Monsieur le Président, je suis ravie de prendre la parole aujourd'hui au sujet du budget de 2014 et d'énoncer quelques-unes des grandes lignes du Plan d'action économique du gouvernement.
Il y a six ans, une crise économique comme on n'en avait pas vue depuis des générations, voire la pire qu'on ait connue depuis 1929, a frappé le Canada et le monde entier. Plutôt que d'espérer que la crise se résorbe d'elle-même, plutôt que de déclarer de façon désinvolte que les budgets s'équilibrent d'eux-mêmes, nous avons choisi d'agir. Nous avons choisi d'évaluer la situation, de préparer un plan d'action concret et de prendre des mesures décisives.
Nous avons choisi d'investir dans les projets d'infrastructure urgents pour stimuler temporairement l'économie. Ce plan d'action a fourni du travail aux citoyens. Cela a permis de construire des routes, des ponts, des conduites d'eau et des centres communautaires dans les collectivités, notamment dans la région du Grand Toronto. J'étais jeune et déterminée et j'ai convaincu l'administration municipale de ma ville, la sixième en importance au pays, de faire preuve du même leadership que le premier ministre et d'entreprendre un ambitieux plan de construction.
Aujourd'hui, la région du Grand Toronto bénéficie de nombreuses infrastructures dont elle avait tant besoin. D'ailleurs, la fin de semaine dernière, une voisine me racontait que sa famille et elle utilisent chaque semaine depuis des années la piscine où mon nom a généreusement été gravé sur une plaque en bronze à l'entrée principale. Les résultats sont éloquents et le Canada a été la figure de proue du redressement économique mondial et de la relance vers la prospérité.
À l’époque, beaucoup s’étaient opposés à nos projets. Une multitude de soi-disant experts nous conseillaient de mettre de l’argent de côté et de le retirer de la masse monétaire. Nous avions compris que ce n’était pas la chose à faire. Nous avons choisi de faire preuve de leadership et d'effectuer immédiatement des investissements ponctuels dans des installations et des ouvrages qu’il nous aurait fallu réaliser de toute façon. Il s’agissait simplement d’accélérer ces investissements, de les faire quelques années plus tôt afin d’injecter des fonds dans l’économie canadienne et de donner du travail aux gens. En fait, cela nous permettait de faire certaines économies parce que nous n’étions pas en concurrence avec le secteur privé, ce qui aurait fait grimper les prix de l’acier et du béton. Nous avons donc choisi d’investir immédiatement dans l'espoir de faire économiser un peu d’argent aux contribuables.
Dans le cadre du plan d’action économique, nous avons investi des milliards de dollars dans les collectivités afin de renforcer l’infrastructure canadienne et de stimuler les investissements des entreprises locales. Ces mesures étaient nécessaires afin de permettre au Canada de tenir le coup. Toutefois, même pendant cette période éprouvante de 2008, même pendant que notre gouvernement se montrait déterminé à honorer l’engagement de retrouver l’équilibre budgétaire en 2015, même alors, beaucoup de sceptiques affirmaient que ce ne serait pas possible. Qu’ils nous disent maintenant ce qu’ils pensent de la situation.
Je suis fière de prendre la parole aujourd’hui devant tous les députés pour dire que nous comptons atteindre l’équilibre budgétaire à temps, comme l’a promis notre grand ministre des Finances. En fait, dans le cadre du plan d’action économique de 2014, notre gouvernement aura éliminé le déficit et produit un excédent de plus de 6 milliards de dollars.
Il est important d’y penser. Sous la direction de notre premier ministre et du ministre des Finances, notre gouvernement a fait des choix difficiles mais responsables. Nous avons réduit le gaspillage et la redondance dans l’administration et nous avons diminué les dépenses de près de 9 milliards de dollars grâce à une gestion financière prudente et à des mesures de renforcement de l’efficience administrative.
Des budgets équilibrés favorisent la stabilité, les investissements des entreprises, la confiance et la baisse des impôts. Et, ce qui est encore plus important, ils protègent les familles. Contrairement à ce qui s’est produit sous le gouvernement libéral dans les années 1990, le rétablissement de la situation financière du Canada ne s’est pas fait au détriment des familles laborieuses et des générations futures. Plus précisément, nous n’avons pas réduit les transferts aux provinces dans le domaine de la santé. En fait, nous avons réussi, dans cette période économique extrêmement difficile, à tenir parole et à augmenter les transferts aux provinces. D’ici la fin de la décennie, ces transferts atteindront un sommet sans précédent de 40 milliards de dollars. Ma famille, ma mère et mes enfants comptent, comme tous les Canadiens, sur notre système de soins de santé. Les conservateurs sont fermement attachés aux priorités des Canadiens de la classe moyenne.
Le plan d’action économique de 2014 continue de faire fond sur les réalisations de notre gouvernement en faveur des Canadiens ordinaires. Le budget de 2014 améliorera encore davantage la qualité de vie des familles canadiennes en leur assurant un plus grand accès aux services essentiels, en renforçant la protection des consommateurs, en réduisant les impôts et surtout en favorisant la croissance de l’emploi.
Ainsi, nous bonifierons encore les prestations de maladie de l’assurance-emploi pour les bénéficiaires des prestations parentales. À partir de cette année, les personnes qui touchent des prestations afin de soigner des parents gravement malades seront admissibles à des prestations de maladie améliorées.
La responsabilité des soins à donner aux membres de la famille semble retomber d’une façon disproportionnée sur les épaules des femmes. Je suis fière des initiatives que notre gouvernement a prises à cet égard.
De même, le plan d’action économique de 2014 continuera d’appuyer les familles qui veulent adopter des enfants. Compte tenu des nombreuses dépenses qu’entraîne le processus d’adoption, notre budget porte le plafond du crédit d’impôt pour frais d’adoption à 15 000 $ par enfant.
Les mesures prévues dans notre budget se fondent sur notre détermination à faire passer la famille en premier. Depuis 2006, notre gouvernement conservateur a fait beaucoup pour améliorer la qualité de vie des Canadiens de tous les âges. Par exemple, en 2006 et par la suite, nous avons fait passer la TPS de 7 à 6 %, puis à 5 %. Cela permet aux Canadiens de faire des économies tous les jours, chaque fois qu’ils font un achat.
Notre gouvernement a également créé le compte d’épargne libre d’impôt, afin d’encourager les Canadiens à économiser pour l’avenir.
Nous avons introduit des dizaines de nouveaux crédits d’impôt qui permettent aux familles de garder un peu plus de leurs gains, notamment les crédits pour aidants familiaux, pour manuels et pour le transport en commun, ainsi que des initiatives telles que la prestation universelle pour la garde d’enfants.
Comme je l’ai déjà dit aujourd'hui, étant la secrétaire parlementaire de la ministre de la Santé, je m’intéresse au plus haut point à la santé et à la sécurité de tous les Canadiens. Je suis donc heureuse de signaler que le budget 2014 investira encore plus dans le système canadien de soins de santé tout en veillant à la sécurité et au bien-être des Canadiens.
Le Canada a l’un des meilleurs systèmes de soins de santé du monde. Nous attendons de nos professionnels de la santé ce qu’ils ont de mieux à nous donner et ils en attendent autant de notre part. C’est la raison pour laquelle notre gouvernement offre aux provinces des transferts de santé plus importants que n’importe quel gouvernement précédent. Grâce à ces investissements, les provinces et les territoires auront la capacité nécessaire pour dispenser les services médicaux essentiels aux Canadiens au moment où ils en ont le plus besoin.
Le système canadien d’approvisionnement alimentaire est un autre domaine de première importance. Le budget de 2014 prévoit près de 400 millions de dollars pour l’Agence canadienne d’inspection des aliments afin d’améliorer encore davantage la salubrité de nos produits alimentaires. Nous voulons tous être certains de la salubrité des aliments que nous achetons pour notre famille. Nous investirons 153 millions de dollars pour renforcer les programmes d’information de l’Agence et prévoirons les fonds nécessaires pour engager 200 inspecteurs de plus. Nous investirons près de 31 millions de dollars pour établir un réseau d’information sur la salubrité des aliments qui reliera les organismes provinciaux responsables de ce domaine afin d’accroître la sécurité et de mieux suivre les incidents qui surviennent.
La santé et la sécurité des Canadiens ne se limitent pas à la salubrité des aliments. Elles s’étendent aux collectivités dans lesquelles nous vivons. Je suis fière d'affirmer que le budget a tenu compte de l’important travail réalisé par mon comité en investissant près de 45 millions de dollars dans la lutte contre l’abus de médicaments d’ordonnance partout au Canada.
L'abus de médicaments d'ordonnance constitue malheureusement une menace grandissante pour les Canadiens. Ce problème, qui touche parfois les personnes les plus vulnérables, a des répercussions sur tous les segments de la société et sur tous les groupes d'âge, des aînés aux très jeunes enfants, en passant par les adultes et les adolescents. De nombreuses familles souffrent en silence faute de ressources adéquates pour les familles et leurs êtres chers. Le gouvernement et la société doivent s'assurer que les gens et les familles touchés soient protégés et aient accès à des programmes qui les aideront à surmonter ces défis.
Grâce à l'élargissement de la Stratégie nationale antidrogue et aux investissements qui y seront consacrés, les Canadiens et leur famille bénéficieront du soutien dont ils ont besoin.
L'abus de médicaments d'ordonnance n'est pas le seul sujet qui me préoccupe. La dépendance aux drogues illicites telles que l'héroïne est de plus en plus répandue. Le gouvernement a pris des mesures vigoureuses et concrètes afin d'aider les toxicomanes à se libérer de l'emprise de la drogue, au lieu d'encourager leur dépendance.
Je suis heureuse que la ministre de la Santé et le ministre de la Sécurité publique et de la Protection civile aient posé des gestes rigoureux afin de lutter contre la consommation de drogues dangereuses dans nos rues. Grâce au projet de loi C-2, la Loi sur le respect des collectivités, dont j'ai parlé il y a quelque temps au cours de la présente session, nous veillons à protéger les Canadiens contre les dangers que posent les drogues illégales, sans oublier les gens aux prises avec un problème de dépendance.
Bref, le Plan d'action économique de 2014 établit un juste équilibre entre plusieurs objectifs, soit l'équilibre budgétaire, le remboursement de la dette, et les investissements cruciaux auxquels les travailleurs moyens s'attendent désormais de la part de notre gouvernement.