Monsieur le Président, je vais partager mon temps de parole avec ma collègue de Longueuil—Charles-LeMoyne.
Je suis heureux de prendre part à ce débat aujourd'hui afin de souligner la contribution d'un homme remarquable, le ministre de la Défense nationale, que j'ai le plaisir de connaître depuis un an et demi, et l'honneur de côtoyer plus étroitement depuis que j'ai été nommé secrétaire parlementaire.
Depuis plusieurs mois maintenant, nous travaillons à rendre le Canada meilleur. Nous avons fait la promesse d'apporter de réels changements, d'être présents pour les Canadiens, de les écouter et de répondre à leur volonté.
Les Canadiens nous ont donné un mandat clair: celui d'ériger un Canada ouvert sur le monde, prospère et à l'image de nos valeurs. Les Canadiens et les Canadiennes s'attendent à ce que nous tenions nos engagements et nous le faisons. Aujourd'hui plus que jamais, la classe moyenne devient plus forte et davantage de gens peuvent y accéder.
Après une décennie difficile pendant laquelle les gens avaient cessé de croire, notre gouvernement a su rétablir le contact avec la population canadienne. Les consultations tenues nous permettent de constater que nous sommes sur la bonne voie. Nous sommes à l'écoute et les messages que nous recevons démontrent clairement toute l'importance pour les Canadiens d'avoir un gouvernement ouvert et transparent.
En établissant cette communication, nous créons un lien de confiance réciproque. Afin de maintenir cette relation, nous ne nous cachons pas derrière des portes closes et si nous faisons des erreurs, nous devons les reconnaître sur-le-champ.
Les Canadiens et les Canadiennes n'exigent pas de nous que nous soyons parfaits, mais ils s'attendent à ce que nous soyons honnêtes, ouverts et sincères dans nos efforts pour servir l'intérêt public.
Dans l'exercice de nos fonctions, nous devons agir avec les valeurs qui nous caractérisent: l'inclusion, l'honnêteté, le professionnalisme et le travail consciencieux ne sont que quelques-unes des valeurs que nous devons mettre au service des citoyens.
Ayant passé les derniers mois à travailler auprès du ministre de la Défense nationale, je suis un témoin privilégié de son intégrité et de la détermination qu'il emploie dans l'accomplissement de son mandat.
La responsabilité première du ministre, et celle de notre gouvernement, est de veiller aux intérêts de nos troupes en s'assurant qu'elles sont préparées et dotées du matériel nécessaire pour protéger la souveraineté du Canada, défendre l'Amérique du Nord, fournir une aide en cas de désastre, mener des missions de recherche et de sauvetage, appuyer les opérations de paix des Nations unies et contribuer à la sécurité de nos alliés.
Ce mandat, nous nous appliquons à le réaliser dans le plus grand respect des hommes et des femmes en uniforme. Nous devons faire en sorte que les Forces armées canadiennes disposent du soutien, de la formation et de l'équipement nécessaires pour mener à bien les diverses missions qui leur sont confiées.
Depuis un an et demi, c'est exactement l'objectif que s'est donné le ministre, et c'est ce qu'il s'évertue à faire chaque jour.
Un des éléments clés de son mandat consiste à doter notre pays d'une nouvelle politique de défense. Au cours de la dernière année, et avec l'aide de tous les députés qui siègent à la Chambre, nous avons entrepris la plus vaste consultation publique depuis 20 ans. Les Canadiens d'un océan à l'autre ont pu s'exprimer et nous informer de leurs préoccupations concernant cette nouvelle orientation.
Nous avons procédé à une analyse approfondie pour nous assurer d'avoir un modèle qui répond aux besoins de nos militaires. Aujourd'hui, il incombe au ministre et au gouvernement de veiller à ce que les membres des Forces armées canadiennes possèdent tout l'équipement nécessaire pour mener à bien leurs missions et tout le soutien nécessaire à leur bien-être.
Le ministre de la Défense nationale a reçu un vaste mandat qu'il est en train de mener à terme. Il sera bientôt en mesure de dévoiler cette nouvelle politique de la défense qui assurera la pérennité des ressources en veillant à un financement adéquat et à des coûts rigoureusement établis pour les 20 prochaines années.
Dans cette politique, le gouvernement s'engage à offrir un niveau d'investissement qui donnera aux Forces armées canadiennes une position stable sur le plan des finances, du capital et des ressources humaines, afin de constituer une force militaire moderne, plus souple et mieux équipée.
Les hommes et les femmes de nos forces armées exercent leurs fonctions de façon exceptionnelle, mais ils ne peuvent réaliser leurs missions indéfiniment sans un soutien adéquat. Nous travaillons présentement à combler les lacunes découlant d'une mauvaise gestion de nos prédécesseurs. De nombreux efforts ont déjà été déployés par le gouvernement actuel afin d'atteindre ces objectifs.
Au Québec, particulièrement, nous constatons les bienfaits de cette volonté. Dernièrement, j'ai pu annoncer, au nom du ministre de la Défense nationale, le début des travaux de construction de deux nouveaux bâtiments multifonctionnels à Bagotville. Un montant de 47 millions de dollars a été octroyé à une entreprise de Chicoutimi afin de réaliser ces travaux.
L'investissement global sera de 95 millions de dollars et visera à améliorer les infrastructures de la 3e escadre. Ce projet améliorera la capacité de la 3e escadre à contrôler et à défendre l'espace aérien nord-américain quand le devoir l'exige. Grâce à ces installations, nous réglons ainsi le problème du manque d'infrastructures.
Nous veillons également à ce que les militaires disposent des outils et des ressources dont ils ont besoin pour faire leur travail au mieux de leurs capacités. En modernisant et en remplaçant les infrastructures militaires désuètes, nous plaçons les Forces armées canadiennes en meilleure posture pour faire face aux défis du XXIe siècle.
Les temps changent et les Forces armées canadiennes doivent non seulement disposer d'équipement moderne, mais également de formations appropriées aux réalités d'aujourd'hui. Il est capital pour le Canada d'orienter ses efforts d'intervention en maximisant le développement de ses ressources humaines.
Afin d'y parvenir, l'éducation et la formation continues sont des sources intarissables qui permettent aux femmes et aux hommes des Forces armées canadiennes d'atteindre un niveau de compétence supérieur. Il est clair que la qualité de la formation permet aux Canadiens et aux Canadiennes en service de remplir leur rôle opérationnel et qu'elle contribue à faire de notre armée l'une des plus éduquées et perfectionnées dans le monde.
En annonçant le retour prochain de la formation universitaire au Collègue militaire royal de Saint-Jean, le ministre a démontré avec intérêt et conviction l'importance du maintien d'une présence francophone représentative dans les Forces armées canadiennes, notamment dans l'état-major, contribuant ainsi à maintenir notre identité au Canada.
Le moment est venu de redonner au Collège ses lettres de noblesse, afin qu'il puisse participer activement au maintien du savoir-faire de nos troupes et appuyer le gouvernement canadien dans la redéfinition de sa mission militaire.
Le retour du Canada à ses principes fondamentaux correspond très bien à l'orientation universitaire que veut prendre le Collège militaire royal de Saint-Jean. Les programmes de sciences humaines et de sciences sociales favoriseront la formation de leaders possédant les aptitudes nécessaires pour intervenir dans la résolution de conflits.
Le Collège a prouvé sa valeur à de nombreuses reprises en fournissant un environnement d'apprentissage militaire francophone et en faisant progresser le bilinguisme et la diversité linguistique dans les Forces armées canadiennes. La reprise de la formation universitaire contribuera à favoriser un meilleur recrutement des francophones, des allophones et des anglophones du Québec et de partout au Canada au Collège militaire royal de Saint-Jean.
Nous devons offrir aux militaires tout le soutien, toute la formation et tout l'équipement nécessaire pour qu'ils puissent réaliser avec succès leurs diverses missions. Les Forces armées canadiennes doivent être polyvalentes et être prêtes à intervenir sur plusieurs types de terrain, comme elles le démontrent à l'heure actuelle.
En effet, à la suite des inondations historiques, près de 1 200 militaires ont été envoyés hier aux quatre zones de rassemblement suivantes: Saint-Jean-sur-Richelieu, Shawinigan, Laval et Gatineau. Ils seront en poste pour offrir du soutien et répondre aux besoins qui ont été déterminés en collaboration avec nos partenaires civils.
Les Forces armées canadiennes sont toujours prêtes à prêter main-forte aux autorités civiles dans le cadre d'une crise au Canada, y compris celles découlant de catastrophes naturelles, en tout temps et en tous lieux. De telles opérations des Forces armées canadiennes sont désignées sous le nom d'opération Lentus. Nous demandons aux hommes et aux femmes des Forces armées canadiennes d'assumer des tâches extrêmement difficiles, et nous avons le devoir de les appuyer, ainsi que l'obligation de les outiller.
Pour assurer la sécurité des Canadiens et des Canadiennes et être prêt à agir au besoin, le gouvernement doit trouver un équilibre entre les différentes priorités. Dans le cadre d'un contexte mondial en constante évolution, nous poursuivrons nos investissements militaires afin d'actualiser l'ensemble des ressources en nous assurant que les membres du personnel et leurs familles sont adéquatement soutenus.
Le ministre de la Défense nationale est un ancien réserviste et entre régulièrement en contact avec nos hommes et nos femmes en uniforme. Il comprend très bien la réalité militaire et il tiendra toujours en haute estime le service des militaires des Forces armées canadiennes, tant ceux et celles qui sont en fonction actuellement que ceux et celles qu'il a côtoyés lors de ses missions, ou encore les militaires qui ont servi leur pays sous d'autres commandements ou à une autre époque.
L'engagement inconditionnel du ministre quant à la réalisation de son mandat dénote le grand respect qu'il voue aux membres des Forces canadiennes. En acceptant ses fonctions, le ministre s'est engagé à être honnête, à faire preuve de transparence et à rendre des comptes aux Canadiens et aux Canadiennes. Il fait partie d'un gouvernement qui respecte les normes d'éthique les plus rigoureuses. Chaque fois qu'il se présente au travail, il le fait au service du Canada et dans le but d'améliorer notre pays et la vie de tous les citoyens canadiens, militaires ou civils.
La semaine dernière, le premier ministre a donné son appui au ministre de la Défense nationale, et le caucus l'a fait également. Aujourd'hui, à la Chambre, j'assure mon collègue de mon entière collaboration. Je continuerai à servir les membres des Forces armées canadiennes à ses côtés avec toute la loyauté dont il fait preuve lui-même dans l'exercice de ses fonctions.