Je ne me sentirais pas bien, si je n'avais pas l'occasion de faire des observations, Marcel.
J'aimerais reprendre là où M. Albrecht a laissé, parce que je pense que c'est là l'essence de l'argument sur l'outrage. L'opposition semble continuer à ne pas comprendre ce que signifie vraiment une décision de l'ACDI.
Lorsqu'elle a comparu devant le comité, la ministre a été on ne peut plus claire lorsqu'elle a affirmé qu'elle avait toujours dit que la décision de ne pas financer Kairos était une décision de l'ACDI. Le comité a entendu son témoignage et a pu profiter de ses réflexions. En disant qu'il s'agissait d'une décision de l'ACDI, elle a affirmé que c'était parce qu'elle avait pris la décision de ne pas financer Kairos, mais une fois qu'elle a pris cette décision, sa décision devenait celle de l'ACDI.
Cependant, les députés de l'opposition continuent de fonctionner à partir d'un malentendu. Ils citent son témoignage comme une preuve, du moins dans leur esprit, que lorsqu'elle a dit que la décision de l'ACDI était de mettre fin au financement de Kairos, et non de financer Kairos, qu'elle a induit le Parlement en erreur parce qu'elle dit que c'étaient les responsables de l'ACDI.
Elle n'a jamais affirmé que c'étaient les responsables de l'ACDI. En fait, au cours de la réunion du comité, si les membres s'en souviennent, j'ai défié le comité de trouver un extrait du hansard ou un commentaire dans un bulletin de nouvelles qui citait la ministre Oda disant que les responsables de l'ACDI avaient pris cette décision. Elle ne l'a jamais fait. Je suis certain que tous les attachés de recherche des partis de l'opposition ont eu suffisamment de temps jusqu'à maintenant pour au moins examiner chacune des paroles de la ministre.
Elle a fait de nombreuses comparutions. Elle a parlé longtemps au comité, particulièrement au moment de sa comparution du 9 décembre. Elle a pris la parole à la Chambre. Elle a répondu aux questions. Elle a donné des entrevues à l'extérieur de la Chambre. Jamais son témoignage n'a été incohérent. Jamais son témoignage, que ce soit devant la Chambre ou à l'extérieur de la Chambre, n'a été contradictoire. Elle a toujours maintenu qu'il s'agissait d'une décision de l'ACDI.
Comme les membres du comité s'en souviendront, lorsque j'ai interrogé la ministre, je lui ai demandé précisément si, à un moment quelconque, elle a donné l'impression, ou donné à entendre, ou suggéré que c'était une décision de ne pas financer Kairos qui a été prise par ses responsables plutôt que par elle-même? Elle a répondu non, qu'elle n'a jamais affirmé cela et qu'elle n'a jamais eu l'intention d'affirmer cela. Elle a également clarifié le fait que, bien qu'elle ait été à l'aise lorsqu'elle a dit qu'il s'agissait d'une décision de l'ACDI et que d'autres interpréteraient ses observations de la manière qu'elle entendait qu'elles soient comprises, que c'était sa décision et qu'elle représentait l'ACDI, elle comprenait qu'il y avait eu une certaine confusion. C'est pourquoi, dans sa déclaration devant la Chambre, en février dernier, elle a offert ses excuses pour toute confusion possible et a dit qu'elle voulait rétablir les faits. Elle a répété ses précisions et ses excuses devant le comité. Elle s'est excusée de toute confusion qu'il aurait pu y avoir sur cette question.
Je pense que son témoignage direct devant le comité aurait dû avoir mis fin à cette question. Elle a dit que jamais elle a affirmé que c'était la décision prise par ses responsables et qu'elle a annulé cette décision. Elle a dit qu'il s'agissait d'une recommandation de la part de ses responsables. Elle a rejeté la recommandation. Ses responsables l'ont confirmé. Mme Biggs a confirmé le fait qu'il s'agissait d'une décision prise par la ministre Oda et qu'il n'y avait aucune confusion chez les responsables de l'ACDI. Il semble que la seule confusion soit celle qui a été générée — et je dis « généré » pour une raison — par l'opposition. Franchement, je pense qu'ils ont fabriqué cette confusion.
Dans la décision du Président, si vous vous souvenez, il a dit que la principale raison pour laquelle il renvoyait cette question au comité était pour rétablir les faits parce qu'il semblait y avoir une certaine confusion. Il a cité un cas semblable remontant à 2002 et bien qu'il n'ait pas révélé l'identité du ministre en cause, il s'agissait d'Art Eglington, un ancien ministre de l'ancien gouvernement libéral.
Une voix: Eggleton.
M. Tom Lukiwski: Eggleton. Merci.
Je vais l'appeler simplement Art.