Donc, il n’y a pas eu de directives. Autrement dit, vous êtes réactifs. Je ne parle pas de vous, bien entendu. Vous suivez les ordres politiques, et nous comprenons cela. En ce moment, tout est réactif et absolument rien n'est proactif.
Vous avez dit avoir reçu 1 500 demandes ou appels au sujet du numéro d’assurance sociale. Notre objectif est de savoir comment le gouvernement peut aider les gens de façon proactive. Comme vous ne savez pas quels Canadiens sont touchés, vous devez nécessairement attendre qu’ils communiquent avec vous. C’est ce qui se passe en ce moment. Vous attendez que les gens touchés prennent contact avec vous, et non l’inverse. C’est impossible, parce que vous n’avez pas les données. M. Cormier, de Desjardins, semblait dire qu’eux seraient prêts à envoyer ces données. Je sais que je vous demande d'émettre une opinion politique, mais que vous ne le pourrez pas.
Je dois exprimer quelque chose qui écœure royalement les gens de ma circonscription. J’ai fait beaucoup de porte-à-porte la semaine dernière et l'autre avant. Les gens m'ont dit systématiquement qu'ils doutaient que le gouvernement puisse faire quelque chose. Cela m’a beaucoup attristé. Comment est-ce possible? Moi, je voudrais briser le cynisme et écouter les gens. Les gens versent 50 % de leurs revenus à l’État canadien. Nous, les conservateurs, voulons que le gouvernement travaille pour les citoyens, et non l’inverse.
M. Cormier a dit que, quand une personne appelle chez Desjardins, ils sont proactifs et ils s'occupent de choses pour elle.
Nous avons appris quelque chose de très important aujourd’hui. En fait, nous le savions déjà parce que cela avait été ébruité ici et là. J'ai appris d’un officiel comme vous qu’on peut changer de numéro d’assurance sociale. Je sais que c'est complexe et que, même si on le changeait, il faudrait tout de même joindre une myriade d’institutions, ses anciens employeurs, et ainsi de suite. Or c’est le gouvernement qui oblige le citoyen à avoir un numéro d’assurance sociale. C'est un système qui devrait peut-être même être remis en cause et nous en discutons aujourd’hui, en quelque sorte.
Ne serait-il pas de votre devoir de prendre contact avec les 2,9 millions de personnes? Le gouvernement libéral devrait faire cela pour être proactif. Il connaît ces personnes. Par exemple, à la Pizzeria D'Youville où je travaillais en 2004 quand j’avais 17 ans, c'est le patron qui s’occupait d'envoyer la TPS au gouvernement fédéral. Toutes ces choses sont très connues. Vos ministères pourraient facilement relier ces informations et changer le numéro d’assurance sociale, peut-être pas de manière exhaustive, mais il devrait épauler le citoyen dans ce très lourd travail qui consiste à joindre tous ses anciens employeurs ou les agences gouvernementales.
C’est ce qui me déplaît énormément. Je sais que ce n’est pas votre faute. Vous avez des directives politiques qui viennent du gouvernement libéral, mais on n'est pas proactif en ce moment. Cela me déplaît énormément. Que pouvez-vous dire à ce sujet?