Monsieur le Président, je suis heureux de prendre la parole dans cette enceinte afin d'aider la Chambre à mieux comprendre le budget de 2018.
Le budget de 2018, qui est le troisième du gouvernement actuel, présente les prochaines étapes qui seront franchies par le gouvernement pour réaliser le mandat que les Canadiens lui ont confié de manière retentissante, en 2015.
Les électeurs nous ont envoyés à Ottawa parce que nous leur avions promis de relancer la croissance économique, d'aider la classe moyenne et les démunis ainsi que de bâtir une prospérité qui profite à tout le monde au pays. Depuis deux ans et demi, le gouvernement a réalisé des progrès remarquables pour donner suite à ces promesses. La première mesure que nous avons prise après être arrivés au pouvoir a consisté à alléger le fardeau fiscal de neuf millions de membres de la classe moyenne au Canada. Peu de temps après, nous avons commencé à mettre plus d'argent dans les poches des familles à revenu moyen ou faible qui en avaient besoin, grâce à la toute nouvelle Allocation canadienne pour enfants, qui n'a désormais plus besoin de présentation.
Aujourd'hui, familles et économistes qualifient à l'unisson l'Allocation canadienne pour enfants de réussite extraordinaire qui a un effet bénéfique sur l'économie, mais, surtout, qui améliore le quotidien des familles ayant du mal à joindre les deux bouts. Dans ma circonscription, Halifax, l'Allocation canadienne pour enfants vient en aide aux parents de 11 000 enfants, et la somme moyenne versée par année aux familles d'Halifax est de 6 300 $ par année. Qui plus est, dans l'ensemble du Canada, l'Allocation canadienne pour enfants a sorti 300 000 enfants de la pauvreté, ce qui représente une diminution de 40 % par rapport au taux de 2013.
Nous avons également promis d'investir dans l'éducation préscolaire et la garde d'enfants. Au cours des derniers mois, nous avons constaté l'ampleur de cet investissement et l'incidence qu'il aura sur nos collectivités. J'ai été heureux de me joindre au ministre de la Famille, des Enfants et du Développement social et au premier ministre de la Nouvelle-Écosse afin de signer une entente bilatérale de financement totalisant 35 millions de dollars.
Cet investissement servira à créer 500 nouvelles places de garderie en Nouvelle-Écosse, 15 nouveaux centres de la petite enfance et 90 garderies en milieu familial. Cela donnera lieu à d'importantes améliorations aux subventions pour les services de garde dans notre province. Dorénavant, les familles ayant des revenus annuels de 35 000 $ ou moins pourront obtenir la subvention maximale. Le seuil précédent était de 25 000 $ seulement. Chose remarquable, 80 % des enfants recevront dorénavant la subvention maximale, par opposition à 66 % auparavant.
L'accès à un logement abordable représente également une importante difficulté à laquelle se heurtent des familles à Halifax et partout au Canada. Un trop grand nombre de familles à revenu moyen ou faible ont besoin d'un logement convenable, sûr et sécuritaire sans que cela soit atteignable pour elles. Dans l'ensemble du Canada, plus de 1,7 million de familles ont des besoins non comblés en matière de logement, et 25 000 autres familles se trouvent en situation d'itinérance chronique.
Voilà pourquoi le gouvernement a mis au point la toute première stratégie nationale globale en matière de logement, qui vise à faire en sorte que les Canadiens à revenu moyen ou faible aient un meilleur accès à un logement abordable. Au cours des 10 prochaines années, 40 milliards de dollars seront investis, notamment dans l'Allocation canadienne pour le logement. Le plan prévoit des objectifs ambitieux. Il vise notamment à réduire de 50 % l'itinérance chronique et à répondre aux besoins en matière de logement de plus de 530 000 ménages.
Nous avions aussi promis aux Canadiens d'appuyer les personnes âgées et c'est exactement ce que nous avons fait en bonifiant le Régime de pensions du Canada et en augmentant le Supplément de revenu garanti pour près de 900 000 aînés.
Pour ce qui est des jeunes, nous avons augmenté le montant des bourses d'études canadiennes, comme nous l'avions promis aux étudiants; bonifié le programme de bourses d'études; doublé le nombre d'emplois d'été pour étudiants, faisant ainsi passer le nombre d'emplois d'été de 200 à 400 à Halifax; en investissant massivement dans l'amélioration des compétences, la formation et les stages; et en mettant fin aux stages non rémunérés.
Ces mesures ont porté fruit. L'économie canadienne est en plein essor. Depuis notre élection, les Canadiens ont créé 600 000 emplois, le taux de chômage est à son plus bas depuis plus de 40 ans et le PIB du Canada affiche le meilleur taux de croissance du G7. Ces statistiques parlent d'elles-mêmes, mais je vais néanmoins poursuivre.
Comme je l'ai dit, nous avons été élus après avoir promis aux Canadiens de faire mieux que le gouvernement précédent, qui les avait laissé tomber. C'est exactement ce que nous avons fait. Voilà le genre d'incidence qu'on peut espérer avoir lorsqu'on fait partie d'un gouvernement ambitieux, qui ne se contente pas du statu quo, qui croit qu'il peut améliorer le sort de la classe moyenne et des plus vulnérables, et qui concentre ses efforts pour améliorer l'existence des Canadiens plutôt que de semer la peur et la discorde.
Le budget de 2018 reflète la contribution positive des changements apportés jusqu'à maintenant et la détermination avec laquelle nous poursuivons notre important travail, dont j'aimerais parler un peu plus. Commençons par l'attention portée à l'égalité des sexes.
Chaque décision prise dans le cadre du budget de 2018 est fondée sur les considérations liées à l'égalité des sexes et a fait l'objet d'un processus nommé « analyse comparative entre les sexes plus », ou ACS+, un outil d'analyse qui sert à évaluer les effets de certains programmes, politiques ou initiatives sur différents groupes de femmes et de personnes de divers genres.
Aux termes du budget de 2018, nous nous sommes engagés à présenter un projet de loi sur l’ACS+ pour que la budgétisation fondée sur le sexe soit un élément permanent du processus d’établissement du budget fédéral. C'est important. Il n’est plus possible de prendre des décisions sans tenir compte de leur impact sur les femmes.
Historiquement, on constate que l'absence d'ACS+ produit des inégalités entre les sexes, les femmes ne gagnant que 69 ¢ pour chaque dollar payé aux hommes. Pour aller plus loin, nous nous apprêtons à présenter une loi sur l’équité salariale qui s’appliquera aux milieux de travail sous réglementation fédérale. Grâce à cette mesure, les hommes et les femmes recevront en moyenne la même rémunération pour un travail de valeur égale.
Parallèlement, aux termes du budget de 2018, le gouvernement reconnaît que la garde des enfants incombe surtout aux femmes, ce qui a une incidence disproportionnée sur leur carrière et leur salaire, étant donné les difficultés qu’elles éprouvent à retourner sur le marché du travail. Pour pallier ce handicap, nous instaurons des changements progressifs au congé parental en instaurant une prestation qui encouragera les deux parents à prendre congé pour élever leurs enfants et les mettra sur un pied d’égalité au moment de revenir sur le marché du travail. En se prévalant tous les deux du congé, les parents auront cinq semaines supplémentaires de prestations, pour un total de 40 semaines qu’ils se partageront à leur gré, à condition que chacun prenne au moins cinq semaines de congé.
J'aimerais maintenant parler de la refonte de la Prestation fiscale pour le revenu de travail, qui portera le nom d'« Allocation canadienne pour les travailleurs » dans sa forme améliorée.
Les électeurs d'Halifax me disent souvent: « Le gouvernement en fait beaucoup pour les familles, les enfants, les aînés, mais les célibataires, eux? Que fait le gouvernement pour les travailleurs célibataires du pays qui ont eux aussi besoin d'un coup de pouce? » Nous avons entendu ces gens, et c'est pourquoi la nouvelle version de l'Allocation canadienne pour les travailleurs a été annoncée dans le budget de 2018. Cette prestation améliorée offrira plus d'argent aux travailleurs à faible revenu et leur permettra de conserver une part accrue de leur chèque de paie. Plus précisément, l'Allocation fera augmenter à la fois le montant maximal pouvant être versé et le seuil de revenu à partir duquel les prestations commenceront à diminuer. Les travailleurs à faible revenu qui gagnent 15 000 $ pourraient par exemple recevoir jusqu'à 500 $ de plus en 2019 par rapport à 2018.
En Nouvelle-Écosse, l'Allocation canadienne pour les travailleurs viendra en aide à environ 45 000 travailleurs à faible revenu. Les travailleurs sans enfant qui vivent seuls recevront jusqu'à 1 300 $ par année, alors que les parents vivant seuls recevront jusqu'à 2 300 $ par année. En tout et pour tout, le gouvernement investira près de 1 milliard de dollars d'argent frais dès cette année pour aider les travailleurs à faible revenu à joindre les deux bouts, et il sortira 70 000 Canadiens de la pauvreté.
La mesure suivante du budget de 2018 dont je veux parler est l'investissement extraordinaire que nous faisons dans les sciences et la recherche.
On trouve en Nouvelle-Écosse des scientifiques et des chercheurs parmi les plus brillants du monde, à des centres de recherche de premier ordre comme l'Université Dalhousie, l'Université Saint Mary's, l'Institut océanographique de Bedford, le centre de soins de santé IWK et d'autres. Durant la dernière année, ils se sont ralliés autour des recommandations du rapport Naylor sur l'étude sur la recherche fondamentale, commandée par le présent gouvernement sous la direction de la ministre des Sciences. Ce rapport recommande des investissements importants dans la recherche axée sur la découverte.
Le gouvernement est d'accord. La recherche élargit notre compréhension du monde, nous permettant de trouver des solutions aux problèmes actuels et nouveaux dans notre région et de les régler en employant de nouveaux moyens plus efficaces.
Autre argument tout aussi important: la recherche fondamentale sert aussi de base à l'économie du savoir. C'est pour cette raison que le budget de 2018 comprend le plus gros investissement jamais fait dans la recherche fondamentale axée sur la découverte, soit 4 milliards de dollars dans l'infrastructure pour la recherche et les sciences fondamentales, dont 25 % sont destinés à trois conseils: le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada, les Instituts de recherche en santé du Canada et le Conseil de recherches en sciences humaines du Canada. Nous l'avons déjà dit. Les travaux scientifiques reprennent leur place, mais plus encore, grâce au budget de 2018, rien ne pourra les freiner.
Ce genre d'investissements ainsi que les autres que j'ai mentionnés dans mon discours aujourd'hui et d'innombrables autres initiatives du budget de 2018 dont je n'ai pas eu le temps de parler garderont le Canada sur la voie de la prospérité.
J'espère que mes collègues de toutes allégeances conviendront que notre plan donne des résultats pour les Canadiens et qu'ils voteront en sa faveur pour maintenir cet élan spectaculaire.