Monsieur le Président, aujourd'hui, nous débattons de la motion suivante présentée par les conservateurs:
Que, étant donné que, à son taux actuel, la taxe sur le carbone ne réduira pas les émissions et qu’elle fait déjà augmenter le coût de la vie pour les Canadiens, la Chambre demande au gouvernement d’abroger la taxe sur le carbone et de la remplacer par un véritable plan pour l’environnement.
Dans le cadre du débat sur cette motion aujourd'hui, j'aimerais expliquer en quoi consistent les changements climatiques, quelles en sont les causes et pourquoi la taxe libérale sur le carbone, actuellement à 40 $ la tonne, ne réduira pas les émissions au Canada, pourquoi elle contribue à aggraver les changements climatiques mondiaux et pourquoi elle nuit à notre économie, mais je vais le faire de la manière suivante.
Un peu plus tôt aujourd'hui, le député de Kingston et les Îles a dit qu'en présentant cette motion, les conservateurs « mettent en péril la vie des générations à venir ». Récemment, il m'est arrivé quelque chose d'incroyable: je suis devenue une belle-mère et la grand-mère d'un tout petit être humain très collant pour qui je suis connue sous le nom de mamie. Mon beau-fils Kepi suit le débat aujourd'hui et ma belle-fille Tori s'intéresse vraiment à la question parce qu'elle a un fils. Celle-là, elle est pour eux, et non pour le député de Kingston et les Îles.
Qu’est-ce que les changements climatiques et qu’est-ce qui les cause? On peut les décrire de façon générale comme des tendances mondiales ou régionales qui sont particulièrement apparentes depuis le milieu ou la fin du XXe siècle et qui sont attribuées largement à l’augmentation du taux de dioxyde de carbone atmosphérique produite par l’utilisation de combustibles fossiles. Les changements climatiques sont causés par des changements dans la concentration des gaz à effet de serre issus, par exemple, des émissions industrielles, des voitures, des volcans, des feux de forêt, du déboisement et des changements dans l'utilisation des terres, des aérosols de sulfate ainsi que des particules de suie ou du carbone noir. Si c'est bel et bien ce qui cause les changements climatiques, comment est-il possible de les réduire?
Commençons par le plan des libéraux qui est le sujet de la motion aujourd’hui. Je tiens à dire ceci au député de Kingston et les Îles et à tous ceux qui invoquent les enfants comme motif pour débattre des changements climatiques: les libéraux hypothèquent l’avenir de leurs enfants en tarifant le carbone de 40 $ la tonne. Si les changements climatiques sont causés par les facteurs que je viens de citer, l’objectif stratégique devrait être de mettre en oeuvre une politique qui réduirait les émissions de gaz à effet de serre. C’est ce que nous devons faire pour sauver la planète pour nos enfants. Par conséquent, compte tenu de la gravité de la question, il nous incombe, en notre qualité de législateurs, de nous demander si le plan proposé par les libéraux pourrait fonctionner.
Ceux qui ont étudié les sciences économiques connaissent le principe de l’élasticité-prix. Disons pour simplifier grandement que, selon ce principe, si le prix d’une marchandise change, les gens en achèteront plus ou moins. Les marchandises que les gens peuvent se permettre d'acheter en plus ou moins grande quantité, selon les variations de prix, ont une élasticité-prix élevée. À l'inverse, les marchandises dont les gens doivent continuer d'acheter la même quantité, quelles que soient les variations de prix, sont inélastiques quant au prix.
Je soulève ce point parce qu'il s'agit d'un concept d'une très grande importance quand on se demande si une taxe sur le carbone pourrait réduire les émissions de gaz à effet de serre. Lorsqu'on espère réduire les émissions de gaz à effet de serre en tarifant le carbone comme le gouvernement le fait, ce qui signifie qu'on augmente le prix l’essence que nous mettons dans nos voitures ainsi que du combustible que nous utilisons pour chauffer nos maisons ou produire de l’électricité, c’est qu'on espère et on prie, à l'instar des libéraux, pour que la théorie se confirme dans la pratique et que les gens produisent moins de carbone parce que le prix a augmenté.
Le gouvernement a refusé de déposer ou de publier les données qu'il a pu générer à l'aide d'un modèle intégrant l’élasticité-prix du carbone. C’est vraiment malheureux parce qu'en l'absence de cette information, les législateurs soucieux de l'importance capitale de l'enjeu pour les enfants du pays que nous sommes ne sont pas en mesure de déterminer si la tarification du carbone est susceptible d'avoir l'effet escompté.
Le fait est qu’au Canada, où il fait très froid et où nous devons utiliser des combustibles fossiles pour chauffer nos maisons et nous déplacer, puisque nous n’avons pas le genre d’infrastructures de transport en commun qu’un petit pays européen peut avoir, il n’y a pas vraiment de bonne solution de remplacement au carbone. Au Canada, le carbone n’est pas tributaire du prix, ce qui signifie que la tarification du carbone à 40 $ la tonne, que les libéraux ont instaurée, ne réduira pas les émissions de gaz à effet de serre.
Si cette motion est présentée à la Chambre aujourd’hui, c’est parce qu’il s’agit d’un enjeu important, mais si nous voulons sauver la planète pour nos enfants et nous savons que la mesure ne fonctionnera pas, nous devons alors parler d’autres solutions au lieu de nous contenter de nous y accrocher par opportunisme politique.
Les députés n’ont pas à me croire sur parole. Cette année, le directeur parlementaire du budget, un haut fonctionnaire non partisan du Parlement dont le travail consiste à faire ce genre de modélisation, a dit qu’il faudrait que la taxe sur le carbone des libéraux atteigne 102 $ la tonne dans chaque province et territoire afin d’atteindre les cibles de réduction des émissions de gaz à effet de serre fixées par le gouvernement, ce que la tarification est censée faire.
Lorsque nous lui avons demandé si elle allait augmenter la taxe à ce niveau, la ministre de l’Environnement a dit non. Que Dieu soit loué, la réponse était non. Essentiellement, les libéraux ont dit qu’ils établissent un prix du carbone à 40 $ la tonne. Ils savent que cela ne réduira pas les émissions de gaz à effet de serre et ils ne hausseront pas davantage la taxe.
Qu’avons-nous fait en quatre ans? Le rapport que les libéraux ont publié cette année montre que le Canada est en réalité plus loin de la cible de Paris que l’an dernier. Les nouveaux chiffres publiés par Environnement Canada montrent que le Canada est en voie de rater par 79 mégatonnes sa cible d’émissions de gaz à effet de serre de 2030, en hausse par rapport à 66 mégatonnes l’an dernier.
Ces types sont là à faire ce que je me plais à appeler de la pornographie apocalyptique. C’est quand des gens parlent de toutes les choses terribles qui arrivent et qu’ils mettent l’accent là-dessus pour détourner toute enquête législative sur l’efficacité de leurs politiques. Nous savons que la mesure ne fonctionnera pas. C’est pourquoi la motion est présentée aujourd’hui. Les libéraux mettent fin au débat chaque fois que l’un de leurs plans sur le climat est mis en doute. S’ils savent que leur plan ne réduira pas les émissions de gaz à effet de serre et qu’ils n’augmenteront pas la taxe, pourquoi ont-ils proposé cette mesure?
J'ai quelques hypothèses à ce sujet. J'y vois une razzia pour financer les dépenses effrénées des libéraux. De plus, certains des principaux ministres auront l'occasion de faire des tournées de conférences et, peut-être, de se tailler une place parmi les consultants qui n'ont aucun plan précis pour réduire les émissions de gaz à effet de serre mais qui sont grassement payés à titre de consultants en environnement.
C'est ce qu'ils tentent de faire, je crois. Je trouve cela malheureux quand je pense que le député de Kingston et les Îles s'efforce de convaincre les enfants. Je ne veux pas que mes enfants soient aux prises avec un plan libéral sur le carbone que les libéraux utiliseraient non pas pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, mais pour se trouver des emplois après leur vie politique, ce qui semble le cas puisqu'ils font de beaux discours mais n'agissent pas.
Je tiens à réfuter certains des arguments que les libéraux avancent aujourd'hui pour s'opposer à la motion. Tout d'abord, ils répètent que selon un prix Nobel d'économie, le professeur Nordhaus, c'est la meilleure façon de lutter contre les changements climatiques. Regardons de plus près le travail du professeur Nordhaus. Il reconnaît lui-même que la tarification du carbone comporte de nombreux enjeux pratiques, notamment en matière de mise en oeuvre. La question des taxes transfrontalières sur les émissions de carbone pose problème, tout comme les inefficacités administratives.
En fait, selon le directeur parlementaire du budget, le coût de l'administration de la taxe sur le carbone au Canada, qui, comme je l'ai expliqué, est inefficace et ne réduit pas les émissions de gaz à effet de serre, s'élève à 174 millions de dollars, sans compter le coût direct pour les Canadiens. Les libéraux n'ont pas de données sur l'élasticité du prix démontrant que le prix de 40 $ la tonne réduirait, dans les faits, les émissions de gaz à effet de serre.
Par comparaison, selon le rapport des Nations unies que les libéraux citent souvent, le gouvernement devrait imposer des prix de 135 $ à 5 500 $ la tonne de dioxyde de carbone d'ici 2030. Cela ne tient pas compte d'un quelconque modèle de croissance économique ou de ce qu'il adviendrait de la croissance de l'économie canadienne ou de l'économie mondiale à ce moment-ci.
Ce professeur a autre chose à dire au sujet des éléments déficients et incertains du plan inefficace des libéraux.
Dans un de ses ouvrages, il a écrit, « Il est très difficile de prédire avec exactitude quels seront le rythme et l'ampleur du réchauffement entraîné par les émissions de CO2, surtout au-delà des quelques prochaines décennies. » Oui, il y a peut-être un point de vue qui fait consensus, mais souligne-t-il, « la science n'est pas une affaire de vote majoritaire. »
Selon lui, les coûts représentent un élément clé:
Les gens veulent être certains [...] que les cibles [en matière d'émissions de carbone] ne sont pas simplement établies pour apaiser des environnementalistes excessivement inquiets qui veulent sauver leurs écosystèmes à tout prix au détriment des êtres humains [...]. Les gens veulent pouvoir peser les coûts et les avantages [...]. Il ne suffira pas de dire que « les écosystèmes sont précieux » ou que « nous devons être prêts à payer n'importe quel prix pour sauver les ours polaires ».
Il souligne également qu'il est difficile d'établir des modèles. D'après ce qu'on pouvait lire dans le Financial Post:
À propos de ses propres analyses informatisées sur les répercussions des seuils de basculement de la température, il souligne que ses hypothèses « constituent la limite extrême de ce qui paraît vraisemblable et ne trouvent aucun fondement solide dans les estimations empiriques des dommages ».
Il s'agit d'une question complexe qui exige des modèles économiques complexes que les libéraux n'ont pas expliqués aux Canadiens. Ils n'ont pas parlé du fait qu'un prix du carbone à 40 $ la tonne ne va pas réduire les émissions de gaz à effet de serre, mais ils demandent aux Canadiens de payer un prix très élevé pour cela. C'est immoral et inacceptable.
Le professeur Nordhaus souligne aussi que tous les pays, y compris les plus pauvres, doivent faire partie des régimes d’émissions contraignants à l'échelle mondiale pour qu’ils aient un effet. Cependant, les libéraux ne prennent aucune des mesures que cet économiste recommande, absolument aucune.
Quelques autres points ont été soulevés au cours du débat aujourd’hui. Le député de Vancouver Kingsway a parlé de la taxe sur le carbone de la Colombie-Britannique. Il a parlé de cette réduction de 2,2 % des émissions comme s’il s’agissait d’une victoire. Cependant, il prend en compte les données dans le contexte de la vallée du bas Fraser en Colombie-Britannique. Il y fait plus chaud et le transport en commun y est plus développé. L’élasticité du prix du carbone peut y être différente que dans les régions rurales de la Saskatchewan. Si nous cherchons une solution pour réduire les émissions de gaz à effet de serre au Canada, elle doit s’appliquer à l’ensemble du pays, sans nuire à notre économie.
Les députés d’en face ont évoqué Preston Manning. À mon avis, l’approche de Preston Manning à cet égard est absolument mauvaise. Je me demande pourquoi Preston Manning fait cela. J’irais même jusqu’à dire qu’il a pour objectif d’amasser des fonds pour son groupe de réflexion, et non de réduire les émissions de gaz à effet de serre. Je serais heureuse de débattre avec Preston Manning, à n’importe quelle tribune, sur les données mêmes que j’ai présentées, car ce n’est pas juste et cela ne réduira pas les émissions de gaz à effet de serre au Canada.
Les députés d’en face ont aussi cité le pape. Ils affirment à la Chambre des communes qu'il nous faut une réponse aux changements climatiques fondée sur la science et des données empiriques, sont incapables de produire leurs propres données, et finissent par se rabattre sur la religion en citant un homme qui ne remplirait même pas le critère décisif pour se présenter comme candidat libéral.
Les députés d’en face ont parlé de la neutralité fiscale. J’expliquerai ce concept pour ceux qui m’écoutent et pour mon beau-fils, Kepi. Selon le gouvernement, et seul un libéral le dirait, la neutralité fiscale, c’est payer une taxe et obtenir un montant d’argent égal en retour. C’est de la folie, parce que comme les députés le savent, il y a un coût pour percevoir de l’argent. Les gens sont payés en fonction des coûts administratifs de 174 millions de dollars. Ils ne recevront pas le même montant d’argent dans une taxe en cascade qui touche tous les niveaux de production. Des données rapportées en Colombie-Britannique l’ont confirmé. Elles ont montré que la taxe est devenue régressive. Il n’est plus question de neutralité fiscale.
De plus, en ce qui concerne le prétendu remboursement envoyé aux Canadiens qui, selon le gouvernement, était exact sur le plan des faits, le directeur parlementaire du budget a montré dans une annonce que le remboursement moyen de la taxe sur le carbone que les Canadiens ont reçu en 2018 était nettement inférieur au montant que les libéraux avaient promis de leur verser.
Si la mesure ne réduit pas les émissions de gaz à effet de serre, si les gens paient plus et si la neutralité fiscale n’existe plus, pourquoi accepterions-nous ce statu quo en parlant de ce que nous faisons pour nos enfants? C’est de la pure folie.
De plus, les libéraux, le NPD et le Parti vert disent tous qu’il n’y aura pas d’incidence sur l’économie. C’est de la foutaise. Je l’associe à l’idée que la taxe sur le carbone libérale exacerbe en réalité les changements climatiques à l’échelle mondiale, car lorsque nous taxons des biens produits selon des normes environnementales élevées, comme c’est le cas au Canada, nous les remplaçons par des biens provenant de pays à plus forte teneur en carbone. La production d’acier au Canada en est un parfait exemple.
Lorsque les producteurs d’acier de l’Ontario étaient assujettis à une taxe sur le carbone et que les producteurs chinois ne l’étaient pas, le gouvernement de la Chine était en mesure d’écouler de l’acier au Canada à bas prix, ce qui a eu pour effet de remplacer au Canada des biens par d’autres biens produits selon des normes d’émissions moins élevées.
En tant que pays, nous pouvons imposer une taxe sur le carbone visant les émissions de gaz à effet de serre jusqu’à ce que les poules aient de dents, mais tant que nous achèterons des produits de la Chine, de l’Inde, du Brésil et des États-Unis, nous ne nous attaquerons pas au problème des émissions de gaz à effet de serre. Pour ce faire, il faut un régime contraignant à l’échelle mondiale qui réduit les émissions de gaz à effet de serre, avec des cibles contraignantes.
Que devrions-nous faire? Demain, mon chef va annoncer un plan très complet qui s’attaque à bon nombre de ces problèmes. Je ne veux pas lui couper l’herbe sous le pied. Nous avons besoin d’une solution proprement canadienne, qui tient compte du fait que notre économie est régionalisée. Il fait froid ici. Il n’y a pas beaucoup de substituts à nos produits. Nous avons une abondance de technologies dont l’adoption repose sur la mise en œuvre des bonnes mesures incitatives. Nous avons besoin de normes d’efficacité énergétique. C’est juste moi qui réfléchis tout haut.
Nos mesures de lutte contre les changements climatiques sur la scène mondiale ne peuvent se résumer à la participation de la ministre de l’Environnement à une séance de photos où ce qu’elle a fait de plus écologique a été de s’asseoir à une table couverte de gazon et de boire des cocktails. On ne voyait pas là le Canada user de son influence sur la scène mondiale pour inciter à l'action contre les changements climatiques.
Je tiens à parler du bilan des conservateurs. Les libéraux peuvent dire que les conservateurs n’ont pas de plan jusqu’à ce que les poules aient des dents, mais il y a une vérité qui dérange: il n’y a qu’une fois dans l’histoire du Canada où nous avons vu une réduction des émissions de gaz à effet de serre alors que l’économie était en croissance. C’était sous le gouvernement de Stephen Harper, quand nous avons réglementé les véhicules de tourisme. Je prendrais aussi à partie le député de Vancouver Kingsway à propos des réductions qu’il a constatées en Colombie-Britannique. Qu’en est-il des réductions que nous avons mises en œuvre pour les véhicules de tourisme?
La réglementation du secteur canadien de la production d’électricité à partir du charbon est entrée en vigueur sous un gouvernement conservateur parce que nous croyons, et c’est le point central, que nous devons réduire les émissions de gaz à effet de serre sans miner l’économie canadienne. Je prends la parole en tant que députée de l’Alberta, parce que ces gens ont fait jouer leur pornographie apocalyptique pour mettre ma circonscription au chômage. Les libéraux n’ont rien fait pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Ils se sont levés ici pour s’insurger: « Que fait-on des enfants? » Les libéraux n’ont rien fait pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, ils ont mis ma circonscription au chômage. C’est une faillite morale. C’est de la basse politique.
Les députés devraient se soucier du parti politique qu’ils défendront après ce débat. C’est un débat partisan. La pornographie apocalyptique et tout le reste à l’appui, les libéraux défendent ici des outils d’intervention qui ne fonctionnent pas, puis ils veulent que je dise à mes enfants et à mes petits-enfants: « Oui, c’était fantastique. C’était non partisan. Nous n’avons rien fait ». C’est inacceptable.
J’ai participé à un événement avec Al Gore, et j’ai débattu avec lui. J’aurais aimé que l’événement soit public, parce que c’était très amusant. Il y a beaucoup de vérités qui dérangent par rapport aux mots à la mode qui sortent de ces communautés qui ne font rien pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.
Nous avons la responsabilité d’agir au Canada. C’est ce que les conservateurs ont fait. En réalité, le dernier gouvernement libéral a vu les émissions de gaz à effet de serre augmenter de 30 % lorsqu’il était au pouvoir. Les libéraux sont probablement en voie de faire de même.
Le débat devrait être partisan, parce que ces gens en ont fait un tissu de mensonges, une affaire de politique, mais ils n’ont rien fait de concret pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.
Le secrétaire parlementaire de la ministre de l’Environnement et du Changement climatique a dit qu’il est temps de débattre de solutions et de les mettre en œuvre. Les enfants se portent bien. Ils veulent que nous agissions. C’est un fait. Cependant, la tarification du carbone ne fait rien pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Elle met des gens au chômage dans notre pays et permet à des pays qui ont une importante empreinte carbone, comme la Chine, de produire impunément des biens que nous achetons. Ce n’est pas agir. C’est de la politique. C’est immoral.
Comme c’est peut-être l’une des dernières fois que je prendrai la parole à la Chambre au cours de cette législature, je tiens à remercier tous mes électeurs de Calgary Nose Hill de me donner l’occasion de me battre pour eux. C’est important. Je leur dirai simplement que nous avons mené une chaude lutte. Nous avons combattu le gouvernement libéral à toutes les occasions et nous avons largement réussi à lui demander des comptes et à le faire reculer sur certaines de ses politiques.
C'est au tour des électeurs de ma circonscription de se battre. Je leur demande donc de se joindre à nous.