Tout d'abord, j'aimerais remercier les experts, les greffiers, les analystes, le personnel technique, les interprètes et le personnel de soutien des députés de tous les partis. Ce fut effectivement un marathon de deux semaines, où tout le monde a appris à se connaître davantage. J'ai énormément de respect pour les députés du gouvernement. Il faut se respecter, même si notre idéologie n'est pas la même.
J'ai passé 25 ans de ma vie dans le domaine de l'expression artistique, où la liberté d'expression est la chose la plus fondamentale. Que ce soit sur une scène de musique rock, dans un théâtre ou dans une exposition d'oeuvres d'art, la liberté d'expression était un élément fondamental dans la vie professionnelle que je menais avant d'être élu, et je crois toujours en cette liberté d'expression.
Depuis un mois, tous les gens que je rencontre me disent avoir beaucoup d'inquiétudes au sujet des droits liés à la liberté d'association, d'expression et de religion. J'ai aussi milité avec des associations étudiantes, des syndicats et des groupes environnementalistes. J'étais aux côtés des membres des Premières Nations lorsqu'ils ont revendiqué leurs droits. Tous ces gens sentent que ces droits sont de plus en plus fragiles. Le NPD continuera à être très vigilant à l'égard de ces droits.
Depuis quatre ans, c'est-à-dire depuis que j'ai été élu, je côtoie des gens qui s'occupent de sécurité. Dans mon comté, il y a sept postes frontaliers. Depuis quelques mois, surtout depuis les attentats, les agents des services frontaliers et de la GRC, ainsi que le personnel et les soldats des Forces armées canadiennes me disent tous qu'ils ont besoin de ressources financières, humaines et technologiques. Ils ne peuvent même pas lutter contre les gangs de rue et les gangs criminalisés. Maintenant, ils doivent lutter contre les groupes terroristes internationaux et ils ont besoin de ressources. C'est ce qu'il y a de plus important pour eux. Or, avec les coupes des dernières années, il leur est impossible de suivre la cadence.
Oui, ma grande inquiétude a trait aux libertés, mais ces gens qui font un travail extrêmement honnête pour nous protéger tous les jours et chaque fois qu'on a besoin d'eux veulent des ressources. Mon parti et moi-même continuerons à nous battre afin d'offrir aux Canadiens et aux Canadiennes des forces policières dotées des ressources nécessaires pour faire leur travail, peu importe le gouvernement qui sera au pouvoir. Ces gens acceptent la mission qu'ils doivent accomplir, mais ils ont besoin de ressources pour ce faire.
Merci beaucoup, monsieur le président.