Madame la Présidente, je partagerai mon temps de parole avec le député de Vaughan—Woodbridge.
Je suis heureux d'avoir l'occasion aujourd'hui de prendre la parole pour appuyer le projet de loi C-79, Loi portant mise en oeuvre de l'Accord de partenariat transpacifique global et progressiste entre le Canada, l'Australie, le Brunéi, le Chili, le Japon, la Malaisie, le Mexique, la Nouvelle-Zélande, le Pérou, Singapour et le Vietnam. Le PTPGP, comme on appelle maintenant cet accord commercial historique, profitera aux Canadiens dans l'ensemble du pays et dans tous les secteurs de l'économie.
Grâce au PTPGP, le gouvernement montre qu'il a à coeur de stimuler l'économie et de renforcer la classe moyenne en veillant à l'expansion et à la diversification des relations commerciales et d'investissement au Canada. Le Canada prend appui sur ses relations commerciales. Pour une économie d'envergure moyenne, le commerce est essentiel à la prospérité et à la croissance économique à long terme.
Même si le Canada exporte deux fois plus de biens et services en Asie depuis le début du siècle, il a perdu une part du marché à ses concurrents, qui se sont employés à établir des liens avec les économies dont la croissance est la plus rapide dans cette région. Le PTPGP aidera à remédier à cette situation et permettra de diversifier les échanges et les investissements vers l'Asie et d'accroître nos exportations dans la région.
Les 11 pays membres du PTPGP représentent un total de 495 millions de consommateurs et 13,5 % du PIB mondial. En 2017, les exportations du Canada vers ses partenaires du PTPGP ont totalisé près de 27 milliards de dollars. Grâce à l'accord de partenariat, les entreprises canadiennes bénéficieront de débouchés exceptionnels, qui leur permettront de prendre de l'expansion en Asie.
Depuis longtemps, le commerce est un puissant moteur de l'économie canadienne. Les emplois et la prospérité au Canada sont largement tributaires des échanges commerciaux avec les autres pays. En effet, au Canada, un emploi sur cinq est lié aux exportations, et les exportations canadiennes comptent pour près du tiers du PIB du pays.
En ouvrant ses frontières au commerce et à l'investissement et en diversifiant ses partenaires commerciaux, le Canada peut accroître sa richesse et devenir moins vulnérable à l'évolution des conditions au sein d'un même marché. Les PME canadiennes souhaitent tout particulièrement que le gouvernement ouvre de nouveaux marchés d'exportation, et le PTPGP l'aidera à atteindre cet objectif.
La mise en application et la ratification de cet accord commercial permettront au Canada de resserrer ses liens économiques avec les 10 autres membres du PTPGP, dont sept nouveaux partenaires signataires d'un accord de libre-échange avec le Canada, soit l'Australie, Brunéi, le Japon, la Malaisie, la Nouvelle-Zélande, Singapour et le Vietnam.
Une fois en vigueur, le PTPGP donnera au Canada un accès préférentiel à 51 pays, dans le cadre de 14 accords commerciaux, ce qui représente près de 1,5 milliard de consommateurs et plus de 60 % de l'économie mondiale.
On s'attend à ce que, à long terme, le PTPGP fasse croître le PIB du Canada de 4,2 milliards de dollars et à ce que l'augmentation des exportations de biens et services ainsi que des investissements stimule la croissance. Tous ces facteurs favoriseront la création d'emplois et la prospérité pour les Canadiens.
En ce qui concerne le commerce de biens, le PTPGP permettra aux entreprises canadiennes d'augmenter leurs ventes et leurs profits grâce à la quasi-élimination de tous les droits de douane, dont la grande partie sera éliminée dès l'entrée en vigueur de l'Accord, et grâce à l'établissement de mécanismes pour composer avec les obstacles non tarifaires pour créer des conditions commerciales plus prévisibles et plus transparentes.
Le PTPGP mettra les entreprises canadiennes sur un pied d'égalité par rapport aux concurrents qui jouissent actuellement d'un accès préférentiel aux marchés clés comme le Japon, la Malaisie et le Vietnam, tout en leur procurant un avantage concurrentiel par rapport à d'autres pays qui n'ont actuellement pas le même niveau d'accès. Cela permettra aux entreprises canadiennes de nouer des relations avec des clients et d'établir des réseaux et d'autres partenariats, offrant au Canada l'occasion de s'intégrer davantage dans les chaînes d'approvisionnement mondiales.
L'ouverture de nouveaux marchés pour nos produits signifie que le Canada serait mieux placé pour exporter plus de produits agricoles et agroalimentaires, et plus de poisson et de fruits de mer, en passant par la machinerie industrielle.
À Terre-Neuve-et-Labrador, cela signifiera de nouveaux marchés ou des droits de douane réduits, non seulement pour notre poisson, nos fruits de mer, nos métaux, nos minéraux et nos produits forestiers, mais aussi pour les produits spécialisés novateurs de notre industrie extracôtière.
L'ouverture de nouveaux marchés pour notre industrie du poisson et des fruits de mer signifiera plus de débouchés pour la crevette, le saumon, le flétan, le homard, les palourdes, les moules et le crabe des neiges, ce qui appuiera les quelque 76 000 emplois canadiens situés surtout dans des collectivités rurales et côtières comme la mienne, pour aider à accroître le commerce régional d'une valeur de plus de 85 millions de dollars dont nous profitons depuis deux ans.
Dans le cas des métaux et des minéraux, la part du marché asiatique occupée par les produits pétroliers et le minerai de fer en provenance de ma province serait accrue.
L'ouverture de nouveaux marchés pour le secteur manufacturier permettra aux entreprises de technologie aérospatiale et marine de Terre-Neuve, comme Kraken Robotics, PAL Aerospace, Virtual Marine et SubC Imaging, pour donner seulement quelques exemples, de mieux rivaliser avec la concurrence de la région transpacifique et de jouir de nouveaux débouchés.
J'ai mentionné seulement quelques-uns des nombreux secteurs de la dynamique économie canadienne, mais l'Accord de partenariat transpacifique global et progressiste serait avantageux pour les exportateurs de nombreux autres. En ayant un accès privilégié à ces marchés, la quasi-totalité des produits canadiens pourraient être exportés sans être frappés de droits de douane. Une fois l'Accord entièrement mis en oeuvre, 99 % de toutes les lignes tarifaires des États membres du PTPGP seraient exemptes de droits de douane, et 98 % des exportations canadiennes qui sont actuellement destinées à ces marchés seraient visées.
Les avantages du PTPGP ne s'arrêtent pas là, au contraire. En plus de s'attaquer aux politiques commerciales classiques, comme les droits de douane et les obstacles techniques au commerce, il s'intéresse aussi aux services, aux investissements, à la propriété intellectuelle, aux marchés publics et aux entreprises d'État. Les entreprises de ma circonscription et du reste du pays auraient beaucoup plus aisément accès aux marchés des pays de l'Asie-Pacifique qui sont membres de l'Accord qu'à ceux des pays qui n'en font pas partie.
Grâce à ces éléments de l'Accord, l'accès des entreprises, des fournisseurs de services et des investisseurs canadiens aux marchés du PTPGP se fera de manière transparente, prévisible et connue.
Ainsi, les dispositions relatives au traitement national et au traitement de la nation la plus favorisée, alliées à un mécanisme de cliquet, donneraient aux fournisseurs de services et aux investisseurs canadiens un accès aux marchés du PTPGP, des marchés qui s'amélioreraient au fil du temps au fur et à mesure qu'ils se libéralisent davantage, notamment lorsque ces partenaires concluent des accords de libre-échange avec d'autres pays du monde. Cela veut dire que le PTPGP, en plus d'ouvrir de nouveaux marchés pour le Canada aujourd'hui, lui offrirait un meilleur accès ultérieurement avec le temps.
À cela s'ajoutent les engagements qui ont été pris dans cet accord en matière de marchés publics, des engagements qui établissent des règles équitables, ouvertes et transparentes sur les marchés au chapitre de l'approvisionnement concurrentiel. Les entreprises canadiennes seraient traitées de la même façon que les fournisseurs nationaux lorsqu'elles soumissionnent sur des marchés publics dans les marchés du PTPGP. Ainsi, les fournisseurs canadiens bénéficieraient de nouveaux débouchés dans des marchés comme ceux de l'Australie, du Brunéi, de la Malaisie et du Vietnam et verraient s'accroître leur accès aux marchés publics de pays avec lesquels nous avons déjà des accords de libre-échange, comme le Chili et le Pérou.
Il est plus évident que jamais que le PTPGP est important pour les entreprises et les travailleurs canadiens. Nous respectons l'engagement que nous avions pris de créer des débouchés pour les petites et moyennes entreprises et de générer une croissance économique qui bénéficiera à tous les Canadiens. Cet accord élimine des obstacles et relie les deux côtés du Pacifique pour les exportateurs canadiens de produits et de services.
Le PTPGP va fournir au Canada l'occasion de clairement montrer à la communauté internationale son appui résolu à l'égard d'un système commercial international à la fois libre et fondé sur des règles. Face à la montée du protectionnisme partout dans le monde, la ratification du PTPGP va nous permettre non seulement de bénéficier rapidement de retombées économiques, mais également de consolider notre position à long terme au sein de l'architecture économique de l'Asie.
Lorsque les entreprises canadiennes ont l'occasion de concurrencer les autres à armes égales, elles gagnent. Cet accord va permettre à nos entreprises d'élargir leur champ d'action et d'atteindre jusqu'à 60 % des marchés mondiaux. L'occasion de faire des affaires en or s'ouvre ainsi pour les innovateurs, les professionnels qui oeuvrent au sein des industries commerciales, le secteur des services en appui à ces industries, les gens d'affaires qui songent à investir au Canada, et les entreprises canadiennes à la recherche de capitaux pour prendre de l'expansion.
Pour ces motifs, notre gouvernement est déterminé à ratifier le PTPGP puis à le mettre en oeuvre, et c'est pourquoi j'encourage tous les députés d'appuyer le projet de loi dont nous sommes saisis aujourd'hui.