Monsieur le Président, je pense que tous les partis sont d’accord aujourd’hui, et je suis d’autant plus en mesure de le dire que je suis vice-présidente du Sous-comité des droits internationaux de la personne. Je suis fière de l’étude que nous avons faite sur les droits de la personne en Iran. Je salue également l’esprit de collégialité qui existe entre les trois partis représentés dans ce sous-comité, et la façon dont nous avons abordé la question des droits de la personne en Iran. Nous le faisons d’une façon non partisane, parce que c’est un enjeu qui est non partisan.
La motion de l’opposition d'aujourd’hui me déçoit, car elle nous empêche de consolider notre consensus. Au lieu de présenter une motion sur l’Iran qui aurait pu être appuyée par tous les partis, ce qui aurait sans doute été très facile à rédiger, mes collègues de l’opposition officielle ont décidé de faire de la politique partisane. Si le parti d’en face se souciait véritablement de cette question, il essaierait de tendre la main à tous les autres partis pour qu’on puisse trouver un consensus au sein de cette Chambre, mais non, nos collègues sont trop partisans pour résister aux sirènes de la démagogie. Au lieu de collaborer avec les autres partis, ils ont rédigé une motion de façon à ce que les autres partis ne puissent pas l’appuyer.
Les néo-démocrates appuient l’essentiel de la motion dont nous discutons aujourd’hui, notamment en ce qui concerne notre soutien aux Iraniens et à leurs droits humains fondamentaux, mais nous ne sommes pas d’accord pour « demander au gouvernement i) d’abandonner son plan actuel et de cesser immédiatement toute négociation ou discussion avec la République islamique d’Iran en vue du rétablissement des relations diplomatiques ».
Les électeurs de ma circonscription, Windsor—Tecumseh, s’intéressent aux problèmes de citoyenneté et d’immigration qui accompagnent les tensions diplomatiques, et ils comprennent très bien ce qui se passe.
En avril, la CBC a fait un reportage sur la situation d’un des électeurs de ma circonscription, Pooya Mirzabeygi, qui a dû attendre plus de 40 mois pour que sa demande de résidence permanente soit finalisée. Il est titulaire d’une maîtrise en génie mécanique de l’Université Western Ontario, et il fait actuellement de la recherche et du développement pour l’industrie automobile.
J’ai voulu bien faire valoir ce point auprès des Canadiens. Je tiens à ce que ceux qui regardent ce débat aujourd’hui et qui se soucient de l’horrible situation des droits de la personne en Iran remarquent bien ceci. Le parti d’en face sait que nous n’accepterons pas ce libellé. Il l’a ajouté à la seule fin de nous diviser. Les conservateurs se soucient davantage de manipuler les messages et de se faire du capital politique facile sur le dos de leurs adversaires que de régler le problème des droits de la personne en Iran. C’est regrettable, étant donné le large consensus qui s’est dégagé entre les partis à propos des violations des droits de la personne en Iran et de l'agressivité de ce pays.
Les Canadiens et les néo-démocrates sont du côté du peuple d’Iran dans sa quête de liberté, de paix, de démocratie et de la primauté du droit. Nous continuerons de le défendre et de parler pour lui, lorsque sa voix est injustement étouffée. Nous condamnons sans équivoque les commentaires de l’ayatollah Ahmed Khatami, qui a menacé des villes en Israël, et ceux du chef suprême Ali Khamenei concernant la destruction d’Israël, qui a tout récemment déclaré: « Israël est une tumeur cancéreuse […] qui doit être enlevée et éradiquée. » Ces commentaires sont une incitation insupportable à la violence contre tout un peuple.
Nous appuyons le droit d’Israël de se défendre. Nous exhortons le Canada à faire son possible pour éviter une escalade du conflit au Moyen-Orient. Les néo-démocrates sont profondément inquiets de la situation des droits de la personne en Iran. Nous estimons que le Canada doit rester ferme dans ses rapports avec l’Iran et exercer davantage de pressions dans le dossier des droits de la personne.
Selon des organismes de défense des droits de la personne:
Les autorités [iraniennes] ont imposé des restrictions sévères à la liberté d’expression, d’association et de réunion pacifique, ainsi qu’à la liberté de religion et de conviction. Elles ont emprisonné des dizaines de personnes qui avaient exprimé leur opposition au gouvernement. Tous les procès étaient inéquitables. Des actes de torture et d’autres mauvais traitements étaient régulièrement infligés en toute impunité. Des peines de flagellation et d’amputation, entre autres châtiments cruels, ont été appliquées [régulièrement]. Les autorités cautionnaient la discrimination et la violence généralisées fondées sur le genre, les opinions politiques, les convictions religieuses, l’origine ethnique, le handicap, l’orientation sexuelle et l’identité de genre. Plusieurs centaines de personnes ont été exécutées, parfois en public, et des milliers d’autres se trouvaient sous le coup d’une condamnation à mort. Certaines avaient moins de 18 ans au moment des faits qui leur étaient reprochés.
Parmi les personnes prises pour cible figuraient des dissidents politiques pacifiques, des journalistes, des professionnels des médias en ligne, des étudiants, des cinéastes, des musiciens et des écrivains, ainsi que des défenseurs des droits humains, dont des défenseurs des droits des femmes, des défenseurs des droits des minorités, des militants écologistes, des syndicalistes, des militants abolitionnistes, des avocats et des personnes cherchant à obtenir vérité, justice et réparation pour les exécutions de masse et les multiples disparitions forcées survenues dans les années 1980.
De nombreux prisonniers d’opinion ont entrepris des grèves de la faim pour protester contre le caractère injuste de leur incarcération.
Des sites de médias sociaux populaires ont été bloqués.
La liberté de religion et de conviction était systématiquement bafouée, en droit et en pratique. Les autorités continuaient d’imposer à tous, quelle que soit leur religion, des codes de conduite s’appuyant sur une interprétation stricte de l’islam chiite. Les musulmans non chiites n’avaient pas le droit de se présenter aux élections présidentielles ni d’occuper des postes politiques clés.
La minorité baha’ie faisait toujours l’objet d’attaques généralisées et systématiques prenant notamment la forme d’arrestations arbitraires, de longues peines d’emprisonnement, de torture et d’autres mauvais traitements, de fermetures d’entreprises ou de confiscations de biens appartenant à des baha’is, d’interdictions d’occuper des postes dans le secteur public, et de refus d’inscription à l’université.
Depuis longtemps, les baha'is sont le bouc émissaire de prédilection des autorités iraniennes, qui les rend coupables d'à peu près tout, du déclin économique national à la présence d'espions sionistes.
Les Kurdes d'Iran ne sont pas en reste.
[...] les gardes-frontières iraniens ont en toute impunité fait usage de leurs armes à feu et tué illégalement des dizaines de kulbars, des hommes kurdes non armés assurant le transport de marchandises entre le Kurdistan irakien et le Kurdistan iranien. En septembre, les forces de sécurité ont violemment réprimé des manifestations organisées à Baneh et à Sanandaj pour protester contre la mort de deux kulbars ainsi abattus. Elles ont arrêté plus d’une dizaine de personnes.
La présence policière a été renforcée en septembre dans la province du Kurdistan lors de manifestations de la minorité kurde en soutien au référendum d’indépendance organisé dans la région kurde du nord de l’Irak. Plus d’une dizaine de personnes auraient été arrêtées [...]
Un peu plus tôt dans l’année, les autorités judiciaires avaient exercé des pressions persistantes sur le ministère de l’Information et des Technologies de communication pour qu’il exige de Telegram qu’il relocalise ses serveurs en Iran et qu’il ferme des dizaines de milliers de comptes accusés de « menacer la sécurité nationale » ou d’« offenser les valeurs religieuses ». Telegram a indiqué avoir rejeté ces deux demandes.
D’autres réseaux sociaux, dont Facebook, Twitter et YouTube, demeuraient bloqués.
Les journalistes et les professionnels des médias en ligne ont été confrontés à une nouvelle vague d’interrogatoires violents et d’arrestations et détentions arbitraires avant l’élection présidentielle de mai. En particulier, ceux qui utilisaient Telegram ont été condamnés à de lourdes peines d’emprisonnement, supérieures à 10 ans dans certains cas.
La liberté d’expression musicale restait soumise à des restrictions. Les femmes n’avaient pas le droit de chanter en public et les autorités ont, cette année encore, annulé par la force de nombreux concerts. En août, plusieurs centaines d’artistes ont appelé le président Rouhani à mettre un terme à ces restrictions.
Les autorités ont continué d’intervenir violemment dans des soirées mixtes privées, arrêtant des centaines de jeunes, dont beaucoup ont été condamnés à des peines de flagellation.
Tous les médias demeuraient soumis à la censure, et les chaînes de télévision étrangères par satellite étaient toujours brouillées. Les autorités judiciaires ont intensifié leurs manœuvres de harcèlement à l’encontre des journalistes travaillant pour le service en persan de la BBC. Elles ont gelé les avoirs de 152 journalistes employés actuellement ou par le passé par la chaîne d’information et leur ont interdit de réaliser des transactions financières.
L’Association des journalistes iraniens restait suspendue.
Un grand nombre d’étudiants se voyaient toujours interdire l’accès à l’enseignement supérieur en raison de leurs activités militantes pacifiques, alors que la levée de cette interdiction figurait au nombre des promesses électorales du président Rouhani.
Les syndicats indépendants demeuraient interdits et plusieurs syndicalistes ont été injustement emprisonnés. Cette année encore, les forces de sécurité ont réprimé violemment des manifestations pacifiques de travailleurs, notamment le jour de la Fête internationale du travail.
Plusieurs dizaines de militants écologistes ont été convoqués à des fins d’interrogatoire, détenus et poursuivis pour avoir participé à des manifestations pacifiques contre la pollution atmosphérique, la disparition de certains lacs, des projets de détournement de cours d’eau ou le déversement de déchets.
Mir Hossein Mousavi et son épouse Zahra Rahnavard, ainsi que Mehdi Karroubi, personnalités de l’opposition, étaient toujours assignés à résidence sans inculpation ni procès depuis 2011 [...]
La torture et les autres mauvais traitements demeuraient monnaie courante, en particulier durant les interrogatoires. Les personnes détenues par le ministère du Renseignement et par les gardiens de la révolution étaient régulièrement soumises à de longues périodes d’isolement, ce qui pouvait être assimilé à de la torture.
Les autorités n’enquêtaient jamais sur les allégations de torture et retenaient systématiquement à titre de preuve les « aveux » arrachés sous la torture.
Les prisonniers politiques étaient toujours privés de soins médicaux adaptés, souvent de façon délibérée afin de les punir ou de leur extorquer des « aveux ». Ces pratiques s’apparentaient à de la torture.
Les prisonniers étaient détenus dans conditions cruelles et inhumaines: placés dans des cellules surpeuplées, mal ventilées et infestées d’insectes, au nombre de lits insuffisant, ils étaient mal nourris et n’avaient qu’un accès limité à l’eau chaude.
Plus d’une dizaine de prisonniers politiques incarcérés à la prison de Rajai Shahr, à Karaj, ont mené une longue grève de la faim entre juillet et septembre pour protester contre leurs mauvaises conditions de détention. En représailles, certains ont été privés de soins médicaux, placés à l’isolement et inculpés de nouvelles charges [...]
En février, la Cour suprême a confirmé la condamnation à l’énucléation prononcée par un tribunal pénal de la province de Kohkiluyeh et Buyer Ahmad contre une femme accusée d’avoir rendu aveugle une autre femme.
Plusieurs dizaines de condamnations à l’amputation ont été prononcées, puis confirmées par la Cour suprême. En avril, à Chiraz (province du Fars), Hamid Moinee, un homme reconnu coupable de meurtre et de vol qualifié, a été amputé d’une main avant d’être exécuté 10 jours plus tard. Au moins quatre autres personnes ont été amputées après avoir été condamnées pour vol qualifié [...]
En mai, une femme arrêtée pour avoir eu une relation extraconjugale a été condamnée par un tribunal pénal de la capitale, Téhéran, à laver des cadavres pendant deux ans et à recevoir 74 coups de fouet. Son amant a été condamné à 99 coups de fouet [...]
Les procès, y compris ceux aboutissant à une condamnation à mort, étaient systématiquement iniques. Il n’existait aucun mécanisme indépendant d’obligation de rendre des comptes au sein de l’appareil judiciaire. Il était extrêmement préoccupant de constater que les juges, en particulier ceux qui présidaient les tribunaux révolutionnaires, étaient nommés en fonction de leurs opinions politiques et de leurs liens avec les agences de renseignement, et étaient peu qualifiés sur le plan juridique.
En décembre et en janvier derniers, des manifestations ont éclaté en réponse au budget iranien. Des Iraniens ont participé à un vaste mouvement de manifestations demandant le rappel à l'ordre des autorités religieuses, l'éradication de la corruption, l'arrêt du soutien à Assad en Syrie et la fin de la dictature. Selon l'Iran, il y aurait apparemment eu 5 000 arrestations au cours des récentes manifestations et au moins 35 personnes tuées. La plupart des personnes arrêtées étaient des jeunes éduqués. Ce sont les troubles les plus importants à avoir lieu en Iran depuis 10 ans. Les organismes de défense des droits de la personne, comme Human Rights Watch, ont demandé qu'il y ait enquête sur la mort de manifestants.
Les manifestants s'inquiètent beaucoup de l'économie. Le taux de chômage demeure élevé pour les jeunes. L'inflation monte en flèche. Le salaire réel stagne. Les maisons restent coûteuses et elles sont hors de prix pour bien des gens. Environ 80 % des travailleurs en Iran n'ont pas de sécurité d'emploi et occupent des emplois temporaires. Il était prévu dans le plus récent budget, qui est à l'origine des manifestations qui ont eu lieu partout au pays, que les autorités religieuses reçoivent des milliards de dollars pour financer des bibliothèques et des fondations religieuses et pour officier les prières du vendredi. Cela venait s'ajouter aux milliards de dollars apparemment donnés à la Garde révolutionnaire iranienne. Depuis le début des manifestations, toutefois, le président Rouhani a annoncé des réformes économiques.
Nous trouvons cela encourageant que de nombreux Iraniens, y compris beaucoup de femmes, défendent leurs droits haut et fort. Les manifestations contre le hidjab ont été lancées par Masih Alinejad, la fondatrice de My Stealthy Freedom, un mouvement en ligne qui s'oppose au code vestimentaire.
Le mot-clic #MercredisBlancs s'est répandu rapidement dans les médias sociaux, et des femmes de tous âges ont publié des photos d'elles-mêmes portant du blanc en guise de protestation. Des dizaines de femmes ont été arrêtées à Téhéran pour avoir enlevé leur foulard en public. De nombreuses femmes ont filmé leurs actes de défiance qui consistaient à brandir leur foulard dans des lieux très fréquentés.
Le NPD exhorte le gouvernement canadien à défendre les droits de la personne de toutes les personnes en Iran dont les droits inaliénables sont violés.
Partout au Canada, des demandes de résidence permanente de ressortissants iraniens talentueux sont coincées dans notre système. Le gouvernement a récemment reconnu que le problème existe, mais il n'a pris aucune mesure concrète pour le régler.
Le NPD demande au gouvernement de mettre fin aux retards une fois pour toutes. Le gouvernement doit immédiatement passer en revue le système actuel, déterminer la cause des retards, réviser le processus afin de prévenir d'autres retards et faire en sorte que les ressortissants iraniens ne soient pas assujettis à des délais d'attente extrêmement plus longs que ceux des autres demandeurs.
Pour revenir à la motion à l'étude, nous estimons important d'entretenir des relations diplomatiques avec des régimes aux vues contraires aux nôtres parce qu'il est crucial de maintenir ouvertes les voies de communication entre nos représentants et ceux de ces pays, à plus forte raison lorsqu'il s'agit de négocier la libération d'un de nos ressortissants emprisonné indûment. Comment notre pays peut-il défendre les Canadiens lorsque personne ne se trouve sur place pour le faire en son nom, une personne qui connaît le terrain et qui sait qui contacter, et cetera?
À l'heure actuelle, le Canada maintient des liens diplomatiques avec divers États qui n'adhèrent manifestement pas à nos valeurs. Il le fait pour les raisons éminemment pragmatiques que je viens de mentionner. Mes amis du Parti conservateur me corrigeront si j'ai tort, mais je ne me souviens pas de les avoir entendus réclamer la fermeture de nos ambassades ou consulats aux Philippines, en Chine, en Égypte, en Arabie saoudite, au Soudan ou en République diplomatique du Congo. Ce ne sont pas les régimes oppresseurs qui manquent dans le monde.
Le NPD a maintes fois communiqué l'urgence et l'ampleur des problèmes causés par les tensions diplomatiques. Aujourd'hui, j'exhorte la Chambre à bien comprendre le libellé de la motion dont nous sommes saisis et à se servir de moyens concrets pour promouvoir les droits de la personne en Iran.
Mr. Speaker, there is overwhelming agreement among the parties here today, and I can attest to that with confidence because of my work as vice-chair of the Subcommittee on International Human Rights. I am proud of the work we have done on the subject of human rights in Iran. I also appreciate the collegiality that exists among the three parties represented on the subcommittee and how we focus on addressing human rights in Iran. We do this in a non-partisan fashion, because it is a non-partisan issue.
I am disappointed in today's opposition day motion, because it forsakes a real opportunity to fortify our consensus. Instead of bringing forward a motion on the matter of Iran that could be supported by all parties, and this would have been the simplest and easiest thing to write, my hon. colleagues in the official opposition have decided to play politics instead. If the party opposite truly cared about this issue, it would be reaching out and extending a hand to all the other parties so that a sense of unity of purpose could be established within this chamber, but no, our hyperpartisan colleagues cannot resist the sensation they can wring out of this. Instead of trying to work with everyone, they drafted a motion that they well know contains language the other parties cannot support.
While New Democrats agree with much of the motion being debated here today, particularly the support it expresses for Iranians and their fundamental human rights, we object to the call to “immediately cease any and all negotiations or discussions with the Islamic Republic of Iran to restore diplomatic relations”.
People in my riding of Windsor—Tecumseh have been following the citizenship and immigration issues that come with diplomatic strains, and they are astute to what is going on here.
In April, CBC reported about the case of one of my constituents, Pooya Mirzabeygi, who had to wait more than 40 months for his permanent residency application to be finalized. He holds a master's degree in mechanical engineering from the University of Western Ontario, and he is currently working in research and development in the automotive industry.
I wanted to express that more pointedly for Canadians. For those out there today watching this debate, those who happen to care about the awful situation of human rights in Iran, please take note. The party opposite knows that we will not accept this language. It added it for the sole purpose of attempting to drive a wedge between us and Canadians. Conservatives care more about manipulating messages and scoring cheap political points against their opponents than they do about addressing the issue of human rights in Iran. This is unfortunate, given how much overwhelming agreement there is among the parties here today on the situation of Iran's human rights abuses and aggression.
Canadians and New Democrats stand shoulder to shoulder with the people of Iran in their aspirations for freedom, peace, democracy, and the rule of just law. We will continue to stand with them and speak out when their voices are unfairly silenced. We will unequivocally condemn comments by Iranian cleric Ayatollah Ahmad Khatami, who threatened cities in Israel, and comments by supreme leader Ali Khamenei regarding the destruction of Israel, as has been mentioned, including, most recently, when he said that “Israel is a malignant cancerous tumor...that has to be removed and eradicated”. These comments are an unacceptable incitement to violence against an entire population.
We support the right of Israel to defend itself. We urge Canada to do everything in its power to avoid an escalation of conflict in the Middle East. New Democrats are deeply concerned about the human rights situation in Iran. We believe that Canada should continue to be firm in its dealings with Iran and push harder on human rights issues.
According to human rights organizations:
[Iranian] authorities heavily suppressed the rights to freedom of expression, association and peaceful assembly, as well as freedom of religion and belief, and imprisoned scores of individuals who voiced dissent. Trials are systematically unfair. Torture and other ill-treatment was widespread and committed with impunity. Floggings, amputations and other cruel punishments were carried out [as a matter of grim routine]. The authorities endorsed pervasive discrimination and violence based on gender, political opinion, religious belief, ethnicity, disability, sexual orientation and gender identity. Hundreds of people were executed, some in public, and thousands remained on death row. They included people who were under the age of 18 at the time of the crime....
Among those targeted were peaceful political dissidents, journalists, online media workers, students, filmmakers, musicians and writers, as well as human rights defenders including women's rights activists, minority rights and environmental activists, trade unionists, anti-death penalty campaigners, lawyers, and those seeking truth, justice and reparation for the mass executions and enforced disappearances of the 1980s.
Many prisoners of conscience undertook hunger strikes to protest their unjust imprisonment.
Popular social media sites have been blocked.
Freedom of religion and belief was systematically violated in law and practice. The authorities continued to impose codes of public conduct rooted in a strict interpretation of Shi'a Islam on individuals of all faiths. Non-Shi'a Muslims were not allowed to stand as presidential candidates or hold key political offices.
Widespread and systemic attacks continued to be carried out against the Baha’i minority. These included arbitrary arrests, lengthy imprisonment, torture and other ill-treatment, forcible closure of Baha’i-owned businesses, confiscation of Baha’i properties, bans on employment in the public sector and denial of access to universities.
For Iranian authorities, the Baha’i have long played the role of first scapegoat of choice and are routinely blamed for everything from economic decline to Zionist spies.
As well, Kurdish people in Iran are targeted.
Iran's border guards continued to unlawfully shoot and kill, with full impunity, scores of unarmed Kurdish men known as Kulbars who work as cross-border porters between Iraqi and Iranian Kurdistan. In September, security forces violently suppressed protests in Baneh and Sanandaj over the fatal shootings of two Kulbars, and detained more than a dozen people.
There was a heavy police presence cross Kurdistan province in September when members of Iran's Kurdish minority held rallies in support of the independence referendum in the Kurdish region of northern Iraq. More than a dozen people were reportedly arrested....
Earlier in the year, judicial officials had exerted persistent pressure on the Ministry of Information and Communications Technology to request that Telegram relocate its servers to Iran and close tens of thousands of Telegram channels, which according to the judiciary “threatened national security” or “insulted religious values”. Telegram said it rejected both requests.
Other popular social media sites including Facebook, Twitter and YouTube remained blocked.
Journalists and online media workers faced a renewed wave of harsh interrogations and arbitrary arrests and detentions before the presidential election in May. Those using Telegram were particularly targeted for harsh prison sentences, some exceeding a decade.
Freedom of musical expression remained curtailed. Women were banned from singing in public and the authorities continued to forcibly cancel many concerts. In August, several hundred artists called on President Rouhani to end such restrictions.
The authorities continued their violent raids on private mixed-gender parties, arresting hundreds of young people and sentencing many to flogging.
Censorship of all forms of media and jamming of foreign satellite television channels continued. The judicial authorities intensified their harassment of journalists working with the Persian BBC service, freezing the assets of 152 former or current BBC journalists and banning them from conducting financial transactions.
The Association of Journalists remained suspended.
Scores of students continued to be barred from higher education in reprisal for their peaceful activism, despite President Rouhani's election promise to lift the ban.
Bans on independent trade unions persisted and several trade unionists were unjustly imprisoned. Security forces continued to violently suppress peaceful protests by workers, including on International Workers' Day.
Dozens of environmental activists were summoned for interrogation, detained and prosecuted for participating in peaceful protests against air pollution, disappearing lakes, river diversion projects and dumping practices.
Opposition leader Mehdi Karroubi and Mir Hossein Mousavi and the latter's wife, Zahra Rahnavard, remained under house arrest without charge or trial since 2011....
Torture and other ill-treatment remained common, especially during interrogations. Detainees held by the Ministry of Intelligence and the Revolutionary Guards were routinely subjected to prolonged solitary confinement amounting to torture.
Failure to investigate allegations of torture and exclude “confessions” obtained under torture as evidence against suspects remained systematic.
The authorities continued to deprive prisoners detained for political reasons of adequate medical care. In many cases, this was done as a deliberate punishment or to extract “confessions”, and it amounted to torture.
Prisoners endured cruel and inhuman conditions of detention, including overcrowding, limited hot water, inadequate food, insufficient beds, poor ventilation and insect infestations.
More than a dozen political prisoners at Karaj’s Raja'i Shahr prison waged a prolonged hunger strike between July and September in protest at their dire detention conditions. Some faced denial of medical care, solitary confinement and fresh criminal charges in reprisal....
In February, the Supreme Court upheld a binding sentence issued by a criminal court in Kohgiluyeh and Boyer-Ahmad province against a woman in retribution for blinding another woman.
Dozens of amputation sentences were imposed and subsequently upheld by the Supreme Court. In April, judicial authorities in Shiraz, Fars province, amputated the hand of Hamid Moinee and executed him 10 days later. He had been convicted of murder and robbery. At least four other amputation sentences were carried out for robbery....
In May, a woman arrested for having an intimate extramarital relationship was sentenced by a criminal court in the capital, Tehran, to two years of washing corpses and 74 lashes. The man was sentenced to 99 lashes....
Trials, including those resulting in death sentences, were systematically unfair. There were no independent mechanisms for ensuring accountability within the judiciary. Serious concerns remained that judges, particularly those presiding over Revolutionary Courts, were appointed on the basis of their political opinions and affiliation with intelligence bodies, and lacked legal qualifications.
This past December and January, protests began in reaction to the Iranian budget. Iranian people engaged in widespread protests calling for clerics to be reined in, an end to corruption, the end of support for Assad in Syria, and the end of the dictatorship. Iran has reportedly arrested nearly 5,000 people during recent protests, and at least 25 were killed. The majority of those arrested are educated young people. These protests are the country's biggest unrest in a decade. Human rights organizations such as Human Rights Watch have demanded that the deaths of protestors be investigated.
Many of the concerns of protestors are about the Iranian economy. Unemployment remains high for youth; inflation is soaring; real wages are stagnating; and housing remains expensive and unaffordable to many. Some 80% of all workers in Iran are in insecure, temporary contracts. In the recent budget, which prompted protests across the country, the clerics were given billions to pay for religious libraries, for religious foundations, and to lead Friday prayers. This was on top of the purported further billions allocated to finance the Iranian Revolutionary Guard Corps. Since the protests, however, President Rouhani has announced some economic reforms.
We are also encouraged by the many Iranians, including many women, who are currently speaking out for their rights. The hijab protests were started by Masih Alinejad, the founder of My Stealthy Freedom, an online movement that opposes the dress code.
The hashtag #WhiteWednesdays quickly spread across social media, with women of all ages posting pictures of themselves wearing white as a symbol of protest. Dozens of women have been arrested in Tehran for removing their head scarves in public. Many women recorded their acts of defiance, waving their head scarves around in busy crowds.
The NDP urges the Canadian government to advocate for the human rights of all those in Iran whose inalienable rights have been infringed.
Across the country, talented Iranian nationals' permanent residence applications are stuck in our system. The government recently acknowledged that the problem exists but has taken no concrete action to fix it.
The NDP is calling on the government to finally put an end to these delays once and for all. The government needs to immediately review the current system, identify the cause of delays, revise the process to prevent further delays, and ensure that Iranian nationals are not subject to wait times that are astronomically higher than those for other applicants.
Coming back to the motion being debated today, one of the main reasons we believe it is important to maintain diplomatic ties with regimes we do not like is that it is crucial to have lines of communication open between our officials and the officials of other countries precisely for those times when we need to work for the release of one of our unjustly imprisoned nationals. How can Canada possibly defend our people when we have no one in the country to do it on our behalf, no one who knows the lay of the land, the right officials to approach, and so on?
At the present time, Canada maintains diplomatic ties with a number of regimes that quite obviously do not share our values. Canada does this for the very practical reasons I have mentioned. My friends in the Conservative Party can correct me if I am wrong, but I do not recall hearing them call for shutting down our embassies or consulates in the Philippines, China, Egypt, Saudi Arabia, Sudan, or the Democratic Republic of the Congo. There is no shortage of unsavoury regimes in the world.
The NDP has communicated on multiple occasions the urgency and scope of the problems created by diplomatic tensions. I urge us, today, to understand the language that has been laid out before us with this motion and leverage the actual ways in which we can advance human rights in Iran.