Bonjour, monsieur le président et bonjour, distingués membres du sous-comité.
L'an dernier, j'ai comparu devant le sous-comité pour parler de la traite des travailleurs vietnamiens dans quelque 40 pays, notamment la Malaisie, Taïwan, la Jordanie, la France, l'Angleterre, Chypre, et même les États-Unis, et l'Algérie, le Ghana, et de nombreux autres pays.
Cette forme d'esclavage de l'ère moderne est ancrée dans le programme officiel d'exportation de main-d'oeuvre du gouvernement vietnamien. Aujourd'hui, j'aimerais parler de l'enjeu plus vaste des droits des travailleurs dans le contexte des négociations en cours dans le cadre du PTP, le Partenariat transpacifique, dans lequel le Canada est un partenaire de négociation.
Au début de 2014, nous avons invité la mère de Do Thi Minh Hanh à comparaître devant le Congrès américain. Do Thi Minh Hanh est une organisatrice syndicale. Elle purgeait une peine d'emprisonnement pour sa participation à l'organisation de syndicats au Vietnam. Cette audience et les actions revendicatrices efficaces entreprises par les syndicats ont galvanisé près de 200 membres du Congrès américain à faire du droit des travailleurs vietnamiens de former des syndicats libres et indépendants un élément principal de l'accord du PTP.
Le mois dernier, même le président Obama a affirmé publiquement qu'il s'agit d'une condition préalable à la participation du Vietnam au PTP. Le Vietnam est le seul partenaire de négociation du PTP qui interdit les syndicats libres et indépendants. Tous les organisateurs de syndicats indépendants au Vietnam ont été emprisonnés ou ont dû s'enfuir dans d'autres pays afin d'éviter l'arrestation.
Il y a 12 mois, nous avons lancé une campagne pour faire de la liberté religieuse un objectif des négociations liées au PTP. Il y a quelques semaines, le 22 mai, le Sénat américain a adopté la trade promotion authority, une procédure accélérée, dont le libellé précise que la liberté religieuse est l'une des priorités des négociations commerciales.
Nous prions la Chambre des représentants des États-Unis d'adopter immédiatement le même amendement. S'il est adopté, ce sera la première fois dans l'histoire des États-Unis que la liberté de religion représentera un objectif de négociation commerciale. C'est important, car le PTP ne sera pas seulement un autre accord commercial, comme son nom le suggère; il fera également savoir au reste du monde que ses membres considèrent les autres signataires comme étant des partenaires dignes de confiance.
Ainsi, l'adhésion au PTP ne devrait pas être offerte aux gouvernements qui répriment brutalement l'expression de la religion. La répression de la religion se poursuit au Vietnam. Dans de nombreuses provinces, on force fréquemment les gens à renoncer à leur foi. Le catholicisme est pratiquement interdit dans les trois provinces nordiques de Dien Bien, Son La, et Lai Chau. Des dirigeants religieux et leurs disciples ont été agressés physiquement ou même torturés — et certains à mort.
Nous estimons que de 150 à 200 personnes sont actuellement emprisonnées en raison de leur foi. L'assemblée nationale vietnamienne envisage d'adopter la première loi du pays sur la religion. L'ébauche actuelle stipule que toutes les activités menées par des groupes religieux, même dans des résidences privées, doivent être préalablement enregistrées et approuvées par le gouvernement.
Il sera difficile pour le gouvernement américain, ou pour n'importe quel gouvernement dans le monde libre, de justifier l'établissement d'un partenariat avec un régime aussi répressif. C'est pourquoi je prie la Chambre des communes du Canada, par l'entremise de votre comité, d'appuyer nos efforts en vue d'utiliser les négociations commerciales en cours pour promouvoir les droits de la personne au Vietnam, surtout le droit des travailleurs de former des syndicats libres et indépendants, et le droit de tous les citoyens à la liberté de religion. Après tout, le commerce devrait contribuer à la formation d'un monde meilleur, et non à renforcer le pouvoir des tyrans.
Merci.
Mr. Chairman and distinguished members of the subcommittee.
Last year I appeared before the subcommittee to address the trafficking of Vietnamese workers in some 40 countries across the globe, such as Malaysia, Taiwan, Jordan, France, England, Cyprus, and even America, and Algeria, Ghana, and many other countries.
This form of modern day slavery is rooted in the Vietnamese government's official labour export program. Today I would like to address the broader issue of workers' rights in the context of the ongoing negotiations on the Trans-Pacific Partnership, TPP, in which Canada is a negotiating partner.
In early 2014, we invited the mother of Do Thi Minh Hanh to testify before the U.S. Congress. Do Thi Minh Hanh is a labour union organizer. She was serving a prison sentence for her efforts to organize labour unions in Vietnam. That hearing and effective advocacy by labour unions galvanized close to 200 U.S. members of Congress to make the right of Vietnamese workers to form free and independent trade unions a major component of the TPP agreement.
Last month, even President Obama publicly stated that that is the precondition for Vietnam joining the TPP. Vietnam is the only TPP negotiating partner that outlaws free and independent labour unions. All organizers of independent labour unions in Vietnam have either been imprisoned or fled to other countries to avoid arrest.
Twelve months ago, we launched a campaign to make religious freedom an objective of TPP negotiations. On May 22, just a few weeks ago, the U.S. Senate passed the trade promotion authority, also known as fast track, with specific language that sets religious freedom as one of the trade negotiation's priorities.
We are urging the U.S. House of Representatives right now to adopt the same amendment. If signed into law, this will be the first time in U.S. history that religious freedom will be an objective of trade negotiations. This is particularly important because TPP will not be just another trade agreement, as its name implies; TPP will also send a message to the world that its members regard each other as trusted partners.
As such, TPP membership should not be extended to governments that brutally repress religion. The repression of religion is ongoing in Vietnam. Forced renunciation of faith is still commonplace in many provinces. Catholicism is practically outlawed in the three northern provinces of Dien Bien, Son La, and Lai Chau. Religious leaders and followers have been physically assaulted, or even tortured—some of them to death.
We estimate that some 150 to 200 people are currently in prison because of their faith. The Vietnamese national assembly is considering the country's first law on religion. Its current draft stipulates that all religious group activities, even in private homes, must be pre-registered with and approved by the government.
It will be hard for the U.S. government or any government in the free world to justify becoming a partner of such a repressive regime. I therefore urge the Canadian House of Commons through this committee to support our efforts to use the ongoing trade negotiations as leverage to promote human rights in Vietnam, particularly workers' rights to form free and independent labour unions and all citizens' rights to religious freedom. After all, trade should contribute to a better world and not strengthen the hands of tyrants.
Thank you.