J'aimerais seulement faire une mise en garde, et dire que nous devons nous montrer très prudents. Lorsque l'on commence à utiliser des mots comme « compromis » ou « influencé » et à faire des insinuations au sujet des relations que pourrait avoir un ministre, on s'approche d'une ligne à ne pas franchir, et je pense que l'on devrait prendre un peu de recul. Il faut faire attention et ne pas prendre des allégations qui ne reposent pas sur des faits pour des vérités.
Cela dit, je trouve aussi qu'il y a eu beaucoup de spéculation dans les médias. Il s'est dit beaucoup de choses ici qui n'ont pas été confirmées si on regarde le témoignage en tant que tel. Rien ne prouve qu'il y a eu des allégations en 2018. Rien ne prouve que des préoccupations ont été soulevées, c'est la même chose que ce qui a été soulevé il y a deux semaines. Tout ce que nous savons, c'est que toutes les questions soulevées ont été prises en compte par les autorités compétentes. Nous avons entendu le BCP déclarer que l'information disponible ne permettait pas de prendre des mesures de sanction.
Je pense qu'il faut se montrer très prudents. Il y a quelque chose de très préoccupant dans cette affaire. En effet, si des femmes ont subi ces mauvaises expériences et s'en sont ouvertes, pourquoi donc ces femmes n'ont-elles pas porté plainte officiellement?
J'aimerais entendre Mme Deschamps et Mme Preston nous expliquer ce que nous pouvons faire dans les circonstances où une personne décide de dénoncer une situation, mais refuse de passer par un processus officiel, parce qu'elle ne souhaite pas que cela soit répété et qu'elle veut que l'on respecte le caractère confidentiel de sa dénonciation? Quelle serait la bonne approche dans des circonstances de ce genre, et comment pourrait-on améliorer les choses?
Madame Deschamps, pourriez-vous nous parler tout d'abord de certaines choses qui ont été dites aujourd'hui lors des témoignages au sujet de la responsabilité du ministre et nous dire si vous êtes d'accord avec cette affirmation?