Monsieur le Président, le gouvernement conservateur supprime 108 millions de dollars de plus, sur cinq ans, dans le budget du ministère des Pêches et des Océans. Cette coupe s'ajoute aux compressions de 161,1 millions de dollars annoncées par le gouvernement conservateur dans des budgets précédents. Ces coupes, jumelées aux changements apportés au programme d'assurance-emploi et à leur impact sur les travailleurs saisonniers, rendront la vie difficile pour ceux qui travaillent très fort afin de vivre de la mer.
Plus de 80 000 Canadiens gagnent leur vie dans des activités liées à la pêche. Nous oublions que c'est grâce à leurs efforts que nous avons accès à l'une des meilleures sources d'alimentation au monde, sinon la meilleure. Le poisson a une excellente valeur nutritive, une haute teneur en protéines, et il renferme une grande variété de vitamines et de minéraux. Si l'on accordait à l'industrie de la pêche le respect qu'elle mérite, le Canada n'aurait pas chuté du sixième au huitième rang des pays exportateurs de fruits de mer. Au lieu de glisser au huitième rang, cette industrie continuerait d'être un fournisseur important de cette source d'alimentation à l'échelle internationale. Malheureusement, elle est traitée avec mépris par le gouvernement, qui ne veut pas reconnaître sa contribution ni celle de ses travailleurs.
Avec ce budget, nous ne pouvons qu'être inquiets de la réalité économique à laquelle sont confrontés nos aînés et de l'absence de mesures permettant d'améliorer leur sort. Ces personnes ont beaucoup donné pour aider le pays à prospérer, mais le gouvernement veut faire fi de ce qui devrait être un droit pour elles, c'est-à-dire passer du temps avec leurs petits-enfants, voyager, profiter de leur retraite et s'adonner à des activités qu'elles ne pouvaient souvent pas faire lorsqu'elles travaillaient.
Dans sa grande sagesse, le gouvernement conservateur a décidé de faire passer de 65 ans à 67 ans l'âge d'admissibilité à la Sécurité de la vieillesse, forçant ainsi les aînés à travailler deux années de plus avant de pouvoir jouir d'une étape de leur vie qu'ils attendent avec impatience. Qu'est-ce qui fait croire aux conservateurs que la majorité des aînés ont plus que de modestes économies, lorsqu'ils en ont, après avoir fait partie de la population active durant des années et avoir mérité le droit de toucher la Sécurité de la vieillesse à un âge où ils peuvent encore profiter des avantages procurés par leur revenu de pension, si modeste soit-il?
Selon Ralph Morris, président de l'association des retraités du secteur public de Terre-Neuve-et-Labrador, le fait de faire passer de 65 ans à 67 ans l'âge d'admissibilité à la Sécurité de la vieillesse fera basculer un grand nombre d'aînés dans la pauvreté. Il a dit: « Selon moi, c'est une autre attaque menée contre les aînés du pays par le premier ministre et le gouvernement. »
Susan Eng, directrice de l'Association canadienne des individus retraités, a déclaré ce qui suit:
Les membres de l'association vont être déçus, car le budget fédéral prévoit peu de mesures qui répondent à leurs principales préoccupations, soit la sécurité de la retraite, la lutte contre la pauvreté chez les aînés et l'accès équitable aux soins de santé, aux médicaments à prix abordable et aux soins à domicile. Même modestes, toutes les mesures sont les bienvenues. Toute autre amélioration aurait eu des effets immédiats et aurait surtout aidé à façonner le genre d'avenir auquel les Canadiens sont en droit de s'attendre une fois qu'ils seront à la retraite.
En raison de l'absence de mesures concrètes de la part du gouvernement conservateur, il y a tout lieu de s'inquiéter des difficultés croissantes auxquelles se butent les diplômés d'établissements postsecondaires. Ils sont plus instruits que jamais, mais les perspectives d'emploi n'ont jamais été aussi mauvaises.
S'engager à mettre en oeuvre un programme de subvention pour l'emploi qui n'entrera pas en vigueur avant cinq ans ne constitue pas une mesure concrète. Exiger que les provinces à court d'argent dépensent autant que le gouvernement fédéral pour que le programme puisse fonctionner ne constitue pas une mesure concrète. Bloquer le financement destiné à la formation aux niveaux où il se trouvait en 2007, soit avant la récession, ne constitue pas une mesure concrète.
Malheureusement, la seule mesure concrète prise par le gouvernement, ce sont les centaines de millions de dollars qu'il consacre à son autopromotion. À la suite de ce budget, les seules personnes qui risquent de trouver du travail sont celles qui souhaitent oeuvrer dans le domaine de la publicité. Les emplois qu'elles occuperont seront payés par leurs propres impôts, car le gouvernement conservateur n'hésite pas à dépenser sans vergogne des centaines de millions de dollars pour mener une véritable campagne préélectorale. Heureusement, les Canadiens ne sont pas dupes de ces tactiques alors qu'ils essaient simplement de joindre les deux bouts tous les jours.
Dans la conjoncture économique actuelle, les beaux discours des conservateurs ne vont pas améliorer la qualité de vie des résidants de Random—Burin—St. George's et des autres régions du pays. Seules des mesures positives pourront améliorer l'économie et créer des emplois. Malheureusement, le budget n'a rien d'autre que des paroles creuses à offrir aux Canadiens.
Représentant la circonscription de Random—Burin—St. George's à la Chambre depuis 2008, je ne sais que trop bien quelles difficultés doivent affronter beaucoup de mes électeurs. Heureusement, on ne peut plus tromper les Canadiens en leur offrant quelques babioles dans le budget pour leur faire oublier le vrai message et la performance insuffisante.
Le problème, c’est que le budget donne si peu de détails que ceux d’entre nous qui ont la possibilité de consulter les documents budgétaires sont obligés de lire entre les lignes pour découvrir ce que le gouvernement conservateur a exactement l’intention de faire. Les contradictions entre les différents messages sont alarmantes.
Par exemple, dans le budget 2007, le gouvernement avait promis des crédits d’environ 5,2 milliards de dollars pour financer de nouvelles infrastructures dans les municipalités en 2013-2014. Toutefois, le budget 2013 n’offre que 3,3 milliards de dollars de nouveaux crédits pour chacun des exercices 2014-2015 et 2015-2016. Les conservateurs n’ont donc pas tenu les promesses concernant le financement des infrastructures qu’ils avaient faites dans le budget 2007 et essaient maintenant de présenter les mêmes crédits comme un nouveau financement sur les cinq prochaines années.
Les conservateurs prétendent que l’acquisition de compétences constitue l’enjeu le plus important pour le pays. En même temps, ils réduisent la formation puisqu’ils font abstraction de l’inflation en gelant le financement aux niveaux qui existaient en 2007 avant la récession. Ces messages contradictoires sont vraiment inquiétants.
Comme on pouvait le prévoir, les conservateurs dénigrent les députés de l’opposition en disant qu’ils ne défendent pas leurs électeurs en votant contre le budget. Il est malheureux que quelques rares mesures positives semées çà et là au milieu d’une politique économique conservatrice extrêmement destructive soient condamnées en même temps que l’ensemble du budget.
Les conservateurs chercheront à réduire mon opposition à leur inaction économique d’ensemble dans leurs notes d’allocution standard. Permettez-moi cependant de parler d’un changement que non seulement j’appuie, mais que j'accueille à bras ouverts.
Compte tenu de ma motion M-422 visant à bonifier l’aide pour les funérailles des anciens combattants au titre du Fond du souvenir, il est évident que je m’intéresse particulièrement à l’accroissement de l’aide offerte aux anciens combattants admissibles, qui passerait de 3 600 $ à 7 376 $. Comme la Légion royale canadienne, j’appuie cette mesure. C’est la raison pour laquelle j’avais écrit au ministre des Finances avant le dépôt du budget pour lui demander d’augmenter le financement du Fonds du souvenir. J’ai été heureuse de voir qu’une partie de ma recommandation figurait dans le budget. En fait, si les conservateurs acceptaient de déposer ce changement sous la forme d’un projet de loi distinct, je suis certaine qu’il serait adopté à l’unanimité.
Lorsque j’ai écrit au ministre des Finances pour lui demander d’augmenter l’aide offerte, j’ai également exprimé ma préoccupation au sujet des 66 % des familles d'anciens combattants qui se sont vu opposer un refus lorsqu’elles ont demandé une aide financière du Fonds du souvenir pour payer les funérailles de leurs proches. Ces refus signifient que plus de 20 000 anciens combattants dont les familles avaient présenté une demande d’aide au Fond du souvenir ont été privés d’un enterrement digne depuis que le gouvernement conservateur est au pouvoir.
D’après la Légion royale canadienne, même si l’augmentation de l’aide est positive, elle n’aura absolument aucun effet sur le nombre d'anciens combattants méritants à qui le gouvernement conservateur refusera son aide. Même après ce changement, les anciens combattants récents, c’est-à-dire ceux qui ont servi après la guerre de Corée, seront exclus du financement offert par le Fonds du souvenir.
Heureusement, le gouvernement aura une autre chance de reconsidérer sa position et d’appuyer ma motion en faveur de nos anciens combattants lorsqu’elle fera l’objet d’un débat le mois prochain. J’espère sincèrement, compte tenu de l’appui massif que m’ont accordé les vétérans partout dans le pays et de la campagne de lettres organisée par la Légion, que les conservateurs voteront en faveur de ma motion et prendront les mesures nécessaires pour la mettre en œuvre.
Mr. Speaker, the Conservative government is cutting another $108 million over five years from the Department of Fisheries and Oceans. This is in addition to the $161.1 million cut from the Department of Fisheries and Oceans again announced by the Conservative government in previous budgets. These cuts, coupled with the changes to the employment insurance program and the impact on seasonal workers, will make life a struggle for those who work so hard to make a living from the sea.
Over 80,000 Canadians make their living from fishing-related activities. We fail to realize that it is because of their efforts we have access to one of, if not the best, food sources in the world. Fish is a food of excellent nutritional value, providing high quality protein and a wide variety of vitamins and minerals. If the fishing industry were accorded the respect it deserves, Canada would not have dropped from sixth place to eighth place in the world among seafood exporting countries. Instead of slipping to eighth place, the industry could continue to be a major player in supplying the world with this major food source. Instead, it is treated with disdain by a government that has no appreciation for the industry or those who work in it.
We are left to worry about the economic reality facing our seniors with this budget and the lack of action to improve their situation. Having given so much during their lifetime to help our country succeed, the government is prepared to ignore what should be their right now, if they so wish, to spend time with grandchildren, travelling, enjoying retirement, doing what many could not do when they were working.
The Conservative government has decided in its wisdom, or dare I say lack of, to move the eligibility age for OAS from 65 to 67, forcing seniors to work an extra two years before they can live that life to which many seniors look forward. What is it about Conservatives that makes them think somehow that the majority of our seniors have more than just very modest savings, if any, after years of being in the workforce and deserve to be eligible for old age security at a time in their lives when they can still enjoy the benefits that come from receiving their pension income, as modest as it is?
Ralph Morris, president of the Newfoundland and Labrador Public Sector Pensioners Association, is on record saying such changes as raising to 67 from 65 the age at which Canadians could qualify for OAS would push many seniors into poverty. He said, “I think that it is an attack on the seniors of this country again by a prime minister and a government”.
According to Susan Eng, head of the Canadian Association of Retired Persons:
CARP members will be disappointed that the federal budget contained little to address their priority concerns--retirement security, seniors’ poverty and equitable access to healthcare, affordable drugs and home care. The modest measures are still welcome. Any other improvements would have had some immediate impact but would mostly set the stage for the kind of future Canadians can expect in retirement.
We are left to worry about the increasing difficulty for young people graduating from post-secondary institutions, more educated than ever before, yet with worse prospects for employment, thanks to the continued lack of real action by the Conservative government.
Committing to a job grant program that will not come into effect for another five years is not real action. Requiring cash-strapped provinces to match federal contributions in order to avail of the program is not real action. Freezing funding for training at 2007 pre-recession levels is not real action.
Unfortunately the only real action from the government is the hundreds of millions of dollars being spent on self-promotion. If people are looking for a job in the advertising industry, they might just be lucky because, as a result of this budget, that is the only place where they might find work, and then the job they find will be paid by their own tax dollars, hundreds of millions of which the Conservative government is using to shamelessly run a pre-election campaign. Fortunately Canadians see through these tactics as they try to deal with just living from day-to-day.
In today's economic reality, Conservative words will not improve the lives of those in Random--Burin--St. George's and the rest of Canada. Only positive action will improve this economy and create jobs. Unfortunately this budget offers Canadians nothing but empty words.
As the member of Parliament for Random—Burin—St. George's since 2008, I know only too well the hardships faced by many of those I represent. Fortunately, Canadians are no longer fooled by the practice of dropping goodies in budgets to try to distract them from the real message and inadequate performance.
The difficulty is that the budget is so short on detail that it is left to those of us who have the opportunity to read the budget documents to try and read between the lines and find out exactly what the Conservative government intends to do. The contradictions in the messages are alarming.
For instance, in budget 2007, the government promised almost $5.2 billion in new infrastructure funding for municipalities in 2013-14. However, budget 2013 only offers $3.3 billion in new funding for each of 2014-15 and 2015-16. The Conservatives failed to deliver infrastructure funding announced in budget 2007 and are now trying to claim that same money as new funding over the next five years.
The Conservatives claim skills training is the most important issue facing the country. Yet they actually cut training, after inflation is factored in, by freezing funding at 2007 pre-recession levels. Talk about alarming contradictory messaging.
Predictably, Conservatives will decry how opposition members are not standing up for the constituents when they vote against the budget. It is unfortunate that the few positive measures laced in between extraordinarily destructive Conservative economic policy get caught up in the bigger picture.
The Conservatives will attempt to reduce my opposition to their overall economic inaction in their standard speaking points. However, allow me to address one of the changes that I not only support but welcome wholeheartedly.
Of particular interest to me, given my Motion No. 422 to enhance veterans' burial assistance in the Last Post Fund, is the increase in assistance for qualifying veterans from $3,600 to $7,376. Along with the Royal Canadian Legion, I support this measure. That is why I wrote to the Minister of Finance before the budget was tabled to ask that the Last Post Fund be enhanced. I was pleased to see part of my recommendation contained in the budget. In fact, if the Conservatives would agree to table this change in a separate stand-alone legislation, I am confident they would find unanimous consent to pass it.
When I wrote to the Minister of Finance to ask that the assistance provided be increased, I also expressed my concern for the 66% of those veterans' families who applied to the Last Post Fund for financial assistance to help with the burial of their loved ones but were denied. These denials meant that more than 20,000 veterans whose families applied to the last post fund for financial assistance were denied a dignified burial during the Conservative government's time in office.
According to the Royal Canadian Legion, although the assistance increase is positive, it will have absolutely no effect on the number of deserving veterans in need who are denied assistance by the Conservative government. Following this change, modern-day veterans, in other words, veterans who served in the post-Korean War, are still excluded from applying for government funding.
Fortunately, the government will have another chance to reconsider and support my motion in support of our veterans when it comes up for debate next month. I sincerely hope, given the overwhelming support for my motion by veterans throughout this great country and the legion's Principled letter writing campaign, the Conservatives will vote in favour of my motion and take the necessary steps to implement it.