Monsieur le Président, je suis heureux de prendre la parole dans cet important dossier. Je tiens à remercier mon collègue, le député de New Westminster—Coquitlam, d'avoir porté cette importante question à l'attention de la Chambre. Ce sont en fait des dizaines de milliers de Canadiens qui ont réagi de façon incroyablement positive en se rangeant à son avis et à celui de nombreux députés et en déclarant que le prélèvement des nageoires de requin en mer est une pratique intolérable qui doit cesser.
Dans ma précédente intervention, j'ai longuement parlé du fait que ce sont environ 100 millions de requins qui sont tués chaque année, principalement pour leurs nageoires, ce qui réduit la population mondiale de requins et a pour résultat de menacer de disparition quelques dizaines d'espèces. J'ai aussi parlé du requin-taupe commun, dont le nom a depuis été ajouté à la liste des espèces disparues, qu'on retrouve au large de la côte atlantique de la Nouvelle-Écosse. Le problème, pour cette espèce de requin, c'est que sa pêche est surtout issue des prises accessoires. Elle fait toutefois toujours l'objet d'une pêche dirigée à petite échelle, et certains efforts ont été déployés, lors d'une conférence internationale l'automne dernier, afin de convaincre le Canada de reconnaître qu'il s'agissait d'une espèce en voie de disparition et qu'il fallait en contrôler la pêche. Malheureusement, le Canada a alors décidé de ne rien faire, même si certaines mesures ont été prises par la suite.
De nombreux sondages ont été menés auprès de la population canadienne, et je crois que plus de 80 % des Canadiens s'opposent à cette pratique et seraient prêts à appuyer son interdiction. Dans la même veine, la majorité des membres de la communauté asiatique appuient les mesures proposées dans ce projet de loi. La question qu'il faut se poser, et que pose le député qui parraine ce projet de loi, est la suivante: Pourquoi ne pas faire preuve de leadership dans cet important dossier, aller de l'avant, adopter des mesures et réagir ainsi à la nature internationale de ce problème tout en respectant la volonté de la population canadienne concernant l'imposition d'une interdiction?
De nombreuses municipalités ont déjà pris des mesures. Tout cela n'est pas sans une certaine dose de controverse, mais les néo-démocrates croient qu'il est temps d'agir car c'est la bonne chose à faire. Je suis persuadé que les députés pourront convenir de prendre les mesures qui s'imposent parce que c'est la bonne chose à faire.