Tout d’abord — et nous en avons parlé avant le début de la séance —, l’année dernière a été une année record pour la production manufacturière au Canada et pour les exportations à valeur ajoutée, ce qui est une excellente nouvelle.
Comme nous l’avons dit, le problème, c’est que la machine ne tourne pas encore à plein régime. Nous sommes en retard sur les États-Unis, par exemple, et c’est en grande partie à cause de la faiblesse de l’investissement. Depuis quelques années, il y a chez nous un retard important à ce chapitre. D'habitude, la croissance économique suit l’investissement. Les mesures annoncées dans l’énoncé économique de l’automne sont essentielles. Ainsi, les mesures relatives à la déduction pour amortissement accéléré ont tout de suite donné un coup de fouet aux investissements dans le secteur manufacturier canadien. La même chose s'est produite sous des gouvernements antérieurs qui ont pris des mesures semblables. Ces mesures sont essentielles.
J’ai bon espoir que l’élimination des droits sur l’acier et l’aluminium contribuera grandement à dissiper une partie de l’incertitude. C’est peut-être encore plus important que la ratification du projet de loi C-100 et de l'ACEUM dans les trois pays signataires. C’était un frein important. De toute évidence, leur suppression a été une étape cruciale pour nous amener là où nous en sommes aujourd’hui. Encore une fois, je félicite les négociateurs et l’équipe du gouvernement. Vous avez obtenu l'abolition de ces droits qui constituaient une entrave.
Du point de vue de l’emploi, les choses vont très bien, mais le plus gros problème, c’est la pénurie de main-d’oeuvre qualifiée et le relèvement des compétences à tous les niveaux de l’entreprise. Si nous ne commençons pas à combler certaines lacunes en matière de compétences, cet investissement va se tarir tout à fait.