Merci, monsieur le président.
Je remercie les témoins.
Le Comité permanent des ressources humaines, du développement des compétences, du développement social et de la condition des personnes handicapées mène présentement cette étude sur la réalité vécue par les aînés pendant les pires moments de la pandémie. Or, certains problèmes existaient déjà auparavant, bien avant le début de nos travaux. Nous pouvons discuter des conditions de vie de nos aînés de façon globale, tant sur le plan financier que sur le plan social ou sanitaire.
Madame Oko, malheureusement, plusieurs aînés dans les résidences vivent une situation comme celle de votre mère et vous. Au Québec, ce fut aussi le cas dans certains établissements. Je ne mettrais pas dans le même panier tous les établissements publics de soins pour aînés, parce qu'il y a eu aussi de beaux exemples et de belles pratiques pendant la pandémie. Cependant, la situation est arrivée de façon sournoise, et chacune des provinces a pris des mesures pour y remédier, tant bien que mal. Parfois, ce fut douloureux pour les personnes aînées, leurs proches et leur famille.
On a dû prendre des mesures pour protéger les personnes aînées, notamment en empêchant leurs proches de les visiter, et vous avez tout à fait raison de dire que l'isolement a eu des effets divers. Je vous remercie de vos témoignages, même s'ils étaient difficiles. Je crois qu'ils reflètent les témoignages criants de gens d'un bout à l'autre du Canada, selon les réseaux.
Par contre, je dois vous dire en tout respect que je suis sceptique quant à une solution que vous semblez mettre en avant, soit des normes nationales qui viendraient d'Ottawa pour réglementer ce qui se fait dans chaque province. Je pourrais vous illustrer les innombrables normes que nous avons, au Québec, concernant nos établissements et l'organisation des soins. Ce sont des choix que nous avons faits, notamment en ce qui concerne les ratios entre le nombre de préposés et le nombre de bénéficiaires. Je ne pense pas que cela puisse faire l'objet d'une politique nationale qui s'appliquerait uniformément. J'ai beaucoup de difficulté à croire que cela réglera la situation.
Cependant, vous avez mentionné une chose que nous trouvons importante. Vous avez parlé du sous-financement en ce qui concerne le personnel. C'est donc le sous-financement [difficultés techniques] des provinces, qui sont habilitées à s'occuper de l'organisation des soins, puisque c'est une compétence provinciale. Alors, Ottawa doit apporter sa contribution. Le gouvernement de l'Ontario et celui du Québec avaient une demande à faire au gouvernement fédéral: hausser considérablement les transferts en santé pour que la part fédérale du financement des dépenses corresponde aux besoins des provinces pour assurer les services.
Que pensez-vous de la position du gouvernement de l'Ontario, de celui du Québec et des autres gouvernements? Est-ce qu'Ottawa doit apporter une plus grande contribution?