Merci beaucoup.
Tout cela est rendu nécessaire parce que M. David Mulroney, ex-ambassadeur canadien en Chine, a reçu un appel, non pas d'un simple employé d'Affaires mondiales Canada, mais du sous-ministre adjoint de la région Asie-Pacifique du même ministère, pour lui demander ceci:
« En cette période de forte tension et dans un contexte électoral, nous devons tous être très prudents. »
Il a dit avoir fait cet appel à la demande du Bureau du premier ministre, ce que le Bureau et le premier ministre lui-même nient présentement. Quelqu'un ment, dans cette histoire, et les conséquences sont assez graves pour notre système parlementaire.
Est-ce que M. Mulroney détourne la vérité? Je ne le pense pas.
Est-ce que M. Thoppil ne dit pas la vérité lorsqu'il affirme avoir été mandaté par le Bureau du premier ministre d'entrer en contact avec M. Mulroney? En outre, quelqu'un d'autre au Bureau du premier ministre serait entré en contact avec M. Guy Saint-Jacques, également ex-ambassadeur canadien en Chine.
Je ne pense pas que M. Thoppil ait menti. Il n'avait aucune raison de le faire.
Comme sous-ministre adjoint, il est assez expérimenté pour faire la différence entre une intervention partisane et une demande de la part du Bureau du premier ministre. J'estime, à ce point-ci, que pour aller au fond des choses et connaître la vérité, il est nécessaire d'entendre les témoins mentionnés dans la motion. Les raisons pour lesquelles nous demandons cela ont été citées par Mme Alleslev, mais selon moi, l'essentiel est de déterminer dans quelle mesure le Bureau du premier ministre peut demander à sa fonction publique, pour ce qui est des commentaires émis en public, d'agir auprès de simples citoyens qui ont une expertise dans le dossier.
Ces gens ont le droit de le faire et le font en se basant sur une expertise qu'ils ont acquise. Leur demander d'être prudents dans leurs propos et de comprendre qu'eux et le Canada, en parlant d'une seule et même voix, vont dans le sens de l'intérêt supérieur, est une transgression exagérée et délibérée. Selon moi, si le Bureau du premier ministre est effectivement entré en contact avec ces ex-ambassadeurs, c'est extrêmement problématique pour ce qui est de la manière dont nous traitons les relations entre le Bureau du premier ministre et la fonction publique ainsi que de la manière dont le Bureau du premier ministre traite avec de simples citoyens.
En ce sens, j'incite mes collègues libéraux du Comité à convoquer cette rencontre et les témoins qui ont été cités pour que nous puissions comprendre l'ensemble de la situation et savoir qui, dans cette histoire, dit la vérité et qui ne la dit pas. De mon côté, avec les éléments dont je dispose présentement, si je prends en considération la plus simple explication, je dirais que M. Muroney et M. Saint-Jacques ont senti qu'on les pressait d'harmoniser leur perception, leur point de vue, avec celui du gouvernement.
Lorsqu'il a dit avoir fait l'appel téléphonique à la requête du Bureau du premier ministre, le sous-ministre adjoint en question n'avait aucune raison de mentir. Si la demande est effectivement venue du Bureau du premier ministre, nous devons savoir par qui et pourquoi cette demande a été faite et nous assurer que de tels gestes ne se reproduiront pas. Seuls la transparence et un examen public réalisé par ce comité rendront cela possible.
J'enjoins les membres libéraux du Comité à accepter et adopter cette motion afin que nous puissions aller au fin fond des choses, et ce, pour le bien de la démocratie et de la liberté d'expression, mais également pour connaître le fin mot de l'histoire.
Je vous remercie.
Thank you.
All this is necessary because David Mulroney, the former Canadian ambassador to China, received a call, not from a regular employee of Global Affairs Canada, but from the assistant deputy minister for Asia-Pacific at the department. The assistant deputy minister asked him the following:
“In this time of high tension and in an election environment, we all need to be very, very careful.”
He said that he made the call at the behest of the Prime Minister's Office. At this time, the PMO and the Prime Minister deny making the request. Someone is lying in this case, and the consequences are quite serious for our parliamentary system.
Is Mr. Mulroney lying? I don't think so.
Did Mr. Thoppil lie when he said that the Prime Minister's Office asked him to contact Mr. Mulroney? In addition, someone else in the Prime Minister's Office reportedly contacted Guy Saint-Jacques, another former Canadian ambassador to China.
I don't think that Mr. Thoppil lied. He had no reason to do so.
As assistant deputy minister, he is experienced enough to distinguish between partisan meddling and a request from the Prime Minister's Office. At this point, I believe that, to get to the bottom of the matter and find out the truth, we must hear from the witnesses named in the motion. Ms. Alleslev provided the rationale for our request. However, I believe that we must determine to what extent, in terms of public comments, the Prime Minister's Office can ask its public service to work with private citizens who have expertise in the matter.
These people have the right to make public comments, and they do so by drawing on their expertise. Asking them to speak carefully and to understand that they and Canada are acting in the best interests of the country by speaking with one voice constitutes an excessive and deliberate violation. If the Prime Minister's Office did indeed contact these former ambassadors, I think that this raises serious issues in terms of how we deal with the relationship between the Prime Minister's Office and the public service and how the Prime Minister's Office deals with private citizens.
To this end, I urge my Liberal colleagues on the committee to call this meeting and the aforementioned witnesses so that we can understand the entire situation and find out who is and who isn't telling the truth in this case. Based on the current information, if I consider the simplest explanation, I'd say that Mr. Mulroney and Mr. Saint-Jacques felt pressured to align their views with the government's perspective.
When he reported that he made the phone call at the behest of the Prime Minister's Office, the assistant deputy minister in question had no reason to lie. If the request did indeed come from the Prime Minister's Office, we must know who made the request and why, and we must ensure that this type of action won't be taken again. Only transparency and a public review by the committee will make this possible.
I urge the Liberal members of the committee to accept and adopt this motion. We want to get to the bottom of the matter, not only for the sake of democracy and freedom of expression, but also to know the full story.
Thank you.