Merci, monsieur le président, de même qu'à tous les membres du Comité.
Je vous remercie de m'accorder ce moment pour discuter de ce qui représente [difficultés techniques] pour mes concitoyens du Pontiac, mais aussi pour les Canadiens et les Canadiennes partout au pays. Que ce soit en région rurale ou urbaine, c'est un enjeu très important.
Je crois que le vote unanime en faveur de la motion témoigne clairement de l'importance de cet enjeu. Je remercie donc chacun d'entre vous, de même que vos collègues, pour votre soutien, car je crois que le vote sur la motion M-208 était rassembleur.
Quand les Canadiens en région urbaine constatent à quel point leurs concitoyens en région rurale ont du mal à obtenir ce que l'on considère aujourd'hui comme des services de télécommunications de base, soit un bon accès au réseau cellulaire et Internet haute vitesse, je crois que c'est le genre d'enjeux qui unifient le pays parce que tout le monde peut comprendre nos difficultés.
Je pense qu'il est aujourd'hui accepté qu'il faut rattraper le temps perdu en milieu rural au Canada et combler le fossé numérique. Depuis trop d'années maintenant, les compagnies privées du secteur des télécommunications négligent les investissements dans des infrastructures numériques pourtant nécessaires. À l'époque, les gouvernements n'étaient pas en mesure de comprendre la nécessité de corriger la tendance du marché.
D'une certaine façon, je me sens privilégié d'avoir pu proposer cette motion, car j'avais l'impression de simplement affirmer une évidence: pour assurer sa sécurité, un Canadien dans le Nord de l'Alberta ou dans les terres intérieures de la Colombie-Britannique qui fait face à un grave incendie de forêt, tout comme un Canadien au Nouveau-Brunswick, au Québec ou en Ontario confronté à des inondations, a le droit d'avoir accès aux infrastructures numériques que la majorité des Canadiens tiennent pour acquises.
Comme le Comité le sait très bien, la motion portait sur deux études, dont une sur les aspects économiques et réglementaires des infrastructures numériques. Ce processus avance rondement au sein du Comité permanent de l'industrie, des sciences et de la technologie. Un certain nombre de témoins ont été entendus, et les travaux se poursuivent rapidement. J'ai hâte d'en connaître les conclusions. J'ai eu l'occasion de participer aux travaux du Comité et je l'en remercie.
Je suis particulièrement heureux, monsieur le président, de constater que votre comité a jugé bon d'aller de l'avant, même si les interactions sur la question doivent être brèves, car les Canadiens de partout au pays savent qu'il est temps d'adopter des mesures qui confirment le rôle des infrastructures numériques en matière de sécurité publique.
J'essaie constamment de me faire le porte-parole des maires des petites collectivités de ma circonscription, comme David Rochon, qui est maire de Waltham, au Québec. Waltham se trouve à environ 1 h 45 de route de la Colline du Parlement. Une fois de l'autre côté du pont des Chaudières ou du Portage, on file sur la route 148. Il suffit de traverser à Gatineau et de suivre la route 148 en direction ouest. Vous ne pouvez pas vous tromper. C'est juste en face de Pembroke.
Dans cette collectivité, il n'y a pas de réseau cellulaire. Pour les quelque 300 âmes qui vivent là, cela devient extrêmement frustrant, un sentiment tout à fait justifié quand on sait que ces personnes viennent de connaître des inondations pour la deuxième fois en trois ans. Je partage leur frustration, et je me fais leur porte-parole, ici, aujourd'hui. Je suis là strictement pour parler au nom d'un groupe de maires de petites collectivités.
Je sais qu'un très grand nombre de maires à l'échelle du pays joignent leur voix à celle de leurs collègues du Pontiac. C'est pour cette raison que la Fédération canadienne des municipalités a appuyé la motion M-208, car elle est, elle aussi, à l'écoute de ces maires. C'est aussi pour cette raison que le Caucus des municipalités locales de l'Union des municipalités du Québec a appuyé cette motion, car il entend lui aussi les mêmes voix.
Il nous incombe d'aborder cet enjeu de façon directe. Je suis très heureux de voir que, depuis que la motion M-208 a été déposée devant la Chambre des communes, l'infrastructure numérique a connu un important succès, et ce, grâce au budget de 2019. Les investissements sont historiques, très concrets et très ciblés.
L'objectif est que l'ensemble du Canada ait accès à Internet à haute vitesse d'ici 2030. On vise une cible de 95 % pour 2025. Notre gouvernement est le premier à établir ce genre de cibles et à investir de telles sommes. Dans le passé, on parlait d'à peine quelques centaines de millions de dollars alors que, maintenant, il s'agit de milliards de dollars. L'enjeu est reconnu. Pour un gouvernement, cette reconnaissance passe avant tout par son budget. Notre gouvernement l'a reconnu. J'apprécie vraiment beaucoup les gestes posés par notre gouvernement libéral.
En ce qui concerne les communications sans fil et cellulaires dans le contexte de la sécurité publique, on s'entend pour dire que, dans n'importe quelle situation d'urgence, on a besoin d'un téléphone cellulaire. C'est très utile pour gérer les urgences personnelles, mais ce l'est aussi pour les fonctionnaires, les maires, les conseillers et les conseillères qui sont sur le terrain et veulent aider leurs concitoyens. Ces personnes ont besoin d'accéder à un réseau cellulaire fiable pour pouvoir entrer en contact avec leurs concitoyens et leur venir en aide.
Je vois qu'il ne me reste que deux minutes. Je vais conclure plus rapidement que cela en vous disant simplement que j'estime important d'éviter les joutes oratoires sur le sujet. Les Canadiens méritent mieux que cela. J'ai pris connaissance de la motion de l'opposition qui doit être proposée aujourd'hui. Sans vouloir manquer de respect à qui que ce soit, cette motion ne dit rien de ce que notre gouvernement a accompli, mais est strictement axée sur les problèmes, sans proposer de solution. Dans le Pontiac, les gens veulent du concret. Ils veulent savoir de quelle façon ils vont accéder à un réseau cellulaire, et vite. Ils veulent leur connexion Internet haute vitesse et l'auraient voulue hier, pas dans deux ans. Je sais que tous les députés de circonscriptions rurales, qu'ils soient conservateurs, néo-démocrates, libéraux ou d'une autre affiliation, travaillent très dur, à leur façon, pour s'assurer que cela se concrétise. Je le fais aussi. Je suis donc très heureux aujourd'hui de pouvoir attirer votre attention tout spécialement sur les aspects liés à la sécurité publique.
Je souhaite également remercier les médias locaux et nationaux qui ont traité de cet enjeu et qui savent que, en cette ère de changements climatiques et de phénomènes météorologiques extrêmes, nous avons plus que jamais besoin de nos téléphones cellulaires; nous aurons aussi un besoin grandissant d'infrastructures numériques pour assurer la sécurité des Canadiens.
Merci, monsieur le président.