Merci, monsieur le président.
Monsieur le ministre et madame la ministre, je vous remercie d'être parmi nous aujourd'hui pour notre étude des crédits.
J'ai trouvé très intéressant ce que vous avez dit sur l'augmentation prévue pour le programme Nouveaux Horizons pour les aînés. Je peux en effet constater les avantages de ce programme dans la circonscription que je représente. Cependant, ce qui m'intéresse surtout, c'est ce qui ne figure pas dans les crédits.
J'étais à la Chambre, la semaine dernière, pour débattre pendant une heure de la motion M-201. J'étais fâchée. Je me disais qu'il y avait des limites à vouloir s'approprier le mérite d'une réforme. Au cours de la dernière année, j'ai tenté à quatre reprises de déposer une motion disant essentiellement la même chose. Or, à quatre reprises, il s'est passé ce que nous avons pu voir plus tôt au cours de cette rencontre, à savoir que les libéraux, qui sont majoritaires à notre comité, ont demandé l'ajournement du débat, pour que nous n'en discutions pas.
Au cours de la dernière année, notre comité aurait pu faire l'étude sur les 15 semaines de prestations de maladie de l'assurance-emploi. À quatre reprises, les libéraux n'ont pas eu l'autorisation de voter en faveur de cette motion.
Au cours des derniers mois, nous avons étudié les prestations pour les parents endeuillés, sujet dont nous avons parlé plus tôt, les invalidités épisodiques, les emplois précaires. Chaque fois, des témoins nous ont dit qu'il fallait réformer le programme d'assurance-emploi et bonifier ses prestations de maladie. La plupart des organismes, des citoyens et des syndicats s'entendent sur le fait qu'il faut agir maintenant. Il y a un large consensus. Au cours de la dernière année, le Comité aurait pu agir et réaliser cette étude.
Vous avez rencontré Mme Marie-Hélène Dubé, qui a recueilli 600 000 signatures. Hier, j'ai tenu dans ma circonscription une séance publique sur ce sujet, qui a été très populaire. C'est un enjeu qui touche les gens. La semaine dernière, je vous ai questionné sur l'histoire de M. William Morissette, du Nouveau-Brunswick, qui, en plus de combattre un cancer, doit se battre contre le gouvernement pour obtenir ses prestations. C'est scandaleux.
Cela a mis en évidence les nombreux témoignages que nous avons entendus de la part de gens qui vivent des situations similaires et qui ont épuisé les 15 semaines de prestations de maladie auxquelles ils avaient droit. Certaines personnes malades, comme William Morissette, se tournent vers le sociofinancement pour survivre. Cela se voit partout au pays.
Les chiffres de votre ministère indiquent que 150 000 personnes ont besoin de plus que 15 semaines. Il est important de préciser qu'on parle ici de 150 000 personnes qui se sont qualifiées à l'assurance-emploi. C'est une nuance importante. Comme l'ont indiqué les personnes de votre ministère qui ont comparu devant notre comité, 6 personnes sur 10 ne se qualifient pas à l'assurance-emploi.
Monsieur le ministre, le premier ministre et vous avez dit, en 2016 au Téléjournal de Radio-Canada, qu'il fallait bonifier les prestations de maladie de l'assurance-emploi.
Les malades attendent avec impatience de savoir ce que vous souhaitez faire au sujet de ces prestations. Je pose donc ma question de nouveau. À quelle date, monsieur le ministre, allez-vous bonifier les prestations de maladie de l'assurance-emploi?