Merci, monsieur le président.
C'est un grand plaisir d'être en présence de ma collègue la ministre Tassi et, bien sûr, des distingués membres de ce comité.
J'aimerais aussi rappeler que nous sommes actuellement sur le territoire traditionnel du peuple algonquin.
Comme je l'ai mentionné il y a quelques instants, nous sommes reconnaissants de l'excellent travail qu'a fait le Comité au cours des derniers mois.
En ma qualité de ministre de la Famille, des Enfants et du Développement social, j'ai pour objectif principal d'accroître la sécurité économique et sociale de tous les Canadiens. Je dois dire qu'à Emploi et Développement social Canada, nous sommes extrêmement fiers de ce que nous avons fait au cours des dernières années pour aider les Canadiens à faire face aux diverses transitions de leur vie. Nous travaillons et continuerons de travailler pour les Canadiens de la classe moyenne ainsi que pour tous ceux qui travaillent fort pour en faire partie. Il s'agit d'un élément important du programme du gouvernement qui a été élu en 2015, c'est-à-dire faire croître l'économie en faisant croître la classe moyenne et en aidant davantage les Canadiens à faire partie de la classe moyenne, et ce plan fonctionne.
Depuis 2015, 1 million de nouveaux emplois ont été créés. Nous avons le plus faible taux de chômage depuis 1976. Nous avons l'un des plus forts taux de croissance parmi tous les pays développés. En 2019, une famille typique de la classe moyenne a dans ses poches 2 000 $ de plus qu'en 2015. En ce qui concerne l'économie, nous avons une dette qui est en chute et qui va bientôt être à son plus faible niveau depuis 40 ans. Enfin, le Canada a, en 2019, le plus faible taux de pauvreté de son histoire.
Parmi les programmes qui ont changé les choses, mentionnons l'Allocation canadienne pour enfants, qui contraste fortement avec les programmes du précédent gouvernement, celui de M. Harper. En effet, les programmes du gouvernement Harper étaient mal ciblés et favorisaient les familles de millionnaires. En outre, il était compliqué d'en bénéficier. Les familles devaient souvent attendre jusqu'au dépôt de leur déclaration de revenus pour recevoir de l'aide et, souvent, elles devaient payer de l'impôt sur l'aide qu'elles avaient déjà reçue. C'était également compliqué à gérer pour le gouvernement.
En juillet 2016, nous avons mis en vigueur l'Allocation canadienne pour enfants, la politique sociale la plus innovatrice qu'ait connue cette génération. Nous pouvons en être fiers. C'est une mesure qui est simple pour les familles. En effet, elles reçoivent tous les mois un seul chèque, et il s'agit d'un montant non imposable. C'est facile à gérer pour le gouvernement. C'est équitable, en ce sens que 9 familles sur 10 reçoivent l'Allocation canadienne pour enfants, qui se chiffre en moyenne à 500 $ par mois, un montant non imposable. Enfin, comme je le disais il y a quelques instants, cela contribue à faire baisser de façon très marquée le niveau de pauvreté au Canada.
De plus, j'ai eu l'occasion d'annoncer hier que cette allocation serait indexée. Le 20 juillet prochain, elle sera effectivement augmentée pour la deuxième fois en deux ans.
Dans le contexte de cette annonce, j'ai parlé de l'effet du 20 de chaque mois, que j'ai entendu mentionner il y a quelques semaines quand j'étais dans ma circonscription, à Québec. Les familles de la classe moyenne et à plus faible revenu me parlent de l'effet du 20 de chaque mois. Les organismes communautaires, de leur côté, constatent qu'à partir du 20 de chaque mois, lorsque l'allocation est déposée dans le compte bancaire des familles de la classe moyenne, les parents sont moins stressés et les enfants sont moins préoccupés par la sécuritaire financière de leurs parents. Les enfants arrivent à l'école avec une boîte à lunch mieux garnie, avec des collations et des aliments de qualité. Pour notre pays, c'est un magnifique résultat sur les plans social et économique. Nous avions déjà prévu l'effet du 20 de chaque mois en 2016. Nous savions qu'il agirait à l'échelle macroéconomique et qu'il contribuerait à l'importante croissance économique que nous observons depuis 2015. Or nous sommes en train de constater qu'il agit également de façon très importante à l'échelle microéconomique, sur les familles et les enfants.
Évidemment, nous avons accompli plusieurs autres choses, dont le lancement de la première stratégie de réduction de la pauvreté de l'histoire du Canada. Encore une fois, hier et ce matin, j'ai rencontré des intervenants qui nous ont félicités du fait que, pour la première fois dans l'histoire du gouvernement canadien, nous avons des indicateurs sérieux et rigoureux pour mesurer la pauvreté et l'exclusion sociale, des cibles crédibles et des organisations comme le Conseil consultatif national sur la pauvreté, qui sera bientôt établi, pour faire le suivi et pour que le gouvernement rende compte de l'atteinte de ses cibles.
La Stratégie nationale sur le logement, une première dans l'histoire du Canada, est assortie d'un budget de 55 milliards de dollars et aura une foule de répercussions socioéconomiques dans l'ensemble du Canada. Elle va entre autres permettre à plus d'un demi-million de familles canadiennes de bénéficier d'un logement sûr et abordable. En l'absence de cette stratégie, beaucoup de ces familles courraient le risque de se retrouver à la rue.
Il y a également un nouveau programme de lutte contre l'itinérance, qui, à terme, doublera le budget du gouvernement fédéral en appui aux communautés et qui réduira d'au moins 50 % l'itinérance chronique.
Nous faisons aussi des investissements très importants dans les programmes pour les aînés, dont la ministre Tassi va parler dans quelques instants.
Dans le dernier budget, nous allons encore plus loin. Par exemple, nous facilitons l'accès à la propriété pour les premiers acheteurs. On sait à quel point il est parfois difficile pour les jeunes familles de la classe moyenne au Canada de réaliser le rêve d'acheter une première propriété, de fonder une famille, d'avoir des enfants et de s'investir dans leur communauté. C'est un rêve parce qu'il leur est difficile de croire qu'un jour elles auront la capacité d'acheter une maison.
En plus de faciliter l'accès à une première propriété, les mesures prévues dans le budget de 2019 bonifient le régime d'accession à la propriété, qu'on appelle le RAP, en le rendant plus souple. Par exemple, certaines familles qui possèdent déjà une première propriété doivent malheureusement se séparer. Lorsque ces personnes ont envie de commencer une nouvelle vie avec un nouveau conjoint ou une nouvelle conjointe, ces mesures donnent la chance aux familles recomposées d'avoir à nouveau accès au RAP.
Par ailleurs, le budget de 2019 prévoit une réduction des taux d'intérêt payés par les étudiants sur leurs prêts d'études, une nouvelle Allocation canadienne pour la formation et une prestation de soutien à la formation d'assurance-emploi, qui donnera de l'argent et du temps aux travailleurs pour qu'ils puissent continuer à investir dans leurs compétences et à appuyer la croissance économique des entreprises canadiennes.
Finalement, le budget de 2019 contient une bonification substantielle du Supplément de revenu garanti, qui va donner entre 4 000 $ et 6 000 $ de plus aux aînés qui voudront et qui pourront travailler un peu plus longtemps après l'âge de 65 ans. La ministre Tassi pourra en dire davantage à ce sujet.
Je vais faire court, car j'ai hâte d'entendre vos questions et vos commentaires.
En terminant, j'aimerais mentionner qu'au cours des quatre dernières années, il y a eu des changements majeurs dans la capacité des familles de la classe moyenne à s'investir dans leurs enfants et dans leurs communautés. Cela a donné lieu à une croissance économique que les Canadiens ne pouvaient espérer avant 2015. C'est parce que nous avons fait le bon choix. Lorsqu'on investit dans les gens et la classe moyenne, cela fait croître l'économie. On a vu à quel point les résultats sont magnifiques et fantastiques. C'est ce programme que nous allons continuer à proposer aux Canadiens.
Cependant, pour que ce programme puisse être mis en place, les hauts fonctionnaires doivent travailler très fort tous les jours. C'est la dernière fois que je comparais devant vous durant ce mandat, et j'aimerais les féliciter. Quelques-uns sont parmi nous aujourd'hui et beaucoup d'autres sont ailleurs en train de travailler à réaliser le programme du gouvernement canadien. J'aimerais les féliciter parce que, souvent, ils reçoivent toutes sortes de critiques. Ils vivent dans des conditions difficiles. Les ressources sont toujours rares. Les échéances sont courtes. Les missions sont lourdes. J'aimerais féliciter les gens de la Société canadienne d'hypothèques et de logement et ceux de mon ministère, EDSC, pour tout ce qu'ils font, qui est malheureusement trop peu connu des Canadiens. Nous pouvons être fiers de notre fonction publique.
Merci.