C'est tout ce dont j'ai besoin, monsieur le président.
Merci beaucoup. Je réfléchissais à vos commentaires sur l'emploi après le service militaire, et je me demandais notamment si on avait ciblé une population au sein de ceux qui quittent l'armée.
Voici le fruit de mes réflexions. J'ai été dans l'armée et je connais beaucoup de militaires qui ont fait carrière, disons, pendant 25 ans. Ils quittent avec une pension qui représente 50 % de leur salaire, et ce qu'ils veulent, ce n'est pas nécessairement se trouver un emploi qui leur permettra de gagner autant d'argent, sinon plus, que dans l'armée. Ils veulent souvent un emploi moins stressant, moins exigeant. Ils se contentent d'un salaire moindre parce qu'ils ont déjà une pension. Si ce n'est pas pris en compte, cela peut fausser les données dans une étude générale qui en viendrait à la conclusion suivante: « Oh, il ou elle a trouvé un emploi, mais voyez, son salaire est moindre que dans l'armée. » C'est par choix.
Je dirais qu'il en va de même, en général, des gens qui quittent sur une base volontaire plus tard dans leur carrière. Disons maintenant qu'une personne quitte sur une base volontaire après cinq ans. Après cinq ans de service, la personne est beaucoup plus jeune, et les problèmes qu'elle aura à surmonter sont sans doute très différents de la personne qui quitte après 20 ans et qui se dit: « J'ai donné tant d'années à l'armée, et je quitte volontairement. »
Je me demande si on a tenu compte de ce genre de situations, selon vous, dans les statistiques que vous nous avez données.