Monsieur le Président, je prends la parole aujourd'hui afin de discuter l'approche proposée par le gouvernement pour légaliser le cannabis et le soumettre à une réglementation rigoureuse au Canada.
Le gouvernement a présenté le projet de loi C-45, qui vise à promulguer la Loi sur le cannabis, afin de composer avec les réalités entourant la consommation de cannabis au pays. Il se trouve que les Canadiens sont parmi les plus avides consommateurs de cannabis du monde entier.
En 2015, 21 % des Canadiens âgés de 15 à 19 ans ont consommé du cannabis de façon régulière. Le pourcentage était de 30 % chez les Canadiens âgés de 20 à 24 ans. Les enfants du pays ont déjà accès au cannabis, on le trouve déjà dans les écoles, et il finance les grandes organisations criminelles à hauteur de plusieurs milliards de dollars par année. De toute évidence, l'approche actuelle, dépassée et désuète, ne fonctionne pas.
Depuis des années, l'approche du gouvernement du Canada à l'égard du cannabis repose sur de lourdes peines minimales obligatoires et des procédures de justice pénale injustes. Les politiques adoptées par les gouvernements précédents ne sont pas adaptées à la réalité actuelle.
Je suis fier de pouvoir expliquer à mes collègues de la Chambre et aux résidants de ma circonscription, Vaudreuil—Soulanges, pourquoi l'approche proposée dans le projet de loi sur le cannabis est celle que nous devons maintenant adopter pour faire du Canada un pays meilleur et plus sécuritaire.
Nous avons besoin d'une nouvelle approche qui protégera nos enfants et qui punira les membres du crime organisé au lieu de punir les simples Canadiens. La Loi sur le cannabis remaniera les politiques du gouvernement du Canada de trois façons clés pour légaliser et réglementer rigoureusement la consommation de cannabis au Canada.
Premièrement, nous collaborerons de façon prioritaire et à titre de partenaires égaux avec les territoires et les provinces pour moderniser le régime actuel d'accès au cannabis. Nous avons déjà amorcé ce processus, qui est en cours depuis un certain temps.
Deuxièmement, nous tiendrons compte du fait que les adolescents canadiens ont accès au cannabis, que cela nous plaise ou non.
Troisièmement, nous empêcherons les criminels et les gangs d'empocher des milliards de dollars.
Chacun de ces piliers est essentiel pour ma circonscription, Vaudreuil—Soulanges, où des milliers de familles s'établissent chaque année, faisant d'elle l'une des circonscriptions dont la croissance est la plus rapide au Canada. Cependant, ces piliers s'appliquent également d'un bout à l'autre du pays, et permettront de résoudre, avec nos partenaires provinciaux et territoriaux, les défis auxquels nous sommes confrontés.
Notre objectif est d'établir un cadre que les provinces et les territoires pourront développer davantage, des façons qui leur conviendront le mieux. Notre plan fonctionnera, car la Loi sur le cannabis nous permettra de collaborer avec nos partenaires tout en sauvegardant les objectifs sous-jacents, c'est-à-dire protéger les jeunes et priver les criminels de leurs sources de revenus.
Cette nouvelle approche repose sur une collaboration avec nos partenaires provinciaux, notamment ma collectivité, Vaudreuil—Soulanges, de même que le gouvernement du Québec. Celui-ci a déposé son projet de loi sur le cannabis à l'Assemblée nationale du Québec la semaine dernière. Cette mesure sert de complément au partenariat que nous avons établi afin d'assurer la sécurité des jeunes et des collectivités du pays.
Au Québec, le gouvernement créera la Société québécoise du cannabis, un organisme parallèle à la Société des alcools du Québec. Ce modèle a déjà permis de réglementer efficacement l'alcool dans la province. J'ai confiance que nos partenaires sauront maintenant répondre aux besoins des Québécois dans le contexte de la légalisation du cannabis.
La réglementation stricte du cannabis prévue par la Loi sur le cannabis vise avant tout à protéger les jeunes Canadiens. C'est un enjeu qui me tient particulièrement à coeur à titre de secrétaire parlementaire du premier ministre pour la Jeunesse et de père de deux jeunes enfants. C'est aussi une priorité pour les jeunes familles qui ont choisi de vivre dans ma circonscription, Vaudreuil—Soulanges. Je suis certain que tous les députés conviendront que nous avons le devoir de faire les choses correctement, et que la Loi sur le cannabis ne fait aucun compromis à propos de la sécurité des Canadiens et surtout des jeunes.
Selon la norme nationale que nous établissons, il faudra avoir 18 ans pour acheter et consommer du cannabis. Le projet de loi déposé la semaine dernière par le gouvernement du Québec établit aussi l'âge requis à 18 ans.
Nous ne punirons pas les adolescents qui auront en leur possession au plus cinq grammes de cannabis. Nous établissons plutôt des peines plus sévères pouvant aller jusqu'à 14 ans d'emprisonnement pour la vente ou la distribution de cannabis à un jeune ou pour l'utilisation d'un jeune en vue de commettre une infraction liée au cannabis.
L'opinion de ce gouvernement est que le fait d'abuser des jeunes par l'entremise des réseaux illégaux de trafic de drogue est un véritable crime. C'est un point de vue que partagent, je crois, mes collègues des deux côtés de la Chambre et au sein des provinces et territoires.
Nous devons nous assurer que les jeunes Canadiens comprennent les dangers et les conséquences potentielles de l'usage du cannabis. En octobre, nous avons annoncé un investissement total de 46 millions de dollars sur cinq ans pour sensibiliser la jeunesse canadienne aux réalités de la consommation du cannabis.
En soutenant des campagnes à grande échelle qui visent à informer et à éduquer les Canadiens, nous créons un environnement sensibilisé sur les risques de cette consommation. Une partie de notre plan a déjà permis la distribution de 114 000 brochures intitulées Parler cannabis, en partenariat avec Jeunesse sans drogue Canada.
Le 10 novembre dernier, nous avons organisé, par le biais de Santé Canada, un symposium pour les partenaires sur l'éducation et la sensibilisation du public au sujet du cannabis. Nous avons réuni à Ottawa des acteurs de tous les milieux pour mieux identifier les possibilités d'action.
Ces mesures concrètes sont la preuve de notre engagement à donner priorité à la santé et aux risques liés à la sécurité, grâce à une étude des faits et à une politique fondée sur les données factuelles et non pas sur la peur et la désinformation. Cela inclut l'interdiction d'utiliser des emballages ou des étiquettes attrayantes dans la publicité ou toute autre tentative qui encouragerait les jeunes Canadiens à consommer du cannabis.
Ce projet de loi devant la Chambre imposerait des amendes pouvant atteindre 5 millions de dollars, trois ans d'emprisonnement ou les deux, aux distributeurs qui ne respecteraient pas la réglementation. En fixant des normes nationales pour répondre aux défis de l'utilisation répandue du cannabis au Canada, nous prenons des mesures justes pour protéger les jeunes Canadiens, sans pour autant punir le tiers des adultes qui utilisent le cannabis à des fins récréatives.
Notre gouvernement vise plutôt à protéger la jeunesse en concentrant ses efforts sur le crime organisé et sur les personnes qui fournissent le cannabis aux plus jeunes, malgré les risques sanitaires associés à la consommation à un jeune âge.
En fixant des peines très sévères pour la vente de cannabis aux jeunes, ce gouvernement envoie un message clair sur son engagement inconditionnel à veiller d'abord à la santé et à la sécurité des jeunes, chez nous, à Vaudreuil—Soulanges, au Québec et partout au pays. C'est quelque chose que tous les Canadiens peuvent appuyer.
Les Canadiens savent aussi que nous devons faire tout ce qui est nécessaire pour éviter que l'argent finisse dans les mains des criminels et du crime organisé. La loi sur le cannabis rendra nos rues plus sécuritaires en générant une offre légale, contrôlée et sécuritaire de cannabis qui sera disponible pour tous les Canadiens qui ont atteint l'âge de la majorité.
Le projet de loi C-45 établit un cadre pour le commerce en ligne ou en personne et il permet aux Canadiens un accès au cannabis en dehors du marché noir. Le projet de loi donne aussi au gouvernement la capacité de fixer un impôt raisonnable et compétitif qui viendrait directement concurrencer les prix actuels sur le marché noir.
Nous nous assurons aussi que ceux qui souhaitent continuer à vendre du cannabis en dehors des marchés réglementés seront sujets à des sanctions. Selon la gravité de l'infraction, il y aura des amendes et jusqu'à un maximum de 14 ans d'emprisonnement. Cette approche permettra à ce gouvernement de demeurer flexible, tout en agissant pour contrer les délinquants les plus difficiles.
La loi sur le cannabis gardera notre jeunesse en sécurité et permettra de garder l'argent loin des poches des criminels grâce à un système de vente strictement réglementé au pays.
Notre gouvernement met sur pied un cadre pour nos partenaires provinciaux et territoriaux pour que le travail soit représentatif des volontés et des préoccupations des gens.
Je suis fier de contribuer à un plan qui, au bout du compte, prend des décisions basées sur des données factuelles et sur la réalité à laquelle nous faisons face actuellement à Vaudreuil—Soulanges, au Québec et bien sûr au Canada.
Je suis fier de faire partie d'un gouvernement qui s'attaque à un problème qui dure depuis trop longtemps. Le problème existe depuis des dizaines d'années. Pourtant, les gouvernements précédents se sont contentés de maintenir le statu quo. Nous étions bien au fait que les taux étaient élevés. Dans certains cas, selon les groupes d'âge, nous observions même une hausse. Malgré tout, les gouvernements précédents sont restés les bras croisés. Nous étions conscients que les fumeurs de marijuana, soit près d'une personne sur trois ou même plus selon les groupes d'âge, achetaient un produit provenant d'organisations criminelles ou de trafiquants de drogue.
Les gens n'avaient aucune idée de ce qui avait été ajouté dans le produit. Ils savaient que ce qu'ils avaient entre les mains pouvait avoir été mélangé à des substances plus dommageables à leur santé. Toutefois, aucune autre option ne s'offrait à eux parce que les gouvernements fermaient les yeux sur les résultats d'un système défaillant. Nous étions bien conscients que le système qui existait depuis 10 ans, voire des dizaines d'années, permettait au crime organisé d'empocher des milliards de dollars.
Je tiens de bonne source — et je parle au nom des membres de mon caucus du Québec — que cela a une incidence grave sur la violence et les crimes violents dans ma province, le Québec. Les gens du Québec et ceux qui ont suivi les actes criminels violents liés aux activités du crime organisé au Québec savent que la criminalité liée aux gangs de motards connaît des hauts et des bas importants et que la principale source de revenu de ces gangs était la vente illicite de drogues. Pourtant, le gouvernement fédéral n'a rien fait.
Les gouvernements ont continué de tenter de convaincre les Canadiens qu'ils consacraient des centaines de millions de dollars à un système qui fonctionne alors que nous savions pertinemment que ce n'est pas le cas. Nous aurions pu et aurions dû faire mieux, mais cela requiert du courage. Il faut examiner la raison pour laquelle chacun de nous est ici à titre de député.
Nous sommes ici pour mettre en place des systèmes qui fonctionnent, ainsi que pour utiliser efficacement l'argent des contribuables. Or, pendant des décennies, nous avons manqué à ce devoir. Nous tentions de convaincre les Canadiens que nous avions le meilleur plan possible en place et que leurs centaines de millions de dollars étaient dépensées adéquatement. Nous savions parfaitement que ce n'était pas le cas.
C'est donc ce que nous avons fait. Premièrement, nous avons été honnêtes et ouverts envers les Canadiens, en leur disant ce que nous avions l'intention de faire une fois élus. Une fois au pouvoir, nous avons donné suite à notre promesse et entrepris des consultations nationales. Des comités ont convoqué et entendu des experts de tous horizons sur les meilleures façons de s'y prendre. Nous avons étudié les systèmes adoptés dans divers endroits aux États-Unis et ailleurs dans le monde avec de bons résultats. Des députés de tous les partis, moi y compris, se sont déplacés un peu partout au pays pour tenir des assemblées publiques et demander les points de vue des gens dans les circonscriptions. Nous avons déployé beaucoup d'efforts au cours des deux dernières années pour parler aux Canadiens ordinaires et nous renseigner auprès de spécialistes de différents domaines afin de bien faire les choses.
Deuxièmement, nous avons étudié les données existantes. Beaucoup d'études ont été menées sur les bienfaits du cannabis pour la santé et sur différents systèmes qui fonctionnent particulièrement bien. Grâce à ces données, et parce que d'autres gouvernements ont eu le courage d'innover, nous avons constaté que certains d'entre eux ont vu le taux de consommation de cannabis diminuer chez les jeunes et ont observé une réduction des crimes violents liés au crime organisé et aux gangs de rue. Ils ont pu faire en sorte que l'argent généré n'aille plus aux membres du crime organisé. Ces autorités ont réussi à faire tout cela parce qu'elles ont osé sortir des sentiers battus. Nous avons pu tirer des leçons de leur expérience et nous demander ce qui est susceptible de fonctionner dans un contexte canadien.
Troisièmement, nous avons veillé à établir un dialogue fructueux avec les provinces et les territoires. En outre, nous communiquons et collaborons plus que jamais avec nos homologues municipaux afin d'assurer la réussite de l'entreprise dans tous les ordres de gouvernement, car nous sommes solidaires dans ce projet.
Nous espérons faire réduire le taux de consommation de cannabis chez les jeunes. Nous allons faire en sorte que ceux qui en consomment régulièrement aient accès à un produit réglementé et plus sécuritaire et que les profits générés n'aillent pas au crime organisé.
Quatrièmement, nous ferons en sorte de fournir un financement là où c'est nécessaire, ce qui comprend plus de 40 millions de dollars pour une campagne de sensibilisation à l'échelle fédérale pour informer les jeunes Canadiens des effets néfastes de la consommation de cannabis. Il ne s'agit pas d'une loi qui vise à encourager les jeunes à fumer du cannabis. Au contraire, nous espérons que le projet de loi que nous proposons entraînera une réduction de la consommation de cannabis chez les jeunes.
Nous lancerons donc une campagne de sensibilisation de plus de 40 millions de dollars pour veiller à transmettre aux jeunes le message suivant: ils ne devraient pas consommer de cannabis et cette drogue pourrait avoir des effets particulièrement néfastes sur leur santé puisque leur cerveau est toujours en développement. C'est ainsi que nous joignons le geste à la parole, parce que nous savons très bien qu'il s'agit d'une étape nécessaire pour aller de l'avant avec cette mesure législative.
De plus, nous prévoyons plus de 80 millions de dollars pour appuyer les organismes d'application de la loi dans l'ensemble du pays afin de leur donner les outils nécessaires pour mieux détecter les personnes qui conduisent avec les facultés affaiblies par le cannabis, ce qui est extrêmement important. Qu'on veuille l'admettre ou non à la Chambre, des personnes conduisent déjà avec les facultés affaiblies par le cannabis et très peu de mesures ont été prises pour régler ce problème. Le gouvernement conservateur n'a pas fait grand-chose à part la sourde oreille et il s'est contenté de confier cette tâche aux forces de l'ordre.
L'ancien gouvernement savait très bien que ce problème existait déjà et que les organismes d'application de la loi auraient pu profiter de financement supplémentaire pour mieux former leurs policiers et pour mettre en place de meilleurs mécanismes pour repérer les personnes qui conduisent avec les facultés affaiblies et ainsi prendre les mesures qui s'imposent. Par conséquent, cet argent servira également à fournir aux policiers les outils nécessaires pour faire subir des tests aux personnes soupçonnées de conduire avec les facultés affaiblies.
Je ne suis pas venu à la Chambre pour faire un travail facile. Je suis certain que je ne suis pas le seul parmi nous tous qui avons été élus en octobre 2015 à penser cela. Je suis venu ici pour régler des problèmes, surtout ceux qui assaillent le Canada et les Canadiens depuis bien trop longtemps. Je dirai en toute sincérité — et je sais que les jeunes pères et mères à la Chambre et même ceux qui ont des enfants plus âgés doivent être du même avis que moi — que nous devons prendre des décisions aujourd'hui qui auront des répercussions positives à long terme sur la vie des jeunes. Nous ne pouvons pas attendre sans rien faire que le prochain gouvernement intervienne, peu importe combien les décisions peuvent être difficiles à prendre. Nous devons prendre ces décisions ardues dès maintenant.
J'espère qu'il sera plus difficile pour mon fils de trois ans, Anderson, et ma fille d'un an, Ellie, d'avoir accès au cannabis lorsqu'ils auront l'âge d'aller à l'école secondaire. J'espère également qu'un programme et une campagne de sensibilisation, qui tiendront compte du fait qu'il est plus facile d'obtenir de la marijuana à l'école secondaire que des cigarettes, auront été mis en place à ce moment-là par tous les ordres de gouvernement et que nous serons en train d'agir concrètement.
C'est le genre d'héritage que je souhaite laisser à mes enfants, ainsi qu'à toutes les générations futures de jeunes Canadiens. J'invite donc tous les députés, peu importe leur allégeance, à appuyer le projet de loi C-45. Faisons le nécessaire pour protéger davantage nos jeunes.
Mr. Speaker, I rise in the House today to discuss this government's plan to legalize and strictly regulate cannabis in Canada.
Bill C-45, the cannabis act, was put forward by this government to confront and address the realities of cannabis use in our country. It happens that Canadians are some of the most avid users of cannabis in the entire world.
In 2015, 21% of those aged 15 to 19 used cannabis regularly. The number was 30% for those aged 20 to 24. It is accessible to our children, it is available in schools, and it funds major organized crime to the tune of billions of dollars per year. Clearly the current approach is outdated, archaic, and just does not work.
Over the years, the Government of Canada's approach to cannabis use devolved into harsh mandatory minimums and unfair criminal justice practices. The reality we have found ourselves in does not match the policies that previous governments have enacted.
I am proud to rise to share with my hon. colleagues in the House and my constituents of Vaudreuil—Soulanges why the cannabis act is the plan we need now to build a safer and better Canada.
We need a new approach, one that takes care of our children and punishes organized criminals rather than everyday Canadians. The cannabis act would revamp the Government of Canada's policies in three key ways, to legalize and strictly regulate cannabis use in Canada.
First, we will prioritize working with the territories and provinces as equal partners to reforming the current cannabis regime in Canada. This work is well under way and it has been for quite some time now.
Second, we will address the simple fact that cannabis is accessible to Canadian teenagers, whether we like it or not.
Third, we will take billions of dollars out of the pockets of organized criminals and gangs.
Each of these pillars is critical for my community of Vaudreuil—Soulanges where thousands of new families settle each year, making it one of the fastest-growing ridings in the country. However, they also apply from coast to coast to coast, and work to address challenges we face with our provincial and territorial partners.
Our aim is to set a framework that the provinces and the territories can expand on in ways that best suit them. Our plan will succeed because the cannabis act works with our partners while safeguarding the underlying principles protecting our youth and keeping money out of the hands of criminals.
Working with our provincial partners and, in particular, my community of Vaudreuil—Soulanges, and the Government of Quebec is the cornerstone of this new approach. Last week, the Quebec government's cannabis legislation was tabled in the national assembly. Its legislation is complementary to the partnership we have established to ensure safety and security for our young people and for our communities.
In Quebec, the government will be creating the société québécoise du cannabis, a parallel body to the Société des alcools du Québec. This model has worked in Quebec to support alcohol regulation and I am confident our partners will get the needs of Quebecers right in cannabis legalization as well.
The strict regulation of cannabis under the cannabis act is designed, first and foremost, to protect Canada's young people. This is particularly important to me as parliamentary secretary to the Prime Minister for youth, and also as a father of two young children. It is also a priority for the young families that choose to call my community of Vaudreuil—Soulanges home. I am sure all members in the House will agree that we owe it to them to get this right, and the cannabis act does not compromise on keeping Canadians safe, particularly young Canadians.
We are setting a national benchmark for a legal age to purchase and consume cannabis at 18 years of age. The Government of Quebec set the same age with its legislation last week.
We will not be punishing our teenagers for possessing up to five grams of cannabis. Instead, we are setting harsher penalties of up to 14 years in jail for selling or giving cannabis to youth or using young people to commit cannabis-related crimes.
This government believes that the abuse of youth by illegal drug trafficking networks is a real crime. I think that my colleagues on both sides of the House and in the provinces and territories share this belief.
We must ensure that young Canadians understand the dangers and potential consequences of using cannabis. In October, we announced an investment of $46 million over five years to raise awareness among Canadian youth of the realities of cannabis use.
By supporting large-scale campaigns to inform and educate Canadians, we are creating widespread awareness of the risks of cannabis consumption. As part of our plan, 114,000 brochures entitled “Cannabis Talk” have already been distributed in partnership with Drug Free Kids Canada.
On November 10, Health Canada hosted a partnership symposium on cannabis public education and awareness. Stakeholders from all sectors gathered in Ottawa to better identify possible actions.
These concrete measures are proof of our commitment to prioritizing health and safety risks based on facts, not on fear or disinformation. This includes prohibiting the use of attractive packaging and labelling in advertising and any other attempt to encourage young Canadians to consume cannabis.
The bill currently before the House would impose fines of up to $5 million, imprisonment for up to three years, or both for distributors who do not comply with the regulations. By setting national standards to meet the challenges associated with the widespread use of cannabis in Canada, we are taking fair action to protect young Canadians without punishing the one-third of adults who use cannabis recreationally.
Our government wants to protect our youth by instead focusing our efforts on organized crime and people who give cannabis to children despite the health risks associated with cannabis use at a young age.
By setting very strict penalties for selling cannabis to young people, our government is sending a clear message about our unwavering commitment to protecting the health and safety of young people first and foremost, in my riding of Vaudreuil—Soulanges, across Quebec, and across the country. This is something that all Canadians can get behind.
Canadians also know that we need to do whatever it takes to keep money out of the hands of criminals and organized crime. The cannabis act will make our streets safer by creating a legal, regulated, and safe supply of cannabis that will be available to all Canadians who have reached the age of majority.
Bill C-45 establishes a framework for purchasing product online or in person and allows Canadians to have access to cannabis outside the black market. The bill also enables the government to set reasonable prices that would be directly competitive with current prices on the black market.
We are also ensuring that those who wish to continue selling cannabis outside of regulated markets will be subject to penalties. Depending on the seriousness of the offence, they will face fines and up to 14 years in prison. This approach will allow the government to remain flexible while also going after the worst offenders.
The cannabis act will keep our young people safe and keep money out of the hands of criminals, thanks to a strictly regulated sales system for this country.
Our government is establishing a framework for our provincial and territorial partners so that the work reflects the will and concerns of the people.
I am proud to contribute to a plan that is built on fact-based decisions and reflects the reality we are currently facing in Vaudreuil—Soulanges, in Quebec, and of course in Canada.
I am proud to be part of a government that is taking action to address a problem that has existed for far too long. It is a problem that has existed for decades, and yet previous governments just made the decision to continue with the status quo. We knew full well the rates were high. In some cases, depending on the age group, rates were going up, but previous governments did nothing. We knew that those who were smoking marijuana, almost one-third in some cases or even more than one-third in certain age groups, were getting a product from organized criminals and drug dealers.
People had no idea what the product had been laced with. It was a product that people knew could have been laced with something that was more detrimental to their health, and yet they had no other option because governments turned a blind eye to the realities of a failing system. We knew the system that existed for the last 10 years and even for decades was putting billions of dollars into the pockets of organized crime.
I can say with a good amount of authority, and I speak on behalf of my caucus members from Quebec, that this had a serious impact on violence and violent crime in my home province of Quebec. Those people who are from Quebec, and who have been following incidents of violent crime related to organized criminal activities in Quebec know there have been significant rises and falls in crime relating to biker gangs, and that the primary source of revenue for these gangs was the illicit sale of drugs. Yet, federal governments did absolutely nothing.
Governments still tried to convince Canadians they were spending hundreds of millions of dollars on a system that was working when we knew full well it was not working. We could have done better, and we should have done better, but it required courage to do so. It requires looking back as to why we are all here as members of Parliament.
We are here to put in place systems that work, and to use taxpayers' money effectively. Yet, for decades, we have not been doing that. We have been trying to convince Canadians we had the best possible plan in place, and their hundreds of millions of dollars were being spent properly. We knew full well that was not the case.
Therefore, this is what we did. We first started off by being honest and open with Canadians that this is what we would do if we were elected. Once we were elected, we followed through on that promise and started with national consultations, including committees that met and brought in experts on all sides to talk about how we can best do this. We studied other jurisdictions in the United States and around the world who have seen better success rates in the systems that they had in place. I and other members of Parliament from all sides of this House went across the country, hosting town halls and asking for feedback from our fellow constituents. We worked hard over the last two years to reach out to Canadians and to experts in various fields to make sure we were getting the information to get this right.
Second, we looked at all the data that was in place. There have been many studies that have been put forward talking about health benefits and about other systems that worked better. Because of the data, and because other jurisdictions had the courage to try something new, we were able to look at those jurisdictions, and see that they have reduced rates of cannabis use among their youth. They had reduced violent crime related to organized criminals and street gangs, and they had ensured that money was longer going into the pockets of organized criminals. They managed to do those things because they were brave enough to try something new. Because they tried something new, we are able to look at those jurisdictions and say, “What could possibly work in a Canadian context?”
Third, we have been working with our provincial and territorial counterparts to make sure there is a robust dialogue with them. Now, more than ever, we are also having a dialogue and working with our municipal counterparts to make sure that this is, at all levels of government, something we will succeed in doing, because we are working at it together.
The hope is that we would reduce the rate of consumption and use of cannabis by our youth. For those who do use cannabis regularly, they would get a regulated product that is safer for them to consume, and we would be ensuring we take money out of the hands of organized crime.
Fourth, we would ensure we provide funding where it is necessary, with over $40 million for an educational campaign at the federal level to ensure we are educating young Canadians on the negative effects of cannabis use. This would not be a law that looks to encourage young people to start smoking cannabis. This proposed law, that we are putting forward, is in the hope of reducing use among youth.
Part of that is a $40 million-plus educational campaign to make sure we are doing everything we can to educate young Canadians about the fact that cannabis is not something they should be using, and that there are health effects which could be particularly negative for youth as their brains are still developing. Therefore, we are putting our money where our mouth is, because we know it is a necessary step in putting this proposed law forward.
We would also put forward over $80 million to provide support to law enforcement agencies across the country to give them the tools to better understand how to detect those driving under the influence of cannabis, which is incredibly important. Whether or not we want to admit it in this House, there are already people who are driving under the influence of cannabis, and yet very little has been done, particularly by the previous government, which did very little but turn a blind eye and leave it up to law enforcement to try and figure it out on its own.
The previous government knew full well that the problem already existed, and that those law enforcement agencies could have used additional funding to better train law enforcement officials, and to put in place better systems to find out who was driving under the influence and take appropriate action. Therefore, this money would also go toward providing the tools necessary to test individuals for driving under the influence.
I did not come to this House to do easy work, and I know I speak for many of us who were elected in the election of October 2015. I came here to solve problems, particularly ones that have been plaguing Canada and Canadians for far too long. I say with all sincerity, and I know I share this with young fathers and mothers in this House, and those who have older children, that we need to make decisions now that are going to positively affect our youth later on. We should not leave it up to the next government, regardless of how difficult those decisions are. Instead, we need to make those tough decisions now.
My hope is that when my three-year-old son, Anderson, and my one-year-old daughter, Ellie, are at the age when they are going to high school, that they have a harder time accessing cannabis, that they have an educational system and a campaign in place at all levels of government that does not turn a blind eye to the fact that it is easier to get marijuana on a high school campus than it is to get cigarettes, and that we are actually taking action.
This is the kind of legacy I want to leave for my kids, and that is the kind of legacy that I want to leave for future generations of young Canadians. With that, I encourage all members of this House, regardless of which aisle they sit on, to vote in favour of Bill C-45. Let us take the next necessary steps in protecting our young people.