Merci, Madame la présidente.
Il y a 44 ans qu’Helen Betty Osborne a été assassinée brutalement, un meurtre dont, selon la Commission de mise en oeuvre des recommandations sur la justice autochtone, la résolution a exigé un temps incroyable en raison du racisme, du sexisme et de l’indifférence dont on a fait preuve. Nous sommes maintenant en 2015, et la situation ne s’améliore pas. Human Rights Watch, Amnistie Internationale et James Anaya, l’ancien rapporteur spécial des Nations Unies sur les peuples autochtones, ont noté à l’unanimité la nécessité de mener une enquête nationale et de prendre immédiatement des mesures pour s’attaquer à la violence de niveau de crise faite aux femmes et aux jeunes filles autochtones.
Le rapport opérationnel national de la GRC de 2014 portant sur les femmes autochtones assassinées et portées disparues fait également état de ces degrés élevés de violence et confirme la surreprésentation de ces femmes et de ces jeunes filles parmi les victimes, une surreprésentation qui dépasse les estimations antérieures de la GRC.
Nous représentons 4,3 % de la population canadienne et, pourtant, nous contribuons à 16 % de tous les homicides signalés. À l’heure actuelle, le Canada n’est pas un endroit sécuritaire pour une femme ou une jeune fille autochtone. Un certain nombre de facteurs contribue à cet état de choses, notamment des taux élevés de pauvreté, une pauvreté dont souffrent plus fréquemment les femmes autochtones, et des problèmes observés dans les systèmes censés assurer la sécurité des citoyens canadiens.
L’un des plus récents exemples est le cas de notre chère enfant, Tina Fontaine, qui a composé avec cinq systèmes qui auraient pu l’aider avant qu’elle soit brutalement violée, assassinée, démembrée et jetée dans la rivière Rouge. Au nombre de ces systèmes, on retrouve le service de police, l’hôpital et le système d’aide à l’enfance.
De plus, nous avons récemment entendu parler de l’agression brutale et du viol de Rinelle Harper. Bien que les policiers aient retrouvé ses agresseurs, un certain nombre de cas de meurtre et de disparition de femmes et de jeunes filles autochtones n’ont toujours pas été résolus, et les autorités ont été critiquées en raison de leur inaction.
Nous avons également entendu parler de l’agent de police, Kevin Theriault, qui a libéré et amené chez lui une femme autochtone intoxiquée qu’il avait arrêtée plus tôt. Son supérieur l’a autorisé à le faire en lui disant que, puisqu’il l’avait arrêtée, il pouvait faire d’elle ce qu’il voulait. Il a fallu que deux autres agents de police se rendent chez lui pour le convaincre de déposer la femme chez elle. Il a déclaré qu’il l’avait amenée chez lui pour « nouer une relation avec elle ».
Nous avons également entendu parler de Lana Sinclair, qui a été agressée et battue brutalement par un agent de police de Winnipeg, le 31 octobre 2014. Les policiers se sont rendus chez elle pour donner suite à un appel faisant état de cris entendus. Elle tentait de presser son fils à passer l’Halloween.
Et n’oublions pas la Route des pleurs de la Colombie-Britannique.
Les femmes et les enfants autochtones ont le droit de jouir des mêmes droits fondamentaux de la personne en matière de logement abordable et de sécurité alimentaire et autre que les autres Canadiens. Ce n’est pas le cas en ce moment dans la ville de Winnipeg, dans la province du Manitoba ou dans le Canada en général. En outre, la légitimité et la sécurité des systèmes qui sont censés nous protéger sont remises en question. En fait, en réponse au dernier rapport de la GRC qui souligne la gravité du problème des femmes et des jeunes filles autochtones assassinées ou portées disparues, le gouvernement conservateur de Stephen Harper a réduit les budgets des programmes destinés aux femmes, y compris ceux qui visent à réduire la violence dans les collectivités.
L’agent qui a amené la femme autochtone chez lui pour « nouer une relation avec elle » n’a reçu qu’une suspension sans solde de sept jours et a été autorisé à reprendre ses fonctions.
Nous remarquons que le gouvernement conservateur repousse constamment l’idée de mener une enquête nationale sur les femmes et les jeunes filles autochtones assassinées ou portées disparues, en dépit des recommandations de Human Rights Watch, d’Amnistie Internationale et de l’ancien rapporteur spécial des Nations Unies sur les peuples autochtones, James Anaya, qui a affirmé lui-même que, pour régler le problème des jeunes filles autochtones assassinées ou portées disparues, « il fallait prendre des mesures plus nombreuses et plus efficaces », et qui a souligné la nécessité d’agir immédiatement et de mener une enquête nationale.
Ce problème n’est pas de nature autochtone. C’est un problème qui concerne tous les Canadiens qui souhaitent protéger les droits fondamentaux de toutes les personnes. Nous devons entreprendre une enquête nationale dirigée par la communauté et axée sur elle qui ne décourage pas la prise immédiate de mesures garantissant une lutte agressive contre la violence faite aux femmes et aux jeunes filles autochtones.
Voici mes recommandations.
Premièrement, je recommande qu’on prenne immédiatement des mesures pour s’attaquer aux causes profondes de la pauvreté qui compromettent la sécurité d’un nombre disproportionné de femmes autochtones et qui les forcent à continuer de vivre sous le seuil de la pauvreté. Selon le rapport sur la pauvreté publiée par la Fondation canadienne des femmes, 36 % des femmes métisses, inuites ou des Premières Nations vivent dans une pauvreté qui peut être attribuée en partie à leur niveau d’instruction inadéquat, au manque de perspectives d’emploi dans leur collectivité, ainsi qu’à la discrimination et au sexisme en milieu de travail.
Tous ces obstacles ont souvent pour effet de priver les femmes des moyens économiques requis pour satisfaire leurs besoins fondamentaux, notamment la sécurité alimentaire et un lieu de résidence sécuritaire et abordable. Il s’ensuit que de nombreuses femmes sont forcées de maintenir des relations violentes et abusives et de demeurer à des endroits où elles et leurs enfants sont en danger.
Le gouvernement fédéral doit financer immédiatement des programmes éducatifs et des initiatives de formation à l’intention des femmes autochtones, qui les aideront à acquérir les compétences requises pour tirer parti des perspectives d’emploi qui contribuent à réduire la pauvreté. Dans le cadre de ces emplois, elles recevront au moins un salaire qui suffira à assurer leur accès à un logement sécuritaire et abordable, leur sécurité alimentaire et la stabilité de leur famille.
Deuxièmement, je recommande que le gouvernement fédéral réexamine son plan d’action économique, qui met l’accent sur une exploitation agressive des ressources en sacrifiant la sécurité des femmes et des jeunes filles autochtones. Dans son étude de 2012 sur la traite des personnes, Victoria Sweet affirme qu’il y a une corrélation directe entre l’établissement de camps d’hommes qui hébergent les travailleurs des industries extractives et le signalement accru d’actes de violence envers les femmes et les jeunes filles autochtones.
Selon Mme Sweet, ces industries embauchent souvent des travailleurs qui sont coupés de leur collectivité et qui ont peu de respect pour la culture et les traditions locales. Cela entraîne une augmentation du taux de violence envers les femmes autochtones qui vivent dans ces collectivités et du taux de traite de ces femmes à des fins sexuelles. Elle donne l’exemple de la formation pétrolifère de Bakken dans le Dakota du Nord où a été enregistré une hausse du nombre de cas d’agression sexuelle, de prostitution, de traite de personnes à des fins sexuelles et d’actes de violence mettant en cause des femmes ou des jeunes filles autochtones. Et elle remarque le déroulement d’un phénomène semblable à Fort McMurray, en Alberta, où la violence faite aux femmes et aux jeunes filles autochtones augmente rapidement.
Troisièmement, je recommande que le gouvernement investisse des fonds dans des projets de développement économique qui favorisent la sécurité et le bien-être économique des femmes et des jeunes filles, notamment en accordant aux femmes et aux jeunes filles vivant dans les réserves ou ailleurs des subventions pour l’exploitation de petites entreprises.
Quatrièmement, je recommande une augmentation importante du financement accordé pour les programmes de formation et de prévention afin d’appuyer les collectivités locales et de favoriser les initiatives axées sur les collectivités qui s’attaquent au problème de la traite des femmes et des jeunes filles autochtones à des fins sexuelles et à toutes les autres formes de violence faite à ces personnes.
Cinquièmement, je recommande que le gouvernement fédéral recommence à investir les millions de dollars dont ont été privés les budgets des programmes de prévention de la violence et de guérison, y compris les programmes visant à cerner les effets intergénérationnels des pensionnats indiens qui étaient utilisés auparavant pour aider les familles et les collectivités autochtones à réduire la violence. Cette utilisation des deniers publics serait beaucoup plus efficace que leur réutilisation pour financer des projets de loi rétrogrades comme le projet de loi C-36, qui marginalisera davantage des femmes et des jeunes filles autochtones déjà vulnérables. Parmi ces initiatives, on retrouve des programmes essentiels qui étaient anciennement animés par des organismes comme Soeurs par l’esprit et l’Association des femmes autochtones du Canada. Je me demande pourquoi ce financement a été éliminé en premier lieu, étant donné que la communauté internationale reconnaît que la violence faite aux femmes et aux jeunes filles autochtones du Canada a atteint un niveau de crise.
Sixièmement, je recommande que le gouvernement mette sur pied, dans chaque province, un centre de ressources ouvert 24 heures par jour et sept jours par semaine, un centre qui offre aux familles touchées par la violence un guichet unique où elles peuvent obtenir, entre autres, du soutien en matière de représentation, des services d’orientation et de consultation et l’accès à des programmes culturels conçus pour les familles qui vivent des traumatismes.
Septièmement, je recommande que le gouvernement fédéral mette en oeuvre des programmes de financement pour soutenir des services et des programmes à l’intention des familles et des collectivités touchées par la violence faite aux femmes et aux jeunes filles autochtones. Ces initiatives devraient prévoir, entre autres, des fonds pour appuyer les familles dans leurs efforts de recherche et des agents de liaison pour guider l’interaction des familles avec les organismes qui interviennent lorsqu’une personne est portée disparue, comme les services de police, les services d’aide à l’enfance et les écoles. Il n’est pas acceptable que les familles soient forcées d’utiliser leurs maigres revenus pour rechercher l’un de leurs membres, une obligation qui nuit souvent à leur stabilité financière et qui les rend ainsi vulnérables.
Huitièmement, je recommande que le gouvernement fédéral appuie immédiatement la conduite d’une enquête axée sur les collectivités et menée par elles et qu’il prenne immédiatement des mesures pour lutter contre la crise de violence envers les femmes et les jeunes filles autochtones. La présente discussion ne laisse aucun choix au gouvernement fédéral. La communauté internationale et les Canadiens surveillent ses actions. Quand le monde entier critique le Canada pour son inaction, ce n’est pas le bon moment pour lui de rogner sur les coûts. Pour mettre un terme à la violence faite aux femmes et aux jeunes filles autochtones, le gouvernement doit investir de l’argent. Il ne devrait pas discuter du bien-fondé d’agir ou non. Il faut qu’il agisse maintenant et qu’il organise une enquête axée sur les collectivités et menée par elles afin d’apporter des changements systémiques visant à protéger les femmes et les jeunes filles autochtones contre les dangers qui persistent au sein des institutions canadiennes censées nous protéger. Les gens et les Canadiens se préoccupent de ce qui se passe.
Dans le cadre d’initiatives communautaires comme la campagne Drag the Red, menée par Bernadette Smith et visant à draguer la rivière Rouge, j’ai été témoin des préoccupations des gens qui sont venus appuyer les efforts qu’elle déploie pour retrouver les restes humains de leurs êtres chers.
J’ai observé les préoccupations des gens au cours de la présente campagne We Care que j’ai entreprise dans un geste de solidarité avec Rain Hamilton, une femme non autochtone qui était consternée par l’inaction du gouvernement et le degré de violence perpétrée envers les femmes et les jeunes filles autochtones. Cette campagne est appuyée par le chef de l’opposition officielle, l’honorable Thomas Mulcair, qui a démontré qu’il soutenait la prise de mesures immédiates et la conduite d’une enquête axée sur les collectivités et menée par elles, ainsi que par la Commission sur les peuples autochtones, par le Conseil des Canadiens, le volet des droits de la personne du Forum international des femmes, et de nombreuses autres organisations et personnes qui ont montré que cette question les préoccupait.
J’ai observé les préoccupations des Canadiens au cours d’une veille en l’honneur de la merveilleuse Tina Fontaine, une veille à laquelle ont assisté plus de 2 000 Canadiens, dont approximativement la moitié n’étaient pas autochtones. Ces Canadiens étaient préoccupés par ces événements.
Il est temps que le gouvernement fédéral se joigne à nous et montre que ce problème le préoccupe. Nous attendons d’apparaître sur son écran radar.
Merci.
Thank you, Madam Chairman.
It has been 44 years since the brutal murder of Helen Betty Osborne, in which the Aboriginal Justice Implementation Commission concluded that racism, sexism, and indifference resulted in the incomprehensible amount of time it took to solve her murder. We are now in 2015, and things are not getting better. This has been noted by Human Rights Watch, Amnesty International, and the former UN special rapporteur on indigenous rights, James Anaya, who unanimously noted a need for a national inquiry and immediate action to address the crisis levels of violence perpetrated against indigenous women and girls.
Such high levels of violence were also noted in the 2014 RCMP national operational report on missing and murdered aboriginal women, which affirmed an overrepresentation of murdered and missing indigenous women and girls, exceeding what they thought in previous estimates.
We represent 4.3% of the Canadian population, yet we represent 16% of all reported homicides. It is not safe to be an indigenous woman or girl in Canada right now. This is related to a number of factors, including high rates of poverty—more characteristic among indigenous women—and issues with the very systems that are supposed to uphold the safety of Canadian citizens.
The most recent examples are with our dear child Tina Fontaine, who passed through five systems who could have helped her before she was brutally raped, murdered, dismembered, and thrown into the Red River. These included the police, the hospital, and the child welfare system.
We also recently heard about the brutal attack and rape of Rinelle Harper. Although the police found her attackers, there were a number of cases involving murdered and missing indigenous women and girls that have not been solved, and authorities have been criticized for their lack of action.
We also heard about Kevin Theriault, who took an intoxicated indigenous woman who had been arrested out of her jail cell to his home. It was allowed by a senior police officer, who stated, “You arrested her, you can do whatever the f--k you want to do.” It took two other police officers going to his home to convince him to drop the woman off at her own house. He said he took her “to pursue a...relationship”.
We also heard about Lana Sinclair, who was brutally assaulted and beaten by a Winnipeg police officer on October 31, 2014, after they came to her house to respond to a call saying there was yelling. She was trying to hurry her son up to go trick-or-treating.
And let's not forget the Highway of Tears in British Columbia.
Indigenous women and children deserve the same fundamental human rights to affordable housing, safety, and food security. This is not happening in the city of Winnipeg, the province of Manitoba, or in Canada. Also, the very systems that are supposed to protect us now have their legitimacy and safety in question. In fact, in response to the latest RCMP report outlining the serious issue of murdered and missing indigenous women and girls in Canada, the Harper Conservative government made cutbacks on women's programs, including cutbacks on programs aimed at violence reduction in communities.
The constable who took the woman home to “pursue a...relationship” only received a seven-day suspension without pay and was allowed to return to work.
We constantly see pushback against a national inquiry into murdered and missing indigenous women and girls by the Conservative government in spite of recommendations coming from Human Rights Watch, Amnesty International, and the former special rapporteur on indigenous rights, James Anaya, who stated in his own words that there needed to be “greater and more effective action” to address the problem of murdered and missing indigenous girls, pointing towards the need for immediate action and a national inquiry.
This is not an indigenous issue. This is an issue for all Canadians who want to protect the fundamental human rights of all persons. We need a community-led and community-driven national inquiry the does not preclude immediate action now to ensure that the issue related to violence against indigenous women and girls is addressed aggressively.
I have the following recommendations.
First, I recommend that immediate action is taken to address the root causes of poverty that compromise safety and keep a disproportionate number of indigenous women living below the poverty line. According to the Canadian Women's Foundation's report on poverty, 36% of first nations, Métis, and Inuit women live in poverty, which they partially attributed to inadequate levels of education, lack of employment opportunities in local communities, and discrimination and sexism in the workplace.
Such barriers often result in women failing to have the economic means to access basic human needs, including safe and affordable housing, and food security. As a result, many women have been forced to remain in violent and abusive relationships and take up residence at an unsafe location, which often places both themselves and their children at risk.
The federal government needs to provide immediate funding for educational programs and training initiatives for indigenous women that support acquiring skills to participate in employment opportunities that assist with poverty reduction where they receive, at the very least, a living wage to ensure that women have access to safe and affordable housing, food security, and family stability.
Second, I recommend that the federal government review its economic action plan, which focuses on aggressive resource development at the expense of the safety afforded to indigenous women and girls. Victoria Sweet, in 2012 in her study on human trafficking, asserts that there is a direct correlation between the establishment of man camps that house workers in extractive industries and increased reports of violence against indigenous women and girls.
According to Sweet, male workers, often disconnected to the community and having little regard for local culture and traditions, are often hired. This has resulted in increased rates of sex trafficking and violence against indigenous women residing in these communities. She uses the example of the Bakken oil formation in North Dakota where there's been an increase in the numbers of forceable rape, prostitution, sex trafficking, and violence against indigenous women and girls, and notes that a similar phenomenon is occurring in Fort McMurray, Alberta, where violence against indigenous women and girls is rapidly on the rise.
Third, I recommend that the government invest moneys into economic development ventures that nurture the safety and economic well-being of women and girls, including providing small business grants for women and girls living on and off reserve.
Fourth, I recommend that there be a major increase in funding provided for training and prevention programs to support local communities and to facilitate community-driven initiatives to address the issue of sex trafficking, sexual violence, and all other forms of violence against indigenous women and girls.
Fifth, I recommend that the federal government reinstate the multi-millions of dollars that were cut from violence prevention and healing programs, including programs aimed at addressing the intergenerational impacts of residential schools, that were formally used to support indigenous families and communities in violence reduction. This is much more effective than rerouting money towards regressive bills like Bill C-36, which will further marginalize already vulnerable indigenous women and girls. This includes vital programs that were formally facilitated through organizations such as Sisters in Spirit and the Native Women's Association of Canada. I question why that funding was cut in the first place, given the acknowledgement by the international community that violence against indigenous women and girls in Canada is a crisis.
Sixth, I recommend that the government provide funding for a 24-7 resource centre in each province to provide a one-stop shop for families impacted by violence, including advocacy support, referrals, counselling, and cultural programming for families experiencing trauma.
Seventh, I recommend that the federal government provide funding programs to support services and programs for families and communities impacted by violence against indigenous women and girls. This should include funding to support families in their searching efforts and liaison workers to guide families in working with agencies that become involved when a person goes missing, such as police, child welfare services, and schools. It is not okay that families are forced to use their own limited income to look for a family member, often leaving them financially vulnerable and economically unstable.
Eighth, I recommend that the federal government immediately support a community-led, community-driven inquiry, and implement immediate actions to address the crisis of violence against indigenous women and girls. This is not an either-or discussion. The international community is watching. Canadians are watching. When the world is criticizing Canada for its lack of action, it is not the time to cut corners. Ending violence against indigenous women and girls requires investment. It should not be guided by either-or discussions. We need action now and we need a community-led, community-driven inquiry to make systemic changes to protect indigenous women and girls from dangers persistent within the very Canadian institutions that are supposed to protect us. People care. Canadians care.
I have witnessed care with grassroots initiatives such as the Drag the Red campaign, led by Bernadette Smith, where people came out to support her efforts in searching for the human remains of their loved ones.
I have witnessed such care in the current We Care campaign that I started in solidarity with Rain Hamilton, a non-indigenous woman who was appalled by the lack of action and level of violence perpetrated against indigenous women and girls. This campaign has been endorsed by the leader of the official opposition, Hon. Thomas Mulcair, who has shown his support for immediate action and a community-led, community-driven inquiry; the Aboriginal Peoples' Commission; Council of Canadians; the International Women's Forum on human rights; and many other organizations and individuals who have shown that they care.
I saw Canadians care at a vigil for beautiful Tina Fontaine, where over 2,000 Canadians came out, with an estimated 50% who were non-indigenous. They cared.
It is time for the federal government to come on board and show they care. We are waiting to be on their radar.
Thank you.