Monsieur le Président, c'est la première fois que mon collègue s'intéresse à ce que j'ai à dire à ce sujet.
La question porte sur les causes profondes. Le député a mentionné à quelques reprises qu’il trouvait que c’était une perte de temps de chercher et de cerner les causes profondes. Cela ne me surprend pas. Nos philosophies divergent complètement en ce qui concerne les affaires mondiales.
Il est important de connaître les causes profondes. Il ne faudrait surtout pas qu’il nous vienne à l’esprit de demander à un protagoniste de nous expliquer les causes profondes d'un conflit. L’autre approche est de tirer d’abord et de poser les questions plus tard. Cette approche veut également que l’on fasse la morale aux méchants — et il n'en manque pas — dans le confort de sa petite cachette. L’Iran est le principal exportateur mondial du terrorisme d’État. Les Russes font preuve d’agressivité et déstabilisent l’Europe de l’Est — les pays baltes, l’Ukraine, et cetera. Les djihadistes se trouvent dans de nombreux pays. Le président Assad est d’une brutalité jamais vue. En toute franchise, il n’est pas particulièrement utile de se tenir dans sa cachette et de faire la morale aux méchants.
Notre approche consiste à tenter de déterminer les causes. Afin de décider si nous allons participer à des opérations de maintien de la paix — et je répète qu'aucune décision n'a été prise à cet égard —, le ministre s'est rendu en Afrique à deux reprises. Il a visité sept pays. Il a rencontré des représentants d'organisations non gouvernementales, du gouvernement et de l'opposition. Dans l'un de ses voyages, il était accompagné de deux des Canadiens les mieux renseignés sur la résolution des conflits, à savoir la juge Arbour et le général Dallaire. Ces deux personnes se spécialisent toutes les deux dans les conflits, notamment leur réduction.
Je sais qu'il est naïf de penser que, si nous comprenons les causes profondes, nous pourrons contribuer à la résolution de certains de ces conflits. Il est possible que les changements climatiques fassent partie de ces causes profondes, par exemple dans une situation où ils forcent la migration de la population. Ces migrations provoquent des conflits. Cela peut être attribuable à l'interprétation faussée de certaines des grandes religions du monde ou à un conflit qui existe depuis toujours, par exemple une ancienne guerre tribale. Le Moyen-Orient est secoué par les conflits depuis 4 000 ans: des conflits ethniques, des conflits religieux, des conflits tribaux, des conflits au sujet des ressources.
Si nous comprenons certaines des causes profondes de ces conflits, nous n'aurons peut-être pas à recourir aux armes si souvent.
Je signale que le ministre des Affaires étrangères et la ministre du Développement international se sont rendus sur les lieux. Nous préconisons une approche pangouvernementale. Nous ne pouvons pas continuer de tirer sur les gens et nous attendre à ce que les conflits se résolvent. Si nous comprenons les racines des conflits, nous pourrions peut-être adopter une approche qui contribuerait aux opérations de maintien de la paix.
Mr. Speaker, this is the first time my hon. colleague has looked forward to hearing what I might have to say on these matters.
The question is about root causes. The hon. member mentioned a couple of times that to look for and search out root causes is essentially a waste of time. I am not surprised. We have a huge divergence of philosophy in our approach to global affairs.
Knowing what the root causes are is important. God forbid that we should ask a protagonist what the root causes of the conflict are. The other approach is to shoot first and ask questions later. Part of that approach is to climb into one's hidey–hole and lecture all the bad guys, and there is no end of bad guys. Iran is the world's foremost exporter of state terrorism. The Russians are being very aggressive, destabilizing the eastern side of Europe, all of the Baltic countries, Ukraine, et cetera. Jihadists are in multiple countries. President Assad has just gone to new levels of brutality. Frankly, sitting in some hidey-hole and lecturing all these bad guys about all the bad things they are doing is not particularly useful.
Our approach has been to try to figure out what the causes are. The minister, in his exploration of whether we will participate in peace operations, and I emphasize that no decision has been made, has been to Africa twice. He has visited seven countries. He has visited with NGOs, government officials, and opposition officials. He has taken two of Canada's most knowledgeable people on conflict resolution with him on one of his trips, namely Justice Arbour and General Dallaire. These people are specialists in conflict and conflict reduction.
I know that it is naive to think that if we have some understanding of the root causes, we might actually be able to contribute to the resolution of some of these conflicts. It may be that some of the root causes involve climate change, where climate change forces the migration of people. When people migrate, conflict occurs. It may be some perverted interpretation of some of the world's great religions. It may be a conflict that is as old as time itself. It may be an ancient tribal feud. The Middle East has been in conflict for 4,000 years. It is an ethnic conflict. It is a religious conflict. It is a tribal conflict. It is a conflict over resources.
Maybe if we understand some of these root causes, we will not have to shoot quite so often.
I would note that the Minister of Foreign Affairs has gone. The Minister of International Development has gone. The approach is a whole-of-government approach. We just cannot continue to shoot at people and expect the conflicts to be resolved. If we understand the root of conflicts, maybe we could achieve an approach that would contribute to peace operations.