Merci, monsieur le président. Merci mesdames et messieurs mes collègues. Je suis ravie d'être parmi vous.
Comme vous le savez, j'appuie le ministre Baird dans deux domaines, soit celui des Amériques et celui des affaires consulaires. Je vais commencer par vous donner un bref aperçu de notre travail au chapitre des Amériques.
En 2007, comme vous vous en souvenez peut-être, reconnaissant l'importance de notre hémisphère, le premier ministre Harper a fait des Amériques une priorité en matière de politique étrangère. Nous voici, six ans plus tard, et je peux vous dire que nous sommes fermement engagés dans la région. Nous demeurons tout à fait résolus à consolider les trois piliers de la stratégie pour les Amériques, soit la prospérité, la sécurité et une gouvernance démocratique dans l'hémisphère. Plus tôt ce matin, Hélène et moi parlions justement de l'importance de chacun de ces piliers. On pourrait les comparer aux trois pieds d'un tabouret; s'il en manque un, celui-ci bascule. Le Canada collabore avec ses partenaires dans le but d'accroître les débouchés économiques, de renforcer la sécurité et les institutions et de favoriser des relations durables, parce que c'est ainsi que les gens travaillent ensemble.
Nous avons atteint des résultats concrets sur chacun de ces trois fronts. Sur celui de l'accroissement des débouchés économiques, les Amériques, en tant qu'importants marchés émergents, offrent bien sûr beaucoup de possibilités pour le Canada. Nous avons conclu plus d'accords de libre-échange avec les pays des Amériques qu'avec ceux de toute autre région du monde — en fait, qu'avec tous les autres pays confondus — et nous travaillons sans relâche afin d'accroître les échanges commerciaux et les investissements dans l'hémisphère. Nous croyons vraiment qu'une telle croissance et qu'un tel dynamisme sur le plan économique renforceront les soutiens sociaux dans les pays des Amériques, et mènera à plus d'égalité, ce qui représente un véritable problème pour beaucoup de nos voisins.
Tout récemment, le Canada a obtenu le statut d'observateur au sein de l'Alliance du Pacifique. Pour ceux qui ne le savent pas, il s'agit d'un tout nouvel accord commercial mis en place par le Mexique, le Pérou, le Chili et la Colombie, et maintenant, le Canada y occupe une place à titre d'observateur. Par ailleurs, nous avons beaucoup contribué, par l'entremise de nos entreprises canadiennes, à la construction de l'aéroport de classe mondiale à Quito, en Équateur, d'une valeur de 600 millions de dollars. J'ai eu le plaisir d'être là-bas, lors de l'ouverture de celui-ci. En février dernier, j'ai aussi eu le privilège d'annoncer l'entrée en vigueur du dernier accord de libre-échange dans les Amériques, soit celui avec le Panama. Ce pays est l'un des marchés des Amériques dont la croissance est la plus rapide. Il est aussi une porte d'entrée stratégique vers l'Amérique latine. Vous serez peut-être intéressés d'apprendre que nos échanges commerciaux avec le Panama ont augmenté de 62 p. 100 en moins de quatre ans. Cet accord va ouvrir encore plus de portes.
Comme je l'ai dit plus tôt, le renforcement de la sécurité et des institutions et l'accroissement des débouchés économiques exigent la paix et la stabilité. Les défis en matière de sécurité et de gouvernance dans les Amériques continuent de présenter d'importants risques, localement bien sûr, mais aussi au Canada, parce que les pays de l'hémisphère sont si interconnectés. Nous travaillons avec nos voisins pour régler les problèmes de sécurité transnationaux dans la région, surtout pour lutter contre le crime organisé et le trafic de stupéfiants. Nous menons un certain nombre de projets dans ce sens, notamment celui-ci. Il y a quelques mois, je me trouvais au Costa Rica, où nous soutenons l'école nationale de police. Nous leur avons fourni du nouvel équipement, notamment des casques, des gilets pare-balles, des GPS et des véhicules, pour les aider à mieux faire leur travail.
Au Guatemala, nous avons offert de l'équipement médico-légal de pointe et de la formation, ce qui a vraiment donné de bons résultats. De 2009 à l'année dernière, ensemble — pas seulement à cause de la contribution du Canada —, nous avons réussi à faire passer le taux de résolution des actes criminels de 5 à 30 p. 100, une augmentation très importante.
L'établissement et le renforcement des relations avec nos partenaires dans les Amériques constituent l'élément fondamental de notre engagement. Plus que toute autre région du monde, les Amériques attachent beaucoup d'importance aux relations de confiance et aux liens personnels, alors nous travaillons fort pour en créer. Comme beaucoup d'entre vous le savent, le Canada jouit d'une excellente réputation dans la région.
J'aimerais dire quelques mots au sujet des affaires consulaires, l'autre mandat que le ministre Baird m'a confié. Le renforcement de la sécurité des Canadiens à l'étranger est une priorité de nos activités consulaires. Comme vous le savez, les Canadiens aiment voyager. La preuve, ils ont fait 59 millions de voyages à l'étranger l'année dernière, et cela, sur une population d'environ 33 ou 34 millions de personnes. Nous travaillons vraiment fort pour fournir aux Canadiens des renseignements précis en temps opportun et, bien sûr, des services consulaires de haute qualité.
Heureusement, la plupart des voyages se déroulent sans incident. Les Canadiens y prennent un immense plaisir. Toutefois, en dépit des meilleures préparations et des meilleurs conseils, il arrive que des voyageurs éprouvent des difficultés. En fait, en 2012, plus de 235 000 dossiers consulaires ont été ouverts. Nous travaillons en étroite collaboration avec d'autres pays afin d'agir aussi rapidement et aussi efficacement que possible quand des Canadiens se trouvent dans des situations d'urgence à l'étranger.
J'effectue des voyages de sensibilisation auprès des services consulaires. Le dernier a été en Asie, qui accueille des centaines de milliers de visiteurs, résidents et étudiants canadiens chaque année. Nous rencontrons nos homologues pour discuter des façons de mieux résoudre les problèmes au fur et à mesure qu'ils surviennent.
J'aimerais maintenant parler de voyage.gc.ca. Combien d'entre vous connaissent ce site Web? Quelques-uns. Je dois avouer que je ne le connaissais pas avant d'occuper cet emploi, alors ne vous sentez pas mal si c'est aussi votre cas. En fait, peut-être que vous devriez vous sentir mal. Il s'agit d'une mine d'or pour les Canadiens, et nous travaillons très fort pour en faire un site Web d'excellente qualité.
Nous venons d'ailleurs de mettre à jour le site, qui intègre maintenant des renseignements de tous les ministères, notamment ceux de la Santé, de l'Agriculture et du Commerce international. Il s'agit donc vraiment d'un portail à guichet unique pour les voyageurs canadiens, qui l'ont d'ailleurs fort bien accueilli. Depuis la mise à jour du site, plus de trois millions de Canadiens l'ont consulté, ce qui représente une augmentation de 21 p. 100 par rapport à 2012. Le nombre de visiteurs différents a augmenté de plus de 90 p. 100, ce qui est encourageant.
Maintenant, le site offre aussi une application mobile. Le nombre d'utilisateurs de cette application a augmenté de plus de 100 p. 100. J'ai demandé: « Est-ce que le nombre est passé de 1 à 2 p. 100? » Eh bien, pour ceux d'entre vous qui sont curieux, comme moi, le nombre est passé de plus de 9 p. 100 à plus de 19 p. 100. Nous avons encore du chemin à faire, mais il s'agit d'une augmentation importante.
Nous avons aussi simplifié l'inscription en ligne des Canadiens à l'étranger, ce qui nous permet de savoir où ils se trouvent. Par conséquent, si jamais il y a une catastrophe ou des bouleversements politiques, nous pouvons communiquer avec eux pour leur indiquer comment rester sains et saufs. Le nombre d'inscriptions a augmenté de 46 p. 100 depuis novembre, du fait que nous avons facilité le processus.
Par ailleurs, nous utilisons de nouveaux outils de réseautage social et, petit à petit, nous nous mettons à l'heure du XXIe siècle. Nous avons vu que cela a fonctionné vraiment bien lors des explosions à Boston plus tôt ce mois-ci. Pas mal de gens suivent notre compte Twitter sur voyage.gc.ca, et les gazouillis que nous avons envoyés au sujet de nos services consulaires, au cas où des Canadiens avaient besoin d'aide, ont été partagés 2 400 fois. Grâce à Twitter seulement, nous avons pu atteindre 2,3 millions de personnes, alors nous sommes enchantés.
Le Centre de surveillance et d'intervention d'urgence a répondu à environ 500 appels de la part de Canadiens qui s'informaient de leurs amis ou de leurs proches. Cette situation, certes malheureuse, nous a néanmoins permis de mettre à l'essai notre capacité d'intervention. Nous avons été très contents des résultats.
Voilà donc les principaux services que nous offrons pour aider les Canadiens dans le besoin. Chers collègues, je vous encourage à en parler aux gens de votre circonscription.
En conclusion, comme vous l'avez vu, notre engagement à l'égard des Amériques bénéficie tant aux Canadiens qu'à nos voisins. Nous sommes également résolus à veiller à ce que les Canadiens soient en mesure d'assurer leur sécurité à l'étranger et d'obtenir l'assistance nécessaire quand surviennent des difficultés et des urgences.
Merci, monsieur le président, mesdames et messieurs mes collègues, de nous avoir invités à comparaître aujourd'hui. Après la déclaration du ministre Baird, nous serons très heureux de répondre à vos questions. Merci, monsieur le président.