Merci, monsieur le président.
Merci, monsieur Ferguson.
D’emblée, je tiens à mentionner l’énorme respect que j’ai pour le travail que vous et votre prédécesseur avez accompli en faisant la lumière sur le trou noir que représente le ministère des Affaires autochtones, maintenant connu sous le nom de ministère des Services autochtones.
C’est aujourd’hui le huitième anniversaire du décès de Shannen Koostachin, la jeune militante qui n’avait jamais vu une véritable école alors qu’elle vivait dans un pays comme le Canada. Elle a lutté pour recevoir une éducation. Je trouve déplorable qu’après chaque rapport que votre ministère a rendu public, nous parlions encore d’un « échec incompréhensible ». Si le ministère refuse de faire passer les intérêts des enfants en premier, cet échec n’a rien d’« incompréhensible ». C’est un résultat prévisible. Ce qui est « incompréhensible », c’est la façon dont, année après année, les gouvernements et les ministères peuvent faire preuve d’un tel mépris envers des enfants, des enfants canadiens.
Je veux commencer par examiner la page 13 où vous parlez de l’importance de l’alphabétisation. En 2013-2014, pour la première fois si je me souviens bien, Affaires autochtones a rédigé un rapport sur le programme de « réussite scolaire », dans lequel ils ont présenté les taux d’alphabétisme et de numératie. Dans la région de l’Ontario, le taux d’alphabétisme s’élevait à 21 % chez les garçons, et les taux de numératie se chiffraient à 18 % chez les garçons et à 20 % chez les filles. Au sein du conseil public de Waterloo, les taux d’alphabétisme se chiffrent à 85 % et, malgré cela, le ministère a annoncé à ce moment-là, dans le même rapport, que ses employés allaient cesser de suivre l’évolution de ces taux parce qu’ils pensaient que l’argent pourrait être plus utile ailleurs.
Compte tenu de vos préoccupations à propos de l’alphabétisation, je vous demande ce qu’un ministère responsable de l’éducation des enfants pourrait faire de mieux que de dépenser de l’argent en vue de déterminer si les enfants savent lire ou non.