Merci, monsieur le président.
Contrairement à mes collègues d'en face, nous sommes prêts à appuyer cet amendement, très certainement.
Comme vous le savez, nous avons fait plusieurs tentatives en vue d'obtenir une forme de reddition de comptes, une forme de supervision parlementaire en ce qui concerne cette question importante des exportations d'armes. C'est un dossier qui préoccupe beaucoup les Canadiens. Nous avons vu trop de cas au cours des dernières années ou des derniers mois, que ce soit celui de l'Arabie saoudite, celui concernant la vente d'hélicoptères aux Philippines ou d'autres dossiers qui posent de graves problèmes. Ce n'est pas une petite frange de la population qui se préoccupe de cela, c'est une partie importante de la population.
Nous avions suggéré une solution qui nous semblait simple et efficace qui aurait très bien fonctionné pour atteindre l'objectif de transparence que le gouvernement mentionne tout le temps, mais dont nous ne voyons pas toujours les effets, malheureusement. Notre solution était de créer une espèce de sous-comité composé de gens de l'industrie, de la défense, des affaires étrangères et tout cela pour examiner, de façon régulière, ce qui se passe sur le plan des exportations d'armes du Canada.
Certains de mes collègues d'en face n'étaient peut-être pas présents quand nous avons voté à ce sujet, à quelques reprises, sous diverses formes. Malheureusement, cela a été refusé.
Pourtant, il y a des exemples à suivre. La Grande-Bretagne a un comité de ce type. Il y a des exemples que nous pourrions facilement adopter. Ce serait la solution idéale. Le comité auquel nous pensons pourrait examiner ces enjeux de façon continue, tant en ce qui concerne les cas particuliers que les grandes tendances. Par exemple, il pourrait déterminer pourquoi nos ventes d'armes au Moyen-Orient ont doublé, ou pourquoi nous exportons plus au Moyen-Orient et moins dans les pays de l'OTAN. Nous aurions pu mettre sur pied un tel comité.
J'aimerais revenir sur ce que mon collègue a dit. Il peut y avoir des éléments de confidentialité au sujet d'enjeux commerciaux. Cela dit, il y a des éléments qui sont très clairs. À ce titre, il n'y a qu'à prendre le cas de l'Arabie saoudite. Nous n'avons pas besoin d'avoir tous les détails financiers pour pouvoir évaluer, malgré tout, la situation dans le pays et les risques que des armes canadiennes soient utilisées et que le Canada se mette dans une situation de complicité relativement à ce qui se passe au Yémen, ce qui serait vraiment épouvantable pour notre réputation.
Les parlementaires non seulement peuvent, mais doivent faire un travail là-dessus. C'est notre rôle en tant que porte-parole de la population canadienne, qui s'inquiète beaucoup de ces situations.
Faute d'avoir un comité qui aurait une certaine permanence et qui pourrait se pencher sur ces questions, nous pouvons adhérer à l'idée de mon collègue du Groupe parlementaire québécois.
Est-ce la bonne appellation, monsieur Thériault?