Monsieur le Président, avant de commencer, j'aimerais indiquer que je partagerai mon temps de parole avec ma collègue, l'honorable députée de Rivière-des-Mille-Îles.
Puisqu'il s'agit de mon premier discours en cette enceinte, j'aimerais prendre le temps de remercier la population de Gatineau de m'avoir fait confiance en m'élisant le 19 octobre dernier. C'est un honneur. Après bon nombre d'années de service public dédié à l'avancement des valeurs progressistes et libérales, je me consacrerai entièrement au mieux-être de ma région et de mon pays.
Je m'en voudrais de ne pas remercier mon équipe de campagne qui a non seulement travaillé jour et nuit pendant les 80 jours de campagne officielle, mais dans certains cas, depuis juin 2009. Nous avons cogné à beaucoup de portes et participé à un grand nombre d'activités ensemble. Ce fut une expérience agréable et excitante pour tous. En outre, le travail et l'esprit communautaire de l'équipe m'ont inspiré.
Je remercie mon épouse, Janelle, une entrepreneure et une maman hors pair, ainsi que mes trois enfants, Liam, Cassandra et Alex, qui m'ont appuyé lors de la campagne électorale. Comme les membres de toute famille qui se consacre à une telle aventure, ils ont fait de nombreux sacrifices, et ils prêtent leur papa et leur conjoint pour les quatre prochaines années.
Je tiens aussi à remercier tous les gens avec qui j'ai travaillé depuis que je suis au service de la population. Mon collègue de la circonscription d'Egmont se souviendra de notre première expérience avec le regretté Joseph Ghiz. Je remercie aussi mon premier patron, Frank McKenna, le meilleur mentor qu'on puisse avoir et l'un des plus grands défenseurs et philanthropes du Canada.
Enfin, je tiens à remercier le très honorable Paul Martin, qui m'a demandé d'assumer une modeste fonction en politique nationale et que je serai toujours fier de compter parmi mes amis.
J'ai l'honneur de représenter une circonscription des plus dynamiques, mais je suis également humble devant un tel défi. Je suis un Gatinois fier de sa ville, fier d'y élever une famille et fier de vivre dans une région si spectaculaire que l'Outaouais québécois, comme l'a dit mon collègue de Pontiac. Que ce soit du fait de nos entrepreneurs dynamiques, notre histoire, nos exploits culturels et sportifs, nos travailleurs ou notre tradition de service public, les Gatinoises et les Gatinois ont contribué à bâtir le Canada d'aujourd'hui.
Les Gatinoises et les Gatinois sont fiers d'être à la fois Québécois et Canadiens, d'être très majoritairement francophones, mais ouverts sur le monde et à toutes les cultures, de faire partie de la quatrième ville en importance au Québec et de la quatrième agglomération urbaine du Canada, et finalement, de faire partie de l'une des villes les plus dynamiques au pays.
Entre 2005 et 2011, Gatineau a vu sa population augmenter de 10 %. Cette croissance se poursuit aujourd'hui. Cela n'arrive que dans les villes qui offrent à leur population une bonne qualité de vie et des possibilités économiques.
Je salue au passage les élus de la région, tant au niveau municipal que provincial, avec qui nous avons amorcé une belle collaboration. Pour ma part, je continuerai d'appuyer tous ceux et celles qui voient grand pour Gatineau, qui mijotent des projets et qui nous aident à faire progresser notre ville.
Cependant, notre croissance est liée aux défis qui s'y rattachent. Gatineau estime que ses besoins en infrastructure se chiffrent à 1,3 milliard de dollars. Ce déficit sert de frein à notre croissance et à notre qualité de vie. Que ce soit en infrastructure de base, comme les systèmes d'eau et égout, le transport en commun ou les routes, Gatineau a besoin de soutien.
En outre, depuis le rapport Gréber déposé en 1950, on a défini le besoin d'un nouveau pont interprovincial entre Ottawa et Gatineau, afin d'alléger la circulation, de créer des possibilités économiques sur les deux rives et d'améliorer la vie quotidienne de la population.
Le gouvernement précédent, les Villes d'Ottawa et de Gatineau, ainsi que les provinces de l'Ontario et du Québec ont convenu que le rapport déposé en 2013 serait la base de la décision d'aller de l'avant avec ce projet tant attendu. Je demeure optimiste que tel sera le cas.
Je suis donc particulièrement content de voir que notre gouvernement s'est engagé à investir dans les infrastructures dans le discours du Trône. Ces investissements profiteront à Gatineau, créeront de l'emploi et stimuleront notre économie.
Les Gatinois demandent également qu'on aide à diversifier l'économie de la région. C'est ce que j'ai de nouveau entendu lors des consultations prébudgétaires que j'ai tenues la semaine dernière avec mes collègues de l'Outaouais. Gatineau a beaucoup de potentiel et on y trouve diverses possibilités pour attirer de nouvelles industries et entreprises. Nous avons un aéroport, des institutions postsecondaires, comme l'UQO, ainsi que des entrepreneurs prêts à investir. J'appuierai ces efforts de diversification.
Tout député de l'Outaouais doit rester attentif aux besoins de la fonction publique canadienne. Je suis le fils de deux fonctionnaires et je comprends à quel point ces gens sont fiers de travailler pour le bien-être des Canadiens. Toutefois, au cours des 10 dernières années, sous le règne de l'ancien gouvernement, ils se sont découragés. Ils sont déçus de la culture de non-respect de la fonction publique établie par le gouvernement précédent. Nous avons promis de rétablir ce respect au coeur de notre fonction publique, et je me réjouis du nouveau climat qui s'y installe.
Les fonctionnaires sont aussi préoccupés par l'utilisation du français au sein de la fonction publique fédérale, laquelle s'érode de plus en plus. Dans son rapport annuel de mars 2014, le commissaire aux langues officielles, M. Graham Fraser, a parlé d'une « érosion subtile du bilinguisme dans la fonction publique fédérale en raison de négligence et des conséquences imprévues des compressions budgétaires. »
J'ai pris note de l'engagement du gouvernement énoncé dans le discours du Trône et dans les lettres de mandat des ministres, soit celui de se consacrer à la place qu'occupent les deux langues officielles du pays. Je suis certain que notre gouvernement fera progresser la situation et l'utilisation du français au sein de l'appareil fédéral. Lorsque le français progresse, le pays entier en sort plus riche. Le Canada est plus fort lorsque le Québec et les Québécois sont présents dans toutes les instances fédérales.
Sur le plan économique, les familles et les aînés de Gatineau vivent les mêmes pressions que partout ailleurs: difficulté à joindre les deux bouts, perspectives d'emploi parfois limitées et réels besoins sur le plan de la santé et sur le plan social.
Je suis fier de faire partie d'un gouvernement qui priorise la croissance et la progression de la classe moyenne. Nous avons déjà baissé les impôts de la classe moyenne, et nous nous sommes engagés à aider les familles dans le besoin en créant la nouvelle allocation canadienne pour enfants. Nous allons améliorer les perspectives d'avenir pour les jeunes Canadiens en travaillant avec les provinces pour rendre l'éducation postsecondaire plus abordable et pour créer davantage d'emplois pour les étudiants.
Dans la mesure où le cours des produits de base s'est effondré, où l'ancien gouvernement a laissé au gouvernement actuel une croissance anémique et où peu de progrès ont été accomplis au cours de la dernière décennie pour créer une économie fondée sur l'innovation, le gouvernement actuel devra se retrousser les manches pour ouvrir des possibilités économiques aux Canadiens. Je sais que mes collègues conviennent avec moi que c'est précisément ce que nous comptons faire.
Nous l'avons vécu au Québec, en foresterie et dans le secteur minier.
Il est indéniable que, si nous voulons créer une économie du XXIe siècle, instaurer un régime fiscal qui favorise les investissements extérieurs et intérieurs et transporter nos produits de façon durable et sûre jusqu'aux marchés, il faudra collaborer avec l'ensemble des industries canadiennes.
Je suis convaincu que le gouvernement trouvera le moyen d'atteindre un consensus sur la création de cette future prospérité. L'exacerbation des tensions régionales dans le présent débat économique est stérile. J'estime plutôt que lorsqu'une région y trouve son compte, nous en sortons tous gagnants.
Pour ma part, je m'engage à collaborer avec tous les députés qui sont prêts à se retrousser les manches et à proposer aux Canadiens de véritables solutions économiques.
Je suis convaincu que les priorités du gouvernement libéral reflètent les aspirations des Gatinois. Nous voulons une économie plus prospère et plus diversifiée. Nous voulons le respect de la fonction publique et de la langue française. Nous voulons des investissements dans nos infrastructures. Nous voulons que le Québec reprenne sa place au sein du Canada et au sein du gouvernement du Canada.
Finalement, je suis heureux de faire partie d'une équipe qui veut collaborer avec tous les Canadiens afin de redonner un élan à notre pays, un élan de prospérité, un élan progressiste.
Avec l'équipe du premier ministre et du gouvernement, nous saurons relever ces défis. Gatineau répondra présent!
Mr. Speaker, before I begin, I would like to inform you that I will be splitting my time with my colleague, the hon. member for Rivière-des-Mille-Îles.
As this is my first speech in this place, I would like to take the time to thank the people of Gatineau for putting their trust in me and electing me last October 19. It is an honour. After many years of public service spent advancing progressive, liberal values, I will commit myself completely to the well-being of my region and my country.
I would be remiss if I did not thank my campaign team, which not only worked day and night for the 80 days of the official campaign, but in some cases started working in June 2009. We knocked on many doors and participated in a great number of events. It was a good experience and an exciting one for all. Furthermore, I was inspired by the work the team did and their sense of community.
I would like to thank my wife, Janelle, who is an amazing businesswoman and mother, and also my three children, Liam, Cassandra, and Alex, who supported me throughout the election campaign. Like the members of any family that embarks on such an adventure, they made many sacrifices, and they are lending their father and husband for the next four years.
I also want to thank those with whom I have worked over the course of my time in public service. My colleague from Egmont remembers our first experience on behalf of the late Joseph Ghiz. I also thank my first boss, Frank McKenna, who remains the best mentor one could have and one of Canada's great promoters and philanthropists.
Finally, I want to acknowledge the Right Hon. Paul Martin, who asked me to play a small role in national politics and whom I will always be proud to call a friend.
I have the honour of representing an extremely dynamic riding, and I am humbled by that challenge. I am a Gatineau resident who is proud of his city, proud to raise a family there, and proud to live in such a spectacular region as the Outaouais, as my colleague from Pontiac mentioned. Through our innovative entrepreneurs, our history, our cultural and athletic achievements, our workers, and our tradition of public service, the people of Gatineau have helped to build the Canada of today.
The people of Gatineau are proud to be both Quebeckers and Canadians, to be primarily francophone but open to the world and other cultures, to be residents of the fourth-largest city in Quebec and the fourth-largest metropolitan area in Canada, and to be part of one of the most dynamic cities in the country.
Gatineau's population grew by 10% from 2005 to 2011, and it is still growing. That only happens in cities that offer their residents a good quality of life and economic opportunities.
I also want to take this opportunity to commend the elected officials in the region, at both the municipal and provincial levels, with whom we have been working closely. I will continue to support all those who have high hopes for Gatineau, who are working on projects, and who are helping us to ensure that our city is making progress.
However, there are challenges associated with our growth. Gatineau estimates its infrastructure needs at $1.3 billion. This deficit is undermining our growth and our quality of life. Gatineau needs support for basic infrastructure, water and sewer systems, public transit, and roads.
Furthermore, since the Gréber report was released in 1950, we have identified the need for a new interprovincial bridge between Ottawa and Gatineau to ease traffic congestion, create economic opportunities on both sides of the river, and improve the quality of life of local residents.
The previous government, the cities of Ottawa and Gatineau, and the provinces of Ontario and Quebec agreed that the report released in 2013 would serve as the basis for the decision to move forward with this long-awaited project. I remain optimistic that this will be the case.
I am particularly pleased to see that our government committed to investing in infrastructure in the throne speech. These investments will benefit Gatineau, create jobs, and stimulate our economy.
The people of Gatineau also want the government to help diversify the region's economy. That is what I heard again during the pre-budget consultations I held last week with my Outaouais colleagues. Gatineau has lots of potential and plenty of opportunities to attract new industries and businesses. We have an airport, post-secondary institutions such as the UQO, and entrepreneurs ready to invest. I will support those diversification efforts.
All Outaouais MPs must be attuned to the needs of Canada's public service. I am the son of two public servants, and I understand how proud those people are to be working to improve the lives of Canadians. However, over the past 10 years under the former government, they grew discouraged. They were disappointed in the previous government's lack of respect for the public service. We promised to restore respect for our public service, and I am very pleased with the new culture that is taking shape.
Public servants are also concerned about the steadily declining use of French in the federal public service. In his March 2014 annual report, the Commissioner of Official Languages, Graham Fraser, talked about the “subtle erosion of bilingualism in the federal public service through neglect and the unintended consequences of budget cuts”.
I took note of the government's commitment in the throne speech and the ministerial mandate letters regarding the importance of Canada's two official languages. I am confident that our government will advance the situation and enhance the use of French within the federal government. When French flourishes, the entire country is enriched. Canada is stronger when Quebec and Quebeckers have a strong presence in all federal institutions.
Economically speaking, families and seniors in Gatineau are experiencing the same pressures as everywhere else: they are struggling to make ends meet; job prospects are sometimes limited; and they have serious social and health care needs.
I am proud to be part of a government that is making growth and support for the middle class its key priorities. We have already lowered taxes for the middle class, and we committed to helping families in need by creating the new Canada child benefit. We are going to create better opportunities for young Canadians by working with the provinces to make post-secondary education more affordable and create more jobs for students.
With the collapse in world commodity prices, the anemic record of economic growth that this government has inherited from the previous government, and the lack of progress in creating an economy of innovation over the last decade, this government will have to work hard to create economic opportunity for Canadians. I know my colleagues join with me in saying that is exactly what we intend to do.
We went through this in Quebec in the forestry and mining sector.
It is clear that work will have to be done through all of our industries to help create a 21st century economy, a tax system that favours investment, both foreign and domestic, and to help get our products to market safely and sustainably.
I am confident this government will create a means by which consensus can be reached on creating this future prosperity. It is unhelpful to participate in this economic debate by exacerbating regional tensions in Canada. I believe that when one region wins, we all win.
For my part, I will work with anyone in the House who wishes to roll up his or her sleeves and present real economic solutions for Canadians.
I am confident that the Liberal government's priorities reflect the aspirations of the people of Gatineau. We want a more prosperous and diversified economy. We want respect for the public service and the French language. We want investment in our infrastructure. We want Quebec to take its place in Canada and within the Government of Canada.
Finally, I am pleased to be part of a team that wants to work with all Canadians to make our country prosperous and progressive once again.
With the Prime Minister's team and this government, we will meet these challenges. Gatineau will answer the call.