Merci, mesdames et messieurs.
Il est agréable d’assister à une séance du Comité des pêches. Je pense qu’on peut dire à juste titre que les mesures de conservation mises en oeuvre il y a de cela jusqu’à 15 ans ont donné de bons résultats dans le cadre de la pêche au homard. Du point de vue des pêcheurs, ces résultats sont presque trop bons, en ce qui a trait à leur incidence sur les prix.
Je suis probablement la seule personne ici présente qui se souvient des dispositifs d’évasion, surnommés les grattoirs à oeufs de Mifflin en raison de l’opposition manifestée à l’égard de l’utilisation de ces dispositifs imposée par M. Mifflin, le ministre des Pêches. À l’époque, les pêcheurs étaient fortement opposés à ce projet mais, maintenant, ils pensent que c’est l’une des meilleures choses à avoir été inventées.
Adam, en ce qui concerne les observations que vous avez formulées relativement à l’existence d’une crise, je dirais qu’il y en a certainement une du point de vue des pêcheurs. J’ai rencontré un pêcheur samedi qui n’a aucune dette liée aux équipements dont son bateau est doté. Il m’a dit qu’il était en mesure d’assumer les coûts liés au carburant et à la main-d’oeuvre, mais qu’il ne prévoyait pas qu’il lui resterait suffisamment d’argent pour payer ses propres heures de travail — il reste encore une semaine de pêche — ou pour rembourser des dettes, s’il en avait.
Un de ses collègues est un jeune homme qui a acheté un bateau de pêche de 340 000 $ l’année dernière. Je peux vous dire que lorsque le directeur de banque demandera à ce jeune pêcheur… une très grande crise sévit en ce moment. Donc, je tiens à indiquer qu’il y a une crise sur l’eau — et qu’elle est très grave.
Le vrai problème n’est-il pas lié cette année à la pêche d’un trop grand nombre de homards, à une capacité de traitement insuffisante et à une absence de marché?