Monsieur le président, je suis aussi heureux de vous retrouver, ainsi que les membres du comité.
Monsieur Scott, je vous remercie de me donner quelques minutes de votre temps de parole.
Monsieur Mayrand, je vous remercie de votre témoignage. Cela a permis au comité de découvrir une nouvelle obsession des conservateurs, soit celle de contrer la fraude. Depuis leur arrivée au pouvoir, en 2006, je ne les ai jamais vus aussi virulents qu'en ce moment.
Nous sommes tous d'accord pour dire que la fraude est et doit demeurer l'exception et qu'il faut en minimiser les risques. Cependant, il faut faciliter la tâche à toute personne admissible à voter, ce qui est votre rôle, monsieur le directeur général des élections. Le risque zéro n'existe pas.
Certains collègues conservateurs ont dit avoir reçu trois cartes d'électeur. J'ai 49 ans et je vote comme tout le monde depuis l'âge de 18 ans, soit l'âge légal pour voter, et je n'ai jamais reçu trois cartes d'électeur. Aussi, depuis que je suis en politique, personne ne m'a jamais parlé de tels cas. La présentation d'une autre pièce d'identité réglera sans doute une grande partie des problèmes causés par les cartes d'électeur multiples.
Je sais qu'il peut y avoir de la fraude, mais selon moi, le gouvernement utilise ces cas comme un prétexte pour présenter un projet de loi qui semble fait sur mesure pour lui en vue des prochaines élections.
Monsieur Mayrand, ce projet de loi restreint votre capacité de consultation de la population et des partis politiques. L'information que vous vous faites un devoir de donner avant et pendant les élections est fort importante et pertinente. Quant au commissaire aux élections fédérales, le projet de loi limite son pouvoir de mener des enquêtes.
Les questions d'aujourd'hui concernent la fraude. Le fait qu'on limite vos pouvoirs va-t-il aider de quelque façon que ce soit à contrer la fraude?