propose:
Que la Chambre reconnaisse que : a) les changements climatiques constituent une crise réelle et urgente, causée par l'activité humaine, qui affecte l'environnement, la biodiversité, la santé des Canadiens et l'économie canadienne; b) les Canadiens ressentent aujourd'hui les effets des changements climatiques, qui comprennent les inondations, les feux de forêt, les vagues de chaleur et d'autres phénomènes météorologiques extrêmes qui devraient s'intensifier dans l'avenir; c) les changements climatiques ont des répercussions sur les communautés partout au Canada, les communautés côtières, nordiques et autochtones étant particulièrement vulnérables à leurs effets; d) les mesures visant à soutenir une croissance propre et à réduire de manière considérable les émissions de gaz à effet de serre dans tous les secteurs de l'économie sont nécessaires pour assurer un avenir plus sûr, plus sain, plus propre et plus prospère à nos enfants et petits-enfants; et, par conséquent, que la Chambre déclare que le Canada est en situation d'urgence climatique nationale, en réponse à laquelle le Canada doit s'engager à atteindre ses objectifs nationaux en matière d'émissions énoncés dans l'Accord de Paris et à procéder à des réductions plus importantes conformément à l'objectif de l'Accord de maintenir le réchauffement planétaire sous la barre des deux degrés Celsius et de poursuivre les efforts pour demeurer sous la barre du 1,5 degré Celsius.
— Monsieur le Président, c'est un honneur pour moi de pouvoir m'adresser à la Chambre des communes aujourd'hui au sujet de la motion du gouvernement qui demande à tous les parlementaires élus par les Canadiens d'un océan à l'autre de reconnaître et de déclarer que les changements climatiques constituent une urgence, que les données scientifiques corroborant l'existence des changements climatiques sont claires et que nous devons unir nos forces pour remplir nos obligations internationales.
Pourquoi devons-nous agir?
Écoutons ce que dit Greta, une jeune Suédoise de 16 ans: « Notre maison s'écroule, et il est temps que nos leaders agissent en conséquence. » Greta n'est pas la seule à prendre position. Des jeunes de partout au Canada nous demandent, à nous qui sommes en mesure d'agir à titre de leaders élus, de prendre des mesures énergiques pour lutter contre les changements climatiques.
Louis et Sara, du Québec, qui ont organisé la plus grande manifestation dans le monde entier, nous demandent d'agir contre les changements climatiques.
Tous les vendredis, Sophia, de Sudbury, sort manifester dans le cadre des vendredis pour l'avenir. Amelia, une de mes concitoyennes d'Ottawa-Centre, pose des affiches sur les changements climatiques dans notre circonscription.
J'aimerais aussi parler aux députés de Carter.
J'ai rencontré Carter, un jeune Inuit de Cambridge Bay, sur un navire dans l'Extrême-Arctique. Il s'est assis à mes côtés et il m'a dit qu'il trouvait inquiétant de voir ce qui se passe dans sa communauté. Il pensait que certains des phénomènes qu'il constatait étaient causés par les changements climatiques.
Nous avions la chance d'être sur un bateau où se trouvaient de fantastiques scientifiques d'Environnement et Changement climatique Canada. J'ai demandé à l'un d'entre eux de s'asseoir avec Carter, et Carter a commencé à parler de ce qui se passe dans sa communauté, à Cambridge Bay. Il a dit des choses qui me fendaient le cœur. Il a expliqué que, pendant la chasse, les pieds des chasseurs se coincent parfois dans le pergélisol partiellement dégelé, comme si c'était des sables mouvants. Il a dit que le caribou, dont sa communauté a besoin pour se nourrir, se fait rare. Il a ensuite ajouté le point le plus crève-coeur de tous: après avoir chassé sur la glace depuis un millénaire avec des motoneiges, les chasseurs tombent maintenant à travers la glace parce qu'ils n'arrivent plus à en évaluer l'épaisseur.
Tout le Canada doit se mobiliser. Nous devons nous joindre aux gouvernements du monde entier qui reconnaissent que nous sommes confrontés à une urgence climatique et qu'il faut agir en conséquence.
Aujourd'hui, j'ai eu l'occasion de présenter le rapport de nos scientifiques. Il parle du climat qui change au Canada. Ce rapport démontre que le Canada se réchauffe deux fois plus vite que le reste du monde, et trois fois plus rapidement dans le Nord.
Conséquence: nos océans s'acidifient. Conséquence: nous sommes témoins de plus de phénomènes météorologiques extrêmes et nous continuerons d'en observer davantage et d'en ressentir les effets.
Les océans de l'Arctique et de l'Atlantique Nord perdront leurs banquises estivales.
À mesure que le niveau de la mer augmentera, les inondations prendront encore plus d'ampleur dans les zones côtières.
Je n'ai pas seulement besoin d'informer les Canadiens sur les données scientifiques; parlons aussi de ce qui se passe.
Ici même, dans la région de la capitale nationale, nous constatons les effets des changements climatiques. Il y a trois ans, la région a été frappée par une inondation qui n'était censée survenir qu'une fois tous les 100 ans et qui a dévasté des collectivités. Des gens sortaient de chez eux et remplissaient des sacs de sable. Ils craignaient de perdre leur maison et leur gagne-pain. Ils ont reconstruit. Que s'est-il ensuite passé?
L'été dernier, le même secteur a été balayé par des tornades sans précédent. Que s'est-il passé cette année? Aujourd'hui, les habitants sont aux prises avec une autre inondation. Une telle inondation ne devait se produire qu'une fois tous les 100 ans. La région est maintenant victime de phénomènes météorologiques extrêmes tous les deux ou trois ans.
On peut parler de ce qui s'est passé au Québec, l'été dernier. Nous avons connu des températures extrêmes, à un point tel que des gens en sont morts. Ils sont morts parce qu'il faisait trop chaud.
Pensons à ce qui s'est passé dans l'Ouest. Les feux de forêt brûlent plus longtemps et plus fort que jamais, ce qui a des répercussions réelles dans la vie des gens. J'ai parlé avec une mère qui craignait de laisser ses enfants sortir dehors parce que l'indice de la qualité de l'air était de 10 ou plus, ce qui signifie qu'il existait un danger.
Sur le plan scientifique, nous savons ce qui cause les changements climatiques. Nous en connaissons les répercussions. Il est important que les Canadiens se serrent les coudes, d'un océan à l'autre, et qu'ils prennent des mesures. Quelles sont les meilleures solutions? Nous ne sommes pas toujours d'accord sur ce point à la Chambre, mais nous pouvons certainement convenir qu'il y a un problème, que les changements climatiques représentent une urgence sans précédent et que nous devons tous en faire davantage pour réserver un avenir plus propre et plus prospère à nos enfants et à nos petits-enfants.
La planète a besoin de l'implication de tous, afin de combattre les changements climatiques, afin de construire un avenir plus propre.
À part une autre personne, je suis celle qui a détenu le plus longtemps le portefeuille de l'Environnement. C'est un immense honneur pour moi. Je repense souvent à mes débuts dans ce poste. Deux jours après mon assermentation, nous nous envolions pour Paris afin de participer aux négociations sur le climat. Je n'étais pas seule. Le premier ministre y était, ainsi que des députés de l'opposition — de tous les partis, à vrai dire —, plus des premiers ministres provinciaux, des chefs autochtones, des gens d'affaires et des jeunes. Nous nous sommes battus pour l'obtention d'un accord ambitieux.
Après 10 ans d'inaction et d'atermoiements sur la question climatique, mes collègues se sont dits ravis de voir que le Canada était de retour à la table de négociations et qu'il comptait s'attaquer sérieusement aux enjeux climatiques.
C'est ce que nous avons fait. Nous avons poussé fort et nous avons obtenu un texte ambitieux reconnaissant à la fois les droits des Autochtones et l'importance des marchés. Nous sommes ensuite revenus au Canada.
Qu’avons-nous fait après cela? Nous avions nos propres devoirs à faire, parce qu’il ne s’agit pas seulement de signer un accord avec le monde entier. Nous devions apporter notre contribution. Pendant un an, nous avons négocié avec les provinces, les territoires et les peuples autochtones. Nous avons entendu les Canadiens, les entreprises, les environnementalistes et les jeunes.
Nous avons écouté ce que les Canadiens avaient à dire. Les négociations ont duré plus d'un an et elles ont abouti sur un plan climatique conçu pour les Canadiens, par les Canadiens. J'étais très fière de notre équipe, parce que nous avions prouvé que nous prenions la question des changements climatiques au sérieux et qu'après 10 ans d'inaction, il était possible de présenter un plan rigoureux et consensuel qui permettrait tout à la fois de s'attaquer concrètement aux changements climatiques et de favoriser le verdissement de l'économie. Après tout, dans les faits, nous n'avons pas besoin de faire un choix. Au XXIe siècle, l'environnement et l'économie vont de pair. Il faut toutefois y mettre du sien. Pour le Canada, cela signifie trouver des solutions adaptées à sa réalité.
Parlons maintenant du Plan climatique canadien.
C'est vrai, polluer n'est plus gratuit. J'étais extrêmement fière le jour où le premier ministre a annoncé qu'il en coûterait désormais quelque chose pour polluer. C'est logique, quand on y pense: s'il n'en coûte rien de polluer, il y aura toujours plus de pollution. Nous redonnons l'argent recueilli aux citoyens parce que nous savons que la vie coûte cher. Nous pouvons faire les deux: tarifer la pollution afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre et redonner de l'argent aux gens afin qu'ils puissent faire leurs propres choix et faire partie de la solution climatique.
Nous avons investi des montants historiques dans le transport en commun. Nous étions le seul parti à dire qu’il fallait faire ces investissements.
Des projets de transport en commun sont en cours de réalisation partout au pays. Ici même, à Ottawa, le projet de train léger permettra de réduire les émissions de gaz à effet de serre plus que jamais dans l'histoire de la ville.
Nous avons également consacré des ressources à nos entrepreneurs et à nos inventeurs. Je constate que des gens trouvent des solutions vertes un peu partout au pays. C'est incroyable de voir des entreprises multiplier ce genre de solutions, dont le Canada et le monde entier ont désespérément besoin, ce qui fait qu'il est possible les exporter et de créer de bons emplois au pays.
Nous éliminons progressivement le charbon, tout en assurant aux travailleurs et aux collectivités une transition équitable, car tout le monde doit pouvoir y participer. Nous consacrons des sommes sans précédent aux énergies renouvelables. Notre plan sur les changements climatiques, élaboré avec les Canadiens, prévoit plus de 50 mesures. Nous mettons ce plan en oeuvre et nous constatons qu'il donne des résultats tangibles.
Toutefois, nous sommes déterminés à en faire davantage, et c'est pourquoi nous avons mis sur pied un groupe de travail sur la finance durable, qui rassemble des esprits parmi les plus brillants. L'objectif de ce groupe est de trouver comment dégager les billions de dollars dont nous avons besoin pour évoluer vers un avenir plus propre.
C’est pourquoi nous avons deux experts, Tamara Vrooman, de Vancity, et Steven Guilbeault, du Québec, qui nous donnent des conseils sur la façon d'en faire plus dans le secteur des transports, sur la façon de bâtir nos édifices pour réduire nos émissions de gaz à effet de serre.
Nous sommes déterminés à en faire davantage. Nous doublons la superficie des aires naturelles protégées au Canada. C'est une bonne chose, car les Canadiens aiment la nature. Nous sommes également face à une crise de la biodiversité aggravée par les changements climatiques. Selon un rapport qui vient d'être publié, jusqu'à un million d'espèces pourraient disparaître de la planète, et les changements climatiques sont une des principales causes à ce chapitre. Nous devons faire plus pour prendre soin de ce que nous aimons: la terre, l'eau, l'air et les animaux.
Nous nous attaquons à la pollution par le plastique. La fabrication de produits de plastique entraîne des émissions, tout comme l'élimination de ces produits. Il y a trop de plastique. Nous savons que si nous n'agissons pas, il y aura bientôt plus de plastique que de poissons dans les océans. C'est un énorme problème, un problème que nous pouvons régler. On gaspille de l'argent en jetant des produits en plastique qui ont une valeur; on parle de milliards de dollars. Nous allons trouver des moyens de progresser en interdisant les produits de plastique à usage unique qui n'ont pas leur raison d'être, en innovant et en trouvant des solutions de rechange. Nous allons collaborer avec les autres pays du monde, car la pollution n'a pas de frontière.
Malheureusement, les politiciens conservateurs de l'opposition, des gens qui viennent de partout au pays, ne semblent pas comprendre qu'il y a urgence climatique, qu'il faut faire plus et non moins, que les données scientifiques sont on ne peut plus claires et qu'il existe des solutions qui fonctionnent.
Nous avons eu un premier ministre progressiste-conservateur du nom de Brian Mulroney, qui s'est attaqué au plus grand défi de l'heure lorsque j'étais jeune, à savoir les pluies acides. À l'époque, je pensais que nous allions empoisonner nos lacs et nos rivières, et Brian Mulroney est intervenu pour forcer les États-Unis à prendre des mesures de concert avec le Canada. Il a écouté les scientifiques. Il a parlé au monde des affaires afin de trouver des solutions. Quoi d'autre a-t-il fait? Il a mis un prix sur la pollution et nous avons pu ainsi lutter contre les pluies acides.
Nous pouvons le faire. Nous sommes un grand pays. Nous pouvons trouver des solutions. Toutefois, la seule façon d'y arriver est d'agir collectivement. La polarisation mettra fin à toute mesure de lutte contre les changements climatiques. On le constate au sud de la frontière et dans des pays comme la France.
C'est là qu'il y a le mouvement des gilets jaunes. Bien sûr, les gens veulent que la vie soit abordable. C'est plus difficile maintenant de prendre des mesures pour contrer les changements climatiques. J'ai vu cela quand j'étais en France, la semaine dernière, à l'occasion d'une réunion du G7.
Nous devons rassembler les Canadiens. Après trois ans et demi à ce poste, je réalise que oui, nous avons besoin de lois; oui, nous avons besoin de règlements et oui, nous avons besoin d'investissements; mais, surtout, nous avons besoin de rassembler les Canadiens.
Les Canadiens de tous horizons se soucient de l'environnement. Ce peut être un agriculteur d'une petite ville de la Saskatchewan, un Inuk qui vit à Cambridge Bay, un citoyen de l'île-du-Prince-Édouard ou encore un habitant du centre-ville de Toronto, d'Ottawa-Centre ou de la Colombie-Britannique. Les Canadiens veulent avoir de l'air et de l'eau purs. Ils veulent lutter contre les changements climatiques, mais ils veulent également que le coût de la vie soit abordable. Ils veulent de bons emplois. Nous pouvons faire les deux. Nous pouvons veiller à ce que l'environnement et l'économie aillent de pair.
Nous connaissons les solutions, mais nous devons arrêter de nous chamailler. On doit cesser de dire des faussetés, comme le font les politiciens conservateurs et les premiers ministres conservateurs de notre pays. Ils disent qu'on ne peut pas s'attaquer aux changements climatiques parce que cela coûte trop cher. Ils pensent que mettre un prix sur la pollution est seulement une façon de mettre plus d'argent dans les poches du gouvernement, mais ce n'est pas vrai.
C'est faux. Nous avons un plan. Nous avons mis un prix sur la pollution et nous redonnons cet argent. Une famille ontarienne de quatre personnes recevra 307 $.
Nous prenons des mesures pour mettre un prix sur la pollution, mais nous redonnons l'argent aux familles. Par exemple, une famille ontarienne de quatre personnes recevra 307 $. C'est plus de 80 % de ce que les familles paieront.
Pourquoi donc les premiers ministres conservateurs refusent-ils de dire la vérité? La vérité, c'est qu'il est possible de lutter contre les changements climatiques et de le faire d'une façon abordable. Pourquoi voudrait-on lancer une campagne d'autocollants pour induire les Canadiens en erreur? Pourquoi voudrait-on organiser une campagne publicitaire financée par les contribuables pour induire les Canadiens en erreur?
Nous présentons aujourd'hui une motion qui n'est pas partisane. Tout le monde devrait pouvoir l'appuyer.
Que propose la motion? Elle demande que nous reconnaissions que les changements climatiques constituent une situation urgente, que les données scientifiques sur ces changements sont claires et que nous devons respecter nos obligations internationales.
Je sais que nous pouvons y arriver. Je sais que la population du Canada a uni ses forces pour relever de nombreux défis. Il suffit de penser aux efforts déployés pendant les deux grandes guerres. Les Canadiens se sont retroussé les manches. Le pays s'est tenu debout. Nous avons bâti ce grand pays et nous avons la chance de posséder d'abondantes ressources naturelles. Notre pays est magnifique. Il fait partie des régions du monde qui comptent les plus grandes superficies de nature sauvage.
Surtout, il y a les Canadiens. Nous avons été élus par des Canadiens partout au pays, qui attendent de nous que nous agissions, que nous prenions des décisions basées sur des données scientifiques, que nous prenions des mesures pour lutter contre les changements climatiques, que nous nous unissions pour relever le plus grand défi de l'heure et que nous ayons des réponses à donner à nos enfants. Nos enfants défilent dans les rues et ils nous demandent d'assumer nos responsabilités.
Le problème, nous le connaissons, il y a trop de pollution. Nous savons quelles sont les solutions et nous devons unir nos efforts. Il est extrêmement important que nous reconnaissions la validité des données scientifiques, que nous admettions que nous devons nous serrer les coudes pour remplir nos obligations internationales — comme nous avions dit que nous le ferions à Paris —, que nous nous attaquions sérieusement aux changements climatiques, que nous ne contestions pas la nécessité d'agir, mais plutôt que nous unissions nos efforts, que nous en fassions plus et que nous nous mettions mutuellement au défi de trouver d'autres idées à mettre en oeuvre, sans jamais oublier que les gens sont au coeur de ce que nous faisons. Nous devons veiller à rapprocher les gens.
En qualité de ministre de l'Environnement et du Changement climatique, je travaille pour l'ensemble des Canadiens, pas uniquement pour les environnementalistes, mais également pour les travailleurs du secteur de l'énergie ainsi que pour les habitants du Nord et des grandes villes. Je reconnais ma responsabilité et, chaque jour, je m'emploie sérieusement à trouver des solutions pour les Canadiens.
Quand je regarde ce qui se passe, je vois des localités partout au Canada qui prennent des mesures sérieuses pour lutter contre le changement climatique parce que c'est une réalité incontournable. En cas d'inondations, il faut intervenir. Si Constance Bay est encore une fois frappée par une inondation, les élus municipaux devront participer aux efforts communs; ils aideront à remplir des sacs de sable. Ils ne peuvent pas faire abstraction des données scientifiques sur le changement climatique.
Je constate également que les entreprises canadiennes font leur part. De nombreuses sociétés déploient des efforts incroyables pour lutter contre le changement climatique. Elles proposent des solutions formidables et étonnantes. Je songe notamment à CarbonCure à Dartmouth, en Nouvelle-Écosse, et à Carbon Engineering à Burnaby, qui trouvent des solutions extraordinaires. Ces entreprises montrent ce que nous pouvons accomplir, que nous avons de l'ingéniosité, que nous connaissons les problèmes et que nous pouvons y trouver des solutions.
Voilà pourquoi je demande à tous les députés dans cette enceinte d'unir leur voix, de mettre de côté la partisanerie et de voter pour cette motion très simple. Elle n'est ni compliquée ni partisane; elle demande simplement à l'ensemble des représentants élus à la Chambre de faire front commun et de reconnaître que les données scientifiques démontrent clairement la réalité du changement climatique. La motion souligne que le Canada est confronté à une urgence climatique et qu'il doit respecter ses obligations internationales.
Les Canadiens en seront fiers.
Les Canadiens seront fiers que nous puissions mettre de côté nos divergences politiques et dire que les changements climatiques sont un problème certes, mais un problème auquel nous sommes en mesure de nous attaquer. Nous avons été élus par les Canadiens pour agir et régler des problèmes ardus, pour les représenter, pour faire preuve de leadership et pour être leur voix ici même, à la Chambre des communes. Je demande à tous de reconnaître que nous devons agir. Nous faisons face à une urgence climatique.
Greta, à l'instar des enfants canadiens et des enfants du monde entier, nous demande si nous allons prendre nos responsabilités au sérieux. Allons-nous admettre que nous faisons face à une urgence climatique? Allons-nous réagir et prendre les mesures qui s'imposent?
C'est leur avenir. Nous ne faisons qu'emprunter cette planète; nous la transmettons ensuite à nos enfants et petits-enfants. C'est à nous qu'il revient de leur transmettre une planète durable. C'est à nous qu'il revient de leur garantir de bons emplois et un certain niveau de vie. Nous leur devons de nous serrer les coudes.
Nous devons agir pour nos enfants et nos petits-enfants. Ils nous le demandent. Ils descendent dans la rue chaque vendredi pour demander à leurs élus, c'est-à-dire nous, de faire preuve de leadership. Allons-nous nous tenir debout afin de dire qu'il y a une urgence climatique et que nous devons nous rassembler pour remplir nos obligations internationales? C'est simple.
Ce qu'ils nous demandent est simple et vraiment raisonnable. C'est raisonnable qu'ils nous demandent d'agir. C'est raisonnable qu'ils nous demandent de mettre nos allégeances politiques de côté afin de nous unir et d'adopter une attitude positive typiquement canadienne pour relever le plus grand défi de l'heure. Nous pouvons y arriver. Nous pouvons mettre en oeuvre les solutions dont le monde a besoin tout en créant des emplois.
Je suis très fière que le gouvernement ait élaboré un plan de lutte contre les changements climatiques auquel ont participé les Canadiens tout en veillant à la création d'un million de nouveaux emplois. C'est possible de faire les deux — nous devons tous en prendre conscience. Lutter contre les changements climatiques ne nous oblige pas à choisir entre l'environnement ou l'économie. Nous pouvons faire les deux. Nous pouvons stimuler l'économie tout en prenant des mesures rigoureuses contre les changements climatiques. C'est ce que les Canadiens attendent de nous et c'est ce que nous faisons.
Cependant, si nous ne concertons pas nos efforts, nous risquons de nuire aux nombreux progrès que nous avons réalisés. La demande est simple: nous devons reconnaître les données scientifiques sur les changements climatiques, admettre haut et fort que nous faisons face à une urgence climatique, affirmer que nous allons remplir nos obligations internationales, et travailler ensemble pour ce faire.
J'espère que tous les parlementaires voteront en faveur de la motion et qu'ils reconnaîtront la science des changements climatiques, l'urgence climatique et la nécessité de remplir nos obligations internationales.
Je sais que nous pouvons y arriver. Je constate que les Canadiens de l'ensemble du pays sont résolus à agir. Maintenant, nous devons faire preuve de leadership. Nous devons prendre au sérieux la lutte contre les changements climatiques. Nous devons unir nos forces, et nous devons le faire maintenant.