Merci monsieur le président, mesdames et messieurs les membres du Comité.
J'aimerais commencer par vous remercier d'avoir entrepris cette importante étude. Je suis particulièrement reconnaissante à Mme Sidhu d'avoir proposé cet enjeu. Aujourd'hui, je vais vous parler du South Asian Health Institute de la Fraser Health Authority et je vais vous décrire le travail que ces gens font pour mobiliser la communauté sud-asiatique afin de prévenir le diabète.
Le South Asian Health Institute, ou SAHI, a été créé en 2013 dans le but de mieux comprendre les besoins en santé de la population sud-asiatique de la région servie par Fraser Health, où l'on compte plus de 250 000 résidants sud-asiatiques, ce qui correspond à 15 % de la population. Le « South Asian Health Report » révèle qu'un résidant de cette région sur cinq ne parle pas l'anglais. L'âge médian est 39 ans, et 79 % d'entre eux sont des immigrants. Vingt-deux pour cent d'entre eux vivent au Canada depuis un maximum de 10 ans.
Les problèmes de santé chroniques sont plus fréquents chez les personnes d'origine sud-asiatique de la région servie par Fraser Health. Par exemple, il y a trois fois plus de cas de diabète, et les personnes atteintes ont au moins 10 ans de moins que dans le reste de la population. Les risques de diabète et de maladies cardiaques sont présents chez les personnes d'origine sud-asiatique ayant un indice de masse corporelle, ou IMC, inférieur à celui des populations caucasiennes, et l'alimentation est un facteur de risque contributif clé.
Les personnes d'origine sud-asiatique, en particulier celles qui sont nées au Canada, signalent qu'elles consomment davantage de malbouffe et de boissons sucrées que la population générale servie par Fraser Health. Le programme Sehat du SAHI, qui est un programme novateur de promotion de la santé, a été créé en réponse aux cas plus nombreux de maladies chroniques dans la population sud-asiatique.
Les résultats se fondent sur la littératie en santé: les gens comprennent-ils vraiment ce qu'ils lisent et l'information qu'on leur donne? Ils se fondent sur la mobilisation communautaire: les gens doivent se sentir liés aux autres et croire que vous voulez les aider. Enfin, ils misent sur la création de partenariats: nous comprenons qu'il est important de travailler avec nos partenaires de la collectivité pour aider les gens à prendre davantage conscience des façons dont ils peuvent gérer leur santé.
Initialement, notre façon de définir notre problème a été de nous demander comment nous pourrions permettre aux personnes d'origine sud-asiatique de s'investir dans une mouvance de changement de comportement pour prendre en charge leur propre santé. Nous avons rapidement compris que nous devions cesser de leur dire quoi faire et qu'il fallait plutôt les mobiliser. Nous avons redéfini notre problème en nous demandant comment nous assurer que les personnes sud-asiatiques locales s'investissent dans une mouvance de changement de comportement pour prendre en charge leur propre santé.
Nous avons adopté une démarche de conception axée sur le client. Nous avons inversé l'approche traditionnelle, qui s'articule autour du système de santé, et nous avons plutôt placé la personne au centre de toutes nos activités. Nous avons créé l'Apnee Sehat Design Lab, un laboratoire de conception où l'on crée, met à l'essai et évalue de nouvelles façons de modifier les comportements.
La première étape est de comprendre ce qui importe aux gens, de les mobiliser à partir du point où ils en sont, selon leur horaire, dans leur langue et par leur culture. Nous avons aussi concentré nos efforts. En collaboration avec des partenaires de la collectivité, l'équipe a travaillé à une intervention en santé à la fois, la mettant à l'essai et la peaufinant avant de la mettre en oeuvre à l'échelle de la région.
Nous avons constaté que, quand nous parlions avec les gens, ils nous demandaient toujours ce qu'ils devaient manger ou éviter de manger. Ils s'intéressaient aux aliments et à la nutrition. Les activités de conception ont donné du nouveau matériel, des encouragements sous la forme de renforcement positif, des outils et des activités. Cela a donné lieu aux résultats du laboratoire, c'est-à-dire des activités visant l'éducation et les changements de comportement. Nous avons pu adapter notre travail pour qu'il soit mis en oeuvre à l'échelle de la région et nous avons mobilisé les gens.
Nous avons conçu quatre campagnes simultanées visant le sucre. Sehat Cooks travaille avec les gurdwaras et les temples afin de les aider à réduire la quantité de sucre qu'ils utilisent dans les aliments qu'ils servent. Par exemple, on a revu les recettes dans la cuisine, on a regardé les portions et les types de dons demandés. Nous avons créé des modèles d'aliments sucrés qui sont couramment consommés par les personnes sud-asiatiques et nous leur avons montré la quantité de sucre dans chacun. Nous avons suggéré des options plus simples en faisant des tests de goût et nous avons fourni de l'information au moyen de nos kiosques de promotion de la santé.
Grâce à nos observations, nous avons constaté que dans les plateaux des gens, il y avait 56 % de glucides, dont 21 % sous la forme de sucreries. Nous avons fourni l'information en anglais, en pendjabi et en hindi. Nous avons rédigé notre information dans une langue qu'ils peuvent comprendre, car nous trouvions que c'était extrêmement important. Toute notre équipe parlait la langue. Nous les avons aidés à comprendre non seulement ce qu'ils doivent éviter de manger, mais surtout, ce qu'ils peuvent manger. Nous avons préparé de l'information simple et facile à comprendre.
Notre équipe a travaillé avec les bénévoles des cuisines des temples qui préparent la nourriture. Nous avons mobilisé les membres des congrégations au moyen de conférences et de kiosques de promotion de la santé, et nous avons travaillé avec les responsables des temples. À quatre endroits importants, nous avons constaté une diminution de la quantité de sucre utilisée dans les aliments; la réduction était en moyenne de 25 %. À certains de ces endroits, on sert de la nourriture à 300 à 400 personnes par jour pendant la semaine, et à quelques milliers de personnes les fins de semaine.
Nous avons accompli cela en faisant des tests de goût avec les dirigeants et les bénévoles, en présentant nos modèles d'aliments et en travaillant avec les gens des gurdwaras, à préparer par exemple des rôtis et, surtout, en parlant la langue et en fournissant de l'information adaptée à la culture.
Le programme Sehat fonctionne en collaboration avec les entreprises locales et vise la réduction de la consommation de sucre au travail. Grâce à notre approche de conception des services, nous avons créé des feuilles de route servant à fournir aux employés de l'information sur les solutions santé des divers restaurants à proximité de leur lieu de travail. Nous les avons renseignés sur l'importance de boire plus d'eau et de réduire la consommation de boissons sucrées, et nous avons travaillé avec les employeurs à offrir des collations santé au lieu des collations sucrées que le personnel mange souvent. Après nos interventions, certains employés se sont abonnés à un gym, d'autres se sont mis à s'apporter des repas plus sains de la maison, et d'autres se sont mis à aller marcher pendant leur pause du midi.
Le programme Sehat Schools est une collaboration avec les écoles sud-asiatiques privées — ce qui comprend les élèves, les parents et les enseignants — qui vise la création d'outils éducatifs dont le but est d'encourager les élèves à adopter des comportements plus sains. Les parents nous ont dit que leurs enfants ne voulaient pas de repas sains et qu'ils souhaitaient par conséquent avoir des recettes et des idées pour donner plus de goût aux options saines.
Les enseignants nous ont dit que ce qui les préoccupait, c'était que les élèves apportaient des repas qui étaient mauvais pour la santé et qu'ils ne comprenaient pas l'importance de s'alimenter sainement.
Les élèves nous ont dit qu'ils n'aimaient pas les repas que leurs parents préparaient, alors que d'autres estimaient manger sainement. Nous travaillons en ce moment avec les leaders étudiants à la conception d'outils éducatifs afin qu'ils soient les champions de l'alimentation saine dans les écoles.
Nous travaillons aussi avec les directions des écoles à la conception, pour leur site Web, d'un onglet santé où se trouve de l'information sur la saine alimentation.
Dans le cadre du programme Sehat Media, nous avons créé un message adapté à la culture et destiné aux médias sociaux, dans un langage que les personnes d'origine sud-asiatique peuvent comprendre. Nos messages sont lus par plus de 125 000 personnes. Comme vous pouvez le voir, nous avons une démarche fondée sur des modèles et des milieux multiples, de sorte que les messages et les services de soutien soient transmis de façon uniforme dans tous les milieux et parmi tous les membres de la famille. Nous ne ciblons pas que la personne; nous ciblons la famille.
En ce qui concerne nos résultats à ce jour, nous intervenons dans 12 lieux de culte et deux écoles privées, et nous avons eu plus de 15 000 interactions. Nous avons distribué plus de 37 000 documents adaptés à la culture. Nous avons créé 90 ressources éducatives adaptées à la culture, dans deux langues différentes, et avons présenté des kiosques de promotion de la santé à 187 occasions.
Selon nos perspectives, il faut que le patient, la personne ou le client soit au centre des efforts. Vous devez répondre aux besoins du client. La mobilisation communautaire change la façon de fonctionner du système. Le système de santé n'est pas organisé pour mobiliser les clients le soir et la fin de semaine. C'est un partenariat qui fonctionne 24 heures par jour, 7 jours par semaine et 365 jours par année. Le changement prend du temps. À certains endroits, nous avons été présents toutes les semaines pendant huit mois, avant que les changements s'amorcent. Nous devions inspirer confiance et créer des liens. Il n'y a pas de solution universelle. Dans une population diverse, il peut y avoir des préjugés, et ce, même parmi les membres d'une même population.
Pour produire un effet, il faut concentrer les efforts. Et pour réaliser des changements, il faut que les gens soient prêts. Le programme initial était trop général et les gens s'en trouvaient dépassés. Ce n'est qu'après que nous ayons concentré les efforts sur la réduction de la consommation de sucre ajouté que le programme a mené à des gains.
Mettre en pratique la conception des services signifie qu'il faut observer et poser de bonnes questions, faire en sorte que le travail soit visible, créer et diffuser des prototypes dès le début, et souvent, intégrer l'évaluation aux activités quotidiennes, mener de la recherche axée sur le client et définir le vrai problème à résoudre.
Nous remettons en question les hypothèses et les conventions. Quand les méthodes traditionnelles ne fonctionnent pas, il faut cesser d'y recourir. L'engagement exige la confiance. Les gens ne vont s'ouvrir qu'aux personnes qui leur ont montré qu'ils font partie de la collectivité.
La culture et l'authenticité sont importantes. Tout doit être adapté à la culture et approprié sur le plan de la culture, notamment les membres de l'équipe, le matériel, les activités, le langage, la nourriture et les traditions. Cela permet aussi, dans le cadre du projet, de faire ressortir les croyances et pratiques malsaines et d'y réagir.
Nous créons des partenariats externes. Nous avons conclu que le laboratoire doit pouvoir collaborer ouvertement avec des fournisseurs de services, dont les fournisseurs de soins primaires, les organismes sans but lucratif, le gouvernement, les médias et les organismes de parrainage, et avoir accès aux ressources communes de ces partenaires, pour avoir des effets durables. Aucun groupe ou particulier ne possède la réponse aux problèmes complexes qui émergent de nos jours. La collaboration ouverte est la façon la plus efficace de relever de tels défis. L'établissement de partenariats a constitué un facteur de succès critique, par contraste avec la démarche antérieure. Les interventions particulières peuvent varier, mais l'approche est prometteuse, pour d'autres populations mal servies qui se caractérisent aussi par un risque accru de diabète.
Pour ce qui est de concevoir la mobilisation, la population sud-asiatique n'est pas homogène. Mobiliser les clients a été plus complexe qu'on le croyait, compte tenu des données existantes. L'intention derrière la conception d'activités et d'expériences, de petite ou de grande portée, était d'obtenir le maximum de mobilisation du public cible.
Il faut déterminer le quoi et le pourquoi, avant de déterminer le comment. Vous devez cerner les problèmes à résoudre et connaître les raisons pour lesquelles cela importe aux clients avant de concevoir une solution. Nous commençons souvent par la solution, sans connaître le besoin réel à combler.
Le programme Population et santé publique de Fraser Health mise sur une approche de promotion de la santé en cernant les solutions concrètes à l'appui du bien-être ainsi que de la santé physique, mentale et sociale.
Pour aider les gens et les communautés à améliorer leur santé, l'équipe de promotion des modes de vie sains de Fraser Heath travaille de concert avec les municipalités locales et les groupes communautaires afin d'aider les groupes et voisinages vulnérables à améliorer leurs initiatives de promotion des modes de vie sains. L'équipe est composée de divers professionnels de la santé possédant de l'expertise en matière de réduction du tabagisme, de saine alimentation, de sécurité alimentaire et d'activité physique.
Nous avons aussi une équipe qui se consacre entièrement aux environnements bâtis sains. Les environnements bâtis sont les milieux créés par l'humain ou les milieux physiques modifiés dans lesquels les gens vivent, travaillent et se divertissent. L'équipe responsable des environnements bâtis sains travaille avec les municipalités et d'autres partenaires à veiller à ce que l'on envisage tout processus de planification dans l'optique de la santé.
Un troisième programme relatif aux communautés saines est un programme de santé globale de l'environnement scolaire qui se concentre précisément sur le milieu scolaire. Presque toutes les communautés servies par Fraser Health ont mis en oeuvre les initiatives Live 5-2-1-0. Ces initiatives englobent des ateliers, des tribunes communautaires et la pratique communautaire, et des ressources matérielles ont été conçues à cette fin.
L'approche de la santé globale de l'environnement scolaire se fonde sur le principe selon lequel des élèves en santé apprennent mieux, et des élèves éduqués sont plus en santé. Ce cadre est utilisé à l'échelle du Canada, y compris en Colombie-Britannique, par les ministères de la Santé et de l'Éducation, ainsi que par l'initiative Healthy Schools B.C.
Thank you, Mr. Chair, and members of the committee.
I'd like to begin by thanking you for undertaking this important study and I'm especially grateful to Ms. Sidhu for bringing this issue forward. Today I'll be speaking about the Fraser Health Authority South Asian Health Institute and their work engaging the South Asian community to prevent diabetes.
The South Asian Health Institute, SAHI, was established in 2013 to better understand the health needs of the South Asian population in the Fraser Health region, which is home to over 250,000 South Asian residents or 15% of its population. Fraser Health's “South Asian Health Report” found that one of five of these residents do not speak English. The median age is 39 and 79% are immigrants. Twenty two per cent of them have lived in Canada for 10 years or less.
Chronic conditions are higher among the South Asians in Fraser Health. For example, the diabetes rate is three times higher and at least 10 years younger than in the rest of the population. Diabetes and heart disease risk are present for South Asians at a lower BMI threshold than for Caucasian populations and diet is a key contributing risk factor.
South Asians, particularly those born in Canada, report higher fast food and sugary beverage consumption than the overall Fraser Health population. The SAHI Sehat program, which is an innovative health promotion program, was created in response to the higher incidence of chronic disease in the South Asian population.
The outcome is based on health literacy; do people really understand what they're reading and being informed about? It's based on community engagement; people need to feel connected and to believe that you want to help them. And it's based on partnership development; we realize that working with our community partners is important in assisting the population to become more aware of how they can manage their health.
Initially, we defined our problem as how might we enable South Asians in a behavioural change movement to take charge of their own health and quickly realized that we needed to move from telling them what to do to engaging them. We redefined our problem to how might we engage local South Asians in a behavioural change movement to take charge of their own health.
We started to use a client-centred design approach. We flipped the traditional approach, which is built around the health system, and instead put the person at the centre of all of our activities. We created the Apnee Sehat Design Lab, which is a place to develop, test and evaluate new ways to change behaviour.
The first step is to figure out what people care about, engage them where they are, on their schedule, in their language and through their culture. We also became more focused. The team worked with community partners on one health intervention at a time, testing and refining it before scaling it across the region.
We found that whenever we spoke with people, they constantly asked about what to eat and what not to eat. They were interested in food and nutrition. The outputs of the design activities were new materials, nudges such as positive reinforcement, tools and activities. These outputs generated the lab outcomes, which were education and changes in behaviour. We were able to scale our work across the region and people were engaged.
We developed four simultaneous campaigns focused on sugar. Sehat Cooks works with local gurdwaras and temples to assist them in reducing the amount of sugar that is used in the food that is being served. Some examples include reviewing the recipes in the kitchen, looking at the portion sizes and types of donation requests. We created food models of common South Asian sweets and displayed tubes of the amount of sugar in each. We provided healthier options by way of taste tests and provided information through our health booths.
Through our observations, we found that people were eating 56% carbs on their food trays, of which 21% were sweets. We provided information in English, Punjabi and Hindi. We developed our information in a language they can understand, which we found was extremely important. Our whole team spoke the language. We helped them to understand not only about what not to eat but more importantly, what they could eat. We made the information simple and easy to understand.
Our team worked with temple kitchen volunteers who cooked the food. We engaged congregation members through our podium talks and health booths and we worked with temple leaders. In four main sites we saw a reduction in the amount of sugar in their food; it was reduced by an average of 25%. Some of these sites serve 300 to 400 people per day during the week and a few thousand on weekends.
We did this through our taste tests for the leadership and volunteers, our food models and by working alongside the people in the gurdwaras at times making rotis and most importantly by speaking the language and making information culturally relevant.
Sehat works as a collaboration with local businesses to help reduce sugar consumption at work. Through our service design approach, we created road maps where employees were provided information on health care options at various restaurants around their business. We educated them on the importance of drinking more water and reducing sugary beverages and worked with the employer to produce healthy snack bowls such as fruit instead of sugary snacks that staff often eat. After the interventions were introduced, some employees joined a gym, others brought healthier lunches from home and some started going for walks at lunch time.
Sehat at schools is the collaboration with private south Asian schools, including the students, parents and teachers, to develop educational tools in order to engage students to adopt healthier behaviours. Parents told us that the children didn't want healthy lunches and that they needed recipes and ideas on how to make healthier options tastier.
Teachers told us that their concerns were that the students were bringing unhealthy lunches to school and that they were concerned about the lack of understanding of the importance of healthier eating.
Students told us that they didn't like the lunches that their parents made for them, while others felt they were eating healthy. We are currently working with the student leadership to develop educational tools for them to be the schools' champions for healthy eating.
We are also working with school administration on developing a health tab on their website with information on healthy eating.
On Sehat media, we created a culturally relevant social media post in a language that south Asians could understand. Our posts are reached by upwards of 125,000 people. As you can see, we are moving towards a multi-model, multi-setting approach so that consistent messages and supports are received across settings and family members. Our target is the family and not just the individual.
Concerning our results to date, we are in 12 places of worship and two private schools with over 15,000 interactions. We have distributed over 37,000 culturally relevant resources. We have created 90 culturally relevant education resources in two different languages and have conducted 187 health promotion booths.
Some of our insights put the patient, the person or the client first. You need to meet the needs of the client. Community engagement is changing the way the system works. The health system is not set up to engage clients' evenings and weekends for community engagement. This is a 24-7, 365-day per year partnership. Change takes time. In some sites we were there every week for up to eight months before they started to make changes. We needed to create trust and build a relationship. One size does not fit all. Diversity within a population means that biases can exist even among population members.
Impact requires focus, and change requires readiness. The initial program design was too broad and overwhelmed people. Only after focusing on reducing consumption of added sugar did the project make gains.
Practice service design means learning to observe and ask good questions, make work visible, create and share prototypes early and often, build evaluation into daily practice, conduct client-centred design research and define the real problem to be solved.
We challenge assumptions and conventions. When traditional ways don't work, stop using them. Engagement requires trust. People can only be open to those who have demonstrated through action that they are part of the community.
Culture and authenticity matter. Everything must be culturally appropriate and relevant, including team members, materials, activities, language, food and customs. This also enables the project to identify and address unhealthy traditional beliefs and practices.
We develop external partnerships. We found that the lab needed to be able to collaborate openly with service providers such as primary care, non-profits, government, media and sponsors and to access shared resources from those partners to achieve sustainability. No one person or group has the answer to today's emerging complex problems. Open collaboration is the most effective way to resolve such challenges. Partnership building was a critical success factor, a contrast to the previous approach. Specific interventions may vary, but the approach is promising with other underserved populations at increased risk for diabetes.
On the design for engagement, the south Asian population is not homogeneous. Engaging clients proved to be more complex than indicated by existing data. The intention of designing activities and experiences, big and small, was to maximize engagement with the target audience.
Determine what and why before how. You need to know what problems you are solving and why it matters to the clients before starting to design a solution. We often start with a solution without knowing the actual need to be met.
The Fraser Health population and public health program is applying a health promotion approach by identifying meaningful solutions to support physical, mental and social health and well-being.
To help people and communities improve their health, our healthy living team works within Fraser Health and with local municipalities and community groups to help vulnerable groups and neighbourhoods to improve their healthy living initiatives. The team consists of a variety of health care professionals, with expertise in tobacco reduction, healthy eating, food security and physical activity.
We also have a team specifically dedicated to healthy built environments. Built environments refer to human-made or modified physical surroundings in which people live, work and play. The healthy built environment team works with municipalities and other partners to ensure that the health lens is incorporated into a planning process.
A third program under healthy communities is a comprehensive school health program focused specifically on the school setting. Nearly all Fraser Health communities have implemented the Live 5-2-1-0 initiatives. Live 5-2-0-1 initiatives have included workshops, community forums and community practice, and resource material has been developed.
Comprehensive school health is an approach based on the understanding that healthy students are better learners, and better educated students are healthier. This framework is used across Canada, including in B.C. by the ministries of health and education and the Healthy Schools B.C. initiative.