Je vous remercie.
Monsieur le président, mesdames et messieurs les membres du comité, bonjour. Je suis ravie d'être ici aujourd'hui. Il s'agit de ma deuxième comparution devant un comité pour discuter de notre budget principal des dépenses. Autrement dit, c'est ma deuxième chance de discuter du beau travail effectué au sein du portefeuille de la santé. Comme certains d'entre vous le savent peut-être, j'ai comparu devant le comité en mars dernier pendant deux heures.
Je suis contente de voir des visages connus et de nouveaux visages. Félicitations à chacun d'entre vous pour avoir été élu récemment. En plus d'être la voix de vos électeurs ici à Ottawa, vous avez l'occasion de travailler dans l'intérêt national au sein du comité.
Permettez-moi premièrement de présenter les personnes qui m'accompagnent aujourd'hui: Glenda Yeates, sous-ministre de la Santé; Jamie Tibbetts, contrôleur ministériel, du ministère de la Santé; le Dr David Butler-Jones, administrateur en chef de la santé publique, de l'Agence de la santé publique du Canada; James Libbey, dirigeant principal des finances, de l'Agence de la santé publique du Canada; le Dr Alain Beaudet, président des Instituts de recherche en santé du Canada; enfin, James Roberge, chef des services financiers, également des Instituts de recherche en santé du Canada.
Je tiens à donner aux nouveaux membres du comité un aperçu des principales priorités du portefeuille fédéral de la santé. Ce portefeuille est de très grande portée; ses organisations jouent un rôle de chef de file dans les domaines des soins de santé, de la surveillance réglementaire, de la santé des Premières nations et des Inuits, de la santé publique et de la recherche. Toutes ces activités sont menées en fonction de notre mission et de notre but très précis, soit de travailler de façon concertée pour conserver et améliorer la santé des Canadiens. Je sais que nous partageons tous ce même objectif.
Comme vous le savez, le budget de 2011 comprend le renouvellement du financement de programmes importants comme le Plan de gestion des produits chimiques. Le budget prévoit également l'affectation de jusqu'à 100 millions de dollars pour l'établissement d'un fonds canadien de recherche sur le cerveau, qui permettra d'appuyer les travaux les plus avancés en neuroscience au Canada et d'accélérer les découvertes en vue d'améliorer la santé et la qualité de vie des Canadiens atteints de maladies neurologiques.
J'aimerais revenir sur certaines des réalisations que nous avons accomplies au cours de la dernière session parlementaire. Nous avons été témoins de changements importants dans les façons dont nous protégeons la santé des Canadiens et les aidons à conserver et à améliorer leur santé. En l'occurrence, la nouvelle Loi canadienne sur la sécurité des produits de consommation, qui a été adoptée lors de la dernière session, entre en vigueur aujourd'hui. Elle remplace la loi vieille de 40 ans qui ne s'avère plus efficace dans le marché d'aujourd'hui. Cette loi nous permettra, par exemple, de faire le rappel des produits dangereux et de les retracer sur le marché. La nouvelle loi apporte des changements pleins de bon sens, que les Canadiens attendent et méritent.
De plus, le 9 juin dernier, j'ai déposé trois nouveaux projets de règlement sur l'étiquetage des produits du tabac, pour les soumettre à l'examen de la Chambre des communes, comme le stipule la Loi sur le tabac. Les changements proposés comprennent de nouvelles exigences pour les paquets de cigarettes et de petits cigares, notamment 16 nouvelles mises en garde couvrant encore plus d'espace et attirant davantage l'attention des consommateurs comparativement à ce qui est affiché actuellement sur les paquets au Canada. Le gouvernement du Canada s'engage à sensibiliser davantage la population aux dangers associés au tabagisme et aux bienfaits du renoncement.
Nous avons aussi investi dans des projets novateurs visant à contrer certains facteurs qui contribuent aux problèmes de santé mentale, surtout parmi les enfants et les jeunes. J'ai récemment annoncé l'injection de 27 millions de dollars dans des programmes destinés aux personnes les plus susceptibles de développer un problème de santé mentale en raison de leurs situations socioéconomiques et de leurs conditions de vie. Ce financement appuiera, au cours des cinq prochaines années, des programmes destinés aux enfants, aux jeunes et aux familles de diverses communautés, notamment des milieux ruraux, nordiques et à faible revenu.
Sur le plan de la santé publique, nous continuons d'appliquer les leçons découlant de la pandémie de grippe H1N1 afin de veiller à notre état de préparation en cas d'urgence. Bien qu'il soit important de pouvoir intervenir en cas d'urgences sanitaires importantes comme la pandémie de grippe H1N1, je crois personnellement qu'il est important de travailler de façon proactive à la prévention des maladies et des blessures. C'est ce qui rend la promotion de la santé si importante.
L'an dernier, mes collègues fédéraux et provinciaux et moi-même avons adopté une déclaration sur la prévention et la promotion, démontrant ainsi notre engagement à travailler de concert à la mise en oeuvre d'initiatives visant à lutter contre l'obésité juvénile. Je crois qu'il s'agit d'une démarche essentielle pour aider les Canadiens à vivre plus longtemps et en meilleure santé.
En nous tournant vers l'avenir, il est clair que d'importants défis nous attendent. Si nous apportons des changements positifs aux services de santé offerts aux Autochtones du Canada, ces changements doivent être axés sur des partenariats novateurs entre tous les niveaux de gouvernement, y compris les Premières nations. De tels partenariats novateurs forment la base d'une initiative tripartite en cours en Colombie-Britannique. Nous travaillons avec les Premières nations et le gouvernement de la Colombie-Britannique à l'élaboration d'une nouvelle structure de régie de la santé des Premières nations. Dans le cadre de cette vision partagée, les Premières nations planifieront et offriront des services et des programmes de santé mieux intégrés au système de santé de la Colombie-Britannique.
Nous proposons aussi des changements au Programme d'accès à la marihuana à des fins médicales. Ces changements contribueront à éliminer certains des dangers survenus dans le cadre du programme au cours de la dernière décennie. Nous proposons des changements qui ne permettront plus aux gens de produire de la marijuana dans leur maison. La production sera plutôt confiée à des producteurs autorisés qui pourront être mieux réglementés par nos inspecteurs. Selon moi, les changements que nous proposons établissent un équilibre important entre l'accès des patients et le renforcement de la sécurité publique.
Santé Canada fait office de leader et de partenaire en faisant le maximum pour que les Canadiens aient accès à des services de santé de qualité. Par l'intermédiaire du Transfert canadien en matière de santé administré par le ministère des Finances, le gouvernement fédéral fournit du financement prévisible et à long terme pour appuyer les systèmes de santé provinciaux et territoriaux. Les transferts canadiens en matière de santé s'élèveront à 27 milliards de dollars en 2011-2012 et atteindront la somme record de 30 milliards de dollars en 2013-2014.
La collaboration avec les provinces et les territoires a produit des résultats tangibles dans bien des domaines prioritaires de l'accord de 2004. Par exemple, en ce qui a trait aux temps d'attente, l'Institut canadien d'information sur la santé a signalé qu'au moins huit patients canadiens sur dix reçoivent des soins médicaux prioritaires dans des délais médicalement acceptables.
J'ai demandé au Comité sénatorial permanent des affaires sociales, des sciences et de la technologie de poursuivre son examen de l'accord. Je sais que les conclusions du comité guideront nos travaux à l'approche du renouvellement de l'accord.
Notre gouvernement s'engage à collaborer avec les provinces et les territoires pour veiller à la viabilité du système de soins de santé et à la reddition de comptes. À l'heure actuelle, les provinces et les territoires examinent leurs résultats obtenus par rapport aux engagements énoncés dans l'accord. Cette évaluation sera donc très importante: elle nous permettra de savoir, grâce à des données probantes, dans quels secteurs des progrès ont été réalisés et dans quels secteurs il reste du travail à faire.
Entre-temps, nous maintiendrons le facteur de progression de 6 p. 100 au titre du Transfert canadien en matière de santé et nous travaillerons avec nos partenaires pour renouveler l'Accord sur la santé tout en respectant les compétences provinciales et territoriales en soins de santé.
Notre gouvernement n'attendra pas la conclusion de l'Accord sur la santé pour améliorer les services offerts aux Canadiens. Nous pouvons prendre des mesures aujourd'hui pour répondre aux besoins des Canadiens, comme continuer à améliorer l'accès des Canadiens à des professionnels de la santé.
Renforcer le système de soins de santé en augmentant le nombre de médecins au Canada est une priorité de notre gouvernement. C'est pourquoi j'ai récemment annoncé des fonds fédéraux pour appuyer la formation de plus de 100 résidents en médecine de famille qui recevront leur formation et pratiqueront dans les communautés rurales et éloignées, partout au Canada.
Lorsque nous améliorons l'accès aux professionnels de la santé ou augmentons leur nombre, nous travaillons de près avec les provinces et les territoires pour atteindre cet objectif.
Monsieur le président, membres du comité, j'espère que cet aperçu de nos réalisations et des défis qui nous attendent vous a été utile. Si vous avez des questions, je serai ravie d'y répondre.
Merci.