Merci. Bonjour tout le monde. Bonjour, monsieur le président, mesdames et messieurs les membres du comité.
C'est la première fois que je comparais devant votre comité, monsieur le président, et j'aimerais dire pour commencer que je suis enchantée d'être ici aujourd'hui.
Merci de m'avoir invitée à venir discuter avec vous du Budget supplémentaire des dépenses (B) 2013-2014 d'Environnement Canada, de Parcs Canada et de l'Agence canadienne d'évaluation environnementale.
Je commencerai par une courte déclaration pour mettre en lumière les mesures prises par notre gouvernement ainsi que ses investissements dans l'environnement. Ensuite, je me ferai un plaisir de répondre à toute question que les honorables membres du comité pourraient avoir.
Puisque c'est la première fois que l'occasion m'est donnée de rencontrer nombre d'entre vous, j'aimerais tout d'abord vous parler un peu de moi et vous présenter mes objectifs. Comme habitante du Nord, je peux témoigner de l'importance de l'environnement pour notre subsistance, notre culture et nos traditions. Notre relation avec la terre et avec l'eau est une facette importante de notre identité et de notre vie quotidienne. Nous comptons toujours sur le gibier pour nourrir nos familles. Nous comprenons à quel point il est essentiel de protéger la qualité de notre air, de notre eau et de l'environnement.
Les administrations, les intervenants et les partenaires concernés sont nombreux, et les enjeux ont une grande incidence sur notre qualité de vie, notre niveau de vie et notre économie. Je suis tout à fait consciente du niveau de collaboration qui est nécessaire lorsqu'on veut s'attaquer à des enjeux environnementaux. C'était également un aspect important de mon précédent travail à titre de ministre de la Santé.
Dans le Nord, on ne peut pas choisir entre l'environnement et l'économie. La durabilité et l'équilibre sont un volet important de l'approche utilisée en matière d'environnement. C'est également l'approche que le gouvernement a choisie.
Le mandat d'Environnement Canada est large, et il est important. Notre tâche consiste à protéger l'environnement, à préserver le patrimoine naturel du Canada et à diffuser de l'information sur le climat et la météo de façon que les Canadiens soient renseignés et que leur sécurité soit assurée.
Des données scientifiques fiables sont essentielles à notre travail, et c'est pourquoi, depuis 2006, notre gouvernement a investi plus de 4 milliards de dollars dans les activités scientifiques d'Environnement Canada. Grâce à ces investissements, les scientifiques peuvent étudier — dans des laboratoires bien équipés — des questions environnementales importantes touchant par exemple la qualité de l'air et de l'eau. Ce niveau de soutien inégalé a fait d'Environnement Canada un chef de file mondial de la recherche scientifique, et nous en sommes fiers.
Comme nous pouvons nous appuyer sur de solides données scientifiques, nous arrivons à gérer et à mettre en oeuvre des politiques qui, concrètement, font évoluer les choses et améliorent la qualité de vie des Canadiens et de leur famille ainsi que la qualité de leur environnement. Mon objectif est de m'assurer que les activités d'Environnement Canada sont toujours fondées sur les données scientifiques et les informations les plus fiables qui soient.
Depuis que nous avons formé le gouvernement, nous avons toujours préconisé une plus grande transparence et un meilleur accès aux données scientifiques. Le Portail conjoint Canada-Alberta d'information sur la surveillance des sables bitumineux que nous avons lancé avec le gouvernement de l'Alberta est un exemple parfait de nos efforts en ce sens. Plus tôt, cet automne, je me suis rendue en Alberta et j'ai eu la chance de voir, de mes propres yeux, les passionnantes recherches qui se font sur le terrain. Nous allons continuer d'avancer à grands pas dans ce dossier, et nous fournirons au public un accès aux données scientifiques recueillies dans le cadre du plan de surveillance des sables bitumineux et aux méthodes utilisées pour les produire.
Monsieur le président, depuis que j'ai été nommée ministre fédérale de l'Environnement, j'ai eu l'occasion de rencontrer de nombreux employés du ministère et d'observer le travail important qu'ils font. Au mois d'août, j'ai eu la chance de visiter le Centre de prévision des intempéries de l'Ontario d'Environnement Canada. J'y ai rencontré des scientifiques d'Environnement Canada qui offrent au Canada des services météorologiques respectés partout dans le monde, ainsi qu'une expertise et une technologie scientifiques de pointe.
Notre gouvernement fait des avancées importantes pour ce qui est de protéger la qualité de notre air et de notre eau, et il accroît notre capacité de veiller à ce que notre environnement naturel soit propre, sûr et durable. Par exemple, à propos des changements climatiques, notre gouvernement a adopté de nouvelles règles strictes visant les véhicules utilitaires légers qui seront produits entre 2011 et 2016. Il a également proposé un règlement plus sévère sur les émissions des véhicules légers qui seront produits entre 2017 et 2025 et publié la version finale du règlement visant les camions lourds.
Nous avons également fait oeuvre de pionnier, à l'échelle mondiale, lorsque nous avons adopté un nouveau règlement très sévère sur l'électricité thermique au charbon. D'ailleurs, il est important que votre comité sache que, au cours des 21 premières années, cette réglementation devrait entraîner une réduction cumulative des émissions de gaz à effet de serre de l'ordre d'environ 214 mégatonnes, ce qui équivaudrait à retirer des routes, quelque 2,6 millions de véhicules personnels par année.
Nous continuerons à jouer un rôle de premier plan et nous prendrons des mesures concrètes pour réduire les émissions de carbone. Nous allons mettre à profit les mesures prises jusqu'ici en collaborant avec les provinces afin de réduire les émissions du secteur pétrolier et gazier tout en nous assurant que les entreprises canadiennes demeurent compétitives.
Sur la scène internationale, monsieur le président, je reviens tout juste de Varsovie, en Pologne, où se tenaient les négociations de l'ONU sur les changements climatiques, et où j'ai eu l'honneur de représenter le Canada. Je crois que les membres de votre comité seront heureux d'apprendre que le Canada a été très bien reçu lors de cette conférence. Tout au long de l'événement, les représentants de plusieurs autres pays sont venus me remercier personnellement, et certains ont même mentionné, dans leurs déclarations, tout le soutien que le Canada a fourni.
Pendant la conférence, le Canada a joué un rôle constructif, et il a insisté pour que soit adopté un accord international sur les changements climatiques englobant les principaux pays émetteurs et soutenant la prise de mesures concrètes à l'échelle mondiale. Nous avons ainsi pu, à Varsovie, donner l'impulsion voulue pour qu'on puisse conclure un nouvel accord sur le climat en décembre 2015, à Paris.
Le leadership du Canada nous a également permis de faire, à Varsovie, une percée importante à l'égard d'une initiative visant à aider les pays en développement à réduire la déforestation et la dégradation de leurs forêts, activités qui comptent pour près de 15 % des émissions de gaz à effet de serre à l'échelle mondiale. De plus, le Canada fait activement la promotion d'un protocole nord-américain qui ajouterait les HFC au protocole de Montréal. Les HFC sont des gaz à effet de serre puissants qui servent de substitut aux produits chimiques destructeurs d'ozone, et ils doivent faire partie de nos cibles de réduction à l'échelle mondiale des émissions de gaz à effet de serre.
Le Canada est en outre un intervenant actif au sein d'autres organismes internationaux qui s'intéressent aux changements climatiques. En septembre, je me suis rendue en Norvège pour participer à une assemblée de haut niveau de la Coalition pour le climat et l'air pur visant à réduire les polluants de courte durée de vie ayant un effet sur le climat. Ces puissants gaz à effet de serre et ces dangereux polluants atmosphériques préoccupent particulièrement les pays arctiques comme le Canada. C'est entre autres à cause d'eux que le réchauffement est plus rapide dans le Nord qu'ailleurs sur la planète. D'ailleurs, je crois qu'il est important de souligner que le Canada est un membre fondateur et un important bailleur de fonds de la CCAP.
Pendant la présidence du Canada au Conseil de l'Arctique, le thème principal sera le développement au service de la population du Nord, et trois sous-thèmes ont été énoncés: l'exploitation responsable des ressources de l'Arctique, la navigation sécuritaire dans l'Arctique et le développement de collectivités circumpolaires durables. Étant donné qu'il est important de prendre des mesures pour lutter contre les polluants à courte durée de vie qui ont une incidence sur le climat, le Canada a fait de cette lutte une des cibles de sa présidence au Conseil de l'Arctique.
Le Conseil de l'Arctique a créé des groupes de travail qui s'occupent de divers enjeux liés à l'environnement, par exemple la surveillance et la prévention des polluants dans l'Arctique, les changements climatiques, la biodiversité et le développement durable. Le conseil s'efforce d'assurer un développement responsable de l'Arctique et de protéger l'environnement marin arctique. Il poursuit également ses efforts de coopération avec des États arctiques et autres pour favoriser la conservation des oiseaux migrateurs sur lesquels comptent les populations nordiques.
Le gouvernement a mis en oeuvre d'importantes mesures de protection de la qualité de l'air. Nous sommes en train de mettre en oeuvre un système de gestion de la qualité de l'air, qui a reçu l'appui de l'Association pulmonaire du Canada. L'approche holistique adoptée pour l'amélioration de la qualité de l'air au Canada est le fruit d'années de collaboration étroite avec les provinces, les territoires et les autres intervenants. Le maintien de cette collaboration est essentiel à la réussite de ce projet, puisque les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux ont tous un rôle et des responsabilités dans sa mise en oeuvre.
J'aimerais attirer l'attention du comité sur un autre événement important: en octobre, le Canada a signé la Convention de Minamata sur le mercure. Il s'agit d'un accord international visant à réduire les émissions et les rejets de mercure dans l'environnement. C'est un accord important, puisque, au Canada, 95 % de la pollution par le mercure liée aux activités humaines provient de sources étrangères.
Nous allons également tabler sur la réussite de nos projets de conservation et de restauration du patrimoine naturel du Canada au moyen de programmes comme le programme des dons écologiques, le Programme d'intendance de l'habitat et la Loi sur les espèces en péril. Dans le budget de 2013, par exemple, notre gouvernement s'est engagé à verser 20 millions de dollars à l'organisme Conservation de la nature Canada pour l'aider à poursuivre son travail de conservation des terres écosensibles. Cette enveloppe s'ajoute aux 225 millions de dollars qu'Environnement Canada a déjà investis dans Conservation de la nature Canada.
Notre programme de financement communautaire ÉcoAction continue à soutenir les activités de conservation organisées par les collectivités à l'échelle locale et régionale. En septembre, j'ai annoncé que nous avions l'intention d'émettre une ordonnance de protection d'urgence pour le tétras des armoises.
Encore une fois, cette initiative s'appuie sur les mesures que notre gouvernement a prises pour augmenter l'étendue des zones protégées en créant trois réserves nationales de faune, trois aires marines protégées, deux parcs nationaux et deux aires marines nationales de conservation. En superficie totale, les zones protégées sont plus grandes que le Danemark.
Par la suite, comme promis dans le discours du Trône, notre gouvernement poursuivra ses projets de conservation et de protection du riche patrimoine naturel du Canada et dévoilera un nouveau plan de conservation national. Ce plan prévoit l'expansion des zones protégées et s'attachera davantage à la conservation des aires marines et côtières de conservation.
Nous travaillerons également de concert avec les collectivités, les organismes sans but lucratif et les entreprises pour créer, au coeur des zones urbaines et suburbaines, des espaces verts plus nombreux et pour protéger les espaces verts existants.
J'aimerais maintenant parler du Budget supplémentaire des dépenses (B) 2013-2014. Il s'agit du premier ajustement budgétaire pour...