Monsieur le Président, le gouvernement espère que les gens ne lui demanderont pas où il compte se procurer tout cet argent. Le premier ministre se contentera de jeter l’argent par les fenêtres dans toutes les directions en espérant que la population, reconnaissante, le réélira et lui permettra de réintégrer le Cabinet du premier ministre. Seulement, quelques jours plus tard, il leur imposera toute une série de hausses d’impôt qu’ils n’avaient pas prévues et qui n’avaient pas été mentionnées.
C'est pourquoi j'ai pris la parole aujourd'hui pour demander au ministre des Finances de reconnaître que les augmentations d'impôt qu'il avait initialement proposé d'imposer aux petites entreprises étaient une mauvaise idée et de s'engager à ne plus jamais faire une telle proposition. Il aurait simplement pu admettre qu'il avait commis une erreur et qu'il ne la ferait jamais plus. Il aurait pu promettre que si les libéraux sont réélus, ils n'alourdiraient pas le fardeau fiscal des petites entreprises. Il n'avait qu'à dire cela. Honnêtement, cela m'aurait calmé. Je n'aurais pas su quelle autre question poser. Au lieu de cela, le ministre a refusé carrément de répondre à ma question. Il a débité des réponses toutes faites que lui ont fournies des employés subalternes du Cabinet du premier ministre, mais il n'a pas écarté la possibilité de ramener ces augmentations d'impôt. Par conséquent, les petits entrepreneurs ne pourront pas nous dire qu'ils n'ont pas été avertis. On voit clairement ce que le gouvernement actuel fera.
Les augmentations d'impôt contre lesquelles les propriétaires de petites entreprises se sont battus en participant à des assemblées publiques, en manifestant dans les rues et en envoyant des milliers de lettres seront probablement imposées d'ici Noël si l'actuel premier ministre est réélu.
Les élections auront lieu à la fin octobre. Il y aura ensuite une courte session parlementaire avant les Fêtes. Le gouvernement libéral voudra prendre toutes ses décisions les moins populaires entre sa réélection et Noël dans l'espoir que tous les électeurs les oublieront lorsqu'ils retourneront aux urnes quatre ans plus tard, en 2023. Par conséquent, nous savons que les augmentations auront lieu au cours de cette période. Les propriétaires de petites entreprises dans l'ensemble du Canada auront été prévenus: ils ne disposent que de quatre mois pour empêcher la réintroduction de ces hausses d'impôt qui auraient eu des répercussions dévastatrices sur leurs entreprises.
Le gouvernement est fidèle à ses habitudes. La famille canadienne moyenne paie déjà 800 $ de plus en impôt chaque année. Par souci d'équité, les Canadiens très bien nantis paient moins d'impôt. Dans l'année qui a suivi l'entrée en vigueur des modifications fiscales du premier ministre, les riches contribuables ont payé environ 4,5 milliards de dollars de moins en impôt, alors que tout le reste de population en a payé davantage. Les Canadiens ordinaires ne bénéficient plus du crédit d'impôt pour la condition physique des enfants, du crédit d'impôt pour le transport en commun et des crédits d'impôt pour les études et les manuels scolaires. Viennent ensuite les nouvelles pénalités imposées aux propriétaires de petites entreprises qui se servent de leur commerce comme véhicule d'épargne et qui font travailler des membres de leur famille et partagent leurs revenus avec eux. Ils paient la taxe sur le carbone mais ne sont pas admissibles à un remboursement, et leurs charges sociales sont à la hausse.
Malgré toutes les augmentations d'impôt que les libéraux ont fait subir à la classe moyenne et aux petites entreprises, il y a toujours un écart. Le secteur immobilier a connu un essor, et l'économie mondiale a été vigoureuse, une conjoncture qui a entraîné un apport massif de recettes dans les coffres du gouvernement. Or, le premier ministre a dépensé jusqu'au dernier sou de ces recettes supplémentaires et des milliards de dollars de plus.
Nous voilà en 2019, l'année où le budget devait s'équilibrer par lui-même, sauf que nous nous retrouvons avec un déficit additionnel de 20 milliards de dollars. Le premier ministre a affirmé, la main sur le cœur, en regardant les Canadiens droit dans les yeux et en leur disant la vérité — comme toujours —, que les libéraux allaient équilibrer le budget en 2019. C'étaient les propos du premier ministre lors du débat organisé par Maclean's pendant la dernière campagne électorale. Il a complètement trahi cette promesse. Depuis, nous ne pouvons plus croire un seul mot qu'il prononce lorsqu'il est question d'argent.
Au fur et à mesure que la pression monte, les libéraux commenceront à le nier. Ils le nieront de toutes leurs forces, mais il n'en reste pas moins vrai que si le gouvernement est réélu, il y aura d'énormes hausses d'impôts paralysantes qui cibleront la classe ouvrière et les petites entreprises afin de financer toujours plus de dépenses effrénées. Par contraste, les conservateurs présenteront un plan qui obligera le gouvernement à vivre selon ses moyens et à laisser plus d'argent dans les poches des gens pour leur donner la chance d'améliorer leur sort, en plus de favoriser une économie de libre marché qui récompense le mérite plutôt que les relations politiques et qui fait passer les Canadiens avant le gouvernement.