Madame la Présidente, je suis très heureuse de prendre la parole aujourd’hui afin d’appuyer ce projet de loi.
[La députée s'exprime en espagnol.]
[Traduction]
C’est merveilleux d’être ici ce soir. Je suis vraiment amoureuse de l’Amérique latine; j’y ai passé beaucoup de temps et j’en suis venue à aimer non seulement la région, mais aussi ses habitants. Ils ont une riche culture qui me plaît beaucoup.
Dans ma jeunesse, j’ai eu la chance de visiter avec ma famille divers pays de l’Amérique latine. C’est cependant en qualité de diplomate au sein du Service extérieur canadien que j’ai eu la très grande chance d’être détachée à divers postes en Amérique latine. J’ai été détachée à Buenos Aires, une très belle ville de l’Argentine. C’est vraiment un Paris du Sud. J’avais au cours de cette période un charmant appartement dans une région appelée Recoleta. J’ai eu l’occasion très appréciée de prendre des leçons de tango et de visiter les magnifiques musées de l’endroit. Je dois ajouter que je suis une admiratrice d’Evita Peron, et j’ai donc également beaucoup aimé apprendre à mieux connaître une de mes idoles politiques au cours de cette période.
J’ai ensuite été nommée chargée d'affaires à El Salvador, au San Salvador, pendant deux ans. Quel magnifique pays c’est, entre les volcans, les plages et les ruines. J’ai eu l’occasion de bien connaître et d’aimer la population de l’endroit, malgré les nombreuses difficultés que le pays connaît, tel que la violence des gangs et le trafic de drogues. Ce sont des choses très éprouvantes, mais j’étais très fière du travail que j’accomplissais, à titre de diplomate canadienne, pour combattre ces fléaux. J’ai connu plusieurs tremblements de terre d'une magnitude de 4 ou 6 sur l’échelle de Richter. C’est très inquiétant et incommodant, mais c’est quelque chose à quoi on s’habitue lorsqu’on vit en Amérique latine.
J'ai aussi eu la chance de servir pendant un an à titre de conseillère en politique pour le député de Thornhill, qui a évidemment beaucoup contribué au projet de loi à l'étude. Nous avons travaillé avec des Canadiens à établir des relations avec l'Amérique latine et ce fut une expérience formidable. Nous en gardons de très bons souvenirs. Je me souviens d'un voyage en 2009, où, en collaboration avec l'Organisation des États américains, nous avons contribué à des négociations visant à mettre fin à un coup d'État au Honduras. Je me souviens de notre vol et de la zone à haute sécurité où on nous a emmenés. En vérité, nous étions en confinement alors que nous travaillions au nom du Canada à veiller aux intérêts des peuples de l'Amérique latine et à les aider à s'engager dans la voie de la démocratie. Voilà une chose que j'ai toujours appréciée avec l'ancien gouvernement Harper. Pensons à Jason Kenney, que j'ai remplacé dans ma circonscription. Il n'est pas le seul: John Baird et le premier ministre Harper étaient aussi de fervents défenseurs de la démocratie dans les Amériques. J'ai été très heureuse de remplir cette fonction sous l'ancien ministre d'État responsable des Amériques. Ce fut un véritable honneur.
La chaleur humaine des Latino-Américains m'a toujours ravie. Ils sont incroyablement chaleureux. Très hospitaliers, ils accueillent volontiers des gens chez eux en leur offrant, au Salvador, une pupusa ou, en Argentine, un délicieux steak accompagné d'un bon malbec. En Amérique latine, les rapports sont chaleureux, certes, mais aussi empreints d'un caractère solennel que j'apprécie également. L'histoire et la culture y ont beaucoup d'importance, de même que la famille, l'Église et d'autres institutions qui sont chères aux conservateurs. J'ai toujours ressenti de grandes affinités pour cette région et son peuple.
Bien sûr, je suis très triste de dire qu’il y a certainement des problèmes dans les Amériques. Elles ont connu des régimes oppressifs, ayant vécu sous plusieurs dictateurs. Je pense par exemple à Pinochet, au Chili, qui a été au pouvoir pendant des années. De même, au Salvador, où j’ai travaillé, il y a eu une guerre civile. J’ai eu la chance d’être là en 2007, pour célébrer le 15e anniversaire de la fin de la guerre civile salvadorienne. C’était très spécial pendant mon séjour là-bas. Je suis très chanceuse d’avoir vécu ces expériences incroyables.
Malheureusement, à ce jour, la démocratie connaît encore des problèmes persistants en Amérique latine. Je me souviens, lorsque j’étais au bureau du ministre d’État des Amériques, que nous surveillions l’ALBA et les Bolivariens.
Tout récemment, nous avons vu les terribles événements survenus au Venezuela avec le régime oppressif qui y sévit et les élections qui, bien sûr, ne sont pas du tout valides selon nos normes démocratiques. C’est une source de préoccupation pour nous Canadiens. Dernièrement, le Nicaragua est arrivé à un point très préoccupant, et j’espère que le gouvernement se prononcera à ce sujet, comme il l’a fait pour le Venezuela.
C’est en grande partie l’objet de ce projet de loi, à savoir appuyer les notions de démocratie, de justice, de libre marché, tous ces principes que nous, du gouvernement Harper, avons appuyés très fermement et continuerons d’appuyer et de promouvoir, non seulement en Amérique latine, mais aussi dans le monde entier.
J’ai quelques inquiétudes au sujet des gestes historiques du gouvernement, en particulier les paroles de condoléances du premier ministre à la mort de Castro, qui, selon moi, malheureusement, semblent soutenir à un régime communiste. Je sais qu’en tant que gouvernement conservateur, nous avons toujours appuyé de façon absolue les dissidents.
En tant que conseillère politique, j’ai toujours cherché des moyens pour nous d’intervenir comme médiateurs. En fait, de 2008 à 2009, j’ai vécu une période très exaltante aux côtés du ministre d’État des Amériques, car c’était pendant l’ère Obama et nous étions à étudier la réouverture de la loi Helms-Burton et la réévaluation des deux missions. Nous nous sommes également penchés sur les droits de visite des Latino-Américains en Amérique.
La relation entre le Canada et les Amériques m’a toujours été très chère. Je répète que les principes que défendent les conservateurs en tant qu’opposition officielle sont la démocratie, la justice, la primauté du droit et le libre marché. Nous continuerons de soutenir ces principes en Amérique latine. Nous encourageons le gouvernement à faire de même.
Je m’en voudrais de ne pas parler de tous les merveilleux nouveaux Canadiens que l’Amérique latine nous a donnés. Je suis très chanceuse d’en avoir un grand nombre dans ma circonscription, Calgary Midnapore, ainsi que dans la ville de Calgary. Ces nouveaux Canadiens d’Amérique latine représentent une force majeure dans le secteur pétrolier et gazier. L’Amérique latine nous a vraiment donné certains de ses meilleurs et de ses plus brillants éléments, qu’il s’agisse d’ingénieurs, de géophysiciens ou d’autres spécialistes. J’ai ici des données statistiques selon lesquelles, en 2016, le nombre de Latino-Américains au Canada s’élevait à près d’un demi-million, soit quelque 447 000.
En conclusion, j’aimerais simplement dire que j’aime l’Amérique latine, j’aime le Canada, et je ne vois pas pourquoi nous ne devrions pas tous appuyer un Mois du patrimoine latino-américain.
[La députée s'exprime en espagnol.]