Je vous remercie beaucoup, monsieur le président.
Je vais poser la même question aux trois témoins, selon leur ordre de comparution, mais je veux d'abord leur dire que chacun de leur témoignage était de la musique à mes oreilles.
Madame Brouillette, je sais que vous avez parlé à mon adjoint. Je n'ai pas eu l'occasion de vous rencontrer virtuellement, mais je suis content de pouvoir le faire aujourd'hui.
Monsieur Poirier, je vous remercie de votre militantisme. Ce qui m'a vraiment plu dans votre allocution, c'est que vous avez parlé d'une égalité réelle pour les communautés en situation minoritaire, mais vous avez dit qu'une approche asymétrique peut être nécessaire.
Je vais être à la Chambre tout à l'heure, et nous réalisons ce que vivent vos communautés. Je suis Québécois et je réalise que nous vivons, vous et moi, la même chose et que la réalité nous rattrape.
Madame Brouillette, vous dites que le fédéral doit s'engager de façon concrète. Nous ne sommes pas ici pour faire le procès des provinces. Elles ne sont pas parfaites et elles ont des contraintes.
Au fédéral, nous devons voir comment nous pouvons élaborer, dans le cadre de la Loi sur les langues officielles et de nos responsabilités constitutionnelles, des mécanismes permettant de financer davantage cet élément fondamental qu'est notre dualité linguistique. Cela était justement le sujet dont a parlé M. Bussières, qui attend un meilleur soutien structurel de la part du gouvernement fédéral.
Ma question s'adresse donc à chacun d'entre vous. Je commence par M. Poirier.
Monsieur Poirier, avez-vous déterminé des mécanismes, des cibles, des coûts? Entrevoyez-vous une formule de financement au prorata des étudiants? Comment le fédéral peut-il, selon vous, remplir de façon asymétrique son obligation constitutionnelle de soutenir les établissements d'enseignement?
Avant que vous répondiez à ma question, je veux vous dire que notre comité a commencé l'étude sur l'Université Laurentienne, qui vivait une crise. Or, cette crise n'est que la pointe de l'iceberg. Quand nous écoutons les gens de Moncton, nous entendons le même discours préoccupant. Le Campus Saint‑Jean vit la même réalité.
Nous sentons donc vraiment que cette étude va être utile.
Ainsi, comment le fédéral peut-il structurer son aide? Quels mécanismes pouvons-nous mettre en place pour obtenir une formule de financement stable et équitable, qui répond aux besoins des collectivités en situation minoritaire?