Merci, monsieur le président.
Je vais poser ma première question au colonel Bernier.
Je m'intéresse tout particulièrement aux grandes difficultés que vous rencontrez pour aider les membres des Forces canadiennes à réintégrer la vie civile et à se trouver un médecin de famille.
Notre comité a entendu au moins deux témoins sur le sujet — la Dre Heather MacKinnnon, à cette fameuse réunion du 27 février à Halifax, et aussi la Dre Alice Aitken. Comme vous le savez, elle est directrice de l'Institut canadien de recherche sur la santé des militaires et des vétérans, et elle a comparu devant notre comité le 14 février dernier. Voici ce que nous a dit, entre autres, cette spécialiste de la question:
Le plus difficile pour moi a été de faire la transition vers le régime provincial de soins de santé où on m'a indiqué que j'aurais droit au même traitement que celui réservé aux détenus. Mon époux a ensuite été réformé pour des raisons médicales après avoir servi en Bosnie et en Afghanistan. Les incidences sur notre famille ont été atténuées du fait que nous étions tous deux militaires et savions à quoi nous en tenir.
Pour lui, le plus difficile a aussi été le passage au régime civil de soins de santé où l'on ne comprenait pas ses besoins... Il y a également le fait que les services de première ligne offerts par Anciens Combattants Canada... sont souvent assortis d'importantes tracasseries administratives qui compliquent la vie de l'ancien combattant.
Voilà ce que nous a dit une ancienne militaire qui fait maintenant de la recherche à plein temps sur la santé des militaires et des anciens combattants. C'est ce qu'elle a vécu personnellement.
Je comprends qu'il y ait des difficultés, étant donné ce qui se passe dans les systèmes de santé provinciaux. Pouvez-vous me dire ce que vous pensez de la suggestion suivante, si elle est réalisable et ce qu'il faudrait faire pour qu'elle le soit: un membre des Forces canadiennes serait chargé de veiller à ce que l'individu continue d'être soigné par le personnel des Forces canadiennes jusqu'à ce qu'un médecin civil accepte de le prendre comme patient. C'est vrai que cela augmente la charge de travail des employés du MDN, mais il me semble que c'est une priorité qui vaut la peine qu'on investisse davantage.
Qu'en pensez-vous?