Parfait. Merci beaucoup.
Je suis comme vous natif du comté de Pictou et diplômé de l'Université St. Francis Xavier, et je vous félicite de votre nomination, madame MacLeod. C'est un plaisir de vous compter parmi nous aujourd'hui.
L'un des points que je souhaite aborder prend la forme d'une supplication et d'une question. Vous avez, en toute innocence, indiqué que l'emploi du terme « illégal » n'était qu'une question de sémantique.
Dans les faits, comme l'a souligné madame Kwan, c'est plutôt une question juridique. Il est aussi essentiel de reconnaître que les mots ont du poids. Lorsqu'on qualifie des gens d'« illégaux » ou de « tricheurs », lorsqu'on affirme qu'il existe actuellement une crise alors que les renseignements que nous recevons montrent, en fait, que les défis actuels sont gérés efficacement, c'est comme si on considérait une partie des gens qui vivent actuellement au Canada comme des êtres humains de deuxième classe. Cette façon de faire m'apparaît inacceptable.
Nous devons nous montrer très prudents et tenir compte de l'avertissement que le représentant des Nations unies a adressé au Canada aujourd'hui. Il souligne que les termes de ce genre risquent de communiquer des idées populistes et de déshumaniser les demandeurs d'asile. Comme je l'ai déjà dit, j'ai l'impression que vous utilisez ces termes en toute innocence, sans intentions malveillantes...