Monsieur le Président, c'est avec enthousiasme que je peux annoncer aujourd'hui que notre gouvernement soutient pleinement l'objectif premier de ce projet de loi et que serons fiers de voter à cet égard.
C'est un honneur pour moi aujourd'hui d'exposer la réponse de notre gouvernement conservateur au projet de loi C-419 sur les compétences linguistiques pour les agents du Parlement, afin d'assurer à tous que les agents du Parlement savent s'exprimer dans les deux langues officielles de notre grand pays. Cet appui s'inscrit dans la plus pure tradition de notre parti, dans l'héritage que notre parti a légué aux Canadiens et dans la vision d'avenir que nous avons pour notre pays.
J'ai commencé moi-même à m'engager et à militer au sein du Parti conservateur dès mon adolescence, il y a déjà quelques années de cela. Malheureusement, le temps passe vite. J'étais toutefois déjà un fier Québécois. Alors que j'en apprenais sur l'histoire de notre peuple et de notre pays, je réalisais à quel point le Parti conservateur avait jeté les fondations de ce pays d'une façon qui permettait à notre nation de survivre et de prospérer.
Comme le dit souvent le premier ministre, notre pays est né en français, à Québec, en 1608. Alors que nos fondateurs établissaient les bases du Canada moderne en 1867, ils ont choisi le cadre de la fédération, mené par les conservateurs John A. Macdonald et Georges-Étienne Cartier, dans le but de permettre à notre nation de s'épanouir dans notre grand pays.
Je dois aussi rappeler que c'est en 1959, sous le gouvernement conservateur du très hon. John Diefenbaker, que l'interprétation simultanée a été introduite ici-même en cette Chambre. Alors que je ne me reconnaissais aucunement dans l'approche des libéraux, qui étaient surtout préoccupés à remettre le Québec à sa place, il était clair pour moi que la promotion de l'identité québécoise de même que la langue française et le respect des compétences provinciales faisaient partie de l'ADN des conservateurs au Québec.
C'est donc avec enthousiasme que j'ai joint le Parti conservateur et le temps me donne raison. Alors que le gouvernement du très hon. Brian Mulroney plaçait le principe de la promotion des langues officielles au centre de la Loi sur les langues officielles, les années ont passé.
Cependant, quand je rencontre les gens et nos militants en me promenant au Québec, je peux constater qu'ils sont toujours animés de cette vision pour notre pays et notre nation. Je sais qu'ils partagent ma fierté quand ils voient à quel point notre gouvernement et le premier ministre avons repris le flambeau.
Au cours des dernières années, notre gouvernement conservateur et notre premier ministre ont écrit une nouvelle page d'histoire en reconnaissant la grande nation québécoise. Le Québec a maintenant un siège à l'UNESCO. On a aussi investi des montants d'argent considérables dans nos communautés afin de faire la promotion de nos langues officielles et de notre diversité culturelle par l'entremise de la Feuille de route pour la dualité linguistique. Notre gouvernement continue à être clairement engagé envers la promotion de nos langues officielles ici au pays et aussi pour assurer leur rayonnement sur la scène mondiale.
C'est pourquoi le premier ministre s'est déplacé en octobre dernier en République démocratique du Congo pour le Sommet de la Francophonie, une organisation dans laquelle le Canada joue un véritable rôle de leadership. Non seulement en 2008 nous avons été les hôtes du Sommet de la Francophonie dans la magnifique ville de Québec, mais l'été dernier, la ville de Québec a accueilli le tout premier Forum mondial de la langue française.
Comme je le disais plus tôt, les conservateurs du Québec sont fiers des réalisations de notre gouvernement et ils ont également fait part de leur soutien au principe de ce projet de loi. Le caucus du Québec les a entendus, le premier ministre les a entendus également et, plus important encore, nous partageons leur conviction. C'est donc tout naturel pour nous de continuer de bâtir sur notre héritage et d'appuyer l'idée que soutient ce projet de loi.
Certes, nous voyons dans ce projet de loi certains problèmes techniques que nous pourrons régler lorsque nous l'étudierons en comité et nous serons heureux d'y apporter notre contribution et notre savoir-faire conservateur. L'approche que nous allons prôner se voudra constructive et toujours dans l'objectif de favoriser l'adoption de ce projet de loi important. Nous irons donc de l'avant avec une approche pragmatique, une approche qui reconnaît notre histoire et qui bâtit pour l'avenir. Bref, ce sera une approche conservatrice.
S'il y a un endroit au pays qui doit donner l'exemple et respecter nos principes de faire la promotion de nos langues officielles, c'est bien le Parlement du Canada. Que ce soit nos amis les Acadiens, les Fransaskois, les Brayons ou encore les Québécois, tous comprennent très bien le trésor que représente une langue.
Notre soutien à ce projet de loi va envoyer un message clair indiquant que la promotion de nos langues officielles est aujourd'hui, et plus que jamais, un élément qui guide l'action du gouvernement fédéral, non seulement parce que le Canada a été fondé en français, mais aussi car le français se doit d'être au coeur de notre avenir.