Je suis heureux que Jaspinder Komal, mon sous-ministre, et Christine Walker, sous-ministre adjointe, Direction générale de la gestion intégrée, m’accompagnent.
J'aimerais remercier le Comité pour le travail extraordinaire qu'il accomplit pour soutenir le secteur de l'agriculture et de l'alimentation du Canada. Les membres de ce comité travaillent ensemble pour aborder certaines des priorités les plus urgentes des agriculteurs canadiens.
J'aimerais remercier tout particulièrement le Comité pour son étude sur les problèmes de santé mentale qui touchent nos agriculteurs, nos éleveurs et nos producteurs. Vous avez entendu des témoignages très intéressants, et je suis très heureux que ce comité ait mis ce sujet à l'avant-scène de l'agriculture canadienne. Je sais également que c'est un sujet qui est très cher à mon secrétaire parlementaire, M. Jean-Claude Poissant. Je suis content de voir que nous collaborons avec un certain nombre d'organismes qui ont lancé d'excellentes initiatives sur la santé mentale.
Monsieur le président, voici le message que je veux vous transmettre aujourd'hui: notre gouvernement continuera à collaborer avec vous dans le but de stimuler la croissance du secteur canadien de l'agriculture et de l'alimentation.
Aujourd'hui, j'aimerais aborder quatre grands principaux sujets: l'Énoncé économique de l'automne, le Budget supplémentaire des dépenses (A), les progrès réalisés et les priorités, ainsi que les défis et les possibilités à venir pour le secteur.
La semaine dernière, le gouvernement a publié l’Énoncé économique de l'automne. Il révèle que notre plan visant à renforcer la classe moyenne et à faire croître l'économie fonctionne. Notre gouvernement sait que les agriculteurs et les transformateurs alimentaires du Canada sont des moteurs clés de l'économie canadienne.
C'est pourquoi l'Énoncé économique de l'automne comprend de nombreuses mesures pour soutenir leur croissance continue. Nous investirons 25 millions de dollars en vue d'éliminer les barrières non tarifaires au commerce agricole et d'embaucher plus de délégués commerciaux pour l'agriculture. Nous améliorerons également notre système fiscal pour que nos agriculteurs puissent développer leurs entreprises. Les fabricants et les transformateurs alimentaires pourront amortir immédiatement les coûts des dépenses en immobilisations, comme la machinerie ou l'équipement. De plus, les agriculteurs pourront déduire une plus grande part de l'amortissement au cours de l'année où l'investissement est effectué pour l'achat de bâtiments, de machines ou d'équipements. C'était une importante demande de la communauté agricole et nous y avons répondu.
Comme l'a mentionné le président de la Fédération canadienne de l'agriculture: « Cette mise à jour budgétaire démontre que le gouvernement fédéral prend les mesures appropriées pour accroître la compétitivité et l'efficience du secteur canadien de l'agriculture. [...] Il est très encourageant de voir que le gouvernement est à l'écoute des agriculteurs et, surtout, qu'il agit en conséquence. Ces initiatives constituent un excellent pas vers l'exploitation du potentiel de l'agriculture canadienne. »
Comme vous pouvez le constater, le Budget supplémentaire des dépenses (A) s'élève à un peu plus de 30 millions de dollars. Ce montant s'ajoute au Budget principal des dépenses de 2018-2019 qui est fixé à un peu plus de 2,5 milliards de dollars.
Le Budget supplémentaire des dépenses (A) comprend un investissement pour faire avancer les découvertes scientifiques et l'innovation en agriculture. Cela fait partie de l'investissement de 70 millions de dollars prévu par notre gouvernement pour: aider nos agriculteurs à gérer les effets des changements climatiques et à conserver les sols et l'eau; et embaucher 75 nouveaux scientifiques agricoles afin de maintenir notre industrie à l'avant-garde.
Monsieur le président, nous avons franchi quelques étapes importantes pour notre industrie depuis notre dernière rencontre.
Le 30 septembre, le Canada a conclu un accord commercial historique avec les États-Unis et le Mexique. Avec cet accord, nous avons maintenu l'accès en franchise de droits au marché américain pour les exportations canadiennes, tout comme c'était le cas avec l'ALENA. C'est une bonne nouvelle pour les 1,9 million de Canadiens dont les emplois dépendent du commerce avec les États-Unis. En ce qui concerne nos agriculteurs et nos transformateurs alimentaires, nous avons protégé nos exportations agroalimentaires vers les États-Unis d'une valeur de 30 milliards de dollars. Lors des négociations, notre gouvernement n'a ménagé aucun effort pour défendre les intérêts des agriculteurs et des entreprises alimentaires du Canada.
En même temps, nous reconnaissons pleinement que l'accord aura une incidence sur les agriculteurs et les transformateurs soumis à la gestion de l'offre. Il est important de rappeler que l'administration américaine demandait le démantèlement complet du système de gestion de l'offre. Notre gouvernement a défendu notre système contre les fortes tentatives de démantèlement de la part des États-Unis et a réussi à le préserver. Je peux vous certifier que nos producteurs laitiers, avicoles et ovocoles seront pleinement et équitablement dédommagés pour toute perte de marché.
Mais nous devons d'abord nous asseoir avec les producteurs et les transformateurs. C'est pourquoi nous avons mis sur pied des groupes de travail; l'industrie et le gouvernement élaboreront des stratégies à court et à long terme. Notre objectif commun est d'aider nos secteurs laitier, avicole et ovocole à innover et à stimuler notre économie pour les générations futures.
Nous avons franchi notre deuxième étape importante le 25 octobre, lorsque le projet de loi C-79, visant à mettre en oeuvre le PTPGP, a reçu la sanction royale. Cet accord historique s'inscrit dans la stratégie du gouvernement visant à diversifier nos échanges commerciaux. Étant donné que le Canada est l'un des six premiers pays à le ratifier, ses agriculteurs seront parmi les premiers à en tirer profit. Les droits de douane seront éliminés pour une vaste gamme d'exportations canadiennes, notamment la viande, les céréales, les légumineuses, le sirop d'érable, les vins et spiritueux, les produits de la mer et les produits agroalimentaires. D'après les estimations, cet accord mettra 2 milliards de dollars supplémentaires, par année, dans les poches des agriculteurs canadiens. Au Japon seulement, nos producteurs de porc pourront générer de nouvelles ventes de plus de 600 millions de dollars.
En octobre, j'ai dirigé une mission en Europe pour tenter de maximiser nos débouchés aux termes de l'AECG. En même temps, nous continuons à défendre nos intérêts à l'étranger. C'est pourquoi, lors de mon passage en Italie et à Bruxelles, j'ai réitéré les préoccupations du Canada à l'égard de l'exigence italienne visant la mention obligatoire du pays d'origine sur les étiquettes des pâtes de blé dur. J'ai saisi toutes les occasions qui se présentaient pour promouvoir et défendre les agriculteurs canadiens, leurs produits de qualité supérieure et le libre-échange selon une approche systémique.
Notre gouvernement a signé les plus importants accords commerciaux de l'histoire du Canada avec les principaux blocs commerciaux du monde en Europe, en Amérique du Nord et dans le Pacifique. Nous avons fermement maintenu les trois piliers du système canadien de gestion de l'offre. Nous avons également donné aux agriculteurs et aux transformateurs canadiens accès aux deux tiers de l'économie mondiale.
Et ce n'est pas fini. Plus tôt ce mois-ci, j'ai eu le privilège de diriger une délégation de plus de 300 personnes lors d'une mission commerciale en Chine. Je suis fier d’annoncer que nos exportateurs agroalimentaires ont signé 18 ententes avec des partenaires chinois. Nous nous attendons à générer de nouvelles ventes évaluées à environ 640 millions de dollars à la suite de cette mission. Nous avons fait la promotion des boissons et des aliments canadiens de classe mondiale. Nous avons en outre collaboré avec l'industrie afin d'accroître ses ventes sur ce marché indispensable pour nos agriculteurs et transformateurs alimentaires.
Comme les membres du Comité le savent, nous nous sommes fixé comme objectif de porter à 75 milliards de dollars les exportations agroalimentaires d'ici 2025. Je suis convaincu que nous pouvons atteindre et même surpasser cet objectif.
Bien entendu, nous ne pouvons pas y arriver sans investissement. Depuis les sept derniers mois, des investissements ont été effectués au titre du Partenariat canadien pour l'agriculture. Tout comme le commerce, la science et la durabilité sont des priorités du Partenariat. La science permet à notre industrie de demeurer à l'avant-garde. Au cours des derniers mois, nous avons annoncé des investissements de plus de 75 millions de dollars dans des grappes scientifiques pour un éventail de secteurs.
J'ai été choyé au cours de ma carrière en tant qu'agriculteur et député. Voilà deux choses que j'ai faites dans ma vie. Il y a un peu plus de 30 ans, le 21 novembre, les gens de Cardigan m'ont élu pour la première fois pour les représenter à Ottawa. J'ai toujours été extrêmement fier de représenter les habitants de l'Est de l'Île-du-Prince-Édouard à la Chambre. Je suis tout aussi fier de représenter les agriculteurs canadiens, que ce soit à la Chambre, en voyage à travers le pays ou sur la scène internationale. Nous avons les meilleurs agriculteurs et éleveurs au monde et c'est un immense honneur de pouvoir les représenter.
Lorsque je regarde les perspectives de cette grande industrie, j'y vois un avenir très prometteur. L'été dernier, j'ai eu le privilège de rencontrer certains de nos agriculteurs et transformateurs alimentaires exceptionnels dans le cadre d'une tournée pancanadienne. Je suis toujours étonné. Nos agriculteurs et transformateurs sont des innovateurs. Passionnés par l'agriculture, ils sont les moteurs de notre économie. L'avenir de notre industrie est vraiment entre bonnes mains.
Merci, monsieur le président.