Monsieur le Président, Guelph est une collectivité très verte, comme peut en témoigner son député provincial Mike Schreiner, chef du Parti vert de l’Ontario. Les initiatives locales y sont remarquables, comme elles le sont partout au Canada.
Le problème, c’est qu’hier soir, nous avons déclaré une urgence climatique mais qu’aujourd’hui, nous allons selon toute vraisemblance acheter un pipeline avec des fonds publics. Cela va tout à fait à l’encontre de l’objectif de l’Accord de Paris, qui n’est pas celui dont mon collègue de Guelph a parlé. La cible de 30 % sous les niveaux de 2005 d’ici 2030 est celle qui a été présentée aux Nations unies par l’ex-ministre de l’Environnement, Leona Aglukkaq, en mai 2015, bien avant la négociation de l’Accord de Paris.
Il est inexplicable pour moi que le gouvernement libéral ait maintenu cet objectif, mais c’est surtout un choix inadmissible puisque le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, dans son rapport du 8 octobre dernier, nous a clairement dit que nous n’aurons qu’une seule occasion de préserver la civilisation humaine, que cette période prendra fin bientôt et qu’un objectif de 30 % sous les niveaux de 2005 d’ici 2030 mène tout droit à la catastrophe.
Reconnaissant que nous vivons une urgence climatique, quand le gouvernement, si le député de Guelph est en mesure de nous le dire, haussera-t-il l’objectif du Canada et l’engagement du Canada envers les Nations unies pour qu’il soient conformes à l’objectif d’une limite de réchauffement de 1,5 degré Celsius?