Je pense que cette réponse confirme la justesse de mon argument principal dans cette discussion, à savoir que nous tentions d'éviter d'en arriver au présent résultat. Grâce aux renseignements que la Commissaire à la protection de la vie privée et nombre d'autres nous ont fournis, nous savons que les enjeux relatifs à la protection de la vie privée et aux droits de la personne sont considérables.
Nous sommes en train d'adopter un projet de loi afin de nous adapter aux normes que les États-Unis instaurent aujourd'hui par rapport à un système de survols qui est en place depuis probablement 70 ans et dans le cadre duquel ces renseignements n'étaient pas requis auparavant.
La plupart des lois du système britannique sont fondées sur la common law. Si vous prenez, disons, la disposition qui régit le fait d'entrer chez quelqu'un d'autre, ce droit a été établi avec le temps. Bien sûr, ce n'est pas pareil entre des nations souveraines, mais à nos yeux, cette loi américaine constitue certainement un fardeau additionnel qu'on nous impose dans notre relation à long terme.
Sans comprendre la nature de l'évaluation des menaces qu'on utilise ici... De toute évidence, notre gouvernement n'était pas d'avis que le fait de survoler les États-Unis représente une menace importante. En effet, s'il pensait que les survols constituent une menace pour un autre pays, je suis certain qu'il ne s'y serait pas rendu pour demander une exemption complète. De plus, s'il croyait qu'il y avait des motifs raisonnables de le faire, il serait allé aux États-Unis et il aurait fourni les renseignements demandés en toute sincérité. Le gouvernement du Canada ne croit donc pas qu'il existe des motifs raisonnables.
Par ailleurs, on nous demande de modifier de façon déraisonnable la nature de notre relation avec les États-Unis en vertu de décisions qui n'ont pas été prises par les législateurs américains. En effet, la loi créée aux États-Unis contient des dispositions qui prévoient clairement des motifs d'exemption complète pour les survols. Ces dispositions sont intégrées à leur loi, ce qui signifie que les législateurs américains, dans leur sagesse, ont déclaré: « Oui, nous devrions être en mesure de donner à un pays une exemption complète des exigences relatives aux survols ».
C'est clair. Les États-Unis, à l'échelle des législateurs, ont pris cette décision. Ce qui s'est produit depuis, c'est que la bureaucratie a décidé que les renseignements relatifs aux survols étaient requis, et que notre service et notre système de sécurité n'étaient pas adéquats.
Ce que je cherchais à accomplir au moyen de la disposition de temporisation, c'était à forcer le gouvernement à traiter de la question au plus haut niveau, en tenant compte du fait que nos législateurs et ceux des États-Unis jugent que ces demandes de renseignements sont excessives et qu'elles peuvent être supprimées. Sans cet article, la mesure législative demeurera en vigueur pendant très longtemps et elle imposera un fardeau inutile aux voyageurs canadiens.
On a proposé un examen, ce qui est très bien, mais la mesure parle maintenant d'un examen indéfini qui sera entrepris par le gouvernement et le comité. C'est ce qu'elle prévoit. On peut commencer un examen et mettre de nombreuses années à l'achever. J'étais prêt à appuyer l'amendement lorsqu'il fixait un délai et qu'il prévoyait que l'examen serait présenté au Parlement. Or, ces points ne s'y trouvent plus. À la place, on propose un processus d'examen indéfini qui n'aura pas à être terminé. En effet, sous sa forme actuelle, la mesure législative ne contient aucune obligation de compléter l'examen.
« Entreprend » — c'est quoi l'idée de mettre ce mot dans une mesure législative? En quoi oblige-t-il quelqu'un à terminer quelque chose? « Entreprend à un examen » — c'est probablement la pire expression que je puisse imaginer dans cette situation. Elle n'a vraiment aucun effet, si ce n'est d'exiger la bonne volonté absolue de ceux qui détiennent la majorité des sièges au comité, lorsque l’examen sera entrepris, pour assurer qu'il sera terminé. Par conséquent, vous vous en remettez au comité. C'est essentiellement ce que vous faites. Du coup, vous enlevez une obligation très claire imposée au comité, qui a pris la décision de mettre de l'avant une loi particulière qui, comme on nous l'a indiqué très clairement, pourrait empiéter sur les droits des Canadiens en matière de protection des renseignements personnels. Vous avez pris la décision d'aller de l'avant dans cette avenue, et maintenant vous mettez le pouvoir de terminer un examen entre les mains de ceux qui ont la majorité au comité.
Monsieur le président, nous ne savons pas quelle sera la composition du comité d'ici trois ans. Il y aura de nouvelles élections durant cette période. Il pourrait y avoir n'importe quelle forme de majorité. C'est quelque chose que nous ne pourrons probablement pas déterminer avant les élections. Dans le contexte de ce genre de projet de loi, je crois que nous pouvons dire sans risque...
Je suis en train de parler du projet de loi, mais il y a un rappel au Règlement.
I think that makes my main point in this discussion that we were trying to avoid this particular thing. Because of the information that has been given to us by the Privacy Commissioner and many of the others, this is a very serious issue vis-à-vis privacy and the rights of individuals.
We have a situation where we're passing a bill here today in order to meet up with the U.S. standards that they're now applying to a system of overflights that's been in place for probably 70 years, where this information was previously not required.
Most laws in the British system are based on common law. If you look at the provision, say, of entering into someone's property, then that right is developed over time. Now, this is of course different between sovereign nations, but certainly we could look at this particular act of the United States as an additional burden they're asking us to take on in a long-term relationship.
Without the understanding of the nature of the threat assessment that's being applied to this.... Quite obviously, our government didn't think there was a great threat assessment present with the overflights over the United States. If our government had considered that these overflights presented a hazard to another country, I'm sure it would not have gone there looking for a complete exemption. It would have gone there open-hearted, giving the information to the United States, if it felt that there were reasonable grounds for doing this. So there aren't reasonable grounds in the eyes of the Canadian government.
We have a situation where we're being asked to make an unreasonable change in the nature of our relationship with the United States based on decisions that are not coming from the legislators of the United States. It's quite clear within the legislation that was developed in the United States that there are grounds for a complete exemption for overflights. That's built into their legislation, so the legislators in their wisdom in the United States said “Yes, we should have the ability to give another country a complete exemption from overflight requirements”.
That's clear. The United States, at the level we deal with as legislators, made that decision. What has happened since is that at a bureaucratic level there have been some decisions made that this overflight information is required, and that our security service and security system is not adequate.
What I wanted to accomplish with this sunset clause is to put the onus back on the government to deal with this at the highest level, to deal with this with the understanding that our legislators and the legislators in the United States both see that this information requirement is excessive, and that it can be eliminated. Without this clause, we will see that this legislation will remain in place for a very long period of time and be an unnecessary burden on Canadian travellers.
We have a situation with a review, which is fine and good, but now we have an open-ended review, so we have the government and this committee commencing a review. That's what it says. You can commence a review and you can go on for many years before you actually complete a review. I was willing to go along with that amendment when it had a fixed time, when that review had to come in front of Parliament. I don't see that now. I see a wide-open review process with no obligation for completion. There's no obligation now in the legislation that says that review has to be completed.
“Commence”—what kind of word is “commence” within legislation? How does that put any onus on anyone to complete something? “Commence a review”—that's about the worst word I can imagine to put in that situation. It really doesn't do anything. It requires there to be complete goodwill on the part of whoever is holding the majority in this committee at the time of the commencement of the review in order for that review to be completed. What you've done then is to basically make this subject to the whim of the committee. You've made the legislation subject to the whim of the committee. You've taken it away from being a very clear obligation on the part of this committee, which has made this decision to go ahead with a particular law that we've heard quite clearly can infringe upon Canadians' privacy rights. You've made a decision to go ahead with that, and now you've kept the decision for completion of a review in the hands of the majority of the committee.
Mr. Chair, we don't know what the composition of this committee will be like in three years. There will be another election within three years. There may be a majority of any shape or description on this. That's unlikely to be determined until the election. With this kind of legislation, I think we can safely say....
I'm speaking to the legislation, but there's a point of order.