Monsieur le Président, je crois que la plupart des gens veulent que le Canada soit prospère, socialement juste et en bonne santé environnementale. La motion dont la Chambre est saisie touche à quelques-uns de ces thèmes, même si c'est parfois de manière détournée. Cela dit, elle touche aussi à un autre thème, quoique peut-être de manière involontaire, c'est-à-dire la place de la vérité dans le discours public.
Comme une bonne partie de la motion parle d'économie, nous devons en analyser le contenu en fonction du contexte économique actuel. Commençons par admettre que, depuis quelques années, l'économie canadienne se porte très bien. Depuis 2015, il s'est créé au-delà de 800 000 emplois, pour la plupart à temps plein et dans le secteur privé. Par ailleurs, le chômage est à un creux historique. En fait, il n'a jamais été aussi bas depuis que nous avons commencé à en faire le calcul, c'est-à-dire en plus de 40 ans.
Cela dit, il ne suffit pas de dire que l'économie va bien. Il faut aussi faire le nécessaire pour que tout le monde en profite. Il faut notamment rendre la vie plus abordable pour les familles canadiennes qui ont du mal à joindre les deux bouts. Cet objectif fait partie des priorités du gouvernement depuis le début.
Plus précisément, nous savons que les familles canadiennes d'aujourd'hui disposent, en moyenne, d'environ 2 000 $ de plus qu'au moment des dernières élections fédérales. La situation s'explique par plusieurs raisons. D'abord et avant tout, nous avons présenté des politiques sociales qui permettent aux familles canadiennes ordinaires d'avoir plus d'argent dans leurs poches. Parlons de l'Allocation canadienne pour enfants. Grâce à ce programme, 9 familles canadiennes sur 10 ont plus d'argent dans leurs poches. Jusqu'à maintenant, il a permis de sortir plus de 300 000 enfants canadiens de la pauvreté. Dans la région que je représente, il aide quelque 11 000 enfants tous les mois. L'allocation moyenne pour les familles admissibles est d'environ 6 800 $. Ainsi, le programme verse 48 millions de dollars par année aux collectivités de ma circonscription, ce qui rend la vie plus abordable pour les Canadiens.
Ces statistiques sont bien intéressantes, mais il ne faut surtout pas oublier les êtres humains derrière chacune d'elles. Je me souviens d'une mère monoparentale rencontrée à Stellarton qui, pour la première fois, a pu acheter de nouveaux vêtements à ses enfants pour la rentrée grâce à l'Allocation canadienne pour enfants. Elle m'a confié qu'au mois de septembre de chaque année, elle avait l'impression de ne pas pouvoir habiller ses enfants convenablement et qu'elle en était humiliée. Ce genre d'anecdotes entendues durant ma carrière de député resteront à jamais gravées dans ma mémoire.
Je me suis entretenu avec des parents qui m'ont dit être enfin en mesure d'inscrire leurs enfants à des leçons de natation et à d'autres qui s'efforcent d'offrir une alimentation saine à leur famille. Voilà des acquis sociaux positifs. Peu importe le parti que nous représentons, force est de reconnaître que si des familles comme celles-ci se portent mieux, on peut conclure qu'elles sont bien servies par les politiques gouvernementales.
Nous pouvons examiner les politiques touchant par exemple l'Allocation canadienne pour les travailleurs, qui permettent aux gens qui travaillent dur, mais ne sont pas capables de s'en sortir, d'avoir jusqu'à 500 $ de plus. Il y a aussi l'allégement fiscal offert à la classe moyenne. L'augmentation de l'impôt payé par le 1 % des Canadiens les plus riches a rendu la vie un peu plus facile pour tous les autres.
La motion dont la Chambre est saisie aujourd'hui laisse entendre à quelques reprises que la vie serait devenue moins facile sous ce gouvernement. Rien n'est plus faux. Ce n'est pas seulement les mesures que je peux souligner qui montrent que la vie est en fait désormais moins chère pour les familles canadiennes. En ce qui concerne le Régime de pensions du Canada, qui est cité dans la motion, les aînés sont en meilleure position aujourd'hui qu'il y a trois ans et ce, pour plusieurs raisons.
Nous avons ramené à 65 ans l'âge d'admissibilité à la Sécurité de la vieillesse, qui était de 67 ans sous le précédent gouvernement. Nous avons bonifié le Supplément de revenu garanti qui aide les aînés célibataires et à faible revenu — ils font partie des membres les plus vulnérables de la communauté —, qui recevront désormais jusqu'à 947 $ de plus par an grâce à ce changement de politique. S'agissant du Régime de pensions du Canada, il aide les gens de la génération qui est actuellement au travail à avoir une retraite plus sûre et plus digne à la fin de leur carrière.
En ce qui concerne les étudiants, auxquels on fait également allusion dans la motion, nous avons apporté certains changements à des crédits d'impôt ciblés qui existaient déjà, mais nous avons remanié les avantages offerts aux étudiants pour que les personnes à faible revenu aient les moyens de faire des études. Pour ce faire, nous avons augmenté les bourses du Programme canadien de bourses aux étudiants de 50 %.
Nous leur facilitons également les choses à la fin de leurs études. Une personne doit gagner au moins 25 000 $ avant d'être obligée de commencer à rembourser son Prêt d'études canadien. Dans ma province, la Nouvelle-Écosse, bien des jeunes qui poursuivent leurs études dans un de nos nombreux établissements universitaires ou collégiaux sont obligés d'aller s'installer ailleurs ensuite. Cette mesure va les encourager à rester dans leur collectivité d'origine ou celle où ils ont fait leurs études.
Le plus décevant peut-être dans tout cela est le fait qu'aucune des mesures que je viens d'énumérer — des mesures qui rendent le coût de la vie plus abordable pour les Canadiens — n'a obtenu le soutien du Parti conservateur du Canada. D'un côté, les conservateurs nous accusent d'augmenter le coût de la vie. De l'autre, chaque fois que nous proposons une mesure qui vise à améliorer la qualité de vie des familles canadiennes et à réduire le coût de la vie, ils s'y opposent.
Je constate que les conservateurs ont également laissé entendre dans la motion que les politiques mises en oeuvre par le gouvernement ont en quelque sorte empiré la situation des petites entreprises. C'est complètement faux. J'observe en particulier que, en date du 1er janvier, le taux d'imposition des petites entreprises est passé de 11 % à 9 %. Autrement dit, 9 est un chiffre inférieur à 11 et le changement de politique permet aux petites entreprises de réaliser des économies. Si une petite entreprise est capable de profiter pleinement de la baisse d'impôt pour les petites entreprises, elle peut économiser jusqu'à 7 500 $ au cours d'une année normale.
Les petites entreprises ne bénéficient toutefois pas seulement de la baisse du taux d'imposition. Le Canada a de nouveaux accords commerciaux avec l'Union européenne, les États-Unis et certains des pays du Pacifique. Ils donnent aux petites entreprises l'occasion d'exporter leurs produits et d'embaucher plus de Canadiens.
Si on examine les mesures annoncées dans l'énoncé économique de l'automne de cette année, on peut voir que le gouvernement investit dans des mesures qui aident les entreprises à créer des emplois plutôt que des mesures qui permettent à un unique actionnaire de s'enrichir.
Nous offrons des incitatifs fiscaux aux entreprises qui investissent dans certaines choses, notamment dans du matériel ou des immeubles neufs qui vont contribuer à accroître la productivité. Je signale aussi que nous avons augmenté les investissements aux agences de développement régional dans le Canada atlantique, comme l'Agence de promotion économique du Canada atlantique, pour diversifier l'économie régionale et créer des emplois.
Lorsqu'une motion demandant d'accroître l'aide à la croissance commerciale dans cette région a été présentée, tous les députés conservateurs ont voté contre. Je ne veux pas faire d'acharnement, mais je dois dire que nous bénéficions d'investissements supplémentaires dans l'innovation et l'infrastructure qui débouchent sur des projets dans ma circonscription, notamment l'élargissement de l'autoroute entre Sutherlands River et Antigonish, la création d'un nouvel institut sur la gouvernance et d'un centre d'innovation sur le campus de l'Université St. Francis Xavier, où j'ai étudié, et un nouveau centre des métiers et de l'innovation au campus Pictou. Les investissements dans les infrastructures créent du travail pour les petites entreprises locales.
À titre de secrétaire parlementaire de la ministre de l’Environnement et du Changement climatique, je m'intéresse particulièrement à un élément de la motion: l'alinéa h). Il indique que notre politique environnementale pourrait coûter jusqu'à 5 000 $ à l'avenir. Les conservateurs ont choisi ce chiffre au hasard. En matière d'environnement, ils semblent avoir pour stratégie de tromper les Canadiens et de rester inactifs dans le dossier des changements climatiques.
De manière plus réaliste, je crois qu'une grande majorité des députés reconnaissent que les changements climatiques constituent un grave problème. Si nous convenons qu'il s'agit d'un grave problème, bien que ce point ne fasse pas l'unanimité, nous pouvons nous concentrer sur les gestes à poser pour le régler au lieu de lever les bras au ciel, d'affirmer que tout cela ne suffit pas, et de choisir de ne pas contribuer au débat.
Nous avons, selon moi, la responsabilité et l'obligation non seulement d'agir, mais aussi de repérer les mesures les plus efficaces. Dans l'ensemble, les Canadiens sont conscients de la réelle menace que représentent les changements climatiques, une menace décrite en détail dans le récent rapport du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat des Nations unies. Un grave danger nous menace et il nous revient à nous tous, députés de la Chambre des communes, d'agir pour contrer cette menace.
Bien que l'opposition soit obsédée sur l'aspect de notre plan qui porte sur la tarification de la pollution, notre plan comprend de nombreux éléments qui aideront le Canada à réduire considérablement ses émissions afin d'empêcher que nos collectivités subissent des ravages catastrophiques.
Ce que nombre de Canadiens ignorent, c'est que, grâce aux politiques que nous mettons en place, d'ici 2030, 90 % de l'électricité du pays sera produite avec des ressources renouvelables. Nous faisons un investissement d'une ampleur sans précédent dans le transport en commun afin d'encourager un plus grand nombre de navetteurs à réduire leur empreinte carbone en utilisant le transport en commun plutôt que leur propre véhicule pour se rendre au travail. Nous allons éliminer progressivement le charbon d'ici 2030, soit 30 ans plus tôt que la date à laquelle le gouvernement précédent avait prévu atteindre cet objectif.
Ce qui est formidable, c'est que les investissements dans ces différents programmes représentent non seulement une occasion de trouver une solution à un problème actuel, mais aussi une occasion rare et extraordinaire de saisir des débouchés économiques.
En ce qui concerne les investissements que nous voulons faire pour promouvoir l'efficacité énergétique, je constate que des emplois sont déjà créés dans les collectivités que je représente. J'en ai parlé à quelques reprises à la Chambre. Je vais quand même citer de nouveau l'exemple du groupe d'entreprises Trinity, établi dans le comté de Pictou, en Nouvelle-Écosse.
Le groupe a été fondé par deux bons constructeurs capables de faire des réparations domiciliaires. Ces derniers ont commencé à bénéficier des programmes gouvernementaux investissant dans l'efficacité énergétique. Ils ont alors découvert qu'il existait un marché non seulement pour réduire les émissions du pays, mais aussi pour faire économiser de l'argent aux Canadiens ordinaires sur leur facture de chauffage chaque année. Pour ce faire, ils remplacent de vieilles fenêtres par des fenêtres écoénergétiques, installent des thermostats intelligents et prennent d'autres mesures d'efficacité énergétique.
Ils sont en mesure de faire baisser le coût de la vie des Canadiens ordinaires. Ils participent à la lutte mondiale contre les changements climatiques. Il est important de noter qu'ils créent des emplois. Des dizaines d'employés travaillent maintenant pour ce groupe, ce qui contribue à rendre la vie plus abordable tout en réduisant les émissions.
Cependant, ce n'est pas le seul exemple notable. Il y a CarbonCure, qui se trouve dans la circonscription du député de Dartmouth—Cole Harbour. L'entreprise a découvert un moyen de renforcer le béton en séquestrant le carbone de l'atmosphère.
Il y a actuellement des développements technologiques incroyables. Grâce aux investissements dans l'économie verte, nous pouvons stimuler la croissance économique en nous assurant d'être au début d'une vague économique très importante.
Bien sûr, le plan de lutte contre les changements climatiques ne se limite pas aux politiques que j'ai mentionnées. Il est vrai que le plan d'action comprend la tarification de la pollution. Comme, aujourd'hui, mon temps ne se limite pas aux 35 secondes habituelles de la période des questions, je suis heureux de tenter de l'expliquer pour que davantage de gens comprennent ce qu'il en est.
Quand nous avons reconnu que le changement climatique était un problème et qu'il fallait agir, nous avons lancé un processus. Nous avons demandé à des experts ayant étudié l'économie et la science des changements climatiques pendant toute leur carrière de nous dire quelle voie était la meilleure et la plus efficace. Nous avons appris que la meilleure façon de réduire les émissions était de tarifer la pollution tout en maintenant le coût de la vie à un niveau abordable. C'est une réelle source d'inquiétude pour bien des gens que je représente. Les gens modifieront leur comportement et, avec le temps, nous réussirons à réduire les émissions. Les recettes provenant de la tarification de la pollution seront rendues aux familles afin que leur bilan annuel n'en souffre pas. Grâce à ce plan, les Canadiens auront plus d'argent dans leurs poches et les émissions diminueront.
Les députés ne sont pas obligés de me croire sur parole. Ils peuvent parler au lauréat du prix Nobel d'économie de l'an dernier, le professeur William Nordhaus. Celui-ci a été récompensé pour avoir démontré que la méthode que je viens de décrire constitue la façon la plus efficace de réduire les émissions à l'origine des changements climatiques. Il a déclaré que le système mis en oeuvre en Colombie-Britannique faisait partie des modèles à suivre en la matière.
Il s'agit d'une idée bipartisane. L'ancien directeur des politiques de Stephen Harper vante les mérites de notre plan. Preston Manning, que tous les députés connaissent certainement, préconise la tarification de la pollution. Même des membres de l'équipe de Doug Ford, en Ontario, ont déclaré devant le Parlement, il y a quelques années à peine, que la tarification de la pollution était la meilleure façon d'assurer la transition vers une économie à faibles émissions de carbone.
Des personnes éminentes des deux côtés de l'échiquier politique américain, dont les présidents de la Réserve fédérale et du conseil consultatif économique auprès du président, ont signé une lettre pour dire qu'il s'agissait de la meilleure occasion à saisir pour réduire considérablement les émissions.
Il est important de parler de faits sur lesquels nous pouvons nous entendre, au lieu de lancer des chiffres visant à faire croire aux Canadiens que notre plan sera très coûteux. Nous pourrions ainsi débattre du bien-fondé des idées avancées. Si les députés de l'opposition ont des idées sur la façon de réduire nos émissions, je suis tout disposé à les écouter. Si leurs idées sont plus efficaces que notre plan, je vais en discuter avec eux de bonne foi.
Cependant, jusqu'ici, aujourd'hui, les députés de l'opposition se sont appliqués à répandre de fausses informations sur le coût de notre plan, qui vise à mettre un prix sur la pollution et à rendre la vie plus abordable pour les Canadiens. Il ne s'agit pas d'une contribution utile au débat. Ce débat sur une politique publique est peut-être le plus important auquel je participerai au cours de ma vie.
Bon nombre d'entre nous ici ont des enfants. Nous souhaitons faire en sorte que nos enfants puissent jouir d'un milieu sain, où ils pourront s'épanouir, comme ce fut le cas pour nous.
De plus, nous voulons profiter d'un marché représentant, selon Mark Carney, gouverneur de la Banque d'Angleterre, 23 billions de dollars. Il faut tirer profit de cette occasion. Si nous ne faisons pas partie des premiers joueurs de ce marché, nous aurons raté notre chance. C'est la seule solution possible et c'est la façon responsable de lutter contre la menace que représentent les changements climatiques.
Cependant, j'ai une bonne nouvelle à annoncer. Nous allons réduire les coûts sociaux grâce à ce genre d'investissements. Ne rien faire serait beaucoup plus coûteux que d'agir. Nous en payons déjà le prix, notamment par le biais des impôts fonciers des municipalités. J'ai discuté avec un représentant du Bureau d'assurance du Canada aujourd'hui. Il m'a appris que nous devions aujourd'hui assumer un coût plus élevé en raison des changements climatiques et de notre inaction des dernières décennies.
Prenons l'exemple des grandes agences de notation; elles abaisseront la cote de crédit des municipalités qui ne se sont pas dotées de plan de lutte contre les changements climatiques, ce qui fera croître les dépenses de ces municipalités. Ces agences feront qu'il sera plus coûteux de construire des infrastructures d'atténuation des inondations. Elles feront qu'il sera plus difficile d'emprunter pour réagir aux conséquences des changements climatiques, pour les municipalités qui ne se s'étaient pas dotées d'un plan efficace de lutte contre les changements climatiques en amont.
Nous sommes conscients que nous payons déjà les frais. Si je ne m'abuse, on estime que, d'ici 2030, les conséquences des changements climatiques, telles que les inondations, les incendies de forêt et les ouragans, nous coûteront environ 5 milliards de dollars.
J'ai un dernier point important à soulever. L'un des thèmes sous-jacents à chacun des éléments de la motion d'aujourd'hui est le fait que les conservateurs utilisent beaucoup de demi-vérités et d'omissions pour tenter de faire croire que le coût de la vie est devenu moins abordable. Au début de mes observations, j'ai prouvé que cela n'est tout simplement pas vrai.
L'affirmation voulant que 81 % des Canadiens au revenu moyen ont vu leurs impôts augmenter est fausse. L'affirmation suivante, qui dit que l’augmentation moyenne d’impôt sur le revenu des familles de la classe moyenne est de 840 $, est également fausse. La motion prétend que nous tentons d’imposer les rabais et les régimes de soins dentaires offerts par les employeurs. Ce n'est pas le cas. Les conservateurs laissent entendre que le prix de notre plan pour l'environnement sera de 5 000 $ par famille.
Toutes ces données sont fausses. Toute la stratégie des conservateurs semble être de présenter de l'information erronée aux Canadiens et de les convaincre de se méfier d'un plan responsable qui vise à créer des emplois, à réduire la pollution et à aider les familles ordinaires à joindre les deux bouts.
Il est très décevant de voir se manifester, sur la scène politique à l'échelle mondiale, des mouvements qui cherchent à rayonner en diffusant de fausses informations et qui jouent dans le registre du populisme.
De plus, il arrive parfois que les médias se fassent lancer des attaques lorsqu'ils dénoncent l'information erronée qui est propagée. Nous sommes passés à l'ère où la politique est fondée sur la désinformation, ce qui est éminemment décevant.
Selon moi, la motion contient des erreurs et est quelque peu ridicule, certes, mais ce que je trouve décevant, c'est que la stratégie utilisée pour obtenir l'appui des Canadiens consiste à leur faire croire que le coût de la vie augmentera ou que les mesures prévues seront inefficaces, entre autres. Il est crucial que les idées véhiculées dans le cadre de nos débats reposent sur des faits et non sur des demi-vérités qui ne servent qu'à duper les gens.
Je veux que les gens à la maison suivent la politique. Nous avons une plateforme et la possibilité d'améliorer sensiblement les choses, de rendre la vie plus abordable pour les Canadiens, de renforcer les protections environnementales et de faire croître l'économie. Les gens qui suivent le débat de près constateront que certains députés, sans doute dans tous les partis, prennent quelques libertés avec les faits. Il importe toutefois de nous montrer consciencieux et veiller à ce que le débat soit fondé sur données scientifiques, des faits et des preuves, et non sur une idéologie et des faussetés. J'invite les Canadiens qui sont à l'écoute à agir s'ils sont témoins de choses qu'ils déplorent. S'ils ne prennent pas les choses en main pour corriger une situation qu'ils ont à coeur, personne ne le fera à leur place.
Je suis reconnaissant de pouvoir prendre part au débat sur la motion à l'étude. Il m'importe grandement de rendre la vie plus abordable pour les gens que je représente, de protéger l'environnement et d'élargir les perspectives économiques, pour que les gens du comté de Pictou, d'Antigonish et de la côte Est de la Nouvelle-Écosse puissent gagner leur vie et rester dans leur patelin s'ils le désirent.