Madame la Présidente, je suis ravi de prendre la parole à propos du projet de loi d'initiative parlementaire de mon ami et collègue de Calgary-Centre, soit le projet de loi C-262, Loi modifiant la Loi de l’impôt sur le revenu (captage et valorisation ou stockage des gaz à effet de serre).
Je me demande bien pourquoi nous nous soucions des atrocités et des abus commis entourant la provenance de notre café, mais pas celle de notre pétrole et notre énergie. J'ai écouté mes amis et mes collègues parler du secteur de l'énergie. Je remercie le député du NPD de son discours. Je suis partisan du secteur canadien de l'énergie, ainsi que du pétrole et du gaz produits au Canada, parce que je crois qu'on s'y prend de façon plus écologique que n'importe où ailleurs. Je crois que les travailleurs du secteur de l'énergie sont mieux traités que n'importe où ailleurs. Je demeurerai partisan de l'énergie canadienne tant que j'aurai l'honneur de représenter les résidants de Regina—Lewvan, parce que je crois que le Canada et le reste du monde ont besoin de plus d'énergie canadienne — pas moins —, malgré ce que le député du NPD vient d'affirmer.
Le Canada est un pays où le gouvernement a promulgué des lois respectueuses et où tous les citoyens peuvent vivre dans le respect des droits et de la dignité de la personne. Exploiter le pétrole canadien permet de ne pas avoir à importer du pétrole d'autres pays où il n'y a pas de réglementation environnementale et où les droits de la personne ne sont pas respectés. À l'échelle mondiale, l'exploitation pétrolière canadienne est la plus propre et la plus durable.
La Saskatchewan est un chef de file dans le domaine du captage et du stockage du carbone. En 2014, on a lancé le projet de captage du carbone Boundary Dam, près d'Estevan, et on a ainsi créé la première centrale électrique du monde à utiliser efficacement la technologie de captage et de stockage du carbone. Mes collègues conservateurs et moi continuerons de souligner le travail exceptionnel qui est réalisé chez nous, en Saskatchewan, mais aussi dans l'ensemble du pays.
Le projet de loi C-262 permettrait de tirer profit de l'ingéniosité des Canadiens et des entreprises du pays et d'en tirer des avantages économiques et environnementaux pendant des décennies à venir. Sur une période de quatre ans, un seul projet de captage et de stockage du carbone permettrait de contribuer au PIB à hauteur de 2,7 milliards de dollars et de créer plus de 6 100 emplois. En cette période où nous cherchons des façons de relancer l'économie et de créer plus d'emplois pour les Canadiens, nous pouvons voir ce secteur non pas comme la seule solution, mais comme l'une des possibilités que le gouvernement pourrait envisager.
Quand le secteur canadien de l'énergie réussit, nous y gagnons tous. Je crois au pouvoir de l'innovation verte et des solutions technologiques dans la lutte contre les changements climatiques. Le projet de loi d'initiative parlementaire à l'étude va tout à fait dans ce sens. Il redonnerait au Canada sa place d'innovateur et de chef de file mondial en matière d'initiatives pour la réduction des gaz à effet de serre. Il permettra d'encourager à la fois les personnes et les entreprises à explorer des façons de réduire leurs émissions afin de rendre le quotidien plus abordable. Il s'agit d'une solution purement canadienne en vue de réduire nos émissions de gaz à effet de serre.
Le projet de loi à l'étude encourage les investissements et reconnaît le mérite des entreprises qui se soucient de l'environnement. Ces entreprises n'ont pas besoin que le gouvernement leur fixe des cibles et des objectifs. Elles savent qu'il est essentiel d'être des chefs de file en matière d'environnement et que ce point influence leurs résultats financiers, que ce soit dans le contexte des taxes comme la taxe sur le carbone, des normes sur les combustibles propres ou d'autres règlements. Elles choisissent elles-mêmes d'aller dans cette direction parce que c'est la chose à faire, et non parce que le gouvernement libéral les punit au moyen de taxes de plus en plus lourdes.
En tant que membre du Comité permanent de l'agriculture et de l'agroalimentaire, j'ai eu le plaisir de rencontrer de nombreux intervenants du secteur de l'agriculture. Chaque fois que j'ai eu l'occasion de rencontrer des citoyens et des représentants d'entreprises ou d'associations, j'ai eu la joie de constater qu'ils étaient déjà activement engagés dans des initiatives de modernisation et d'innovation. Les gens du secteur de l'agriculture travaillent fort pour trouver des solutions transformatrices et technologiques. Nous ne devrions jamais tenir pour acquis que le gouvernement fédéral est toujours mieux placé que quiconque pour décider ce qu'il faut faire et qu'il a la science infuse. Les citoyens, les gouvernements provinciaux et les entreprises travaillent tous fort pour trouver des solutions. Les éleveurs, les agriculteurs, les producteurs laitiers connaissent leurs terres et ils sont les mieux placés pour prendre soin de leur environnement.
Nous avons besoin d'un gouvernement qui prendra appui sur ce savoir et qui favorisera l'innovation. Nous avons besoin d'un gouvernement qui sera le grand défenseur des solutions dirigées par l'industrie, un gouvernement qui aura recours à la technologie du captage, de l'utilisation et du stockage du carbone pour agir comme chef de file mondial sans imposer de fardeau économique. Autrement dit, nous avons besoin d'un gouvernement conservateur.
Je suis un grand défenseur du secteur canadien de l'énergie et je le serai toujours. Le captage et le stockage des gaz à effet de serre nous permettront de retirer 30 millions de tonnes de CO2 de l'atmosphère. C'est une technologie efficace, grâce à laquelle des réductions tangibles des émissions seront possibles à court terme, pourvu que nous l'adoptions. Shell Canada a procédé à l'analyse de son projet Quest sur le captage du carbone. Elle utilise cette nouvelle technologie en Alberta pour développer le secteur de l'énergie.
En Saskatchewan, on estime la quantité de carbone qui est capté chaque année à neuf millions de tonnes. Le projet Boundary Dam emploie la technologie de captage, de stockage et d'utilisation du carbone. C'est un projet d'avant-garde en vue d'étendre les mesures avec lesquelles le nombre de participants au captage et à l'utilisation du carbone pourra augmenter au sein de l'industrie. Comme je l'ai déjà dit, des emplois seront ainsi créés et des effets se feront véritablement sentir sur le climat et l'environnement. L'air sera plus sain, l'eau sera plus propre et l'environnement conservera davantage sa splendeur.
Les projets de captage, d'utilisation et de stockage du carbone témoignent de l'initiative du Canada dans la technologie et placent le pays dans une position concurrentielle pour les investissements futurs dans ce domaine. Ils permettent aussi d'éliminer un obstacle qui freine peut-être les investissements du secteur privé. Ces projets s'opposent à la taxe sur le carbone des libéraux. Nous ne pouvons pas nous permettre d'être un pays qui se sabote lui-même à l'échelle mondiale. Tout le monde sait que le plan du gouvernement libéral est de faire passer la taxe sur le carbone à 50 $ la tonne en 2022. D'ici 2030, les Canadiens vivront avec une taxe sur le carbone qui coûtera 170 $ la tonne. Quelles sont les conséquences d'une telle taxe? Ce genre de taxe pénalise l'innovation et l'utilisation des technologies des entreprises et des particuliers du pays.
Sarah Guillemard, ministre de l'Environnement, de la Conservation et du Climat du Manitoba, a déclaré ceci:
La taxe élevée sur le carbone du gouvernement fédéral pénalisera les Manitobains pour avoir investi des milliards de dollars dans l'énergie hydroélectrique propre. Nous continuerons à suivre notre plan vert de lutte contre les changements climatiques élaboré au Manitoba, qui mise sur un prix fixe et peu élevé pour le carbone, et non une taxe élevée sur le carbone qui augmente [...]
À cause de ce genre de taxe, des sociétés quittent le Canada et les technologies sont développées dans d'autres pays. À cause du gouvernement fédéral, les Canadiens continueront de tirer de l'arrière en raison des taxes de plus en plus élevées imposées aux entreprises, et celles-ci continueront à quitter le pays.
Nous avons besoin d'un gouvernement qui reconnaîtra le travail qui continue d'être accompli par nos industries agricoles et énergétiques. Nous avons besoin d'un gouvernement qui reconnaîtra les efforts de nos agriculteurs qui ouvrent la voie à des solutions visant à réduire leur impact environnemental. Le projet de loi permettrait aux entités qui ne sont pas en mesure de capter et de stocker le dioxyde de carbone de collaborer. L'industrie énergétique a besoin du soutien du gouvernement fédéral.
Le Canada devrait être un pays vers lequel les autres se tournent pour trouver des solutions viables en matière d'énergie verte, et nous pouvons redevenir ce chef de file à l'échelle internationale. Le Canada a une solution scientifique qui lui permettra d'atteindre ses objectifs environnementaux, un plan qui harmonisera ses industries avec celles de son principal partenaire commercial.
Le Canada a déjà été un chef de file dans d'innombrables projets d'innovation verte. Je suis fier que le projet de loi nous permette, en tant que pays, de continuer à jouer ce rôle. À l'aide de technologies de captage, de valorisation et de stockage du carbone, le projet de loi permettrait de faire fond sur les forces du Canada et d'augmenter la croissance économique et les possibilités d'emploi.
C'est un plaisir pour moi d'appuyer le projet de loi de mon collègue de Calgary-Centre, et je demande à tous les députés de l'appuyer eux aussi. Quand on y pense, le Canada et le monde ont besoin plus que jamais de l'énergie canadienne, et ce projet de loi est l'un des moyens qui nous permettraient de miser encore plus sur l'innovation et la technologie pour atteindre nos cibles climatiques. S'il y a une chose que ce texte prouve, c'est qu'on peut réellement inciter les gens à prendre encore plus soin de l'environnement. Nous n'avons pas besoin de taxes punitives qui font augmenter le coût de la vie de tous les Canadiens, comme la taxe sur le carbone du gouvernement actuel.
Je l'ai dit et je le répète: les habitants de Regina—Lewvan ne pourront pas se permettre une taxe sur le carbone à 170 $ la tonne en 2030. La vie sera tout simplement hors de prix.