Concernant ce dernier point, je crois que les gens du Conseil du homard du Canada nous ont dit très poliment qu'Agriculture Canada n'avait absolument rien fait pour eux. C'est comme si le ministère n'existait pas; rien n'a été fait.
Je vais vous poser d'abord cette question et je poursuivrai avec une seconde.
Lorsqu'il a témoigné devant le comité, le représentant du Conseil du homard du Canada a recommandé l'établissement d'un système de prélèvements — fondé sur les étiquettes et les permis — pour le homard. Il était question que le conseil présente une demande en ce sens au MPO.
Est-ce chose possible? Lorsqu'on vous a demandé tout à l'heure de vous prononcer sur cette éventualité, vous sembliez dire que vous ne l'aviez pas vraiment envisagée pour l'instant. Je ne sais pas trop quoi penser, car il s'agit certes d'une revendication d'assez longue date pour le Conseil du homard.
Après cette première question, permettez-moi une observation. Pour ce qui est des relations avec l'industrie et avec les pêcheurs, monsieur Burns, vous avez indiqué à quelques reprises que vous étiez toujours disposé à entendre ce qu'on avait à vous dire, que ce soit au sujet de la taille minimale de la carapace ou des autres mesures pouvant être prises pour améliorer le modèle d'affaires.
J'aurais une ou deux choses à vous dire à ce sujet. Tout d'abord, le ministère n'a pas très bien réagi l'an dernier. Alors que, fait sans précédent, l'industrie faisait front commun pour demander une année de transition afin d'absorber les coûts liés à l'étiquetage et aux permis, on a fait la sourde oreille.
Deuxièmement, les pêcheurs ont continué à plaider leur cause en faveur d'une augmentation de la taille minimale des carapaces, non seulement dans un souci de conservation, mais aussi pour accroître leur part de marché. Il y a quelques semaines à peine, vous avez rejeté leurs revendications malgré un vote favorable à plus de 90 p. 100 dans la zone 26B.
Lorsque vous soutenez que vous êtes à l'écoute, je me demande dans quelle mesure vous êtes vraiment sérieux. Qu'est-ce qu'il faudra vous offrir du point de vue économique et relativement au transfert des coûts? Dans cette zone de pêche, une vaste majorité s'est prononcée en faveur de cette prise de position qui a fait consensus. Que faudra-t-il faire pour obtenir une augmentation de la taille minimale de la carapace ou faire adopter les mesures préconisées par l'industrie? Les pêcheurs ont besoin d'aide.
C'est un problème qui prévaut dans les provinces de l'Atlantique et dans l'Est du Québec. Le MPO a un rôle à jouer. L'industrie souhaiterait que vous soyez davantage proactifs, non seulement aux fins de la conservation, mais aussi en collaborant avec l'industrie pour trouver des solutions à ces problèmes. Pour ce qui est des difficultés actuelles concernant les prix, votre silence est éloquent.
J'aimerais donc savoir ce que vous pensez de ces deux questions. Il y a d'abord le système de prélèvements proposé par le Conseil du homard du Canada et l'inaction d'Agriculture Canada dans ce dossier; il y a ensuite la question qui consiste à savoir dans quelle mesure vous voulez vraiment travailler de pair avec l'industrie pour trouver des solutions.