Je vous remercie, monsieur le Président.
Vous le savez, depuis que je participe au BRI, j'ai toujours cherché les compromis et essayé de jouer à la médiatrice quand il y avait des oppositions entre deux suggestions ou deux positions. Je suis donc profondément attristée par la demande de M. Holland de forcer un vote. Je sais qu'il est investi d'une mission importante. Je le comprends. Il sait que je suis empathique et compréhensive quant au fait qu'il est investi de cette mission et que l'incident qui s'est passé le 14 avril mérite des discussions au BRI. Je ne le nie pas.
Je suis profondément troublée par le fait qu'il tente d'utiliser le BRI à des fins politiques pour rendre ces discussions publiques, alors que tous les partis de l'opposition ont déjà exprimé très clairement au BRI le désir d'examiner à fond cette question à huis clos. Comment le Président fera-t-il pour décider que cette discussion est d'ordre juridique, mais qu'une autre ne l'est pas?
Il faut prendre le temps nécessaire pour discuter de cet incident dans une partie de la réunion qui est à huis clos et qui est prévue à l'ordre du jour. Il n'est pas question de cacher quoi que ce soit. L'incident est connu. Des excuses ont été présentées à la Chambre. Le Président a rendu sa décision. Maintenant, nous voulons étudier l'incident plus en profondeur. Ce sujet est prévu à l'ordre du jour; cela montre bien que le BRI veut en discuter.
Il ne convient pas de faire un appel au vote et de rompre avec les us et coutumes importants du seul organe du Parlement qui se doit d'être non partisan, d'être calme et de gérer des situations difficiles. L'incident est très important, je le répète et ne le nie pas.
Je vous appelle au calme. Moi, j'ai le désir d'en discuter de façon exhaustive dans la partie à huis clos. Je ne veux pas que M. Holland pense que je tente de cacher quoi que ce soit. Cependant, nous ne pouvons pas nous permettre, aujourd'hui, même avec l'incident du 14 avril, de créer des précédents qui nuiraient au bon fonctionnement du BRI et de sa performance. Même si, à la Chambre des communes, les oppositions sont fortes, que le gouvernement est fort et que nous avons de bons débats, le BRI est notre rempart non partisan pour traiter des choses les plus difficiles.
Je vous appelle au calme. Je vous en prie, que l'on interrompe cette discussion, que l'on ne passe pas au vote et que, selon l'ordre du jour, on passe à huis clos pour discuter de ce point, comme c'était prévu. Il n'y a pas de refus d'en discuter. Il n'y a pas de refus de prendre des décisions. Le refus, et il semble assez clair, c'est de disposer ainsi de ce point, parce qu'il comporte des questions de toutes sortes, dont certaines d'ordre juridique.
J'aimerais énormément que M. Holland revienne sur sa décision et qu'il ne provoque pas de vote. Ce serait vraiment désolant qu'il y ait une utilisation politique du BRI. Je suis certaine que ce n'est pas son intention première, alors je lui demande de revoir sa demande.