Monsieur le Président, c'est extraordinaire d'écouter les conservateurs.
Nous ne serons pas surpris, lorsque les Canadiens rejetteront le programme et les politiques de ce gouvernement, puisque l'économie est très faible depuis presque 10 ans et que le gouvernement n'a rien fait pour lutter contre les changements climatiques ou la pauvreté ici, au Canada.
Il s'agit d'un autre projet de loi omnibus de plus de 150 pages et de plus de 270 articles. Non seulement ce manque de leadership des conservateurs nuit à leur popularité dans les sondages, mais c'est aussi une occasion ratée de stimuler notre économie et de venir en aide aux familles. Celles-ci ont besoin d'un gouvernement qui comprend l'économie et les circonstances actuelles.
Il y a deux choses ironiques concernant ce projet de loi et, en un sens, elles constituent l’héritage que laisseront les conservateurs lorsque les Canadiens finiront par les mettre à la porte. La première chose, c’est la clôture des débats. La semaine dernière seulement, les conservateurs ont dépassé par plus de trois fois, par rapport à tous les autres gouvernements de l’histoire du Parlement canadien, le nombre de clôtures mettant fin au processus démocratique, en coupant court au débat sur le projet de loi d’exécution du budget, comme ils l’ont fait tant de fois par le passé pour d’autres projets de loi, dont le projet de loi C-51 et tous les autres projets de loi controversés qu’ils ont présentés.
Telle est la première partie de l’héritage du gouvernement, et c’est ce pour quoi les Canadiens se rappelleront des conservateurs.
La deuxième partie sera la gestion économique horrible de ce gouvernement. Plus de 1,3 million de Canadiens sont en chômage aujourd’hui. Le gouvernement a ajouté plus de 150 milliards de dollars à la dette nationale. Cela représente plus de 4000 $ pour chaque homme, chaque femme et chaque enfant. Il y a lieu de se demander ce que nous avons obtenu en retour. Le gouverneur de la Banque du Canada, qui, comme la plupart des banquiers, n’est pas le genre de personne à utiliser des mots chargés émotivement, a dit que l’économie canadienne et la conjoncture actuelle sont « atroces ».
Nous aurions cru qu’à la veille des élections, avec une économie où les emplois continuent de disparaître, le gouvernement aurait présenté, j’oserais dire, un genre de plan d’action. Je ne parle pas du plan d’action dont les conservateurs se vantent dans leurs publicités d’autopromotion de 750 millions de dollars dont ils bombardent sans cesse les Canadiens. Je parle d’un vrai plan d’action. Je sais qu’il est difficile d’imaginer que l’interprétation tendancieuse qu’ils font puisse correspondre un tant soit peu à la réalité, mais c’est ce dont nous rêvons. Selon tous les sondages que le gouvernement a faits, les Canadiens sont devenus de plus en plus cyniques à l’endroit des publicités gouvernementales, parce qu’elles ont peu de liens avec la réalité.
Les Canadiens attendent que le gouvernement passe à l’action, ils espèrent de l’action et exigent de l’action. Voyons ce qu’ils obtiennent réellement du gouvernement dans le dernier projet de loi omnibus. Là encore, le gouvernement a fait adopter des milliers de pages de dispositions législatives omnibus à la Chambre. Or, toutes ces dispositions n’ont fait l’objet pour ainsi dire d’aucun amendement.
Habituellement, et cela est vrai dans ce cas-ci, un projet de loi omnibus permet de corriger des erreurs observées dans le dernier projet de loi omnibus, qui, lui, corrigeait les erreurs relevées dans le projet de loi omnibus précédent. Si nous regardions le mot « incompétence » dans le dictionnaire, nous y verrions une photo du premier ministre, et, sous un sous-titre, toutes les lois qu’il a fait adopter.
Regardons l’économie canadienne actuelle. Elle perd des emplois dans le commerce de détail, l’industrie manufacturière et le secteur de l’énergie. Comme je l’ai dit, plus de 1,3 million de Canadiens sont aujourd’hui en chômage.
Il y a eu le fiasco du programme des travailleurs étrangers temporaires. Le gouvernement conservateur y a créé une échappatoire si grande qu’on aurait pu y faire passer un camion. Le programme a mis plus de 300 000 Canadiens en chômage en permettant de faire venir des travailleurs étrangers temporaires sans qu’il n’y ait quelque disposition que ce soit pour protéger les emplois des Canadiens. Le programme n’a pas permis non plus de protéger les travailleurs étrangers temporaires contre des conditions de travail inacceptables.
L’économie canadienne a perdu plus de 400 000 emplois dans le secteur manufacturier depuis que le gouvernement a pris le pouvoir. C’est plus d’un demi-million d’emplois dans le secteur manufacturier depuis l’an 2000. Comment le gouvernement réagit-il? Ce sont des emplois que nous avons créés depuis des générations. Nous avons construit la classe moyenne canadienne sur ces emplois. Nous avons fondé la force de l’économie canadienne sur ces emplois. Et maintenant, les conservateurs jouent du violon pendant que Rome brûle. Nous avons perdu plus de 400 000 emplois dans le secteur manufacturier, et les conservateurs prétendent qu’il n’y a pas de problèmes et qu’il n’y a pas lieu de s’en faire.
L’étude de la CIBC nous a également révélé que la qualité des emplois au Canada est à son niveau le plus bas depuis une génération. Il n’a jamais été aussi bas. Le travail est devenu plus précaire, les emplois sont de plus en plus à temps partiel, et les avantages sociaux, comme les pensions et les protections réelles, au moyen du programme d’assurance-emploi, sont en diminution constante. Tout cela s’est produit sous le gouvernement conservateur et le gouvernement libéral qui l’a précédé, sans que rien ne soit fait pour corriger la situation. Les Canadiens s'en rendent compte. Leurs emplois sont devenus plus précaires, moins sûrs.
Que voilà une contradiction étrange pour les conservateurs. Ils sont toujours en train de parler en cette enceinte des familles et des emplois qui font vivre les familles, comme mon ami vient juste de le faire, mais leurs politiques détruisent les emplois mêmes qui font vivre les Canadiens et les familles canadiennes. Voilà donc la grande contradiction des politiques des conservateurs. D’un côté, nous avons les allocutions préparées à l’avance qui nous disent à quel point il est important de construire le Canada, les collectivités canadiennes et les familles canadiennes et tout ce discours sur la famille idéale des années cinquante. Il semble qu’ils aimeraient retourner à cette époque. D’un autre côté, les emplois mêmes qui nous font vivre, qui font vivre nos familles et nos collectivités sont les emplois que les conservateurs ont regardé disparaître, sans montrer quelque signe que ce soit d’inquiétude.
S’agissant des garderies, on pourrait penser que ce genre de programme serait utile aux familles canadiennes. Ne serait-il pas logique de faire des progrès vers cet objectif? C’est d’ailleurs un objectif tellement important que le premier ministre conservateur avait lui-même promis aux Canadiens, aux dernières élections, de créer 125 000 places de garderie au Canada, ce qui montre bien qu’il reconnaissait lui-même qu’il existait un besoin. Combien de places le gouvernement a-t-il créées? Aucune. Lorsque nous lui avons posé la question, le premier ministre n’a semblé avoir aucun regret, et aujourd’hui il qualifie même les places de garderie de lieux où on institutionnalise les enfants. N’est-ce pas une expression surprenante? Autrement dit, le fait que la population contribue financièrement à un programme national de garderie revient à institutionnaliser les enfants. Les conservateurs emploierait-il les mêmes termes pour qualifier notre système médical ou notre système scolaire public? Lorsque j’envoie mes enfants à une école publique, est-ce qu’ils sont institutionnalisés? Ce sont des termes qui sont indignes d'être employés par un gouvernement, mais c’est pourtant le cas.
Pour ce qui est des pensions de retraite, on passe du mauvais au carrément ahurissant. Nous savons que les conservateurs ont repoussé unilatéralement l’âge de la retraite pour les Canadiens, de 65 à 67 ans, sans consulter personne. Mais en plus, le premier ministre en a fait l’annonce en Europe, devant une salle remplie de milliardaires. Il a jugé que c'était le meilleur endroit où annoncer aux Canadiens que leur régime de pensions allait changer.
Cela va se traduire, dans l’ensemble, par un manque-à-gagner de 24 000 $ par personne âgée, tous revenus confondus. Avec les conservateurs, les pensions de retraite étaient dans le collimateur depuis le début, c’était leur cible prioritaire. Nous avons dit que c'était inquiétant car nous craignions que les provinces ne leur emboîtent le pas et relèvent l’âge de la retraite, ce qui pénaliserait encore plus les personnes âgées. C’est exactement ce qu’a fait le gouvernement du Québec, la semaine dernière, en annonçant qu’il repoussait l’âge de la retraite au Québec.
Cette décision qui a été prise unilatéralement par le premier ministre a une incidence négative sur les personnes âgées. Les conservateurs en sont parfaitement conscients, mais ils semblent être passablement indifférents aux besoins des moins nantis et de la population en général qui ne votent pas pour eux. Mais là, les conservateurs commencent à s’inquiéter car les personnes âgées votent généralement en grand nombre dans notre pays, et, quelle coïncidence, des élections vont bientôt avoir lieu.
Alors que font les conservateurs? Comme ils voient leur popularité s’étioler chez les personnes âgées, ils présentent un nouveau programme, ils tentent un coup d'essai, en laissant entendre que les cotisations au RPC seraient facultatives. C’est une option que les conservateurs avaient envisagée il n’y a pas si longtemps et que Jim Flaherty avait jugée inappropriée, en disant qu’il avait consulté les spécialistes et les provinces et qu’un tel système ne pourrait pas marcher. Aujourd’hui, les conservateurs estiment qu’ils sont plus compétents que les spécialistes et leur regretté collègue Jim Flaherty. Ils nous proposent maintenant un système facultatif, qui va complètement à l’encontre des principes qui sous-tendent le régime de pensions du Canada.
Lorsque nous avons demandé aux Canadiens s’ils voudraient qu'eux et leur employeur, parce que c’est ainsi que le régime fonctionne, aient la possibilité de cotiser davantage au RPC, plus de 82 % d’entre eux ont répondu favorablement. Mais cela, les conservateurs n’en veulent pas. Ils estiment qu’en contribuant à un régime de pensions, les Canadiens payent un impôt. Lorsque les Canadiens prélèvent une partie de leur salaire pour le verser un régime de pension, et que leur employeur verse le même montant, les conservateurs estiment qu’il s’agit d’un impôt. C’est insensé. Pour les conservateurs, quand les gens cotisent à un régime de pension pour pouvoir avoir une retraite décente, c’est comme s’ils payaient de l’impôt.
Quand on a pour seule tactique de tout qualifier d’impôt, je suppose qu’on commence à voir de l’impôt partout, que ça soit justifié ou non. Je me demande si les conservateurs demandent aux électeurs de leur circonscription s’ils cotisent à des REER avant de les en dissuader en leur disant qu’ils alourdissent leur fardeau fiscal. Je me demande s’ils leur conseillent de cesser de payer des cotisations à leur RPC, tout comme leur employeur, car ça aussi ça doit être un impôt qui nuit à l’emploi.
C’est d’une stupidité inouïe. Ça n’a aucun sens. Manifestement, le gouvernement est désespéré. Les conservateurs en sont réduits à racler les fonds de tiroirs pour essayer de lancer des débats qui amèneront un peu plus de dons et sans doute aussi un peu plus de votes. Mais manifestement, ce plan ne donne pas de résultats.
Le gouvernement est aux prises avec des enjeux internationaux difficiles, et il ne parvient pas à stimuler la création d’emplois au Canada. En fait, au cours des 16 derniers mois, le taux de croissance de l’emploi a été le plus faible, au Canada, depuis quatre décennies, mis à part la récession.
Le plan des conservateurs ne porte pas ses fruits. On aurait pu penser que les milliards de dollars que le gouvernement conservateur a donnés, sous forme de réductions d’impôt, aux entreprises les plus grosses et les plus rentables, sans aucune condition, auraient permis de créer des emplois, mais ce n’est pas le cas. Ils nous laissent en héritage un taux de croissance de l’emploi qui est le plus faible des 40 dernières années, mis à part la récession. Et pourtant, les conservateurs ne cessent de vanter leurs exploits et de s'autocongratuler. Ils sont convaincus d'avoir bien fait leur travail, que leur mission est accomplie.
Parlons un peu des nouveaux programmes que les conservateurs vont mettre en œuvre. En fait, ces programmes leur font faire un déficit. Bon nombre de Canadiens ignorent que les conservateurs ont accusé un déficit de 2 milliards de dollars cette année. Le coût de leur régime de fractionnement du revenu est, tenez-vous bien, d’environ 2 milliards de dollars. Ils vont donc emprunter de l’argent pour mettre en œuvre, avec effet rétroactif, un régime de fractionnement du revenu qui ne profitera qu’à 15 % des familles canadiennes. Rien n’est prévu pour les familles monoparentales. C’est probablement parce que ça ne cadre pas avec l’idéologie conservatrice. J’ai été élevé par ma mère, qui était seule. Beaucoup de Canadiens sont élevés par un seul parent. Le régime de fractionnement du revenu concocté par les conservateurs ne donne rien à ces familles-là, pas plus d’ailleurs qu’aux couples et aux individus qui ont des revenus moyens ou inférieurs.
Les conservateurs ont balancé 2 milliards de dollars par la fenêtre, en prétendant que cela allait profiter aux familles canadiennes, alors que, selon le directeur parlementaire du budget, le quintile inférieur des ménages, des familles qui pourraient y être admissibles ne toucheront rien.
Ils ont rejeté la proposition du NPD de créer des garderies abordables et de qualité dans tout le pays, au tarif de 15 $ par jour. Or, la Banque TD et d’autres économistes, qui ont étudié la question, nous ont dit que pour chaque dollar que nous y investissons, 1,50 $ à 1,75 $ est réinjecté dans l’économie. Ça a marché au Québec, dont le système a été notre principale source d’inspiration pour le projet de garderies que nous avons élaboré.
Nous estimons qu’il est important d’aider les femmes, si elles le veulent, à retourner sur le marche du travail. Tous les pays industrialisés du monde qui veulent améliorer leur productivité doivent aider les femmes à réintégrer le marché de l’emploi. Nous devons en faire autant au Canada. Notre taux de participation des femmes à la population active est à son plus bas depuis 2002.
Les conservateurs s’imaginent peut-être qu’ils peuvent nous ramener à la société des années 1950 et que tout ira bien. Mais la réalité est différente et, aujourd’hui, les femmes canadiennes qui travaillent veulent avoir accès à des garderies abordables. Elles veulent pouvoir faire un choix. Dans la région du Grand Toronto, il en coûte en moyenne 1 600 $ par enfant, et pour certaines familles, c’est plus que ce qu’elles paient pour leur hypothèque. C’est ça la réalité, et c’est ça qui empêche souvent des femmes incroyablement qualifiées et talentueuses de réintégrer le marché du travail, parce qu’elles n’ont pas les moyens de payer des frais de garderie.
Il n’est pas étonnant que les économistes du secteur privé considèrent cela comme un investissement, mais ils ne lui donnent pas le même sens que les conservateurs, quand ces derniers emploient ce terme à propos du fractionnement du revenu. Car lorsque les conservateurs disent qu’il s’agit d’un investissement, il s’agit en fait d’un stratagème. En revanche, le programme de garderies est un véritable investissement, qui rapporterait à l’économie.
De même, les conservateurs sont incapables de nous donner des preuves que les CELI se traduisent par des augmentations des investissements et une retraite plus sécuritaire pour les Canadiens. Il n’y a pas eu d’augmentation des contributions aux instruments d’épargne-retraite. Pour la plupart, les gens se sont contentés de déplacer d’un instrument à l’autre l’argent qu’ils avaient mis de côté pour leur retraite. Dans ce cas, les conservateurs ne devraient pas prétendre que ça va tout d’un coup assurer une plus grande sécurité pour la retraite des Canadiens, car ce n’est pas vrai.
Les conservateurs veulent maintenant doubler le plafond du programme. Qui donc se retrouve avec 10 000 $ à la fin de l’année dont il ne sait vraiment pas quoi faire? S’agit-il des familles et des individus de la classe moyenne dont les conservateurs parlent régulièrement? C’est peut-être le cas de ceux qui font partie de leur monde à eux, mais ce n’est pas le cas des gens que je côtoie. Les gens que je côtoie ne se demandent pas, à la fin de l’année, ce qu’ils vont faire des 10 000 $ qui leur restent, jusqu’à ce qu’ils voient à la télé une publicité, payée avec leur propre argent, qui leur dit quoi faire de cet argent. Les Canadiens ont du mal à joindre les deux bouts, par les temps qui courent.
Le taux d’endettement personnel atteint aujourd’hui un record historique au Canada. Les Canadiens n’ont jamais eu autant de dettes, et la raison en est simple: la qualité et la sécurité des emplois ont diminué, alors que le coût de la vie n’a cessé d’augmenter.
De temps à autre, les conservateurs ont proposé, presque par accident, un programme susceptible d’aider les Canadiens et de créer des emplois. L’un d’entre vous se souvient-il du programme pour la rénovation domiciliaire? C’était un programme intéressant. Les conservateurs l’ont annoncé, puis l’ont supprimé, avant de l’annoncer encore une fois et de le supprimer encore une fois. En quoi consistait ce programme? Il aidait les Canadiens à faire face à l’augmentation du coût du chauffage et de la climatisation de leur logement. C’est un programme qui a également permis de créer des emplois dans les petites entreprises, au niveau local, et qui nous a aidés à faire face aux changements climatiques. Tout à l’heure, mon collègue a parlé de la sécheresse, des variations météorologiques et de l’intensité accrue des tempêtes.
Le programme en question avait permis de faire ces trois choses, la Sainte Trinité en quelque sorte: réduire les coûts des Canadiens, augmenter les carnets de commandes des petites entreprises et créer des emplois. Sans compter qu’il nous aidait à faire face à nos engagements en matière de changements climatiques. Les gouvernements conservateurs et libéraux ont fait toutes sortes de promesses, mais sans aucun plan pour les mener à bien. Ils ont supprimé le programme, et à deux reprises, qui plus est.
Nous allons rétablir ce programme et ainsi faire en sorte que les Canadiens puissent participer à la lutte contre les changements climatiques, car les conservateurs, eux, ne cessent de préconiser l'économie au détriment de l'environnement. Par contre, nous savons que ce n'est pas la bonne façon de faire. À l'heure actuelle, les pays les plus productifs, les plus efficaces et les plus prospères s'attardent autant à l'économie qu'à l'environnement. Ils ne préconisent pas l'un de ces aspects au détriment de l'autre. En effet, n'importe quelle personne assez stupide et ignorante pour penser qu'elle peut simplement stimuler l'économie en faisant fi de l'environnement et de l'empreinte écologique qu'elle laisse et qui estime qu'elle peut en quelque sorte créer une autre réalité virtuelle sans tenir compte des contraintes liées à l'environnement est un dinosaure, et donc, cette personne doit faire ce que les dinosaures font et ont toujours fait, c'est-à-dire disparaître et laisser la place à d'autres personnes déterminées à faire évoluer l'économie canadienne pour qu'elle devienne beaucoup plus équitable et prospère.
Nous, députés néo-démocrates, préconisons les technologies propres. Pour la première fois l'an dernier, nous avons pu constater, à l'échelle mondiale, que les contributions faites au secteur des technologies propres ont dépassé les investissements dans l'économie pétrolière et gazière et l'économie du carbone. Nous avons constaté que partout dans le monde, des pays se sont orientés dans cette direction, et pas seulement des pays dits développés: la Chine, l'Inde et le Brésil ont aussi emboîté le pas. Qu'en est-il du Canada? Notre premier ministre est pratiquement incapable de prononcer les mots « changements climatiques », et la seule promesse qu'il est disposé à faire ne se concrétisera qu'à la fin du siècle. Lorsqu'on lui demande comment nous nous y prendrons pour atteindre cet objectif, il nous dit qu'il n'a pas à s'en faire avec cela, car à ce moment-là, il ne sera plus de ce monde.
Cela ressemble aux engagements pris par les conservateurs au sujet des comptes d’épargne libres d’impôt. Lorsque le ministre des Finances s’est fait demander comment il allait recouvrer l’argent perdu par cette mesure, qui coûtera cher très rapidement, il a déclaré qu’il n’avait pas à s’en faire pour cela, que ce serait à l'éventuelle petite-fille du premier ministre de s’en inquiéter. Ce fut révélateur — un peu comme un lapsus freudien — lorsqu’il a dit ne pas se préoccuper de cela, que les conservateurs ne s’en font pas avec le coût énorme d’un programme qui, espèrent-ils, pourrait leur apporter juste assez de votes aux prochaines élections, parce que les coûts réels seraient relayés à nos petits-enfants. « Et alors? », disent les conservateurs, dans une attitude semblable à celle qu’ils ont pour les changements climatiques.
Depuis qu’ils sont au pouvoir, combien de fois avons-nous entendu les conservateurs promettre de réglementer le secteur pétrolier et gazier; ce qui, soit dit en passant, constitue la façon la plus coûteuse de s’occuper des changements climatiques, selon le secteur en question. Celui-ci voudrait plutôt un prix sur le carbone qui corresponde véritablement à la réalité. Voilà pourquoi les grandes compagnies pétrolières du Canada réclament une telle chose. Les députés croient-ils que les conservateurs se rendent dans les bureaux de Suncor et de Syncrude pour leur reprocher à grands cris leur politique sur la taxe du carbone en leur disant qu’ils vont torpiller l’économie? Naturellement, ils ne font pas cela. Nous comprenons que les entreprises ont besoin de stabilité. Elles comprennent également que les coûts de la pollution et le principe du pollueur payeur devraient être fondés sur des données scientifiques et encadrés par la loi. Or, que font les conservateurs avec la science? Ils la musellent.
Nous avons également vu le gouvernement couper 14 milliards de dollars dans ses programmes et imposer des mesures d’austérité alors que l’économie est fragile. Or, le FMI, la Banque mondiale et l’Union européenne sont tous d’avis actuellement qu’il faut s’efforcer de faire progresser nos économies, et non les empêcher d’acquérir une certaine prospérité. Toutefois, nous avons vu de nombreuses fois les conservateurs et, avant eux, les libéraux mettre à l’essai cette idéologie, qui n’est pas nouvelle, qui est aussi vieille que l'économie reaganienne. L'idéologie veut que l'on ait simplement à réduire de 650 milliards de dollars les impôts des sociétés — ce que les conservateurs ont fait, comme les libéraux avant eux — pour que les compagnies se remettent comme par magie à réinvestir et à embaucher plus de gens dans le secteur manufacturier et dans tous les autres secteurs. Mark Carney a dit pendant des années qu'il y avait 650 milliards de dollars qui dormaient dans les comptes bancaires des sociétés au lieu d'être investis dans l’économie. L’idéologie des conservateurs ne fonctionne donc pas.
Les annonces récentes des conservateurs concernant l’infrastructure et le transport public nous ont montré une fois de plus qu’il faudra attendre des années avant que les projets se réalisent. Les conservateurs pensent à eux avant tout et ils essaient de se faire réélire en dépit de tout ce qui joue contre eux. Il me semble que les Canadiens et que l’économie canadienne réclame une action réelle, et non pas des annonces, une autre escroquerie, un autre stratagème trompeur. Ils veulent quelque chose qui aidera véritablement l’économie canadienne.
Nous avons fait deux suggestions qui auraient permis d'aider le secteur manufacturier et les petites entreprises, mais les conservateurs les ont rejetées. Ils ont voté contre les mesures que nous avons proposées et, le mois suivant, ils les ont intégrées à leur budget. Prenons le temps de souligner l'hypocrisie dont ils ont fait preuve: les conservateurs ont voté contre nos propositions et, la semaine suivante, les ont intégrées à leur budget. Nos idées sont soudainement devenues intéressantes parce qu'elles ont été reprises par les conservateurs.
Les Canadiens méritent beaucoup mieux que ce qu'on leur offre à l'heure actuelle, mais tout n'est pas perdu. D'ici quelques mois, ce gouvernement fatigué et usé à la corde sera chassé du pouvoir, et c'est pourquoi je propose:
Que la motion soit modifiée par substitution, aux mots suivant le mot « Que », de ce qui suit:
« cette Chambre refuse de donner troisième lecture au projet de loi C-59, Loi portant exécution de certaines dispositions du budget déposé au Parlement le 21 avril 2015 et mettant en oeuvre d'autres mesures, parce qu'il:
a) instaure le fractionnement du revenu et hausse le plafond des cotisations au compte d’épargne libre d’impôt, mesures qui profiteront principalement aux mieux nantis tout en gaspillant des milliards de dollars;
b) omet de mettre en place un salaire minimum fédéral de 15 $ l'heure ainsi qu'un programme de service de garde universel et abordable, deux mesures qui aideraient les familles de travailleurs et de la classe moyenne qui en ont besoin;
c) ne protège pas les stagiaires canadiens contre les heures de travail déraisonnables, le harcèlement sexuel et le cycle sans fin de travail non rémunéré;
d) établit un dangereux précédent à l'égard du droit de savoir des Canadiens en apportant des modifications rétroactives afin d’absoudre le gouvernement de son rôle dans les violations potentielles des lois d'accès à l'information
e) attaque le droit de centaines de milliers de travailleurs canadiens à la négociation collective libre et équitable.
Mr. Speaker, it is really something to hear what the Conservatives are saying.
It will come as no surprise when Canadians reject this government's platform and policies, since the economy has been very weak for nearly 10 years now, and the government has done nothing to fight climate change and poverty here in Canada.
This is another omnibus bill that is over 150 pages long and has over 270 clauses. Not only is the Conservatives' lack of leadership affecting their popularity in the polls, but it also represents a wasted opportunity to stimulate our economy and help families. Families need a government that understands the economy and the current reality.
There are two ironies that exist within this one bill, and in a sense, they are going to be the Conservatives' legacy when Canadians finally throw them from office. The first part is their shutting down debate. Just last week, we saw the Conservatives more than triple the previous record of any government in any Parliament in Canadian history for shutting down the democratic process in here by shutting down debate on something like the budget bill, as they have done with so many other bills, like Bill C-51 and all the other controversial bills they have brought in.
That is the first part of the government's legacy, and that is what it will be remembered for.
The second part will be its horrible economic management. More than 1.3 million Canadians are out of work today. The government has added more than $150 billion in debt to the national debt. That is more than $4,000 for every man, woman, and child. We can ask what we got for it. According to the Governor of the Bank of Canada, who, like most bankers, is hardly one to use such strong language, called this Canadian economy and the circumstances we are in right now “atrocious”.
We would have thought that on the eve of an election, with an economy that continues to shed jobs, the government would have brought forward some sort of, dare I say, action plan. I am not talking about the action plan the Conservatives refer to in the $750 million in self-promoting ads they constantly shower Canadians with. I am talking about an actual action plan. I know that it is hard to imagine that the spin could actually match some reality, but that is what we were hoping for. Canadians, from all the polling the government has done, have grown increasingly cynical about its advertising scheme, because it has met so little with the reality.
Canadians are waiting for action, hoping for action, and demanding action. Let us see what they actually got from the government in the most recent omnibus bill. Again, the government has moved thousands of pages of omnibus legislation through the House. In all of that omnibus legislation, there was virtually not a single amendment or change.
What typically happens, and it is true with this bill, is that an omnibus bill goes in to fix the mistakes of the last omnibus bill, which was fixing the mistakes of the omnibus bill before that. If we look up “incompetence” in the dictionary, we will now see a picture of the Prime Minister, and under a subheading, all of his legislation.
Let us look at the Canadian economy right now. It is shedding jobs in retail, manufacturing, and the energy sector. As I said, more than 1.3 million Canadians today are out of work.
There was the fiasco of the temporary foreign worker program. The Conservative government created a loophole so big someone could drive a truck through it. It put more than 300,000 Canadians out of work and brought in temporary foreign workers, with absolutely no provisions to protect Canadian jobs or even the temporary foreign workers in the job conditions under which they were going to work.
The Canadian economy has lost more than 400,000 manufacturing jobs since the government took over. That is more than half a million manufacturing jobs since 2000. What is the reaction? What is the response? These are the jobs we built up over generations. We built the Canadian middle class on this. We built the strength of the Canadian economy on this. Meanwhile, these guys are fiddling while Rome burns. We have lost more than 400,000 manufacturing jobs, and the Conservatives pretend that there is no problem and that there is nothing to address.
We have also seen, according to the CIBC, that job quality in Canada is at its lowest level in a generation. It has never been this bad. The work has become more precarious, jobs are becoming more part-time, and there are fewer and fewer benefits, like pensions and true protections through the employment insurance program. That has been under the Conservative and previous Liberal governments' watch, with no addressing of it. Canadians know this experience. Their jobs have become more precarious and less certain.
This is a strange contradiction for the Conservatives. They continually stand in this place, as my friend just did, and talk about families and family-supporting jobs, yet in their policies, they go about destroying the very jobs that support Canadians and Canadian families. That is the great contradiction of Conservative policy. On the one hand, we get the talking points that say how important it is to build Canada and Canadian communities and Canadian families and all that Leave It to Beaver talk. They would like to go back in time it seems sometimes. On the other hand, the very jobs that support our homes, our communities, and our families are the very jobs the Conservatives have watched disappear, without any hint of concern whatsoever.
Child care one would think would support Canadian families. Does it not seem like something logical to take a step toward? It is so important that this Conservative Prime Minister promised Canadians in the last election that he would create 125,000 child care spaces in Canada, somewhat recognizing that there is an actual need out there. How many have they created? They have created zero spaces. When we have asked them about it, they seem to have no shame and in fact now call child care spaces institutionalizing children. Is that not a fascinating turn of phrase? Somehow the public contributing to a system like a national child care program would be institutionalizing our kids. Do they refer to our medical system that way or our public school system? When I send my children to public school, are they being institutionalized? This is rhetoric that is unfitting for any government, yet here we have it.
On pensions, this is going from bad to the bizarre. We saw the Conservatives unilaterally raise the retirement age for Canadians from 65 to 67, with no consultation. In fact, the Prime Minister stood in a roomful of billionaires in Europe to make the announcement. He decided that it was the best place to tell Canadians that the entire pension regime was changing.
It will cost seniors as much as $24,000 per senior in lost pensions across the board. Low income or high income, it does not matter. For Conservatives, going after pensions was their primary goal. We said this was a concern, because we thought the provinces would then follow suit and raise the age, thereby costing seniors even more. We found out just this past week that the Government of Quebec has made such an announcement to raise its retirement age in Quebec as well.
The consequences of the Prime Minister unilaterally making this policy decision have hurt seniors. The Conservatives know this, but they do not seem to care much for poor folks or the general population at large if they do not happen to vote for them. However, this is a moment when the Conservatives are now suddenly concerned, because seniors do in fact vote in our country, and lo and behold, there is an election coming soon.
What do the Conservatives do? Realizing they are losing support among Canadian seniors, they roll out a scheme, they float a balloon, saying, “Maybe we will have a voluntary system to contribute to the CPP”. This is something the Conservatives themselves looked at not that many years ago and that Jim Flaherty pronounced upon. He said that they had consulted with the experts and the provinces and that such a scheme would not work. Now the Conservatives are saying they know better than the pension experts and better than their dearly departed friend Jim Flaherty. Now they are going to go to a voluntary system, undermining the basic foundation of what the Canada pension plan is.
When we ask Canadians if they would like the ability to contribute more to the CPP, along with their employers, because that is how it works, upwards of 82% of Canadians are in favour of it. Conservatives are not in favour of that. They call contributing to one's pension a tax. When Canadians take some of their salary, and that contribution is matched by an employer, they call that a tax on Canadians. My goodness. People paying into their own pensions so they can live with some dignity when they retire the Conservatives have somehow morphed into a tax.
When the only attack they have is to call everything a tax, then I guess everything starts to look like a tax, whether it is or not. I wonder if the Conservatives are walking around their ridings asking Canadians if they are contributing to their RRSPs and telling them that they should not do that, because they are self-imposing a tax, and that they should fight to get rid of their CPP contributions at work with their employers, because that must be a job-killing tax as well.
That is such stupidity. That is ludicrous. It comes from a government that is desperate, obviously. The Conservatives are getting to the point now where they are starting to cling and grasp. They will bring up any debate they can to stir up a little more in donations and perhaps a couple of more votes. However, the plan is not working, obviously.
We also see a government that is in the midst of global concerns and a lack of job growth in Canada. In fact, in the last 16 months, job growth was at its lowest level in Canada, outside of a recession, in four decades.
One would think that if the Conservative plan were working, it would be working, but it is not. One would think that the Conservative strategy of giving billions away in corporate tax cuts to the largest, most profitable corporations, without any strings attached, would be creating those jobs, but it is not. The lowest job growth, outside of a recession, in 40 years is the Conservative legacy. The Conservatives are busy pulling muscles patting themselves on the back. They think this has been a job well done, that it is mission accomplished.
Let us look at the new programs the Conservatives are now going to launch. They actually ran a debt on them. Many Canadians do not know that the Conservatives ran a debt of $2 billion is year. The cost of their income-splitting scheme is, lo and behold, about $2 billion. They are going to borrow money to retroactively apply an income-splitting scheme that benefits only 15% of Canadian families. There is nothing for single parent families. That might not sit in the Conservative world view. I was raised by a single mom. Many Canadians are being raised by single parents. The Conservatives' income-splitting plan does nothing for them or for couples who happen to earn similar amounts of money or for individuals who sit in the middle- or lower-income bracket.
Two billion dollars has been rushed out the door by the Conservatives, who say that this will provide great help for Canadian families, yet the bottom 20% of income earners, families who might actually qualify, will get nothing, according to the Parliamentary Budget Officer.
They reject the NDP proposal for up to $15-a-day affordable, quality child care across the country. We know, from TD Bank and other economists who have studied this, that for every $1 we put in, $1.50 to $1.75 goes back into the economy. This has worked in Quebec, which is largely where our child care model is based.
We understand that there is value in helping women, if they choose, to get back into the workforce. Every industrialized country in the world looking to improve its productivity needs to help women in particular get back into the workforce. We need to do that here in Canada. We have the lowest female participation rate in the Canadian economy since 2002.
The Conservatives might think they want to do a little social engineering and turn the clock back to 1950 and that all will be well. However, this is the reality for Canadian women working today: they want access to affordable child care. They want to make the choice. When the average cost in the GTA is $1,600 per child, there are Canadian families going to work today who are spending more on child care than they are on their mortgages. That is a reality, and that reality often keeps incredibly qualified, talented people out of the workforce, because they simply cannot afford child care.
It is no wonder the private sector economists have said that this is an investment, but not in the way the Conservatives use the term when they talk about income splitting being an investment. It is not an investment. It is a scheme. Child care is an investment that would pay back into the economy.
The Conservatives also have no evidence that the TFSA shows an increase in investments and retirement security for Canadians. There has been no increase in contributions toward retirement vehicles. It has mostly been an exercise in people taking their retirement money and moving it from one vehicle to another. That is fine, but the Conservatives should not pretend that this is suddenly going to make retirement security better in Canada, because it will not.
The Conservatives now want to double this program. Who has $10,000 burning a hole in his or her pocket at the end of every year? Is it the middle-class families and individuals the Conservatives are talking about? Maybe they are in their world, but they are not the people I deal with. They are not looking through their books at the end of the year and finding an extra $10,000 sitting around and wondering what they are going to do with it, until they see an ad, which they paid for, on TV to help them figure out what to do with all that extra money. Canadians are having a hard time making ends meet.
The current personal debt rate in Canada is at an all-time historic high. Canadians owe more personal debt right now than they ever have before, and there is a reason for that. Job quality and job security have gone down, yet the cost of living has continued to rise.
Every once in a while, the Conservatives have stumbled across, almost by accident, a program that could work and help Canadians and help create jobs. Does anyone remember the home retrofit program? This was an interesting program. The Conservatives announced it once, killed it, announced it again, and killed it again. What did this program do? It helped Canadians deal with the rising cost of heating and cooling their homes. It also created jobs in the small business sector, in the localized sector. It also helped us deal with climate change. Earlier my friend talked about the drought conditions and the concerns about the weather and the increase in the intensity of storms.
It did these three things, the Holy Trinity. There it is. The program helped Canadians reduce costs. It helped small businesses get some work and provide jobs. It helped us deal with our climate change commitments. Conservative and Liberal governments made these promises but had no plan to follow through on them. They killed the program not once but twice.
We are going to bring it back and actually run the program and let Canadians enjoy the benefits of dealing with climate change, because the Conservatives constantly try to pit the economy versus the environment. However, we know that not to be true. The most productive, most efficient, most prosperous countries on earth right now are doing both. They do not trade one off for the other, because anyone foolish enough and ignorant enough to think that he or she can simply drive an economy through the environment, through the ecological footprint that we bear, that there is some other virtual reality that he or she can create that is not constrained by our environment is a dinosaur and should do what dinosaurs do and have always done, which is to just go away and move along so that we can actually evolve the Canadian economy into something much more fair and much more prosperous.
We on the NDP side believe in clean technology. We saw last year globally for the first time that contributions into the clean tech sector exceeded all of the investments into the oil and gas and carbon economies. We have seen the globe moving this way, not just the so-called advanced countries, but also China, India and Brazil. Where is Canada? We have a Prime Minister who can barely utter the words “climate change”, who stands up and the only promise he is willing to commit to is something that would happen at the end of this century. When we ask him how we would get there, he says that is not for him to worry about because he will not be around.
That is similar to the Conservatives' commitments on the tax-free savings accounts. When the finance minister was asked how he was going to pay for these things, because it gets expensive really quick, he said that it was not really a problem for him to worry about, that it was a problem for the Prime Minister's hypothetical granddaughter to worry about. That was a moment of insight, almost a bit of a Freudian slip, when he said he was not concerned with it, that the Conservatives are not concerned with the huge cost of a program they hope would just maybe get them enough votes in the next election because the real costs would be paid down the line by our grandkids. “So be it and so what,” say the Conservatives, which is so similar to their approach on climate change.
Since the Conservative government's coming to office, how many years have we been promised regulations in the oil and gas sector, which by the way, is the most expensive way to deal with climate change according to the oil and gas sector. It would much rather have a price on carbon that actually meets the reality. That is why the major oil companies in this country are calling for such a thing. Do members think that the Conservatives are running into the offices of Suncor and Syncrude and yelling at them about their carbon tax policy and how they want to kill the economy? Of course they are not. We understand that businesses need certainty. They also understand that pollution costs and that the polluter pay principle should be based in law and based in science. What do the Conservatives do with science? They muzzle it.
We have also seen $14 billion in cuts to government programs, austerity programs in the midst of this fragile economy. What the IMF, the World Bank and the EU all are suggesting right now is that we need to move our economies forward, not try to cut them to some prosperity. However, we have seen time and again where the Conservatives, and before them the Liberals, try this ideology, which is not new; it is as old as Reaganomics. The ideology is that if they simply cut $650 billion in corporate taxes, which the Conservatives did, as did the Liberals before them, companies would just magically reinvest in hiring more people, in manufacturing, and all of the rest of that. Mark Carney said for years that there was $650 billion of dead money sitting in corporate bank accounts in Canada right now not being invested. Therefore, the philosophy of the Conservatives has failed.
With the Conservatives' recent infrastructure announcements and the announcements for transit, we have seen time and again that all of it is to come years down the road. What the Conservatives most care about is themselves and trying to get themselves somehow re-elected despite all to the contrary. It seems to me that the Canadian people and the Canadian economy have called for real action, not ads, not another scam, not a bit more spin. They want something that will actually help the Canadian economy.
Two suggestions which we made, and the Conservatives voted against, would have helped the manufacturing sector and the small business community. The Conservatives voted against them one month and then put them in the budget. Let us give them a bit of credit at this moment of hypocrisy where they vote against something and then drive it into the budget the next week and suddenly think it is a good idea because it is painted blue.
Canadians need and deserve a lot more than what they are getting, but the good news is this. There are only a few months to go until this tired and worn-out government will be tossed from office. To that effort, I move:
That the motion be amended by deleting all the words after the word “that” and substituting the following:
“this House decline to give third reading to Bill C-59, An Act to implement certain provisions of the budget tabled in Parliament on April 21, 2015 and other measures, because it:
a) introduces income splitting and super-sized Tax-Free Savings Account measures that will primarily benefit the wealthy few while wasting billions of dollars;
b) does not introduce a $15 per hour minimum wage or create a universal, affordable childcare program, both of which would support the working and middle class families who actually need help;
c) leaves Canadian interns without protections against excessive work hours, sexual harassment, and an unending cycle of unpaid work;
d) sets a dangerous precedent for Canadians' right to know by making retroactive changes to absolve the government of its role in potential violations of access-to-information laws; and
e) attacks the right of free and fair collective bargaining for hundreds of thousands of Canadian workers.