propose:
Que la Chambre s'ajourne maintenant.
— Madame la Présidente, à titre de représentants élus, lorsque nous sommes aux prises avec un enjeu difficile et complexe comme celui du changement climatique, deux possibilités s'offrent à nous: montrer la voie, ou nous contenter de suivre les autres. Nous pouvons tenir compte des faits et conscientiser nos communautés à la nécessité d'agir, nous pouvons nous efforcer de changer les mentalités en faveur du bien public, nous pouvons consacrer notre énergie à renforcer la volonté politique nécessaire pour agir comme il se doit. Cela dit, nous pouvons aussi opter pour la facilité: nous pouvons rejeter les conclusions des experts, verser dans le populisme et nous en prendre aux solutions fondées sur des données probantes sans daigner proposer nous-mêmes d'autres options. Nous pouvons simplement suivre la recette facile pour réaliser des gains électoraux, ou assumer nos responsabilités en tant que dépositaires de l'intérêt public et prendre des décisions difficiles, mais justes.
Je vais me permettre de citer un Américain. Le 12 septembre 1962, le président John F. Kennedy a déclaré ce qui suit à propos de l'idée d'aller sur la Lune:
Nous avons choisi d’aller sur la Lune. Nous avons choisi d’aller sur la Lune au cours de cette décennie et d’accomplir d’autres choses encore, non pas parce que c'est facile, mais justement parce que c’est difficile. Parce que cet objectif servira à organiser et à offrir le meilleur de notre énergie et de notre savoir-faire, parce que c’est le défi que nous sommes prêts à relever, celui que nous refusons de remettre à plus tard, celui que nous avons la ferme intention de remporter [...]
Le même genre de leadership s'impose aujourd'hui. La même volonté de consacrer temps et ressources en quantités considérables à la réalisation de grandes choses est nécessaire.
Voici, en revanche, ce que nous avons pu entendre de la part du président actuel à l'émission 60 Minutes en fin de semaine:
Je crois qu'il se passe quelque chose. Quelque chose est en train de changer et ça va changer à nouveau. Je ne pense pas que ce soit un canular. Je pense qu'il y a probablement une différence. Mais je ne sais pas si c'est fait par l'homme. Je dirai ceci: « Je ne veux pas donner des milliards et des milliards de dollars. Je ne veux pas perdre des millions et des millions d'emplois. Je ne veux pas être désavantagé [...] »
Je ne nie pas le changement climatique. Ma ça pourrait très bien revenir en arrière. On parle de plus de... millions d'années.
Il a ensuite remis en question le consensus scientifique voulant que le réchauffement climatique causé par l'homme soit préoccupant, affirmant que les scientifiques ont d'importants objectifs politiques. C'est un manque flagrant de leadership. Je souligne le manque de leadership américain aujourd'hui parce que les Américains ont toujours joué un rôle de premier plan dans bien des domaines importants. Si nous n'avons pas l'engagement des dirigeants américains, si les États-Unis n'aident pas le Canada à donner l'exemple dans le monde en matière de changement climatique et de lutte contre le changement climatique, la partie sera difficile à gagner.
Bien sûr, le même manque de leadership se fait sentir au Canada aussi. Le premier ministre conservateur ontarien Doug Ford a récemment dit avoir pris le pouls des gens de l'Ontario et de l'Ouest et qu'il faut que le premier ministre arrête de puiser dans les poches des contribuables. Il s'agit là d'un manque de leadership de sa part et, bien honnêtement, d'une ignorance volontaire des faits. Tout député provincial conservateur qui appuie ce genre de contestation de décisions fondées sur des données probantes relativement à la question de l'heure devrait avoir honte.
On constate également un manque de leadership à la Chambre lorsqu'il est question de l'importance des changements climatiques et du fait que William Nordhaus a reçu le prix Nobel d'économie pour son appui à la tarification du carbone et de la pollution. Pratiquement toute l'opposition conservatrice — pas l'ensemble des députés qui en font partie, car certains font preuve de bon sens — affirme que la taxe sur le carbone et la tarification de la pollution ne sont qu'une façon détournée de piger dans les poches des contribuables.
J’ai visité six écoles la semaine dernière, des écoles primaires et secondaires de la région, et j’ai remercié les élèves de Bowmore, de George Webster, d’East York, de Malvern et de Neil McNeil. Lorsque je leur ai demandé si ceux qui causent des dommages à notre environnement devraient payer pour les dommages qu’ils causent, tout le monde a répondu « oui, c'est évident ». Lorsque j’ai demandé si quelqu’un qui profitait d’une activité et qui en imposait les coûts au reste d’entre nous devrait être celui qui paie, ils m’ont répondu « bien sûr ».
Ce ne sont pas seulement les enfants qui le disent. Tous les économistes, tous les climatologues, toutes les personnes qui ont étudié cette question disent la même chose: nous devons nous attaquer à l’externalité négative de la pollution. Nous devons faire en sorte que le pollueur en paie le coût. Nous devons fixer un prix pour remédier à l’échec du marché. Oui, une tarification du carbone, un prix sur la pollution: voilà la façon prudente de lutter contre les changements climatiques. C’est la façon la plus responsable sur le plan financier. C’est le mécanisme de marché par lequel nous pouvons agir avec le plus d’efficacité. Toutefois, les députés n'ont pas besoin de se fier à moi, ni aux enfants de Bowmore; ils n'ont qu'à se fier à la parole du prix Nobel d’économie de 2018 et au travail auquel il a consacré sa vie entière.
Je ne veux pas m’attarder ce soir sur une solution en particulier parce que, franchement, après avoir lu le rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat et compris l’importance de s’en tenir à un degré et demi, j’en conclus que nous devons parler du problème. Je pense que le problème est évident. Les enfants dans ces écoles trouvent que le problème est évident. Cependant, il n’y a pas assez de Canadiens qui pensent clairement que le problème est évident. Il n’y en a certainement pas assez ici à la Chambre. Nous devons changer cela.
Les présidents des groupes de travail du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat disent que c’est un problème de volonté politique. Nous savons que la science a parlé et que nous pouvons aller sur la lune, pour ainsi dire. J’ai cité John F. Kennedy, sauf que la différence, c’est qu’aller sur la lune était un choix. Nous n’avons pas le choix de nous attaquer aux changements climatiques, comme l’affirment clairement le récent rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat et des milliers de scientifiques du monde entier.
Nous devons parler davantage du problème, car il y a des gens dans cette Chambre qui disent que notre solution ne vaut rien, mais qui n’ont pas de solution à offrir. De toute évidence, ils ne comprennent pas l’importance et la nature du problème. Il faut donc parler du problème et intensifier nos efforts.
Je ne peux imaginer un dossier plus important sur lequel axer nos efforts. Nous devons nous efforcer de créer la volonté politique nécessaire. Nous devons faire preuve de leadership. Nous devons dire que, oui, c’est un problème difficile et nous nous attacherons, en notre qualité de dirigeants de nos collectivités et de notre pays, à renseigner les Canadiens qui ne comprennent pas le problème et ne comprennent pas les solutions éventuelles, tout en créant le soutien politique nécessaire pour faire ce qu’il faut.
Nous avons entendu Debra Roberts, du GIEC, déclarer que les quelques prochaines années, pas 2030, pas 2045 et pas un futur éloigné, mais les quelques prochaines années seront les plus importantes de l’histoire de l’humanité parce que les décisions que nous prenons aujourd’hui en tant que dirigeants politiques sur la question du changement climatique se répercuteront sur des générations à venir. J’ai entendu Jim Skea, un autre coprésident du GIEC, déclarer: « Nous savons que les aspects physiques sont là. Nous savons que les aspects chimiques sont là. Nous savons que la science est présente à l’appel et que la dernière case à cocher est la volonté politique. »
À tous ceux à la Chambre qui ont des enfants ou des petits-enfants et pensent aux générations futures, je demande comment il se fait que nous entendions le signal d’alarme que lancent les scientifiques de si nombreux pays. Le consensus de la communauté scientifique est clair et net.
On peut bien voir que la dernière case à cocher est celle de la volonté politique. Nous siégeons dans cette enceinte et ne faisons pas le nécessaire pour bâtir cette volonté politique. Quiconque ne prend pas les mesures nécessaires pour bâtir la volonté politique ne fait pas son travail à la Chambre. Ces personnes prennent la voie de la facilité. Elles attaquent la taxe sur le carbone par le slogan « Sabrer la taxe » parce que cela pourrait leur faire gagner les élections et que c’est facile à vendre. Elles devraient avoir honte d’elles-mêmes.
Ceci est tellement important, et pas seulement pour notre génération. Le rapport du GIEC nous dit que nous verrons d’importants changements. Il y a une énorme différence entre un degré, un degré et demi, deux degrés ou les trois degrés désastreux sur la voie desquels nous sommes, une immense différence. Il ne s’agit pas d'une approche « tout ou rien ».
Cependant, il flotte l’idée que le Canada n’a qu’un petit rôle avec un nombre restreint d’émissions, ou que nous avons un degré élevé d’émissions par personne, mais ne représentons qu’un si petit pourcentage du gâteau que nous n’avons pas besoin de faire quoi que ce soit. Nous ne réussirons pas de toute manière, alors, pourquoi essayer? Les générations futures sont la raison. Chaque étape que nous adoptons pour réduire une tonne d’émissions est importante. Nous devons faire tout notre possible au cours des quelques prochaines années, qui sont les plus importantes de notre histoire, pour changer le discours ambiant et remettre ce débat sur la bonne voie pour que nous puissions faire ce qu’il faut.
C’est si frustrant. En fin de compte, tout revient au leadership politique et celui-ci est encore insuffisant. Nous sommes rares en nombre.
Il est incroyablement important que nous ayons ce débat ce soir pour que les Canadiens puissent voir qu’il y a des leaders politiques qui sont préoccupés. Il y a encore des députés ministériels prêts à intervenir et à affirmer que les changements climatiques sont réels et que nous allons utiliser la méthode la plus efficace et la plus efficiente pour nous y attaquer parce que ce n’est pas seulement ce que les climatologues nous disent, c’est ce que chaque expert qui a étudié la question nous dit. Le temps presse. Le rapport du GIEC dit que dans le pire des scénarios, nous nous retrouverons devant des conséquences désastreuses si nous continuons au même rythme d’ici 2030, qui est dans 12 ans.
Voyant ce que j’ai vu, le manque de leadership de l’autre côté de la Chambre et l’attaque contre les mesures de base, par exemple à l’égard de l’imposition d’une tarification de la pollution comme le gouvernement des députés d’en face a essayé de le faire, je peux dire que si nous ne changeons pas la conversation maintenant, nous allons nous réveiller en 2025 ou en 2028 aux abords de ce désastre et nous n’en aurons simplement pas fait assez. En avons-nous assez fait aujourd’hui? Je pense que la réponse est absolument non.
Nous avons fait d’importants progrès au cours des trois dernières années dans la lutte contre le problème le plus pressant du moment, non seulement pour notre pays, mais pour notre monde. J’ai parlé d’un manque de leadership politique. Toutefois, nous avons eu un leadership en Colombie-Britannique qui a établi la tarification du carbone sans incidence fiscale il y a plusieurs années. Il nous faut seulement voir ce qui fonctionne, en faire une règle pour le reste du pays et, s’il n’en tenait qu’au lauréat du prix Nobel en économie, en faire une règle pour notre communauté internationale.
Voici rapidement quelques motifs pour être optimistes: une tarification du carbone, une tarification de la pollution, des investissements de taille dans le transport en commun, des infrastructures vertes et des énergies propres, des règles rigoureuses sur le méthane et l’élimination progressive du charbon. Ce sont toutes des mesures importantes, et pourtant nous travaillons en ce moment en fonction de cibles qui sont elles-mêmes insuffisantes pour accomplir la tâche. C’est le point fondamental de ce rapport, c’est-à-dire d’affirmer que le gouvernement, en tant que leader politique, doit s’assurer que la cible qu’il vise est la bonne. Il ne nous suffit pas d’espérer limiter le réchauffement planétaire à 1,5 degré Celsius; nous devons travailler à atteindre cet objectif au moyen d’un plan concret si nous voulons éviter le pire des changements climatiques.
Qu’est-ce que cela signifie? De quelle façon pouvons-nous faire notre part? Pour commencer, il y a l’Accord de Paris. Oui, il était important que nous signions l’Accord de Paris. L’Accord de Paris prévoit qu’un pays doit revoir tous les cinq ans la contribution déterminée à l’échelle nationale. Je dirais qu’à la suite de ce rapport, le plus grand message de la communauté scientifique est celui des scientifiques qui ont eux mêmes contribué au rapport et qui tirent la sonnette d’alarme en disant que, s’il y a quelque chose à en retenir, c’est qu’il s’agit d’une question urgente, qu’il doit y avoir un sentiment d’urgence. C’est ce que je veux que les dirigeants politiques retiennent de ce rapport. Par conséquent, si nous agissons en fonction de ce sentiment d’urgence politique, nous devons nous assurer que nos objectifs sont conformes à cette cible de 1,5 degré et que, demain, personne ne claquera des doigts en disant que nous n’utilisons plus de combustibles fossiles. C’est impossible. Nous devons nous assurer que nous sommes sur la bonne voie, non seulement pour atteindre nos cibles actuelles, mais aussi pour apporter notre contribution sur les plans international, intergénérationnel et moral à l’échelle mondiale.
Face à l’idée que nous pouvons prendre nos distances par rapport à ce qui est bon, non seulement pour nous mêmes, mais aussi pour la communauté mondiale et les générations futures, nous devons tracer une ligne et dire que c’est assez, qu'il faut croire en la science, qu’il n’y a plus de jeux politiques, que les attaques politiques contre les bonnes idées et les experts doivent cesser, que nous sommes solidaires de ceux qui ont étudié la question, des scientifiques, que nous appuyons les données probantes et que nous allons agir dans l’intérêt du monde dans lequel nous vivons.
Que pouvons-nous faire, mis à part l’établissement de cibles? Je pense que le rapport est un document important, non seulement pour souligner l’urgence du problème, mais aussi pour tracer la voie vers des solutions. Nous savons que les transports posent un problème majeur auquel il faut s’attaquer. Le gouvernement actuel doit mettre en place une stratégie concernant les véhicules à émission zéro comparable à celle des chefs de file mondiaux comme la Californie. Il doit s’attaquer à la modernisation des bâtiments. Si les provinces renoncent à leur responsabilité d’offrir des incitatifs aux particuliers propriétaires de maison et aux propriétaires fonciers commerciaux pour qu’ils modernisent leurs immeubles, afin de s’assurer qu’ils sont résistants et qu’il n’y a pas de pertes d’énergie, nous, comme gouvernement, devons combler ce vide, être les leaders politiques au Canada et veiller à ce qu’il y ait des programmes pour que les particuliers propriétaires de maisons et les propriétaires fonciers commerciaux fassent leur part dans la modification et la modernisation de leurs immeubles.
Il faut reconnaître que les habitudes de consommation ont une énorme incidence. Je sais que personne ne deviendra végétalien demain à cause de mon discours de ce soir. Cependant, je dirai ceci. Quand j'examine les rapports sur les conséquences de notre alimentation sur les changements climatiques, je constate que plus de 20 % des émissions totales de gaz à effet de serre sont causées par le bétail et l'agriculture; environ 15 % par le bétail à lui seul. Une personne qui consomme, en moyenne, 100 grammes de viande par jour a une incidence deux fois et demie plus importante sur les changements climatiques qu'une personne qui suit un régime à base de plantes.
Nous devons tous changer nos habitudes de consommation si nous nous soucions du sort des générations futures et que nous désirons faire notre part dans le monde. Il est vrai que cette question concerne surtout le gouvernement, mais les citoyens ont eux aussi un rôle à jouer. C'est une situation qui nous touche tous, et nous devons agir en conséquence.
Les scientifiques exhortent depuis très longtemps les dirigeants politiques à agir. D'ailleurs, en 1992, le groupe Union of Concerned Scientists, composé de plus de 1 700 scientifiques indépendants, dont la majorité des lauréats du prix Nobel, a rédigé le « World Scientists' Warning to Humanity », un avertissement des scientifiques mondiaux à l'humanité. J'en cite un extrait:
Il nous faut modifier complètement notre façon de gérer la terre si nous voulons éviter une grande misère humaine.
Passons au mois de décembre de l’an dernier. Plus de 15 000 scientifiques provenant de plus de 180 pays avaient lancé en ces termes un deuxième avertissement à l’humanité:
Depuis 1992, hormis la stabilisation de l’amenuisement de la couche d’ozone stratosphérique, non seulement l’humanité a échoué à accomplir des progrès suffisants pour résoudre ces défis environnementaux annoncés, mais il est très inquiétant de constater que la plupart d’entre eux se sont considérablement aggravés. Particulièrement troublante est la trajectoire actuelle d’un changement climatique potentiellement catastrophique, dû à l’augmentation du volume de GES dégagés par le brûlage de combustibles fossiles, la déforestation et la production agricole — notamment les émissions dégagées par l’élevage des ruminants de boucherie.
Ils affirment ensuite:
Les responsables politiques étant sensibles aux pressions, les scientifiques, les personnalités médiatiques et les citoyens ordinaires doivent exiger de leurs gouvernements qu'ils prennent des mesures immédiates, car il s'agit là d'un impératif moral vis-à-vis des générations actuelles et futures des êtres humains et des autres formes de vie.
La semaine dernière, un autre rapport publié par des milliers de scientifiques affirme que le temps presse. Nous n’avons que quelques années pour changer de cap et prendre des décisions à long terme qui nous permettront d’avoir une économie plus propre d’ici 2030 et de pouvoir atteindre la cible de 1,5 degré.
J’ai commencé par deux citations de présidents américains, l’une positive, l’autre catastrophique. Si les États-Unis ne sont pas prêts à faire preuve de leadership sur la scène mondiale, il revient au Canada d’assumer ce rôle, et nous ne pouvons pas le faire à moins de prendre des mesures chez nous.
J’espère que ce débat d’urgence aboutira au moins à deux choses.
La première chose est que nos concitoyens qui suivent ce débat chez eux reconnaîtront que nous devons parler davantage du problème avec nos voisins et dans nos collectivités. Nous devons en reconnaître l’ampleur, l’importance et l’urgence si nous voulons que nos dirigeants politiques agissent, parce qu’au bout du compte, d’après ce que je vois à la Chambre, on fera ce que les citoyens exigent, mais il faut que les citoyens l’exigent. Il faut que les citoyens demandent un plus grand leadership de la part des députés.
La deuxième chose est que les députés de ce côté-ci de la Chambre voient un manque de leadership de la part du Parti conservateur sur cette question, mais pas de la part de tous les conservateurs. Mark Cameron, Preston Manning et moi-même pourrions nommer un certain nombre de conservateurs qui croient aux principes du marché et à la tarification du carbone, mais le chef actuel du Parti conservateur ne croit pas dans ces données scientifiques, et pas assez de députés de l’autre côté se lèvent pour dire qu’ils croient dans les données scientifiques, qu’ils les défendront et qu’ils se rangeront du côté des scientifiques.
S’il y a un manque de leadership de l’autre côté, nous devons redoubler d’efforts de ce côté-ci et déclarer qu’il est plus important de faire ce qui s’impose que de faire ce qui est politiquement rentable.
Quand des milliers de scientifiques dans le monde disent qu'il faut agir maintenant, nous indiquent ce qu'il faut faire et déclarent que si nous ne faisons rien, les conséquences seront terribles, il nous incombe alors d’agir en vrais dirigeants politiques. Il nous incombe d’informer les Canadiens sur l’ampleur, l’importance et l’urgence du problème, sur les solutions au problème, et de faire en sorte d’agir de façon beaucoup plus rapide et immédiate que nous le faisons actuellement.