Monsieur le Président, nous apprenions en début de semaine que le premier ministre n'est pas Charlie. En fait, ce n'est une surprise pour personne de constater que, pour ce gouvernement, la liberté d'expression se limite aux positions conservatrices.
Jusqu'à tout récemment, nous savions que les conservateurs se méfiaient des chercheurs, des intellectuels, des journalistes et des chroniqueurs politiques. Toutefois, lors de son passage à une radio d'opinion de Québec, le week-end dernier, on apprenait que le premier ministre avait également dans sa mire les employés de Radio-Canada qui, selon ses propos, n'épouseraient pas l'idéologie conservatrice.
Ce faisant, le premier ministre lève le voile sur sa véritable intention de voir disparaître cette institution canadienne qu'il juge être un obstacle pour son parti politique.
Je crois que les propos du premier ministre envers les employés de la Société Radio-Canada sont malvenus, sans fondement et indignes de sa fonction.