Monsieur, j'ai joué au soccer toute mon enfance. Il est probablement arrivé 10 fois que ma mère doive venir me réveiller toutes les heures, au milieu de la nuit. Elle m'emmenait à l'hôpital, on vérifiait si j'avais une commotion, des vérifications qui n'étaient pas très poussées à l'époque, puis j'y passais la nuit. Je ne jouais pourtant pas au football, et je n'ai absolument rien contre le football, mais dans votre exposé, on dirait que vous parliez des conséquences du fait qu'on mette autant l'accent sur les commotions cérébrales au football... Vous sembliez dire que nous ne devrions peut-être pas mettre autant l'accent sur les commotions, mais parler davantage de la santé mentale en général, chez les jeunes, puis utiliser le football comme outil pour aider certaines personnes aux prises avec des troubles de la santé mentale.
Monsieur, je ne suis pas ici pour essayer d'épater la galerie, puisque je ne me représente pas. Ce n'est pas mon but, mais je peux vous dire que je suis d'accord avec vous en ce qui concerne la santé mentale. Notre comité de la santé se penche justement sur la santé mentale. Je suis d'accord avec vous concernant les sports d'équipe, particulièrement pour les groupes sociaux qui n'y ont pas accès. C'est extrêmement important. J'ai moi-même longtemps fait partie d'équipes sportives.
On met l'accent sur cette question parce qu'elle est très grave. Je suis heureux d'entendre que la LCF est en train d'apporter des changements à ses règles, en plus des autres changements apportés auparavant. Nous sommes ici parce qu'il y a beaucoup de personnes, dans nos circonscriptions, qui nous font part des problèmes que connaissent leurs jeunes qui sont passés par là.
Concussion North se trouve dans ma circonscription. C'est essentiellement un centre de pointe, non seulement par ses installations — il situé dans un très bel édifice —, mais grâce à tous les médecins qui y travaillent bénévolement pour rendre ces services possibles. Je ne voudrais qu'aucune organisation sportive ne se sente attaquée dans cette étude, mais je veux qu'elles prennent la chose aussi au sérieux que nous.
J'ai un peu l'impression que l'écho qu'on reçoit, c'est « Ce problème nous touche un peu, mais il faudrait peut-être plutôt mettre l'accent sur cette autre chose, là-bas... ». Ce n'est pas ce que je voulais entendre aujourd'hui. J'aime bien entendre parler de tout ce que vous faites, de ce que vous continuerez de faire, de vos audits périodiques, des recherches qui se font à la LCF et du travail de réflexion avec les plus grands cerveaux canadiens. Je suis pour tout cela, mais cette attitude me dérange vraiment.